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Calculs tout faits.

Je prévoyois, Monfieur, le fuccès de cet ouvrage utile, lorfque je vous en rendis compte à la premiere édition *. La prompte réimpreffion qu'on en vient de faire justifie mon jugement, & c'eft un témoignage fûr de l'applaudiffement du Public. Je vous ai déja fait remarquer la fupériorité de ces Calculs fur les Comptes Faits de Barème, dont ils différent auffi & la forme par & par le plan. En effet, les opérations qui pourroient leur être communes, font ici plus courtes & plus faciles; il y a plus d'exactitude & de précifion dans certains objets; on y trouve plufieurs chofes qu'on chercheroit envain dans Barème. Mais, pour ne parler que de ce qui diftingue cette feconde édition de la première, vous y trouverez des augmentations & des corrections qui ont été jugées néceffaires pour rendre cet ouvrage auffi parfait qu'il pouvoit le devenir. Des perfonnes, que je crois au fait de ces matières, m'ont

* Voyez l'Année Littéraire 1756, Tome IV page

aflûré

affuré qu'aucun livre de cette nature, fi fufceptible de fautes, ne leur avoit paru plus correct. Les foins du Libraire ont répondu à l'exactitude de l'auteur; & leur zèle réuni a donné à cette seconde édition toute la perfection dont elle étoit fufceptible. Elle fe trouve, ainfi que la première, chez Vincent, rue S. Séverin.

Je fuis, &c.

A Paris, ce 1 Novembre 1757.

LETTRE V.

Recueil des Pièces qui ont concouru pour le Prix de l'Académie Royale de Chirurgie. Tome II.

A Médaille fondée par feu M. de la

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mie Royale de Chirurgie, ou, pour mieux dire, de l'humanité, nous procure pref que tous les ans, Monfieur, des differtations pleines de recherches fçavantes, & marquées au coin de l'utilité générale. Cette Académie, dont le mérite & les fervices font maintenant avoués par les AN. 1757. Tome VII.

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efprits les plus bornés & les plus préve nus, a foin de choisir, parmi toutes les pièces foumifes à fon examen, celles qu'elle a jugées dignes de fes fuffrages; & fon Secrétaire, M. Morand, qui remplit cette place avec tant de diftinction, eft chargé de les recueillir, & d'en faire préfent au public, lorfqu'il y en a un nombre fuffifant pour former un volume. Je vous ai parlé autrefois * du premier Tome de ce Recueil intéreffant. Le fecond vient de paroître avec le troifième Tome des Mémoires. Il comprend les prix depuis l'année 1744 jufqu'en

1749.

L'Académie avoit proposé pour le prix de 1744 de déterminer ce que c'eft que les remèdes émolliens, d'expliquer leur manière d'agir, de diftinguer leurs différentes efpèces, & de marquer leur ufage dans les maladies Chirurgicales. Le prix fut adjugé à M. Graffot, premier Chirurgien de l'Hôtel-Dieu de Lyon. Les remedes émolliens font, felon lui, des médicamens qui rendent la foupleffe aux parties folides trop tendues, appai fent les douleurs, procurent la fluidité

* Voyez l'Année Littéraire 1754, Tome IV page

aux humeurs épaiffies, & les difpofent à la réfolution ou à la fuppuration. Cette définition établit trois efpèces d'émolliens, fçavoir, des anodyns, des réfolutifs & des maturatifs. Les anodyns calment la douleur en relâchant les fibres, par leurs parties huileufes & aqueufes; les réfolutifs, compofés d'un grand nombre de parties aqueufes, d'huiles exaltées & pénétrantes & de fels affez actifs, atténuent & divifent les liquides épaiffis dans les vailleaux de certaines tumeurs, en même temps qu'ils réveillent leur action; les maturatifs favorisent la fuppuration, lorfque la matière, qui forme l'engorgement, eft trop épaiffe pour fe réfoudre, & ils agiffent, foit en relâchant les fibres, foit en délayant les humeurs, foit enfin en s'oppofant à la diffipation de ce qu'elles ont de plus fluide par leurs parties aqueufes, huilenfes, falines & glutineufes. Les émolliens, quelle qu'en foit l'efpèce, fe divifent en fimples & en compofés. M. Graffot en fait une énumération fort exacte, & finit fon Mémoire en indi quant leur ufage dans les maladies chirurgicales, où il eft queftion de relâcher, de réfoudre ou de favorifer la fuppu

ration,

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Deux Mémoires concoururent, & fu rent jugés dignes de l'impreffion; le premier eft de M. Guiot, Maître en Chirurgie à Genève. Après avoir défini les émolliens des médicamens, dont la propriété eft de ramollir & relâcher les parties du corps humain qui ont contracté une dureté ou une tènfion contre nature il les divife en fimples & en compofés. Il range les émolliens fimples fous quatre claffes générales. La première renferme les aqueux, fçavoir, les eaux douces & fimples, les eaux thermales, les liqueurs féreufes ou aqueufes tirées des animaux, & celles que fourniffent les végétaux; la feconde, qui eft celle des huileux, comprend les huiles douces & les fubstances réfineufes & végétales, les fubftances fulphureufes & bitumineufes tirées du regne minéral, & les graiffes animales; la troifiéme claffe, ou celle des mucilagineux, contient les liqueurs mucilagineufes & les fucs meux des plantes & les mucilages qu'on tire des animaux; enfin, la quatrième claffe embraffe les favoneux que donnent le regne animal & le regne végétal. Pour les émolliens compofés, ils diffèrent les uns des autres par leur

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