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ne sont autre chose que ce que les adeptes de cette prétendue science sont convenus d'appeler des thé mes de nativité ; que ce serait perdre son tems et se donner beaucoup de peine que de prétendre les soumettre à des calculs scientifiques auxquels elles se refuseront toujours; enfin, que, dans tous les cas, elles ne pourront jamais conduire à aucun résultat chronologique.

D'après ce système, tout-à-fait satisfaisant, les zodiaques retrouvés dans quelques temples de l'Égypte pourraient être regardés comme relatifs aux destinées des empereurs qui les ont fait élever ou terminer. Mais l'explication de leurs signes arbitraires et le sens qu'on a prétendu leur donner sont aujourd'hui inintelligibles pour nous, et probablement le seront toujours, sans que leur obscurité puisse nous inspirer de bien vifs regrets.

Terminons ce chapitre par la réflexion suivante, que nous empruntons à l'ouvrage déjà cité de M. Letronne : « Les zodiaques égyptiens, dit-il, » déchus ainsi de cette haute antiquité qu'on leur >> avait si généreusement départie, et du caractère >> purement astronomique qu'on leur avait supposé, >> perdent presque toute leur importance : ils ne sont » plus qu'un simple objet de curiosité, qui peut >> fournir quelques rapprochemens à l'artiste et à » l'antiquaire, mais qui n'offre désormais aucun but » de recherches vraiment philosophiques; car, au

quités grecques et romaines de l'Égypte, était arrivé en partie aux mêmes conclusions par une autre voie. Dans le même tems, il avait retrouvé, dans les inscriptions des temples d'Esné et de Dendera, les noms des empereurs que rappellent aussi les légendes hiéroglyphiques de ces édifices (1), et cet ensemble de résultats confirmait à la fois et le jugement décisif de M. Champollion, ou plutôt des monumens dont il était l'interprète, par rapport à l'époque des zodiaques, et la vérité de son système des hiéroglyphes phonétiques. Le savant académicien ne borna pas là ses travaux sur ce sujet. Dans un ouvrage spécial et plein d'érudition et d'intérêt (2), M. Letronne, à l'occasion d'un zodiaque peint dans le cercueil d'une momie grecque du tems de Trajan, s'est attaché à démontrer que toutes les représentations de ce genre, qui sont retracées sur les monumens de l'Égypte, datent de la domination romaine et du tems des empereurs ; qu'elles n'appartiennent nullement à l'astronomie, mais se rattachent aux vaines croyances de l'astrologie judiciaire, et

(1) Voy. les Recherches pour servir à l'histoire de l'Egypte pendant la domination des Grecs et des Romains. Paris, 1823, in-8°, et l'ouvrage indiqué dans la note suivante.

(2) Observations critiques et archéologiques sur l'objet des représentations zodiacales qui nous restent de l'antiquité. Paris, 1824, in-8°.

ne sont autre chose que ce que les adeptes de cette prétendue science sont convenus d'appeler des themes de nativité ; que ce serait perdre son tems et se donner beaucoup de peine que de prétendre les soumettre à des calculs scientifiques auxquels elles se refuseront toujours; enfin, que, dans tous les cas, elles ne pourront jamais conduire à aucun résultat chronologique.

D'après ce système, tout-à-fait satisfaisant, les zodiaques retrouvés dans quelques temples de l'Égypte pourraient être regardés comme relatifs aux destinées des empereurs qui les ont fait élever ou terminer. Mais l'explication de leurs signes arbitraires et le sens qu'on a prétendu leur donner sont aujourd'hui inintelligibles pour nous, et probablement le seront toujours, sans que leur obscurité puisse nous inspirer de bien vifs regrets.

Terminons ce chapitre par la réflexion suivante, que nous empruntons à l'ouvrage déjà cité de M. Letronne « Les zodiaques égyptiens, dit-il, » déchus ainsi de cette haute antiquité qu'on leur » avait si généreusement départie, et du caractère >> purement astronomique qu'on leur avait supposé,

perdent presque toute leur importance : ils ne sont » plus qu'un simple objet de curiosité, qui peut >> fournir quelques rapprochemens à l'artiste et à » l'antiquaire, mais qui n'offre désormais aucun but » de recherches vraiment philosophiques; car, au

>> lieu de recéler, comme on se l'était promis, le se>> cret d'une science perfectionnée bien avant le dé» luge, ils ne seraient plus que l'expression de rê» veries absurdes, et la preuve encore vivante d'une » des faiblesses qui ont le plus déshonoré l'esprit >> humain. »

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Nous voici au terme de la tâche que nous nous étions imposée. A l'aide des nouvelles découvertes sur l'antique Égypte, nous croyons avoir répandu quelque lumière sur plusieurs passages des annales sacrées, et résolu d'une manière plus satisfaisante quelques difficultés opposées par les incrédules à la véracité de ces livres divins. C'est là un aperçu des ressources que la connaissance des écritures et des monumens de l'Égypte peut encore offrir aux interprètes et aux défenseurs d'une religion dont le sort, dans tous les âges, a été de rencontrer des ennemis, quand elle ne devait trouver partout que des admirateurs et des disciples. Mais les recherches auxquelles nous nous sommes livrés rappellent surtout bien naturellement, ce nous semble, une grande pensée consolante pour le chrétien.

La Providence, dont l'action se montre d'une manière si sensible dans toute la constitution du monde physique, n'a point abandonné au hasard le gouvernement du monde moral ou intellectuel. Par des ressorts souvent imperceptibles aux regards mêmes de l'homme observateur, et dont elle semble s'être réservé le secret, elle dirige les causes secondes,

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