que l'ayants imité sur la terre, nous ayons un jour part à la gloire dont vous l'avez couronné dans le ciel. Ainsi soit-il. Il y a, comme on le voit par la comparaison des différentes prières, une tendance évidente à abréger les obligations imposées aux confrères. Est-il nécessaire d'insister maintenant sur la nature et l'usage de ces curieuses images? Evidemment elles étaient distribuées à tous les membres de la confrérie, complément obligé et inséparable de la corporation. Elles se suspendaient dans la boutique ou dans la chambre du maître, et, en lui rappelant les prières qu'il devait savoir par cœur et réciter fréquemment, elles lui enseignaient en même temps quelques dates principales et quelques faits capitaux de l'histoire de la maîtrise. On ne saurait mieux les comparer qu'à ces cachets illustrés qu'on distribue encore de nos jours aux enfants lors de leur première communion. Il nous semble, et c'est pour cela que nous avons aussi longuement insisté sur la récente acquisition de la bibliothèque de la ville de Paris, qu'il y aurait de curieux renseignements à tirer de ces estampes répandues à profusion au temps de leur publication, et si rares aujourd'hui. Ceux qui étudient l'histoire des anciennes corporations parisiennes pourraient y recueillir des dates et des faits curieux. Une étude approfondie du volume factice possédé par le Cabinet des Estampes ne saurait manquer de présenter un vif intérêt et trouverait sa place naturelle dans les Publications de la Société de l'Histoire de Paris. Nous l'entreprendrons quelque jour si notre appel n'est pas entendu d'un travailleur plus versé que nous en ces matières, et nous essaierons de présenter un tableau complet des documents gravés qui nous sont parvenus sur les anciennes corporations parisiennes d'arts et métiers. J. J. GUIFFREY. BERTHIER (Ferd.). III. BIBLIOGRAPHIE. Un mot sur le buste de l'abbé de l'Épée à l'église de Saint-Roch, à Paris, et sa statue à Versailles, par Ferdinand Berthier, sourd-muet, doyen honoraire des professeurs de l'Institution nationale de Paris. Paris, Donnaud, 1874; in-8o de 14 pages. Extrait de l'Investigateur. BERTRAND DE BEUVRON (l'abbé H. de). Notice sur le monastère du Val-de-Grâce, par M. l'abbé H. de Bertrand de Beuvron, premier aumônier de l'hôpital militaire du Val-de-Grâce. 3e édition. Paris, Josse, 1874; in-18 de 36 pages. CHEREAU (le Dr Achille). Les Ordonnances faictes et publiées à son de trompe par les Carrefours de ceste ville de Paris pour éviter le dangier de peste, 1531; précédées d'une Étude sur les épidémies parisiennes. Paris, Willem, petit in-8° de 148 pages. Collection de documents rares ou inédits relatifs à l'Histoire de Paris. - CONTY. Paris en poche. Guide pratique Conty. Paris, Conty, 1874; in-18 de 300 pages. Collection des Guides Conty. COURAJOD (L.). Livre-Journal de Lazare Duvaux, marchand bijoutier ordinaire du roy, 1748-1758; précédé d'une Étude sur le goût et sur le commerce des objets d'art au milieu du xviie siècle, et accompagné d'une Table alphabétique des noms d'hommes, de lieux et d'objets mentionnés dans le Journal et l'Introduction. Paris, Aubry, 1874; 2 vol. in-8o et 2 gravures. Publication de la Société des Bibliophiles françois. DEVINCK. Paris depuis un demi-siècle au point de vue commercial et industriel. Paris, Bouchard-Huzard, 1874; in-4o de 22 pages. Communication faite à la Société d'encouragement pour l'industrie nationale, dans sa séance tenue le 23 janvier 1874. - DU CAMP (Maxime). Paris, ses organes, ses fonctions et sa vie dans la seconde moitié du XIXe siècle, Tome I, 3e édition. Paris, Hachette, 1874; in-8° de 492 pages. Tome V. Paris, Hachette, in-8° de 528 pages. - Tome III. 3° édition, Paris, Hachette, 1874; in-8° de 544 pages. Tome II. 3° édition. Paris, Hachette, 1874; in-8° de 477 pages. Une prochaine note donnera le détail du travail de M. Maxime Du Camp sur Paris. FORGEAIS (Arthur). — Numismatique des corporations parisiennes, métiers, etc., d'après les plombs historiés trouvés dans la Seine et recueillis par Arthur Forgeais. Paris, Aubry, 1874; in-8° de 320 pages. FOURNEL (Victor). Paris et ses ruines en mai 1871, précédé d'un coup d'œil sur Paris de 1860 à 1870. Monuments, vues, scènes historiques, descriptions, histoire. Nantes et Paris, Charpentier, 1874; in-f0 de vi et 186 pages, avec des dessins de MM. Sabatier, Ph. Benoist, J. David, Eug. Ciceri, Bachelier, Félix Benoist, A. Adam. A paru en 10 livraisons. - FRANKLIN (Alfred). Estat, noms et nombre de toutes les rues de Paris en 1636, d'après le manuscrit de la Bibliothèque Nationale, précédés d'une étude sur la voirie et l'hygiène publique à Paris depuis le xure siècle. Paris, Willem, 1874; petit in-8° de 173 pages. Collection de documents rares ou inédits relatifs à l'histoire de Paris. GUIFFREY (J.-J.). Notes et documents inédits sur les Expositions du xviire siècle, recueillis et mis en ordre par J.-J. Guiffrey. Paris, Baur, 1874; in-12 de LVI et 142 pages. GUJYOT (Joseph). — L'Eglise et le Château de Dourdan, chef-lieu de canton de l'arrondissement de Rambouillet (Seine-et-Oise). Lettre à M. de Caumont, directeur de la Société française d'Archéologie. Caen, Le Blanc-Hardel, 1874; in-8° de 21 pages. Extrait du Bulletin monumental. JOANNE (Adolphe). Géographie du département de l'Aisne. Paris, Hachette, 1874; in-12 de x et 49 pages, avec une carte coloriée et 19 gravures. JOANNE (Adolphe). Paris-Diamant, nouveau guide, 6e édition, augmentée d'une liste alphabétique des rues de Paris. Paris, Hachette, 1874; in-32 de xxш et 128 pages, avec i plan et 127 gravures. Le Nouveau Paris industriel. Les Usines sur l'eau et le fer. Paris, Brière, 1874; in-8o de 22 pages. LONGPÉRIER (Adrien de). Les Pierres écrites des Arènes de Lutèce. In-4o de 16 p. Extrait du Journal des Savants, 1873. L'auteur signale une série de 28 pierres conservées aujourd'hui au Musée des Thermes, ou à l'hôtel Carnavalet. Elles portent presque toutes des noms de personne, entr'autres ceux des empereurs Postumus et Tetricus. L'auteur rectifie à cette occasion le nom de famille de Tetricus, qui est Esuvius et non Pivesus ou Pesuvius, comme on l'a cru généralement. Son nom complet était Caïus Pius Esuvius Tetricus. - LOUFT (Charles). Paris historique, anecdotique et pittoresque. Livraisons à 10. Paris, P. Dupont, 1874, in-8° de 160 pages avec figures. PETITJEAN. La Chambre des Comptes de Paris au xvie siècle. Discours de M. le Procureur général Petitjean à l'audience solennelle de rentrée de la Cour des Comptes du 4 novembre 1873. Paris, Imp. nat., 1874; in-8o de 139 pages. RENDU (Armand). - D'un Castellum romanum stativum à Montigny-lès-Maignelay (Oise). Beauvais, Père, 1874; in-8o de 14 p. avec un plan. Extrait du Bulletin de la Société académique de l'Oise. VERNIER (l'abbé). Coucy, ses sires, ses légendes et ses ruines, Paris, Dumoulin, 1874; in-12 de 68 pages, avec figures. Nogent-le-Rotrou, imprimerie de A. Gouverneur. BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ DE L'HISTOIRE DE PARIS ET DE L'ILE-DE-FRANCE. I. COMPTE-RENDU DES SÉANCES. SÉANCE DU CONSEIL D'ADMINISTRATION Présidence de M. Léopold DELISLE. M. le Président fait connaître les noms des nouveaux adhérents : MM. Hipp. Cerf, P. Abadie, Emile Boeswillwald, Pierre Bonnassieux, Ch. Sajou, Ernest Sajou, Ferdinand Duval, Émile Delerot, Louis Sieber, le Comte de Laubespin, Imbault, Casenave, Tréfous, Jacob, Ludovic Letellier de Lafosse, de Lapeyrie, Bailleux de Marisy et Mile Eliza Rodier. M. le Président expose que les Comités de publication et des fonds se sont occupés du choix d'un écusson destiné à orner les publications de la Société. Ils ont décidé de soumettre à l'appréciation du Conseil d'administration trois projets principaux. Ces projets sont : 1o Le portrait de l'abbé Lebeuf. 2o Une petite vue de Paris reproduite sur plusieurs jetons de Louis XIV. 3o L'ancien sceau de la prévôté de Paris représentant la nef de la Ville de Paris. M. Robert de Lasteyrie dépose sur le bureau deux moulages du sceau de la prévôté de Paris et un projet de médaillon représentant une vue de Paris qu'il a dessinée d'après un jeton de Louis XIV. Le Conseil se rallie au second projet, conforme au dessin présenté BULLETIN 3 par M. de Lasteyrie. Il décide que ce médaillon portera pour légende les mots : SOCIÉTÉ DE L'HISTOIRE DE PARIS ET DE L'ILE-DE-FRANCE. MM. de Longpérier et de Lasteyrie sont chargés de choisir dans les jetons de Louis XIV, du type adopté, celui dont l'exécution leur paraîtra la plus satisfaisante et de le faire graver pour le compte de la Société. - Sur la demande de M. le Président, M Alfred Maury, directeur des Archives Nationales, veut bien s'engager à mettre à la disposition de la Société la salle du public aux Archives Nationales pendant toute la durée de l'année 1874. M. le Président adresse à M. Maury les remercîments du Conseil. M. le Président rappelle qu'aux termes du règlement, une rémunération doit être accordée aux auteurs des mémoires imprimés par la Société. Le moment paraît être venu d'en fixer le taux. M. Boulay de la Meurthe, au nom du Comité des fonds, expose que, la reproduction du plan de Bâle imposant une lourde charge aux finances de la Société, cette rétribution doit être actuellement trèsmodeste. Un franc par page serait le prix maximum que l'on pourrait accorder aux auteurs. Le Conseil décide qu'il y a lieu d'appliquer dès maintenant le principe posé dans le règlement; une rémunération d'un franc par page sera donc accordée aux auteurs pendant l'année 1874. Ce prix sera augmenté dès que l'état des finances de la Société le permettra. Communications. M. de Longpérier rend compte d'une découverte faite récemment à l'Hôtel-de-Ville de Paris : « Le 15 décembre 1873, M. Théodore Ballu, architecte de l'Hôtelde-Ville, en faisant enlever le parpin qui remplissait le cintre de la porte centrale de cet édifice, mit à découvert la décoration de l'arc doubleau qui se trouvait cachée depuis l'époque à laquelle l'architecte Marin de la Vallée, sous la prévôté de François Myron, avait établi dans le cintre de cette porte la figure en applique d'Henri IV, modelée par Pierre Biard. Cette décoration se compose de quatre segments dans lesquels sont sculptées des salamandres, surmontées d'une couronne ouverte fleurdelisée; et de quatre grands F, surmontés de couronnes fleurdelisées et fermées. Les quatre salamandres diffèrent, tant par la pose que par les détails; il en est de même des grands F, qui sont entourés de rinceaux et de guirlandes variées. » La chronologie des constructions de l'Hôtel-de-Ville est si peu claire que l'ornementation de la porte centrale prend une importance véritable. C'est en 1539 que l'on vit apparaître, sur la monnaie d'or et de billon de François Ier, la salamandre, accompagnant les lis et les F. L'arc doubleau que vient de retrouver si heureusement M. Th. Ballu |