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n'a rien négligé pour leur donner toute T'exactitude poflible; il a fait tous fes efforts pour que l'exécution en fût agréa ble à la vue, ayant toujours penfé que la précifion & la netteté doivent être inféparables en Géographie.

Les vûes de M. le Duc de Choifeul, en ordonnant cet ouvrage, ont été de rendre le dépôt des Cartes & Plans de da Marine de plus en plus utile, nonfeulement aux Officiers des Vaiffeaux du Roi & à tous les Navigateurs, mais auffi à tous les Militaires, dont les connoiffances fur le local & fur l'état des lieux ne fçauroient être trop étendues.

Or fçait que c'eft de ce dépôt que font forties des fuites de Cartes Marines, connues aujourd'hui dans l'Europe fous le nom de l'Hydrographie Francoife, & dont les Navigateurs des différentes Nations fe fervent avec confiance. M. Bellin, auteur de ces Cartes, dont il a publié la première en 1727, a tâché de les rendre les plus juftes qu'il étoit poffible, corrigeant plufieurs erreurs préjudiciables à la Navigation, qui fe trouvoient dans les Cartes Angloifes & Hollandoifes, dont on étoit forcé de

fe fervir, puifque perfonne ea France ne s'étoit, dans ce fiècle-ci, livré à l'étude & à la contruction des Cartes Marines. Mais ces Cartes ne pouvant, par leur nature & l'étendue des mers qu'elles renferment, rendre fuffifamment fenfibles ces parties de détails fi intéreffantes & fi néceffaires, telles que les contours des Bayes & Ances, les Rades les Mouillages, les Entrées des Rivières, les Ports & les Places Maritimes; connoiffances auffi utiles aux Officiers chargés des entreprifes & des expéditions, qu'aux Miniftres qui les ordonnent; c'est pour y fuppléer qu'on á formé cette fuite fi confidérable de Cartes & de Plans, unique dans fon genre..

Un autre avantage de cette collection, c'est qu'elle eft commode pour le Cabinet & à portée de tout le monde, les Cartes & les Plans ayant été réduits fous une forme, qui, fans rien diminuer de leur exactitude, n'a pas le poids & l'embarraffant de nos grands Atlas.

Il eft naturel de penfer que l'exécu. tion de cet ouvrage, pour laquelle on n'a rien épargné, a coûté confidérable

ment, & que par conféquent on eft obligé de le vendre très-cher; mais le Miniftre de la Marine ayant fait la partie la plus confidérable des frais, fon intention eft que le Public en profite; ainfi les cinq volumes fe donneront, en feuilles & en blanc, à 96 livres; & lorfqu'ils feront brochés, avec des onglets & les Mers lavées en plein de couleur d'eau, 120 livres ; reliés en veau, avec dorures & titres fur le plat de chaque volume, 144 livres; ce qui n'est guères plus que les frais du papier, de T'impreffion, de l'enluminure, &c; cette modicité de prix eft d'ailleurs le moyen le plus fûr d'en empêcher la contrefaction chez l'Etranger. Il faut s'adreffer, pour fe procurer cet ouvra

à Paris chez M. Bellin, Ingénieur ge, de la Marine & du Dépôt des Cartes & Plans, Cenfeur Royal, de l'Académie de Marine, & de la Société Royale de Londres, rue du Doyené, à la première Arcade de S. Louis du Louvre.

Je fuis, &c.

A Paris, ce 31 Janvier 1765.

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L'ANNÉE

LITTÉRAIRE.

LETTRE X.

Penfées de Cicéron, traduites pour fervir à l'éducation de la Jeuneffe; par M. l'Abbé d'Olivet de l'Académie Françoife. Sixième édition, revûe & aug

mentée.

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LE E fuccès de ce Livre n'eft point Monfieur, un fuccès d'i un fuccès d'intrigue, de cabale & de parti. L'eftime pure & durable du Public en a confacré le mérite. Perfonne n'étoit plus en état que M. l'Abbé d'Olivet de nous donner cet excellent ouvrage. On fçait avec quelle fupériorité & quel goût il poffède la Littérature Latine, particulièrement les œuvres de Cicéron. Il a recueilli les pafAN. 1765. Tome I.

K

fages les plus inftructifs & les plus moraux de l'orateur Romain. Ce grand homme étoit peut-être auffi philofophe qu'éloquent. On trouve dans fes ouvrages ce que les Payens ont penfé de plus folide & de plus judicieux; on y voit jufqu'à quel point la raifon humaine peut aller dans la Morale.

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Cette édition eft enrichie d'un écrit que M. l'Abbé d'Olivet n'a découvert que long-temps après les premières. L'auteur de cet écrit eft incontestable. ment l'un de ces grands hommes à qui Louis XIV avoit confié l'éducation de fon fils unique. » Eft ce l'éloquent Boffuet? Et ce, le docte Huet? Je n'ai » nulle certitude là-deffus ; mais ce qui » me décideroit pour le premier, c'est » que dans la copie du François, toure parfemée de corrections, il y en a plufieurs de fa propre main, qui m'est » fort connue. Peut-on d'ailleurs ne pas retrouver ici ce goût de la vertu, cette » noble fermeté, ce ftyle grave & ner» veu qui caractérisent l'illuftre Evêque de Meaux Quoi qu'il en foit, foit, un » ouvrage qui renferme d'importantes leçons, & pour les Maîtres & pour les Elèves, de quelque condition que

دو

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