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d'Herford qui l'a laiffé le maître du temps de leur union. » Je vous remets » fans aucune réferve, dit le Chevalier » à Henriette, tous les droits que peu» vent me donner fur vous & la ve» lonté & la parole de Mylord d'Her»ford. Croyez que je n'ai reçu l'une que » dans la vûe de vous fouftraire à l'au»tre & de vous garantir pour jamais » de toute espèce de perfécution.......... » Point de remercîment, je vous fupplie, charmante Henriette, continua » t-il vivement, jugeant à mon air fa" tisfait que je me difpofois à lui en faire; ah, en me faifant connoître » tout le prix que vous attachez au fer»vice que je viens de vous rendre, » vous m'allez peut-être faire regretter » de vous l'avoir rendu.

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Madame Hervins eft près d'accoucher. Si elle donne le jour à un fils, Mylord d'Herford l'époufera. Elle met au monde un garçon. Transports de joie de Mylord, qu'il ne peut cacher aux yeux de fa fille; cependant il a des raisons pour différer de quelque temps fon ma riage.

Nouvelles douleurs de Henriette. Lady Walmer a difparu; perfonne ne

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doute qu'elle ne foit à la fuite de Mylord d'Offémond. Enfin, il paffe pour conftant que Mylord d'Offémond a enlevé cette femme. Lettre de Lady Walmer adreffée à fa fœur. Cette Lettre confirme les cruels foupçons de Henriette. Elle marque à Mylady que le Comte n'ayant pu se réfoudre, fans fortune, » fans état, à déclarer fes fentimens, il avoit exigé qu'elle contraindroit ceux qu'elle avouoit avoir pour lui jufqu'à ce que, rétabli dans les biens & » les droits de fa maifon, il pût enfin faire éclarer les fiens, & offrir à My. lady d'Helfeld un époux digne de fa fœur ; que, fans le mariage qu'elle n'ignoroit pas qu'on s'empreffoit de conclure pour elle, elle ne fe feroit jamais déterminée à l'éclat qu'elle ofoit faire; qu'elle fe le reprochoit » vivement par le chagrin qu'il pou» voit lui caufer; mais que l'incertitude » du procès de Mylord d'Offemond; & l'appréhenfion, s'il n'avoit pas le fuccès qu'on en efpéroit, de fe voir, pen»dant fon abfence, contrainte à en époufer un autre, lui avoient fait prendre le parti de le fuivre. » Mylady d'Helfeld partage le défefpoir de

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Henriette, qui d'abord ne peut fe réfoudre à croire Mylord d'Offemond auffi coupable qu'il le paroît. Mais plufieurs de les Lettres, trouvées dans les papiers de Lady Walmer & envoyées par Mylady d'Helfeld à Charlotte pour les remettre à fon amie, font des font des preuves non-équivoques auxquelles il a bien fallu qu'elle fe rendît. Situation intéreffante & très-bien exprimée par l'auteur. Henriette, dans fa fureur, veut donner fa main au Chevalier Holfold. Si le Chevalier, dans l'état où eft mon » cœur, ne dédaigne pas ma main, je » fuis déterminée à prier mon père de lalui offrir, & de le preffer, fans plus de délai, de l'accepter. Je ne » vous cache pas que je defire vivement »que Mylord d'Offémond puiffe ap

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prendre un jour que ce mariage s'eft » conclu très peu de temps après fon départ...... Je veux qu'il foit précédé » & fuivi des plus brillantes fêtes....... » & de tout ce qui annonce la joie &

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marque le contentement...... J'eftime »tant Sit Holfold, que bientôt, oh, » fûrement bientôt, je parviendrai à » l'aimer...... Mais, mon Dieu, mon père, à qui j'avois fait demander un

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» moment d'entretien, m'envoie aver tir qu'il m'attend! Quoi, aujour » d'hui !..... Je le croyois avec du monde........ Je n'avois compté lui parler » que demain...... Ah ma chère Sophie, que vais-je lui dire ?........ Je » tremble; aurai-je la force de l'aller » trouver ?...... Il le faut pourtant........ » Adieu. » Suite de cette fituation. Combats qui s'élèvent dans l'ame de -Henriette : tout cela eft la vérité même de la nature.

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Le caractère noble du Chevalier Holfold achève de fe déployer. Il s'oppofe aux propofitions preflantes que lai fait Henriette de l'époufer. Jacheterois de ma vie, lui dit-il, l'ineftimable bonheur que vous daignez » m'offrir; & je m'eftimerois le plus » fortuné des hommes, fi j'en pouvois » feulement jouir un feul inftant. Mais, » charmante Henriette, je crains de » tristes retours, & je les crains unique»ment pour vous. Quelles que foient

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apparences qui femblent condam»ner l'heureux Mylord d'Offémond » je l'ai trop connu pour le croire fi » facilement coupable. Je ne vois rien, » il est vrai, à alléguer pour fa juftif

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»cation; mais c'eft yous qu'il aimoit; » il étoit aimé de vous. Ah, je juge impoffible qu'il ait pu, ou vous trahir, ou changer! Attendons qu'on ait appris fon arrivée à la Jamaïque; co » délai fera de trois ou quatre mois. » Vous devez penfer qu'il me paroîtra » bien long, & que je redoute vive» ment les lumières qu'il peut donner; » mais c'est votre bonheur que je defire; » & quoiqu'il foit certain que je vous » adore, que je vous adorerai toute ma » vie, foyez affûrée qu'il n'eft point de facrifice que je ne falle à votre tranquillité & à votre fatisfaction. Lettre du Chevalier Hyde qui est de retour en Angleterre à Sophie. Elle renferme une partie de l'hiftoire de Henriette. Elle a été enlevée par trois hommes, dans le temps que fon père, Madame Hervins, le Chevalier Hol fold & d'autres perfonnes jouoient dans le Sallon. On fait des perquifitions; elles ne produifent aucun effet. Mylord d'Herford tombe dangereufement malade; près de mourir, il alloit époufer Madame Hervins. Il fort de l'abyme du tombeau; le mariage ne fe fait point; le fils qu'il avoit eu de

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