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» non un efclave fimplement, mais let plus vil de tous les efclaves. »

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Sur la Sageffe. Tout cet article a pour objet l'utilité de l'étude. » Un goût remarquable & qui eft particulier à » l'homme, c'eft le defir de connoître le vrai. Que nous ayons du loifir & » l'efprit libre, nous nous fentons cette envie de voir, d'entendre, d'ap

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prendre quelque chofe : perfuadés que » pour vivre heureux, il nous importe » de pénétrer dans ce qui éft caché, ou » qui caufe une forte d'admiration. » Il y a deux écueils à éviter dans l'étude de la Philofophie; l'un de croire tout fçavoir & l'autre de s'appliquer avec trop d'ardeur à des chofes obfcures,diffici les, abftraites & peu néceffaires. Socrate eft propofé pour modèle.

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Sur la Probité. » Quelquefois d'un » côté on croit voir l'utile, & de l'au»tre l'honnête, on fe trompe; car » l'utile n'eft jamais où n'eft pas l'hon» nête. Un homme qui doute de cette » vérité ne fçauroit être qu'un fripon, » qu'un fcélérat. Il fe dira, voilà l'hon» nête, mais voici le bon: & du mo»ment que l'audace & l'erreur vont

jufqu'à féparer deux chofes que l'or» dre de la Nature a réunies, la porte »eft ouverte à toutes fortes d'injufti» ces & de crimes. » L'auteur entre dans des détails fur ce fajet. Quelquefois l'utile eft oppofé à l'honnête; il explique dans quels cas; il donne l'opinion de quelques Philofophes, & conclut que le premier ne doit jamais faire négliger le dernier. » Rentrez en vous-même, » pour fçavoir ce que c'eft qu'être hom»me de bien. Voyez, en développant » cette idée, ce qu'elle vous préfente. » Trouverez-vous que l'homme de bien » puifle mentir pour fon intérêt, ca» lomnier, fupplanter, tromper? Rien » moins allûrément. Qu'est-ce qui peut » tenir lieu de l'honneur, & vous dé

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dommager du facrifice que vous ferez » de votre réputation? Pour une ombre » d'utilité, vous allez donc renoncer à » la bonne foi & à l'équité, c'est-à-dire, ceffer d'être homme? Qu'importe en effet que la figure humaine vous refte, » fi dans l'ame il n'y a plus que la féro» cité de la bête?»,

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Sur l'Eloquence. Vous trouverez les morceaux de cet article bien intéressans. Tout ce que Cicéron dit à ce fujet a été

répété & cité dans mille endroits; on le revoit ici avec plaifir; on aime mieux l'entendre lui-même que dans la bouche de fes copiftes.

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Sur l'Amitié. » Après la fageffe, je regarde l'amitié comme le plus riche préfent que nous faffent les Dieux » immortels. D'autres préferent l'opu»lence, d'autres la fanté, d'autres la puiffance, d'autres les honneurs, & plufieurs même la volupté. Ce der"nier eft le partage des brutes; & à l'égard du refte, ce font chofes fragiles » & incertaines, qui dépendent moins de notre prudence que de la for» tune & de fes caprices. Quant à ceux qui comptent la vertu pour le bien fu»prême, ils ont grande raifon. Mais » la vertu même eft ce qui fait naître

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l'amitié; elle en eft le foutien, & » il ne peut y avoir d'amitié fans ver» tu..... Eft-ce vivre que de n'avoir pas à fe repofer dans le fein d'un ami? » Quelle douceur comparable à celle » d'avoir avec qui parler de tout auffi » librement qu'avec foi-même? Ce qui » vous arrive d'heureux, vous flatte"roit-il également, fi perfonne n'y étoit » auffi fenfible que vous ? Et dans un

» accident fâcheux, où trouver de la » confolation, fi ce n'est dans un ami, pour qui vos peines font encore plus » accablantes que pour vous? Tous les » autres objets de nos defirs font pref» que bornés, chacun à fon utilité pro» pre..... Mais l'amitié eft d'une reffour» ce infinie. Par-tout elle s'offre à vous,"

par-tout elle a lieu. Jamais elle n'eft " importune, jamais onéreuse............ » Avoir un ami, c'eft avoir un autre » foi même; quand l'un eft abfent, l'au» tre le remplace. Si l'un eft riche, l'au» trẻ ne manque de rien. Si l'un eft

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foible, l'autre lui donne des forces. » Et pour dire quelque chofe de plus, » celui qui meurt le premier renaît dans la conftante eftime, dans le fou» venir tendre, dans les continuels re>>grets de l'autre. Pour le mort, il fem»ble que ce foit une douceur, pour le » vivant un mérite. On examine le principe de ce fentiment qui attire les cœurs, & les rapproche, pour ainfi dire. On combat ce fyftême de quelques Philofophes anciens, renouvellé de nos jours, qui foumet ce penchant refpectable à l'intérêt perfonnel. C'eft un befoin pour les cœurs fenfibles, il est

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vrai; mais ce befoin naît de la nature; la vertu feule peut le fatisfaire.

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Sur la Vieilleffe. » Pour ceux qui » n'ont point de reffource dans eux-mê"mes, tout âge eft difficile à paffer. » Mais lorfqu'on tire de fon propre » fond toute fa félicité, on ne trouve » rien de fâcheux dans les ordres de la » Nature. Appliquons cela fur tout à la » vieilleffe. Tout le monde fouhaite

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d'y parvenir, & quand on y eft arri»vé, tout le monde s'en plaint: tant » il y a d'inconstance & d'injuftice dans » les hommes qui ne raisonnent pas. La » vieilleffe, difent-ils, eft venue à »eux fourdement, & bien plus vite qu'ils ne s'y attendoient. Mais s'ils » ont mal fupputé, à qui la faute? Car la vieilleffe s'eft elle plus vîre gliffée après la jeuneffe que la jeuneffe après » l'enfance? Rien de plus philofophique & de mieux penfé que cet arti cle.

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Sur la Mort. Peu de Philofophes ont parlé d'une manière plus folide & plus ferme fur la mort. » Rien de ce qui a » été déterminé, ou par les Dieux im» mortels ou par notre commune mère » la Nature, ne doit être compté pour

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