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crifié à la haine. Vaincu, l'on était resté en possession; on gémira peut-être un jour d'avoir déserté la cause du seul homme assez fort pour sauver l'Europe! Que le ciel écarte ce présage!..... Les Prussiens s'élanceront-ils encore dans d'inutiles combats? Reste-t-il à l'Allemagne et à l'Italie quelques motifs de préférer une domination à une autre? La France!... Il n'existe plus d'obstacle à opposer à des millions de soldats << qui meurent et ne se rendent pas, » qui combattront pour de nouveaux foyers, sous un ciel et dans des régions que beaucoup d'entre eux ont pu comparer. Une seule puissance n'a rien à redouter; et comme Kutusoff, le disait à Wilson, » elle seule profite des malheurs de la terre. « Cependant, que de maux elle vient de réparer, en préparant un asyle à la liberté et aux arts, à la civilisation dans l'Amérique du Sud affrarchie !

Nous invitons à lire ce livre, qui sera traduit dans toutes les langues, qui restera pour la leçon des siècles, et la gloire impérissable des héros français.

Patriotisme, vérité, diction pure, style de flamme, c'est mieux que Xénophon. Le succès prodigieux de l'auteur l'engagera sans doute à tracer l'histoire de cette autre campagne, de cette campagne de France si glorieuse et si désastreuse, dans laquelle plurima fuit. Heureux fils d'un tel père ! heureux père d'un tel fils! vos noms vivront dans les temps!

Ce livre est une fortune pour les frères Baudouin, ils l'avaient prévu, car il y a peu d'ouvrages mieux imprimés et mieux soignés.

BIOGRAPHIE.

Vie politique et militaire de Napoléon. Par 4. V. Arnault. in-fol. Chez l'Editeur, rue Saint-Honoré, n° 123. Tomes II et III. 12 fr.

Les planches lithographiques de ces

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GÉOGRAPHIE. STATISTIQUE. Statitisque du département des Bouches-du-Rhône,av. atlas. Par le comte de Villeneuve. in-4. Marseille; chez Ricard. T. II.

Le premier volume a été publié en 1821.

Itinéraire complet du royaume de France, divisé en cinq régions. 4 édit. in-8. Chez Langlois.

Merveilles et beautés de la nature en Suisse. Par J. B. Richard. 2 vol. in-12. Chez Audin.

VOYAGES.

Pélérinage en Italie. Par L***. 2 v. in-12. avec fig. Chez Boulland. 7 fr.

On a très-peu parlé de ces deux petits volumes, et l'on pourrait cependant en extraire beaucoup de bons livres; mais l'auteur est l'ennemi déclaré du despotisme impérial, qui nous a légué tant de réformes à faire; il n'est pas plus l'ami de l'arbitraire, qui s'appuierait sur la légitimité; ainsi beaucoup de gens sont intéressés à n'en rien dire. Le style de l'auteur anonyme est brillant, sans être romantique, il abonde en pensées fortes, en réflexions profondes et absolues, dont il tire des conséquences qui ne sont pas toutes du temps qui court, mais qu'on ne peut raisonnablement appliquer à la France. En sortant de Chambéry, il nous révèle, que si le roi de Sardaigne, de Gênes et de Jérusalem, a quelque jour la guerre avec la France, le gouverneur de Chambéry ne doit pas découcher. « Les Savoisiens sont toujours Français. » Du haut des Alpes, à la place où Annibal montrait les plaines du Piémont à son armée, il pense que la meilleure raison en faveur de toutes les possessions est dans la courte harangue que le général carthaginois fit à ses troupes. « Soldats, ce

pays est à vous, vous êtes les plus braves, les plus forts et les plus nombreux. » — Lisez ses Tristia énergiques à Marengo.

«A Gènes, il n'y a pas d' Anglais; its y seraient solidaires des promesses de lord Bentinck. »- -«-Avez-vous des livres?... inutile prévoyance! les livres régleront les comptes d'un pôle à l'autre! » Ainsi commencent les interrogatoires que subissent les arrivans parde vant M. le délégué tedesco. —Aux îles Boromées, il voulut graver son nom sur l'écorce d'un vieux laurier quelques jours avant l'affaire de Marengo ; il écrivit bataille. A Parme, on ne parle pas de la femme de César; que ne diton pas de la sienne?- Les souvenirs historiques, la poésie, la peinture occupent l'auteur, de Reggio à Bologne par Ferrare; il fait encore couler les larmes sur les malheurs du Tasse, et nous pénétre d'attendrissement par le récit des infortunes de Teresina Faville. A Florence, à Pise, dans toute Ja Toscane, l'auteur fait d'autres réflexions qu'on lira mieux dans l'ouvrage; on y verra que, sans quelques insulaires nomades, la galerie de Florence serait déserte..... » il paraît appréhender que si jamais la Toscane tombait sous quelque autre domination, on jetterait hors de Santa-Cruce les cendres d'Alfieri, de Machiavel et de Galilée...>> Cent volumes de philosophie ont été moins funestes à certain gouvernement, que le fameux pu si move. » La 146 page du premier volume, en contient plus de cent quarante-cinq; elle finit ainsi : « Voulez-vous. détruire une ville? ôtez lui ses droits; pour n'avoir plus rien à redouter de Carthage, Rome n'avait pas besoin de la raser; elle n'avait qu'à lui imposer un maître absolu. A Pise, on ne meurt pas, l'ennui tue.»-A Lucques, « le marbre dégrossi par les ordres d'Elisa, en l'honneur de celui qui l'avait fait princesse, est devenu la statue de Charles II, érigée sur la place publique » · Des hauteurs de Boccano, on aperçoit Rome. Quelle solitude à la place de ces palais qui

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unissaient Boccano à la capitale du monde ! En entrant dans Rome, << brûlez Tite-Live, Salluste et Tacite, ou tout qui y circule ne vous paraîtrait que des pygmées..... Les bœufs mugissent où retentissait la voix des fils de Cornélie, la voix de Cicéron. >>-Le Panthéon est celui des monumens de l'antiquité qui se ressent le moins des ravages du temps, des fureurs des barbares, et de la main des barbarins, » — En parlant des nouvelles statues qui y remplacent celles des héros de l'ancienne Rome, l'auteur termine par ces mots, qu'on peut appliquer à plus d'un sujet : « il est des hommes qui se glissent partout, même quand ils ne sont plus. >> Parcourant la basilique de Saint-Pierre, et arrêté sous la grande coupole où on lit le firman qui remet les clefs du ciel à Saint Pierre, l'auteur prétend «que les successeurs du prince des apôtres, loin de se contenter des clefs du royaume des cieux, ont cherché, et chercheut encore, à s'emparer, par tous les moyens, de celles de tous les royaumes de la terre. » Il s'indigne de retrouver dans le vestibule de la chapelle Sixtine, consacrée par la peinture et la religion, l'assassinat d'un grand homme, l'image d'nn roi bourreau et......... horribilia visu!» le feu couve sous la cendre du Vatican. Remi nepotes, les Transtéverins, sont d'une ressemblance effrayante. - Lisez l'épisode du jeune espagnol, Melchior Dortiga, et de Laura Sangallini. Naturel, prose, poésie de sentiment viendront soulager votre cœur de l'oppression que lui ont fait éprouver les résultats de la politique actuelle.

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De Rome, l'auteur s'achemine vers Naples, avec son chien fidèle; ici s'accomplit son pélerinage devant la madonne del Viaggio; agenouillé, il la supplie de le protéger contre les birbanti, et de lui faire revoir encore Vénise et les bords de la Seine; il lui promet pour ex voto un très-bel exemplaire de son ouvrage; sa prière est montée jusqu'à la Vierge immaculée.....

A-t-il accompli son vœu?—Il peint avec un charme inexprimable les sites enchanteurs de la route de Naples aux marais Pontins; il exalte la mémoire de Pie VI, qui a tenté de dessécher ce lac infernal, et qui a rétabli en partie la voie Appenine, viarum regina. Terracina fondit Mola, Mola le plus heureux et le plus beau coin de la terre. - L'anecdote du pécheur est d'un naturel admirable. A Gaëte, l'auteur évoque l'ombre du connétable de Bourbon, en présence du chevalier sans peur et sans reproche, qui lui repète l'anathème éternel, que toutes les grandes âmes ont prononcé contre le fils ingrat qui s'arme contre sa mère, même injuste. Il cherche dans Capoue, la ville dont les délices perdirent l'armée d'Annibal.-A Naples, le Pausilippe, le théâtre de Saint-Charles, Saint-Janvier, les Camaldules, Bahia, Salerne, Caserta, le Vésuve deviennent tour à tour le sujet de charmantes descriptions et de réflexions politiques, philosophiques, etc., etc. - Il retourne à Rome, de Rome à N***; il y est reçu Carbonaro. Description de l'édifice souterrain qui protége les travaux de l'assemblée. Discours du président et de l'un des adeptes. - De Ferrare, vers les bords de la Brenta, il rencontre un malheureux insensé, sujet de la gravure du second volume. Plusieurs généraux français, après vingt campagnes et cent combats, ont éprouvé le sort du vieillard infortuné.-A Venise, on démolit les hôtels fastueux, et, on en vend les pierres pour vivre. Revenu à Padoue, il en dépeint la solitude, et fait ses adieux à la triste Italie. - Nous répéterons, que tout ce que nous avons cité, n'est applicable qu'aux états que l'auteur a parcourus, et si quelquefois la France se trouve sous sa plume, il n'entend parler que de la France sous le despotisme de l'usurpateur.

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Voyage autour du monde, fait par

ordre du roi, par de Freycinet,

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Considérations sur les causes et les progrès de la corruption en France. Par Alex. Dumesnil. in-8. in-8. 1 fr. 50 c..

Annales politiques et diplomatiques, ou Manuel du publiciste et de l'homme d'état. Par Isambert. in-8. Chez Bossange frères, Tome IV. 7 fr. 50 c.

De la Transmission héréditaire des trônes dans les races légitimes, considérée plus particulièrement comme source de la liberté. Par Madrolle. in-8. Chez Dentu.

Du Ministère et de la politique extérieure. Par Coustelin. in-8. Chez Le Normant. 1 fr. 50 c.

Réflexions sur l'indemnité due aux émigrés. in-8. Chez Le Normant père.

Cette brochure est écrite en faveur des émigrés.

JURISPRUDENCE.

Troisième Examen sur le Codd civil, par demandes et réponses,

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Les Fruits de l'entendement, ou Guide moral par la recherche de la nature des êtres, précédé de Sagesse et Folie, ou les Rêves de l'imagination. in-8. Chez l'Auteur, rue de Verneuil, no 4; chez Bossange père, et Rey et Gravier. 5 fr. 50 c.—7 fr.

L'homme est avide du savoir, il est disposé à tout saisir; mais dans la généralité, il accueille avec une égale complaisance les vérités et les erreurs, lorsque l'expérience et la réflexion ne lui ont point appris à les distinguer. Ce que ni l'expérience ni la réflexion n'ont pu nous rendre clair, quoique nous touchant le plus près, est le principe de notre nature morale séparément de notre nature physique, ou

l'être de l'entendement dans son opposition à l'être des substances et des formes. Cependant, avant même le siècle de Platon, cette question a occupé les hommes; elle tient à leur religion naturelle plus encore qu'à leur simple curiosité; elle a souvent été agitée avec force, et le choc des opinions paraissait promettre une lumière constante; mais chose étrange! Aujourd'hui même que la science du physique de l'existence, a fait plus de progrès, la question sur notre nature intelligente ne paraît que plus indécise et plus systématique. Serait-il vrai que la philosophie ait été repoussée du cœur de l'homme par les erreurs même des philosophes? Et néanmoins nous sentirons que Delille par ce vers Qui ne sait comme il vit n'est pas digne de vivre, a exprimé une vérité qui, sans être prise à la lettre, n'est pas moins applicable à toutes nos modifications, et à plus forte raison, à celle dont résulte notre être éminemment distinct.-Ne rejetons point l'idée de la possibilité de lumières plus constantes à son égard; l'ouvrage dont nous avons montré par ce préambule, l'esprit et le but d'utilité, paraît nous mettre au moins sur leur voie.

Le

langage des fictions et des figures est celui qui frappe le plus l'imagination; le moraliste est obligé de l'employer pour être écouté et pour plaire : l'auteur des Fruits de l'entendement s'en sert pour passer en revue nos tendances et nos passions, pour émouvoir l'âme, et la transporter dans les régions inconnues dont la pensée l'exalte et le charme. Mais ce langage ne peut s'armer de formes suffisamment liées pour frapper l'âme de conviction; il a donc fallu employer aussi un style plus sérieux pour éprouver s'il nous est possible de rendre à la matière ce qui est à la matière, et à l'âme humaine, indissoluble et immortelle, ce qui est à cette âme. Il a fallu que l'auteur traçât sous ce point de vue des tableaux clairs et sensibles de l'existence physique, et qui en montrassent les liaisons depuis

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Lettres à Bettina sur la religion. Ouvrage posthume de C. Th. Pfeffet. Trad. de l'allemand par J. Willm, professeur au Gymnase protestant de Strasbourg. in-8. Strasbourg. 1824. Chez Treuttel et Würtz. 2 fr.

La traduction de cet opuscule de l'illustre aveugle dont s'honore l'Alsace, est fait avec exactitude et beaucoup de talent; elle rend parfaitement les sentimens de l'auteur sur la religion du Christ, qu'il a envisagée, comme elle devrait toujours l'être, comme la morale la plus pure, la plus sociale et la plus

consolante. Nous recommandons cet ouvrage aux personnes vraiment pieuses, il les encouragera et leur plaira ; et nous l'indiquons à celles qui hésiteraient encore dans une opinion contraire au christianisme, ils ne le liront pas sans éprouver une conviction de sentimens.

ÉDUCATION. INSTRUCTION.

Lettres d'Octavic, jeune pensionnaire de la maison de Saint

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