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n'ont pas le temps de puifer chez les écrivains qui en ont traité, tels que Saint-Jérôme, Sixte de Sienne, Serrarius, Dom Calmet, Richard Simon, & autres. Dans l'extrait du Livre d'Ab. dias, on voit le zèle mal entendu de plufieurs d'entre les premiers Chrétiens, qui, au lieu de foutenir la Religion par des argumens fages & victorieux, tels qu'en avoient employés Tertullien & Origène, cherchoient à amufer les peuples par des fables qui dégradent la ma jefté du Chriftianisme.

Les Juifs qui fentoient l'abus' qu'on pouvoit faire du Cantique des Cantiques, quoiqu'ils le reconnuffent pour canonique, avoient ordonné qu'on ne le lût point avant l'âge de trente ans. Théodore de Bèze a traduit ce Cantique en

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petits vers Latins extrêmement ga » lans, & infiniment fupérieurs à ceux » qu'on attribue à M. de Voltaire. »

A propos de l'Hiftoire de Sufanne, on nous rapporte une particularité qu'Origène affûroit avoir apprife de la bouche d'un Hébreu. » C'étoit une tradition parmi eux touchant ces deux » vieillards qui s'efforcèrent de pervertir la chafte Sufanne, qu'ils ufoient

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d'un prétexte de piété pour tromper celles qu'ils vouloient corrompre. » Comme les Juifs afpiroient à être dé» livrés de la captivité où ils vivoient, & n'efpéroient le pouvoir être que

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la venue de leur Meffie, ces deux infignes impofteurs fe vantoient d'avoir la connoiffance véritable de cet heureux avénement; & fur cette vai- ne idée d'un efprit prophétique, ils abufoient de la crédulité des fimples; » car dès que l'un ou l'autre devenoit paffionné pour une femme, il lui difoit en fecret que c'étoit lui qui avoit été destiné de Dieu pour être le père du Meffie, & l'efpérance qu'avoit chacune de ces femmes d'être élevée à une fi haute qualité, la portoit à s'a"bandonnér miférablement.

De l'étendue de la Religion Romaine dans toutes les parties du Monde. Urbain Cerri, Secrétaire de la Congré gation de propaganda fide, rapporte dans un Livre qu'il a publié un effet fingulier du zèle des Carmes de Schi» tas, ville de Perfe. Les habitans de cette Ville aiment les Sciences & difputent volontiers fur toutes fortés de matières. Les Carmes les convain

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quirent aifément de la faufleté de » leur loi; mais les Perfans, au lieu » d'embraffer le Chriftianifme, devin» rent Athées. » L'auteur paffe en revûe tous les différens pays où l'on peut trouver des traces du Chriftianifme.

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Du Pape. Au Concile de Tolède tenu l'an 400, on donna à l'Evêque de Rome le nom de Pape, & c'eft la première fois qu'on trouve ce nom employé purement & fimplement pour le défigner. Enfin, dans le onzième fiècle, Grégoire VII l'appropria par un Decret à l'Evêque de cette Capitale du Monde Chrétien. Il est aujourd'hui fon nom diftinctif, & regardé comme la marque de fon autorité. L'auteur divife cette efpèce de difcuffion en trois parties; la première contient les preuves qui donnent la Suprématie au Pape; la feconde comprend les moyens de ceux qui, fans fe féparer de fa Communion, le regardent comme primus inter pares; la troifième enfin renferme les prétextes de ceux qui ont prétendu lui ôter jufqu'à fon autorité.

» Léon IX foutint que l'Eglife de Rome ne pouvoit être jugée de perfonne; que toutes les queftions dif

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ficiles devoient être jugées par les fucceffeurs de Saint-Pierre, parce que » leur Eglife n'a jamais perdu la Foi, & qu'on croyoit qu'elle y demeure»roit jufqu'à la fin des fiècles. Grégoire » VII fit décider dans un Concile que » l'Eglife de Rome n'a jamais erré, & » qu'elle n'errera jamais, felon le té»moignage de l'Ecriture. » Cette doctrine fut confirmée par S. Bernard.

En 969 Saint Dunstan, Archevêque de Cantorbéry, avoit excommunié un Seigneur Anglois pour un mariage illicite. Le Seigneur envoya à Rome, & obtint des Lettres du Pape, par lefquclles il étoit enjoint à l'Archevêque de réconcilier le Comte avec l'Eglife. Saint Dunftan répondit: Quand je le verrai fe repentir, j'obeirai au Pape.

On peut fixer les prétentions des Pontifes Romains au neuvième fiècle. L'auteur juftifie les entreprifes qu'on peut leur reprocher, en difant qu'ils fe fondoient fur les fauffes Décrétales, dont l'ides -gnorance temps n'avoit pas permis de faire la critique. L'auteur de ces fauffes Décrétales, qui s'eft caché fous le nom d'Ifidore Mercator, eft inconnu. On fçait feulement que Ricaut, Evêque de

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Mayence, fut le premier qui apporta
cet ouvrage d'Efpagne, & qui le rendit
public vers la fin du huitième fiècle.
De la puiffance fpirituelle des Papes,
le critique éclairé paffe à leur puif-
fance temporelle. Dans les premiers:
fiècles, on étoit très-perfuadé que les
Evêques ne pouvoient avoir de domai-
ne. Nicolas I, qui mourut en 867, est
celui qui a ouvert le chemin à la puif-
fance temporelle des Papes, en faifif-
fant l'occafion de l'amour de Lothaire
pour Valdrade fa concubine qu'il vou-
loit époufer, quoiqu'il fut déja marié..
Les Princes de la Maifon Carlovin-
gienne, qui n'étoient point d'accord en-
tr'eux, cherchèrent la faveur du Pape
qui en profita. Il paroît qu'Enée, Evê-
de Paris fous Charles le Chauve, eft
le premier qui ait parlé de la prétendue-
donation de Conftantin.

que

On recherche ce qui a pu donner aux Allemands entrée en Italie; quel eft le fondement de leurs droits; leurs préten tions légitimes, & celles qu'ils ont affifes fur la force des armes, fur l'ignorance des temps.

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De l'Alcoran matière qui peut offrir encore quelques traits neufs

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