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VÉSALE (André).

VENISE, Vincent Valgrisius.

1568.

Andreae Vessalii (sic) Brvxellensis || Philippi Hispaniarvm | Regis Medici, || Chirvrgia Magna || in feptem libros digefta. || In qua nihil defiderari poteft, quod ad perfectam, atque integram de curandis. humani corporis || malis, methodum pertineat. Prosperi Borgarvtii || Excellentiffimi Philofophi, ac Medici Regij, opera, || atque diligentia expolita, emendata, in ordinem digefta, comparata, & vt fua edita. Cum amplifsimis Indicibus tùm capitum tùm rerum || omnium memorabilium. || Cvm Privilegio. || (Marque typogr. de Vincent Valgrisius).

Venetiis, Ex officina Valgrifiana. || M D LXVIII. ||

In-8°, 40 ff. lim., 475 ff. chiffrés et 1 f. non coté, blanc au ro et portant au vo la même marque que celle du titre. Notes marginales. Car. ital. Avec 32 figures sur bois dans le texte.

Le vo du titre porte la table des diverses parties : Catalogus librorum. . Les 39 autres ff. lim. conGand bibl. univ.

tiennent l'épître dédicatoire de Prosper Borgarucci à Jacques-Antoine Cortusi, datée de Padoue, ides de septembre 1568, l'index des chapitres, l'index alphabétique des matières et deux ff. blancs. Au vo du f. 475, le registre des cahiers et la souscription : Venetiis, Ex officina Valgrifiana. || M D LXVIII. ||

La dédicace nous apprend que Borgarucci ayant dû se rendre en 1567 auprès du roi de France, devint, pendant son séjour à Paris, possesseur du manuscrit de la Chirurgia Magna. Frappé des qualités de l'ouvrage, il en attribua la paternité à André Vésale. Lors de son retour en Italie, l'année suivante, il l'emporta dans l'intention de le publier. Ne voulant cependant pas s'en tenir à sa propre opinion, il confia le manuscrit au libraire vénitien Vincent Valgrisius, pour que celui-ci le soumît au jugement de quelques savants de ses amis. Les uns furent d'avis que l'ouvrage n'était pas digne de Vésale, qu'un homme d'une autorité aussi universelle n'aurait jamais daigné s'occuper de l'opinion d'auteurs récents. D'autres, tout en admettant que le traité n'était pas sans utilité, alléguèrent qu'on n'y retrouvait pas l'élévation de langage des autres œuvres de Vésale. Les deux avis revenaient à dire que la Chirurgia Magna n'était pas l'œuvre de l'illustre chirurgien. Borgarucci ne se laissa pas convaincre et prétendit que si les savants consultés avaient lu et examiné avec plus d'attention le manuscrit en entier, leur jugement aurait été tout autre. Il donna suite à son projet de faire imprimer

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l'ouvrage et il l'attribua sans réserve à l'anatomiste bruxellois. L'opinion contraire persista cependant chez quelques savants. Albert Haller, dans sa Bibliotheca chirurgica, I, p. 193, la formule de la façon que voici : eodem anno Prosper Borgaruccius Venet. 1568. 8°. Chirurgiam magnam in Septem libros digeftam edidit, quam audacer Vesalio tribuit, eoque viro negat indignam effe. Nihil tamen habet, quod Vefalio gravitatem referat, nimis multas citationes Arabistarum, & refutationes, ad quas Vesalius non defcendebat, contentus Galenum emendare, quem unum reliqui exfcripferant. Integra capita Borgarucciani operis ex Fallopio fumta effe Cocchius adnotavit. Neque putem fpiritus Vesalii adeo humiles fuiffe, ut ex Tagaultio icones effet imitatus. Le Dictionnaire des sciences médicales... Paris, 1820-25, V, p. 422, met l'ouvrage au nom de Vésale, se bornant à ajouter qu'il est plus généralement regardé comme une judicieuse compilation que comme un écrit original. »

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