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DES

JOURNAUX,

FRANÇOIS ET ÉTRANGERS.

PAR UNE SOCIÉTÉ DE GENS-DE-LETTRES:

FEVRIER, 1781.

TOME

DIXIEME ANNÉE.

A PARIS,

Chez VALADE, Imprimeur-Libraire, rue des
Noyers, vis-à-vis Saint-Yves.

Pour les Pays étrangers, à LIEGE,
Chez JEAN-JACQUES TUTOT, Imprimeur.

AVEC APPROBATION ET PRIVILEGE DU ROI.

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à

rue

On s'adreffera , pour toute la France, Paris, chez Valade, Imprimeur-Libraire, des Noyers, vis-à-vis Saint Yves aux conditions fuivantes; favoir le prix de la Soufcription eft de 27 liv. pour Paris, & de 33 pour la Province, rendu franc de port par tout le Royaume.

A Liege, pour les Pays étrangers, chez J. J. Tutot, Imprimeur Libraire, & à M. Mauff, Officier au Bureau des Poftes Impériaes, pour toute l'Allemagne.

A Bruxelles, à M. Horgnies, Expéditeur des Gazettes étrangeres, pour tous les Pays-Bas Autrichiens; chez B. Lefrancq, Libraire.

A Amsterdam, chez Van-Harrevelt, Libraire, dans le Kalveftraat, pour toute la Hollande, & B. Vlam, Libraire."

A Stockholm, chez Oerftrom, Libraire de la Société.

A Pragues, chez Wolfgand-Gerle, Libraire. A Vienne, chez Graffer, Libraire.

A Hambourg, chez Virchaux & Compagnie, Libraire.

Les Libraires, & autres perfonnes qui voudront faire annoncer des Livres, Eftampes Mufique, & autres objets, dans l'Efprit des Journaux, font priés de les adreffer au Directeur du Journal, chez Valade. Et pour les mêmes objets, pour tous les Pays étrangers, chez J. J. Tutot, Imprimeur-Libraire, près St. Hubert, à Liege,

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L'ESPRIT

DES

JOURNAUX.

METROLOGIE ou traité des mesures, poids & monnoies des anciens peuples & des modernes.

Omnia in menfura & pondere & numero difpofuit deus.

SAP. XI. 21.

Par M. PAUCTON. A Paris, chez la veuve Defaint, libraire, rue du Foin. Volume in-4to. de près de 1000 pages. Prix 21 livres relié. 1780.

S'IL

'IL eft un ouvrage qui paroiffe devoir intéreffer les favans, être utile aux personnes employées dans le miniftere, aux négocians, aux gens d'affaires, & peut-être à tout citoyen, c'eft fans doute celui que nous annonçons.

La diverfité prodigieufe qui fe trouve entre toutes les mesures des différens peuples, & même des différentes provinces du royaume,

fait que perfonne n'entend l'hiftoire, les voyages, les gazettes, toutes les fois qu'il eft queftion de longueur, d'arpentage, de productions de la terre, de bleds, de vins,, de marchandifes qui fe pefent, de distances itinéraires, de monnoies, &c. cette confufion déplaît furtout aux mathématiciens qui aiment la précifion & les notions exactes dans toute efpece de calcul. Le livre d'Arbuthnot en anglois, & celui de Criftiani en italien, contiennent beaucoup de tables curieufes & utiles; mais elles different fouvent, & il y manque beaucoup de chofes néceffaires; en conféquence M. 'de la Lande avoit formé depuis long-tems le projet d'un traité général des mesures de toute efpece; il avoit profité d'une vaste correfpondance qu'il entretient relativement à l'aftronomie, & d'un grand nombre de voyages qu'il a faits, pour fe procurer la notice des mefures. de différentes nations. Mais occupé de divers autres ouvrages, il craignoit de ne pouvoir pas de long-tems mettre la derniere main à fon traité des mefures; il engagea M. Pau&ton à s'en occuper; il lui communiqua toutes fes recherches, fes lettres, fes livres, fes mefures; celui-ci a travaillé plufieurs années fur le même plan. M. Tillet lui a communiqué ses recherches, & il en a réfulté un ouvrage immenfe, dans lequel on trouve des tables des mesures poids & monnoies de tous les fiecles & de tous les pays, avec les differtations & les calculs dont cette matiere eft fufceptible.

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Les mefures, dit l'auteur, font la regle de

la justice qui ne doit point varier, & la fauve-garde de la propriété qui doit être facrée : elles font entre les mains du magiftrat ce que le compas & l'équerre font dans celles du géometre, ou ce qu'eft un guide pour un voya geur. Elles font confacrées par la religion & par les loix, & leur parfaite égalité est un précepte divin énoncé en plufieurs endroits de l'écriture, avec des promeffes de bénédictions pour ceux qui feront fideles à l'obferver, & de malédictions pour ceux qui oferont le violer. La confervation de la parfaite égalité des mefures a paru en tout tems & à tous les peuples un point de légiflation, fi important & fi néceffaire, que les prototypes en ont toujours été déposés dans des lieux que la religion rendoit inviolables, & confiés à la garde d'un ou de plufieurs officiers publics qui étoient obligés d'en faire la confrontation lorsqu'ils en étoient requis par les particuliers. Chez les Hébreux, l'étalon des me fures étoit en dépôt dans le tem. ple de Jerufalem, & la garde en étoit confiée à la famille facerdotale. Les Egyptiens avoient dans le college de leurs prêtres un miniftre chargé de conferver les originaux des mesures. Les Athéniens établirent une compagnie de quinze officiers qui avoient la garde des mefures originales & l'infpection de l'étalonnage. Les anciens Romains les gardoient dans le temple de Jupiter au Capitole; & autrefois en France l'étalon des mefures, qui étoient alors égales dans tout le royaume, étoit gardé dans Le palais de nos rois; mais l'anarchie féodale a

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