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dans les tems modernes, ceux qui excitent au plus haut degré l'admiration des hommes éclairés et accessibles aux impressions des arts, ceux, en un mot, qu'on rapportait à la seconde époque du style égyptien, tels que la plupart des monumens de Thèbes et les plus considérables de la Nubie, remontent, au contraire, à la première époque, et appartiennent aux rois de la XVIII dynastie, et aux premiers de la XIX, dont on y lit les noms ou les prénoms. Il est également démontré que les constructions et les autres monumens, qu'un simple aperçu fera juger bien inférieurs, et dans lesquels des hommes exercés, comme MM. Huyot et Gau, ont reconnu évidemment des indices de la décadence de l'art égyptien, les temples d'Ombos, de Philæ, de Dendera, d'Esné, font lire dans leurs inscriptions les noms des Lagides ou des empereurs (1), et doivent être considérés comme appartenant à l'époque de la domination des Grecs ou des Romains sur l'antique empire des Pharaons. Les monumens de la XVII dynastie sont bien inférieurs à ceux de la XVIIIe; le petit nombre d'objets connus d'une époque antérieure accusent l'enfance de l'art; et tout ce qui est intermédiaire entre l'époque des grandes familles diospolitaines et celle des Ptolémées ou des Césars participe plus ou moins à la perfection

(1) Ire Lettre sur le Musée de Turin, p. 29.

ou à la décadence du style égyptien, selon qu'il se rapproche plus ou moins du premier ou du second de ces deux âges.

Ces principes certains, puisqu'ils sont fondés sur les faits, prouvent que l'influence des conquérans fut plus funeste qu'avantageuse aux arts de l'Égypte primitive. Ils tendent aussi à constituer une critique monumentale pour les arts égyptiens aussi sûre, et même plus, que celle formée pour ceux de la Grèce et de Rome par l'examen comparatif de leurs productions; et c'est une page bien digne d'attention dans l'histoire si intéressante de la civilisation des peuples anciens. M. Champollion nous a promis un ouvrage spécial sur la chronologie des monumens de l'Égypte, exécuté de concert avec M. Huyot: son voyage lui procurera, sans doute, de nouveaux matériaux pour cette importante publication. Nous nous borncrons à ces détails, que nous pourrions pousser bien plus loin: nous croyons avoir montré suffisamment la certitude du système hiéroglyphique, et l'importance de ses résultats. Nous devons terminer ici cette première partie de notre

SECONDE PARTIE.

APPLICATION DU SYSTÈME HIEROGLYPHIQUE A L'ÉCRITURE

SAINTE.

CHAPITRE PREMIER.

OBSERVATIONS PRÉLIMINAIRES.

Relations des Hébreux avec les Égyptiens.-Liaison de leurs

histoires. Analogie dans les mœurs des deux peuples.

Utilité de la lecture des hiéroglyphes pour l'histoire sacrée, par rapport à l'Égypte.

600000000

DANS notre première partie, nous avons présenté à nos lecteurs les bases de la découverte de M. Champollion, et les principes les plus importans de son système; cet exposé, que nous avons tâché d'abréger autant que possible, était indispensable: il sera suffisant pour l'intelligence de ce qui va suivre. Nous sommes arrivés maintenant à ce qui forme l'objet essentiel de notre travail, c'est-à-dire que nous allons 'appliquer aux saintes écritures les faits que nous ont fait connaître les hiéroglyphes,

ou à la décadence du style égyptien, selon qu'il se rapproche plus ou moins du premier ou du second de ces deux âges.

Ces principes certains, puisqu'ils sont fondés sur les faits, prouvent que l'influence des conquérans fut plus funeste qu'avantageuse aux arts de l'Égypte primitive. Ils tendent aussi à constituer une critique monumentale pour les arts égyptiens aussi sûre, et même plus, que celle formée pour ceux de la Grèce et de Rome par l'examen comparatif de leurs productions; et c'est une page bien digne d'attention dans l'histoire si intéressante de la civilisation des peuples anciens. M. Champollion nous a promis un ouvrage spécial sur la chronologie des monumens de l'Égypte, exécuté de concert avec M. Huyot: son voyage lui procurera, sans doute, de nouveaux matériaux pour cette importante publication.

Nous nous borncrons à ces détails, que nous pourrions pousser bien plus loin: nous croyons avoir montré suffisamment la certitude du système hiéroglyphique, et l'importance de ses résultats. Nous devons terminer ici cette première partie de notre

SECONDE PARTIE.

APPLICATION DU SYSTÈME HIEROGLYPHIQUE A L'ÉCRITURE

SAINTE.

CHAPITRE PREMIER.

OBSERVATIONS PRÉLIMINAIRES.

Relations des Hébreux avec les Égyptiens.—Liaison de leurs histoires. Analogie dans les mœurs des deux peuples.Utilité de la lecture des hiéroglyphes pour l'histoire sacrée, par rapport à l'Égypte.

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DANS notre première partie, nous avons présenté à nos lecteurs les bases de la découverte de M. Champollion, et les principes les plus importans de son système; cet exposé, que nous avons tâché d'abréger autant que possible, était indispensable: il sera suffisant pour l'intelligence de ce qui va suivre. Nous sommes arrivés maintenant à ce qui forme l'objet essentiel de notre travail, c'est-à-dire que nous allons 'appliquer aux saintes écritures les faits que nous ont fait connaître les hiéroglyphes,

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