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premier Avril 1763, temps fixé pour la délivrance de l'ouvrage. Les Soufcripteurs des Provinces de France & des Pays Etrangers feront tenus de payer le port.

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On foufcrit actuellement à Paris chez Ballard rue des Noyers, Barbou Imprimeur Libraire rue & vis à vis la Grille des Mathurins, Duchefné rue Saint-Jacques, Panckoucke rue de la Comédie Françoife, Delormel rue du Foin, le Menu Marchand de Mufique rue du Roule, & au Bureau du Mercu re de France rue Sainte-Anne.

Prix propofe au fujet de l'Inoculation.

Si la petite vérole enlève la quatorzième partie des hommes; fi elle défigure ou mutile plufieurs de ceux qui en font attaqués; fi elle tient dans des allarines continuelles ceux qui la craignent pour eux ou pour pour les autres, elle eft un des plus grands fléaux qui affligent T'humanité.

Si l'Inoculation fauve ces victimes dévouées à la mort; fi elle délivre la Société de ces allarmes cruelles, l'éta'blir & l'étendre, c'est faire aux hom

mesun des plusgrands biens qu'on puille leur faire.

Après tant d'ouvrages démonftratifs en faveur de l'Inoculation avec l'exemple & les faits que fourniffoient les Nations Etrangères, il femble qu'il ne manquoit plus à la France qu'un certain nombre de faits domeftiques bien conftatés, quelques exemples récens quelques autorités refpectables, pour y établir à jamais cette pratique utile. Ces faits, ces exemples ont été mis fous les yeux; cependant l'Inoculation eft encore combattue par l'intérêt & les préjugés.

On peut dire que le temps s'approche où l'intérêt démafqué n'en impofera plus à perfonne; mais comment détruire des préjugés déja attaqués avec tant de force, & qui fe foutiennent encore En jettant des yeux attentifs fur l'état actuel de l'Inoculation en France, on reconnoît que le plus opiniâtre de ces préjugés, & prefque le feul qui refte aujourd'hui, eft la crainte du retour de la petite vérole naturelle après la petite vérole inoculée.

C'est une chose bien étonnante, & vraie pourtant, que cet obftacle fi puif

fant aux progrès de l'Inoculation doive fon existence & toute fa force dans les efprits à la perfection même qu'a reçue la méthode d'inoculer dans ces derniers temps. C'eft fur-tout depuis qu'elle est devenue plus fimple & plus fûre entte les mains des Inoculateurs, qu'on a fait ce reproche à l'Inoculation; de forte que la même Nation & les mêmes perfonnes qui avoient rejetté l'Inoculation avec horreur comme une pratique ho micide la repouffent aujourd'hui, parce qu'elle donne une maladie trop légère.

Pour défendre l'Inoculation ainsi atraquée, & pour détruire un préjugé fi contraire aux progrès & à la perfection de cette pratique, on a écrit, on a raisonné, on a cité des faits. Les écrits les plus victorieux, les raifonnemens les plus folides, les faits les plus frappans, tout a été inutile. On voit qu'il y a des préjugés dont la raison ne fçauroit triompher, & qu'il faut attaquer avec d'autres armes; on croit avoir ces armes entre les mains, & l'on eft réfolu de les employer.

Il ne peut refter de doutes fur la poffibilité du retour de la petite vérole

moyen

après l'Inoculation, que parce qu'un fait de cette espèce, fi jamais il eft arrivé, n'a pas été obfervé avec allez de foin, conftaté avec affez de précautions, répandu avec affez de publicité. Pour obtenir ce foin, ces précau tions, cette publicité, le feul eft d'exciter l'attention par le motif d'intérêt en établi fant un Prix pour celui qui fournira des preuves du retour d'une feconde petite vérole après l'Inoculation. Si quelqu'inoculé reprenoit la petite vérole, l'intérêt qu'on auroit à faire conftarer un pareil fait lui donneroit le degré d'authenticité qu'il doit avoir pour régler la conduite du Gouvernement & celle des particuliers, relativement à l'Inoculation.

Si, au contraire, cet événement n'a pas lieu dans un efpace de plufieurs années, après un grand nombre d'Inoculations, on pourra légitimement en inférer, ou qu'il n'arrive jamais, au qu'il arrive fi rarement qu'il ne doit entrer pour rien dans les motifs qui peuvent déterminer à faire rejetter l'Inoculation.

Dans cette vûe, on a on a déposé une fomme de douze mille livres chez M.

Bataille de Francès, Receveur- Général des Finances, Place de Vendôme pour en former un Prix pour celui qui -fournira des preuves d'une féconde petité vérole furvenue à une perfonne qui - l'aura déja eue par l'Inoculation.

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Afin que l'établiffement de ce Prix procure au Public les avantages qu'on a droit d'en attendre, on comprend qu'il eft néceffaire de prendre des précautions pour conftater l'existence & la réalité, tant de la petite vérole du fujer par inoculation que de la petite vérole, foit difcrette, foit confuente, qui lui furviendroit dans la fuite. Pour la petite vérole par l'Inoculation, l'attestation de M. Petit Médecin de Monfeigneur le Duc d'Orléans, ou de M. Tronchin de Ge-nève, ou de M. Gatti Médecin Confultant du Roi, ou de M. Hofti 'Médecin de la Faculté de Paris, chacun d'eux pour leurs inoculés, fuffira pour mettre celui qui la préfentera en droit de répéter le Prix, s'il arrivoit que la perfonne inoculée eût une feconde petite vérole.

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Mais, quoiqu'on regarde comme fuffifante l'attention d'un feul de ces

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