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tient l'animal dans sa position. Cependant, je ne voudrais pas donner beaucoup d'importance à cette supposition et cela, surtout, parce qu'elle n'explique pas du tout la présence, dans l'intérieur des pseudo-suçoirs, de ces nombreuses ramifications du système vasculaire qui s'étendent presque jusqu'au-dessous de la peau extrêmement délicate de ces organes. Si l'on considère que ni la ventouse orale ni la grande ventouse terminale qui ont une action beaucoup plus puissante, ne sont pas munies de canaux excréteurs (LEYTENYI décrit la ventouse antérieure comme étant parcourue par des canaux excréteurs, ce qui est faux), il ne peut y avoir de doute que, dans les saillies de la face ventrale, les anses du système vasculaire doivent avoir quelque fonction importante. C'est pour cette raison que j'ai été conduit à soupçonner que ces organes doivent être en relation avec la nutrition de l'animal et qu'ils y jouent un rôle supplémentaire. Du moins, on ne peut nier que la masse du corps ne soit très grande par rapport à la surface de l'intestin et que, par conséquent, le transport des matériaux nutritifs, depuis l'intestin, jusqu'aux parties périphériques du corps ne soit pas bien difficile. Mais si l'on admet que des substances alimentaires puissent traverser la paroi ventrale de l'animal — et cela n'est ni improbable à cause de l'extrême délicatesse dans cet endroit de la cuticule, ni impossible parce que chez les Cestodes toute l'alimentation se fait par cette voie-elles pourraient très facilement se répandre dans le corps à l'aide des canaux du système excréteur qui se ramifient à travers tout le parenchyme. Il s'effectue en plus, par le renversement de ces organes, non seulement une augmentation de la surface, mais encore un contact plus intime avec la muqueuse intestinale de l'hôte.

Organes génitaux. Chez le Gastrodiscus aegyptiacus il n'y a qu'un seul orifice génital qui est situé sur la ligne médiane de la face ventrale à peu de distance en arrière du bord antérieur de

MÉMOIRES, T. III.

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la partie élargie du corps; à l'état de contraction de cette partie l'orifice sexuel est couvert plus ou moins par le bord affilé du corps. Il représente une ouverture de forme circulaire ou comprimée dans le sens de la largeur de l'animal et mesure dans son plus grand diamètre jusqu'à 0mm, 46. Cet orifice externe donne accès dans un sinus génital qui est constamment presque entièrement rempli par une saillie conique musculaire s'élévant du fond du sinus et portant sur son sommet une autre ouverture beaucoup plus étroite que l'externe. Elle n'a pas plus de 0mm, 035 de diamètre et représente l'embouchure commune des canaux vecteurs mâle et femelle qui immédiatement après vont se séparer l'un de l'autre. Les deux testicules sont situés dans l'espace compris entre les branches intestinales et à côté du plan médian du corps. Celui du côté droit est plus antérieur que celui du côté gauche qui tient à peu près le milieu de la longueur de l'animal. Il y a cependant, dans la situation des glandes sexuelles, de petites différences selon le degré de maturité dans lequel se trouvent les individus. Les testicules ont une forme profondément lobée; les lobes s'étalent principalement, mais non pas exclusivement, sur un plan parallèle à la face ventrale. Le nombre des lobes, ainsi que leur forme, varie aussi avec l'âge des vers; chez des individus immatures, les testicules ont une forme presque sphérique à contours légèrement ondulés; mais les entailles du bord deviennent d'autant plus profondes et d'autant plus nombreuses que l'animal avance en âge; finalement, chez les sujets adultes, le nombre des lobes semble varier entre 12 et 18. Les conduits déférents partent à peu près du centre de chaque testicule et de sa face dorsale. Ils sont relativement très gros, leur diamètre variant selon la quantité du contenu qu'ils renferment entre 0mm, 14 et 0mm, 24. Leur trajet est ondulé, et leur longueur petite. Ils viennent à la rencontre l'un de l'autre à peu près dans le plan médian et donnent

naissance, par leur réunion, à un canal déférent impair qui se continue, rapproché de la face dorsale, jusqu'à l'orifice génital. Ce conduit n'est en principe, chez les individus jeunes, qu'un peu plus volumineux que les déférents pairs, et ne fait, dans ceux-ci, que quelques rares circonvolutions sur lui-même; mais à mesure que les animaux avancent en âge, il augmente considérablement en longueur et en épaisseur. C'est ainsi qu'il représente, chez le ver adulte, un canal d'un diamètre de 0mm, 25-0mm, 35, qui fait de nombreuses et étroites circonvolutions de manière à former, immédiatement à la face dorsale de la partie antérieure du corps, un peloton d'environ 1mm de diamètre qui, par transparence, se présente sous l'aspect d'une petite tache blanchâtre. Avant d'arriver à l'orifice génital, le gros canal se rétrécit brusquement et se continue dans un conduit assez étroit qui se dirige, en ligne droite, vers le sommet du cône musculeux qui sort du fond du sinus et y aboutit au dehors. Au point de vue de la structure histologique des différentes parties de l'appareil mâle, il me semble, avant tout, digne de mentionner que les testicules, à l'extérieur de leur membrane propre, portent une couche de fibres musculaires très nettes qui s'entrecroisent en divers sens. Lorsque les testicules sont dans un état de relâchement, elles paraissent très délicates et difficiles à distinguer; mais par leur force elles sont capables de réduire considérablement le volume du testicule et alors elles deviennent assez grosses et bien visibles. Chez les individus plongés vivants dans une solution de sublimé corrosif, elles se présentent très souvent sous cette forme: cela veut dire que les testicules se contractent fortement sous l'action du réactif et produisent ainsi l'évacuation de la plus grande partie de leur contenu dans les déférents pairs et impair. Il m'a paru quelquefois, que ce fait n'est pas seulement la conséquence de l'action du réactif, mais que l'évacuation du contenu des testicules a également lieu pendant

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la vie normale de l'animal. C'est ainsi que l'on rencontre presque toujours les déférents pairs et surtout le déférent impair remplis du contenu des testicules de spermatocytes à toutes les phases du développement et de spermatozoaires mûrs. Il semble même qu'ordinairement les spermatozoaires ne terminent leur développement que dans les conduits déférents et c'est même dans les parties terminales de l'appareil conducteur femelle que l'on trouve encore ça et là des spermatozoaires incomplètement mûrs. Les parois des canaux déférents sont formées extérieurement d'une couche de fibres musculaires, continuation de celles des testicules; intérieurement elles sont revêtues d'un épithélium très net dont les cellules à noyaux distincts varient de forme selon le degré de dilatation du canal. A une distance d'environ 1mm, 49 en avant du rétrécissement terminal sus-mentionné, le déférent impair pénètre dans une sorte de sac musculeux qui l'entoure jusque près du rétrécissement même. Les parois de ce sac ne sont pas, cependant, continues, mais elles sont seulement représentées par des fibres musculaires isolées qui ont une direction principalement longitudinale et qui sont croisées en divers sens par des fibres obliques. A l'extrémité postérieure du sac, ces muscles s'insèrent sur le canal déférent de manière à l'enlacer un peu; en avant ils ne ferment pas le sac, mais ils divergent pour se perdre dans le parenchyme; une partie semble s'insérer au fond du sinus génital, autour du cône musculaire qui porte l'orifice génital. Dans l'intérieur de ce sac, le canal déférent fait diverses circonvolutions; mais la structure histologique de ses parois reste la même qu'auparavant. La cavité du sac inoccupée par le conduit déférent qui est, ici, analogue à la vésicule séminale des autres Trématodes, est remplie par un parenchyme tout à fait semblable à celui du corps; il n'y a, dans le sac, aucune trace de cellules glandulaires prostatiques. La partie terminale de l'appareil vecteur mâle, finale

ment, est remarquable par un renforcement de la musculature et par ce qu'elle est revêtue intérieurement par une substance d'aspect cuticulaire de 0mm, 008 d'épaisseur (fig. 14, pl. 1). Il n'existe donc nullement de véritable pénis susceptible de se retourner en doigt de gant.

Le germigène est situé dans la moitié gauche du corps un peu en avant de la ventouse terminale et rapproché de la face ventrale. Il est, comme les testicules, plus ou moins lobé selon l'âge de l'individu, mais jamais aussi profondément que ceux-ci. Il émet un germiducte qui, dirigé vers le dos, reçoit après une courte distance le canal de LAURER, canal de 0mm, 02 de diamètre qui aboutit à la face dorsale par un pore très délicat. A partir du point de réunion du germiducte et du canal de LAURER, le premier se courbe en arrière et entre dans le complexe de la glande coquillière. Cette glande représente ici un corps assez nettement contourné de forme à peu près sphérique et d'un diamètre de Omm, 72. En dedans le germiducte reçoit d'abord le vitelloducte impair, puis il s'élargit jusqu'à atteindre 0mm 057 de diamètre et se transforme, de cette manière, en un utérus, dont la partie initiale seulement reçoit les conduits sécréteurs des glandes coquillières et représente ainsi l'ootype. On voit donc que la connexion des organes femelles internes est tout à fait analogue à celle que nous observons chez la plupart des autres Trématodes digénèses, connexion qui semble être restée complètement inconnue à LEYTENYI. La structure histologique de ces parties ne diffère guère de la structure habituelle des organes en question. Tous les conduits sont revêtus extérieurement par une couche de fibres musculaires annulaires qui se continue jusque sur la paroi de l'ovaire. Intérieurement nous trouvons un épithélium à cellules très nettes et de forme variable; seulement dans le canal de LAURER cet épithélium est remplacé par une sorte de cuticule qui n'offre pas trace de noyaux.

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