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chroniques de ces mêmes rois, nous devons renvoyer ce qui les concerne au chapitre suivant, dans lequel nous les retrouverons à leur place chronologique. Nous continuerons d'y retracer leurs diverses relations avec les Hébreux, telles qu'elles nous sont connues par les saintes Écritures, et à tâcher de retrouver ces Pharaons avec leur physionomie égyptienne dans les anciennes chroniques et les monumens de l'antiquité.

Psousenès, inscrits l'un et l'autre sur une stèle du Musée Royal de Turin (1).

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III. Le titre générique de Pharaon, sans l'accompagnement d'aucun autre nom qui puisse servir à le déterminer d'une manière précise, se présente souvent dans divers textes des prophètes, Isaïe Jérémie et Ezéchiel, qui adressent à l'Égypte les menaces formidables du Seigneur. Mais ces passages, d'après l'examen du contexte et l'interprétation des plus habiles critiques, ne paraissent point désigner des rois d'Égypte étrangers aux livres historiques de la Bible. Quelques-uns peuvent s'appliquer, en général, aux souverains de l'Égypte qui sont, en quelque sorte, l'Égypte elle-même personnifiée ; mais le plus grand nombre de ces textes a pour objet des souverains alliés des rois de Juda, ordinairement contre les ordres du Seigneur manifestés par ses envoyés on les regarde comme relatifs, principalement, aux Pharaons Nechao et Ephrée dont ces prophètes ont ajouté quelquefois les noms à la qualification commune de Pharaon.

C'est

une raison pour que nous nous abstenions de nous en occuper ici, et de discuter les passages des prophètes dans lesquels nous les voyons figurer. Puisqu'ils nous sont connus, d'ailleurs, par les livres historiques des Rois et des Paralipomènes ou

(1) II Lettre sur le Musée de Turin, pp. 114, et suiv,

chroniques de ces mêmes rois, nous devons renvoyer ce qui les concerne au chapitre suivant, dans lequel nous les retrouverons à leur place chronologique. Nous continuerons d'y retracer leurs diverses relations avec les Hébreux, telles qu'elles nous sont connues par les saintes Écritures, et à tâcher de retrouver ces Pharaons avec leur physionomie égyptienne dans les anciennes chroniques et les monumens de l'antiquité.

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CHAPITRE VI.

DES ROIS D'ÉGYPTE QUE L'ÉCRITURE DISTINGUE PAR DES NOMS PROPRES.

De Sesac.-De Zarach l'Éthiopien.—De Sua.-De Tharaca. -De Nechao.-D'Ephrée.

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LES monarques égyptiens qui vont nous occuper maintenant ne sont plus simplement désignés dans les livres saints par la dénomination générique de Pharaon; ils y portent des noms propres, qui peuvent servir à les caractériser davantage. Cependant ces noms, privés de leurs terminaisons primitives, ou de celles que les historiens grecs leur donnèrent plus tard, altérés d'ailleurs quelquefois assez essentiellement dans leurs formes, ne sont pas toujours faciles à reconnaître ; et ils ont présenté plus d'un écueil aux interprètes qui ont cherché à les retrouver dans ceux que nous ont conservés les historiens ou les chronologistes anciens. Mais ces savans étaient dénués d'un puissant moyen de critique historique, que la Providence avait réservé à notre siècle. Il nous est fourni par la découverte de M. Champollion le jeune et les travaux de son frère,

et nous leur devrons, outre bien d'autres emprunts, la plus grande partie des détails suivans, qui nous paraissent dignes de quelque intérêt.

I. Le premier des rois d'Égypte dont les historiens sacrés nous fassent connaître le nom distinctif est celui qu'ils appellent pov (Schischak ou Schèschok), nom que les Septante interprètes ont rendu par Σουσακεὶμ, Σουσαχίμ, l'historien Josèphe ( VIII Antiq., X, 2) par Σoúaaxoç, et la Vulgate par Sesac. Sous son règne, Jeroboam, ayant cherché à soulever le peuple juif contre le roi Salomon, et fuyant la juste vengeance de ce prince, descendit en Egypte pour y trouver un asile (III Reg., XI, 40). Ce fut peutêtre par suite d'une alliance avec cet Hébreu fugitif, ou par l'effet de ses intrigues, que, peu d'années après, l'an cinq du règne de Roboam, fils et successeur de Salomon, Sesac vint faire une incursion dans la Judée, s'empara de Jérusalem, pilla le temple du Seigneur et les trésors du roi, et enleva les boucliers d'or que Salomon avait fait faire (III Reg., XIV, 25 et 26). Le second livre des Paralipomènes, qui rapporte le même événement avec quelques détails, nous fait connaître (XII, 3) la force imposante de son armée, composée, outre les Égyptiens, ¿p,

, סכיים d'un peuple qu'il appelle ;לוכים,des Librens

nom que les Septante et la Vulgate ont rendu par Tpwydodóra, Troglodyte, enfin des Éthiopiens, p. Ce dénombrement est une preuve de la puis

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