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formes en discussion (on pourrait, peut-être, l'appeler Prosthometra (apóolev antérieur et pýtop utérus) ne ferait qu'exprimer une affinité naturelle. Il est hors de doute qu'il existe parmi l'ensemble des Distomiens assez de groupes semblables et nous en connaîtrons encore plus tard. La classification future devra chercher ces groupes et construire, à leur aide, un système naturel de nos animaux qui répondra mieux aux exigences de la science que les classifications proposées jusqu'ici.

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Distomum fraternum, Looss, Ueber den Bau des Distomum heterophyes v. SIEB. und Dist. fraternum n. sp.

Cassel, THEODOR G. FISCHER U. Co. 1894.

J'ai rencontré cette forme une fois en grande abondance dans la partie moyenne de l'intestin d'un pélican tué à Alexandrie. Le ver est extrêmement petit, ne mesurant dans la longueur totale que 0mm,5 et dans la largeur 0mm,3. A part sa petitesse, il est, quant à son aspect et son organisation interne, tout à fait identique au Distomum heterophyes V. SIEB., et représente le plus proche parent de cette forme. Ayant déjà décrit la nouvelle espèce, je puis me borner à reporter ici les caractères les plus essentiels.

La forme du corps est celle du Dist. heterophyes; la moitié antérieure est plus mobile et peut s'étendre en forme de cou, tandis que la partie postérieure est toujours beaucoup moins active, à bord terminal arrondi ou même échancré. Les ventouses ont une taille à peu près égale, la ventouse orale ayant un diamètre d'environ 0mm,04, la ventouse ventrale, située à égale distance environ des extrémités du corps, ayant un diamètre de 0,05. La proportion des ventouses offre donc une différence assez sensible avec celle

qu'on observe chez le Distomum heterophyes. La peau est mince et parsemée d'un grand nombre d'écailles rectangulaires distribuées sur des rangées transversales très régulières; vers l'extrémité postérieure du corps les écailles diminuent de nombre aussi bien que de grandeur.

Derrière la ventouse orale il y a d'abord un prépharynx bien développé variant de forme suivant l'état de contraction de l'animal. Un pharynx musculeux, de forme allongé et d'une longueur de 0,031 y fait suite. Les branches de l'intestin longent les bords latéraux du corps et se terminent, fortement recourbées vers l'axe médian, à côté de la vésicule excrétrice.

Le système nerveux paraît présenter la disposition habituelle; la commissure des ganglions cérébraux se trouve immédiatement en avant et au-dessus du bord antérieur du pharynx.

Système excréteur. On reconnaît facilement la vésicule terminale ou, au moins, sa partie postérieure, tandis que la partie antérieure bifurquée est en général recouverte par les anses de l'utérus. Les branches de la vésicule sont assez longues et semblent ne se terminer qu'au niveau du bord antérieur du germigène. Elles donnent chacune naissance à un vaisseau principal ascendant qui, apparemment, se bifurque à la hauteur de la ventouse ventrale. Le trajet ultérieur de ces vaisseaux m'est inconnu.

Les organes génitaux, enfin, sont disposés suivant le même type que celui du Dist. heterophyes. L'orifice génital simple est entouré par le même bourrelet particulier qui représente le caractère du Distomum heterophyes; dans notre espèce, le bourrelet se trouve aussi au même endroit, contigu à la ventouse ventrale par son côté gauche et un peu en arrière. Sa grandeur est en rapport avec celle de la ventouse; son bord libre est muni de 35-40 petits bâtonnets chitineux portant chacun sur son côté externe cinq crochets secondaires extrêmement délicats. Dans l'intérieur du bourre

let, on voit l'orifice génital situé non tout à fait au fond, mais latéralement sur la pente et au sommet d'une petite papille cylindrique. Les testicules, de forme ovoïde et d'un diamètre maximum de 0,07, se rencontrent tout près de l'extrémité postérieure aux côtés de la vésicule excrétrice; celui du côté gauche est toujours un peu antérieur à l'autre. Les canaux déférents se rejoignent en avant du germigène; le déférent commun, étant dans la partie initiale à peu près du même calibre que les déférents pairs, s'élargit bientôt brusquement pour former une vésicule séminale de 0mm,02 de diamètre et coudée vers la gauche. Le côté inférieur du coude, d'une longueur de 0,008-0,009, longe la face ventrale presque dans le sens transversal, le côté supérieur plus court (0mm,05) s'élève vers la face dorsale et finit par se rétrécir presque aussi brusquement que la vésicule s'était élargie. Immédiatement à la suite de ce rétrécissement, il y a une nouvelle dilatation pyriforme qui reçoit à travers ses parois les conduits sécréteurs de quelques rares glandes prostatiques. Finalement, le canal vecteur mâle se rapproche de l'orifice génital, mais avant d'entrer dans le bourrelet musculeux entourant l'orifice, il rencontre le conduit femelle.

Le germigène, situé dans la moitié droite du corps, se trouve devant les testicules et représente une glande ovalaire d'un diamètre maximum de 0mm,07. Les vitellogènes sont très menus, car ils ne sont composés de chaque côté que de 10-12 follicules vitellins. Ils sont situés sur les bords du corps au-dessous du dos et ne s'étendent en avant que jusqu'au niveau du bord postérieur du germigène. Le réceptacle séminal, dépendant du canal de LAURER, se trouve ordinairement derrière le germigène et peut atteindre une longueur de 0mm,05 et une largeur de 0mm,02. La connexion des organes femelles n'offre rien de particulier. Les circonvolutions de l'utérus, peu nombreuses du reste, n'occupent que

l'espace compris entre le bord antérieur des testicules et le bord postérieur de la ventouse ventrale. Non loin du bourrelet génital, l'utérus dont le diamètre était jusqu'ici d'environ 0mm,07, se rétrécit fortement de manière à ne plus représenter qu'un canal de 0mm,003, à parois peu musculeuses et qui va maintenant se réunir au conduit mâle. Le conduit génital commun traverse les parois musculeuses du bourrelet et finit par s'ouvrir au dehors par l'orifice génital.

Les œufs mûrs mesurent 0,02 de longueur, tandis que la largeur atteint 0mm,01. Leur coque est, relativement, très épaisse (0mm,001) et d'un brun rougeâtre, comme cela se présente dans les œufs du Distomum heterophyes. Elle renferme un embryon développé qui possède une peau ciliée, un intestin rudimentaire et, dans sa partie postérieure, des cellules germinatives.

11. Distomum heterophyes v. SIEB.

Littérature:

(Figg. 38-40, pl. v.)

Distomum heterophyes v. SIEBOLD und BILHARZ, Beiträge zur Helminthographia humana, Zeitschr. f. wissensch.

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Zool. iv, 1855, p. 62.

COBBOLD, Entozoa, 1864, p. 195.

COBBOLD, Parasites of man, 1879, p. 34.

LEUCKART, Die menschlichen Parasiten etc. 1. Aufl. 1863, p. 613.

LEUCKART, Parasiten des Menschen etc. 2. Aufl. 1891, p. 399.

BLANCHARD, Note préliminaire sur le Distoma heterophyes etc. Comptes rend. de la Soc. de Biol. 1891, nr. 34.

Looss, Ueber den Bau des Distomum heterophyes etc. Cassel, THEODOR G. FISCHER U. Co. 1894.

Je ne mentionne ici ce parasite que pour compléter ce travail. Je l'ai rencontré, durant mon séjour en Égypte, trois fois, une fois à Alexandrie chez un vieil Arabe venant de Rosette et qui hébergeait, en outre d'une quantité énorme du Distomum heterophyes, plusieurs Bilharzia haematobia, Anchylostoma duodenale, Rhabdonema strongyloides et Ascaris lumbricoides; l'autre fois chez un jeune homme de la campagne, mort à l'hôpital du gouvernement à Alexandrie. Pendant mon séjour au Caire, le ver fut également trouvé dans les déjections d'un malade. Ces observations tendent à démontrer que le ver n'est pas aussi rare qu'on le croyait jusqu'ici. Pour le trouver, il faut le rechercher surtout dans les hommes venant de la campagne et, d'ailleurs, il faut faire un examen minutieux, car, par suite de sa petite taille, le parasite se soustrait très facilement aux yeux de l'observateur.

Pour l'organisation anatomique et histologique du Distomum heterophyes, je renvoie le lecteur à la description que j'en ai donné dans le petit travail sus-mentionné.

12. Distomum glandulosum n. sp.

(Figg. 41-44, pl. v.)

Cette espèce habitait en petite quantité d'exemplaires l'intestin d'un Taphosus nudiventris, capturé dans les pyramides de Ghizeh.

Corps aplati, ovale ou fusiforme, les extrémités antérieure et postérieure s'amincissant à peu près également de façon à laisser la plus grande largeur de 0mm, au niveau du milieu de la longueur totale. Longueur 1mm,3 jusqu'à 1,4; il faut cependant tenir compte que ces dimensions varient un peu suivant la plus ou moins grande contraction du corps. Ventouse orale inclinée sur la face ventrale, d'un diamètre de 0mm,11 et un peu plus grande que la

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