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laquelle il crie tout au plus haut à la persécution que l'Église essuye de la part des magistrats. On a à cet égard renvoyé au bailliage de Troyes pour instruire.

Du vendredi 28, Dampierre. - On trouvera ci-après une lettre de M. le cardinal d'Alsace, et une autre du curé du diocèse de Troyes qui prouvent combien les sentiments en Flandre sont différents de ce qui se passe actuellement dans le diocèse de Paris.

Extrait d'une lettre écrite à M. l'abbé Gouault, vicaire général du diocèse de Troyes, par M. le cardinal d'Alsace.

La lettre, Monsieur, que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire du 8 m'a été rendue hier par l'ecclésiastique à qui vous l'aviez consignée. Je vous rends grâce de ce que vous me l'avez adressée, car j'en ai un vrai plaisir. J'en ai rendu compte dès hier à M. l'ancien évêque de Mirepoix; il a le logement dans ma maison et mange avec moi dans mon réfectoire. Si vous m'envoyez son vicaire je le recevrai de même et ils ne me seront pas assurément à charge. Eh! comment puis-je mieux marquer le respect que j'ai pour les évêques de France dont les sujets sont persécutés pour le zèle qu'ils ont pour le maintien de la religion? et je suis bien assuré que le Roi même qui a tant de bonté pour moi, ne m'en saura que bon gré quand il verra à quel risque les excès scandaleux du Parlement mettent son royaume; j'étois flatté que ce temps étoit arrivé, car une nièce que j'ai religieuse à Paris m'écrivit du 9 que l'archevêque de Paris étoit rappelé de son exil; je suis impatient d'en avoir des nouvelles ultérieures, car je voudrois que cela fût vrai et que les autres fussent rappelés en même temps, entre autres le vôtre que j'honore infiniment. Ces Messieurs ne pourront pas être employés ici où on parle flamand; il n'y a qu'en carême qu'on prêche en françois à Bruxelles, mais ils pourront préparer des matières pour leur retour en France; il ne leur manque pas de livres, ayant ici une très-grande bibliothèque dans ma maison. Il ne me reste que de vous assurer, Monsieur, qu'avec le plaisir d'exercer cette hospitalité, j'ai celui d'avoir votre confiance et que je vous honore plus que personne.

A Malines, le 15 mars 1755.

JHO. CARDINAL D'ALSACE.

Extrait d'une lettre de Bruxelles, à M. l'abbé Gouault.

Du 13 mars 1755.

En entrant à Bruxelles (de même à Mons), il a fallu décliner mes noms et qualités, ce que j'ai fait avec exactitude et sincérité. J'ai été

très-surpris de voir qu'on m'y connoissoit de réputation. Il n'y a pas jusqu'au commis de la poste qui versa des larmes au récit que lui fit pour moi le curé de Tubis des excès de la persécution, qu'on suscite en France aux ministres de Jésus-Christ. J'aurois à vous raconter mille particularités qui font connoître combien on est attaché ici à la foi. On trouve sur la route, de demi-lieue en demi-lieue, une chapelle ou un calvaire, et en passant devant l'église de Notre-Dame de Halle, le cocher a arrêté en nous disant que les voyageurs avoient coutume de descendre pour aller saluer la Sainte-Vierge, ce que j'ai fait avec une grande joie.

Signé DIJOINE.

M. l'évêque de Beauvais sacra, il y a quelques jours, dans la chapelle du séminaire de Saint-Sulpice, M. l'abbé de Grasse, évêque de Vence. M. l'évêque de Soissons (Fitz-James) et M. l'évêque de Bazas furent assistants. M. de Beauvais (Gesvres) donna un grand diner.

On trouvera ci-après la liste de la cène du Roi et de la Reine. Le prédicateur de la cène du Roi a été M. l'abbé de Trémouilhe, théologal de Tours. C'est M. l'évêque de Gap (de Pérouse) qui a fait l'absoute. M. l'abbé de Trémouilhe a prêché aussi à la cène de la Reine.

On a eu des nouvelles de l'Inde. M. Godeheu y est arrivé; aussitôt que M. Dupleix a vu les ordres dont il étoit chargé, il n'a pas fait la moindre difficulté; il lui a remis tout entre les mains, et s'est embarqué avec toute sa famille; il est en chemin pour revenir en France. M. Dupleix avoit succédé à M. Damas en 1741.

Le Grand Mogol est mort. Une puissante faction dans cet État ne pouvant élever son chef à l'empire, y a placé un prince de la maison régnante. Le chef de la faction, que l'on dit fort attaché aux Anglois, a été fait premier ministre. Jusque là la nouvelle est mauvaise pour nous, mais on assure que le nouveau souverain veut que les François soient bien traités, et a donné des ordres en conséquence.

On vient d'apprendre la mort du prince Georges de Hesse-Cassel, le 5 de ce mois, àgé de soixante-quatre ans.

Il étoit frère du landgrave de Hesse et du feu roi de Suède; il étoit chevalier de l'ordre de l'Aigle noir, lieutenant général des armées du roi de Prusse et commandoit en chef les troupes de Hesse.

On vient d'apprendre aussi la mort de M. le comte de de Rohan; il est mort à Parme, le 7 de ce mois; il étoit chambellan, grand écuyer et grand veneur de l'infant don Philippe.

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C'est Mme de Belestat, fille de Mme de Châteaurenaud, qui a quêté hier.

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Du samedi 25, Dampierre.. Voilà les nouvelles que je reçus hier de Paris du 26. M. le président de Ségur, président à mortier au parlement de Bordeaux, est mort. Il étoit fort riche et avoit des vins pour beaucoup d'argent à Bordeaux. Il laisse une veuve, qui est M11e de Caumartin, et trois filles à marier, qui seront fort riches. Il en a déjà marié deux. M. le président de Ségur avoit une belle maison à Villeneuve auprès de Choisy; il l'a eue de M. le président Le Pelletier.

Mme de Monteynard, fille de M. Aubais, est morte. Les Aubais sont Baschi.

AVRIL.

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Morts et mariage. - Mort du comte de Frise. Arrêt du conseil d'État. Nouvelles diverses de la Cour. - Réponse du Roi au premier président. Nouvelles du Parlement. - Nouvelles de l'embarquement des troupes envoyées en Amérique; ardeur des soldats. Chambord. Nouvelles du Parlement. Mme de Torcy. - M. de Gisors. Les remontrances du Parlement tenues secrètes. Nouvelles de la Cour. Nouvelles du Parlement. Le chapitre d'Orléans reconnaît la compétence du Parlement. Arrêt du Parlement contre l'évêque de Troyes. - Remontrances du Parlement. Audience du Roi au Parlement. Discours du premier président et réponse du Roi. Morts et grandes successions. - Nouvelles diverses de la Cour. Opinions du Parlement en 1747 et en 1755. M. de Baudry. Nouvelles diverses de la Cour. Arrêts du Parlement. Embarquement des troupes qui passent en Canada; mauvais état de leurs armes; bonne volonté des soldats. · État des escadres de Brest. Nouvelles diverses de la Cour. Affaire des Capucins de Troyes. vrages des élèves de l'Académie du Parlement.

-

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de peinture présentés au Roi.

Mort de

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Ou

Arrêts

Du mardi 1er avril, Dampierre. -M. de Vaucresson, qui avoit été avocat général de la cour des aides, est mort de la petite vérole. Il laisse plusieurs enfants; il a des frères au service. Sa sœur a épousé M. de Chaumont, frère du prévôt des marchands. Leur père étoit caissier de M. Bernard.

Mme la marquise de Sailly fut présentée, il y a environ dix à douze jours, par Mme de Souvré, sa belle-mère, et sa belle-sœur. On sait que Mme de Sailly est fille de M. de Souvré, de son premier mariage, et que Mme de Souvré est sœur de M. de Sailly.

M. Molin (1) est mort le 21 du mois dernier, âgé de quatre-vingt-douze ans. Il étoit médecin de la faculté de Montpellier, et l'un des médecins consultants du Roi. M. Molin laisse 800,000 livres. Il laisse 2,000 écus une fois payés à tous ses héritiers chacun, fait son légataire universel M. de Saint-Romain, maître des comptes, qui a épousé Mile Le Noir de Cindré, sœur de

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Il étoit frère du landgrave de Hesse et du feu roi de Suède; il étoit chevalier de l'ordre de l'Aigle noir, lieutenant général des armées du roi de Prusse et commandoit en chef les troupes de Hesse.

On vient d'apprendre aussi la mort de M. le comte de de Rohan; il est mort à Parme, le 7 de ce mois; il étoit chambellan, grand écuyer et grand veneur de l'infant don Philippe.

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C'est Mme de Belestat, fille de Me de Châteaurenaud, qui a quété hier.

Du samedi 25. Dampierre. Voilà les nouvelles que je reçus hier de Paris du 26. M. le président de Ségur, président à mortier au parlement de Bordeaux, est mort. Il étoit fort riche et avoit des vins pour beaucoup d'argent à Bordeaux. Il laisse une veuve, qui est MTM de Caumartin, et trois filles à marier, qui seront fort riches. Il en a déjà marié deux. M. le président de Ségur avoit une belle maison à Villeneuve auprès de Choisy; il l'a eue de M. le président Le Pelletier.

Me de Monteynard, fille de M. Aubais, est morte. Les Aubais sont Baschi.

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