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ferme la Bibliothèque royale pourront en fin être connus des Français. Le désir de répandre en France la connaissance du sanskrit, et l'espoir qu'elle pourra être un jour utile à sa patrie, ont seuls engagé l'auteur à publier une Grammaire et un Dictionnaire de cette langue. Avec le secours de ces deux ouvrages, qui seront imprimés à l'Imprimerie royale, on ne doute pas qu'un Français n'apprenne le sanskrit presque aussi aisément que l'arabe ou le persan.

On n'a pas cru devoir suivre l'opinion de Dalembert sur les dictionnaires; et celui qu'on publie contient tous les mots de la mythologie, de la géographie, etc.

Les frais de la gravure des poinçons de l'impression forcent à élever le prix de la souscription, pour la Grammaire sanskrite, à 50 fiancs; pour le Dictionnaire sanskrit, à 100 fr. Ce prix est à peu près la moitié de celui que coûtaieut ces ouvrages en Angleterre, où ils sont maintenant fort rares. Le Dictionnaire et la Grammaire seront imprimés in-4. Un Vocabulaire français-sanskrit suivra immédiatement les deux premiers ouvrages. On souscrit chez l'Auteur, rue Saint Lazare, no 30.

Tristan le voyageur, ou la France au 15 siècle. Par M. de Marchangy. 6 vol. in 8. Prix de souscription, 7 fr. le volume.

M. de Marchangy, qui, dans sa Gaule poétique, entreprit de prouver que notre histoire pouvait inspirer les beaux-arts, a consacré un second ouvrage à montrer, non plus les richesses littéraires de cette histoire, mais les trésors de ses anciennes coutumes. Il fait ici pour le cœur, la conscience et le bon sens, ce qu'il a fait ailleurs pour l'imagination. Contraint par le plan de la Gaule poètique de traverser rapidement tous les âges de la France, depuis les forêts des drnides jusqu'à l'olympe de Louis xiv, l'auteur n'avait pu jeter qu'un coupd'ail sur les temps les plus féconds, et

il a dù se borner à signaler les aspects, les perspectives, sans s'arrêter à décrire avec détail les beautés du paysage. Et cependant ce sont les détails qui seuls peuvent nous plaire, parce que seuls ils forment la physionomie d'un peuple et les points de contact par lesquels on sent la nature et la vérité. C'est donc particulièrement aux details qu'est réservé le livre que nous annonçons. Au lieu de parcourir l'immense carrière qu'ouvre notre histoire, l'auteur se reuferme dans un petit nombre d'années vers la fin du 14e siècle; dès-lors il peut à loisir connaître et faire connaître ce qu'il y a de plus curieux dans cette époque déterminée, et de ce point de vue considérer toutes les mœurs du moyen âge. Mais ce n'était pas assez d'avoir fait des recherches laborieuses sur cet ancien temps; il fallait les rendre attrayantes, il fallait animer le sujet par une action qui, détachant le lecteur de l'époque présente, le reportât par une illusion complète vers celle qu'il s'agissait de peindre sous toutes ses faces; c'est ce que l'auteur a fait en empruntant la forme d'un voyage. Le héros que l'auteur met en scène parcourt une partie de la France, s'arrêtant dans les chaumières et dans les châteaux, dans les villes et les campagnes, étudiant avec soin les pratiques, les coutumes, les habitudes, les croyances de chacune des provinces qu'il visite. Ici il décrit les cours à la fois chevaleresques et pastorales des suzerains; là il écoute les vieillards du lieu qui, sous un chêne, rappellent les lois orales qui régissent le pays; plus loin il assiste à un mariage ou à des obsèques : ailleurs il raconte les pélerinages, les foires et apports, la vie privée des bourgeois et des matrones, les priviléges des confréries et corporations, les fables populaires de chaque canton, et tout ce que le génie de ces temps avait imaginé pour favoriser l'esprit de famille et de propriété, le pouvoir local et les garanties des libertés publiques. Il reçoit l'hospitalité

chez le connétable du Guesclin, et va avec lui au siége de Brest; il est présenté à Charles v, il voit le grand monde de la capitale, il suit les leçons de l'université et les audiences du parlement comme il a suivi les séances de l'échi, quier de Normandie. En quittant Paris, il se dirige vers les provinces méridionales, où il retrouve la guerre ; et à travers mille et mille aventures qui fournissent l'occasion de nuancer le sujet de toutes les couleurs du moyen âge, Tristan le voyageur revient en son manoir, où pour l'instruction des siens il raconte ce qu'il a vu. Il y aura à la fin de chaque volume un glossaire et des annotations pour expliquer l'origine, l'objet de certains usages tombés en désuétude, ou pour donner plus de développemens à quelques points historiques. (Extrait du Prospectus.)

On souscrit chez Maurice, et chez Urbain Canel. Les deux premiers volumes sont en vente. Prix 14 fr.

me

Histoire d'Angleterre, depuis Jules César jusqu'en 1760. Par Olivier Goldsmith; continuée jusqu'à nos jours par Ch. Coote; traduction de l'anglais par Me Alex. Aragon; avec une notice sur, la vie et les ouvrages de Goldsmith, par ·M. Albert-Montemont. 6 v. in-8.

Il est peu d'écrivains dont les ouvrages soient plus généralement connus et recherchés que ceux de Goldsmith. La cause de cette prédilection se trouve dans la touchante morale de l'auteur, dans la grace de son style, l'attrait de ses descriptions, et sa philosophie aimable, qui porte à voir toujours en beau les destinées des hommes, et qui, dans toutes les conditions, en nous mettant

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de bonne humenr avec nous-mêmes et nos semblables, nous rend meilleurs et plus heureux. Goldsmith a excellé dans plusieurs genres de compositions; soit comme poète ou romancièr, soit comme moraliste, auteur comique ou historien, il s'est placé au premier rang. Ses deux poëmes qui ont pour titres le Voyageur et le Village abandonné, sont des chefsd'œuvre d'élégance, de naturel et de grâce; son Ministre de Wakefield est un des romans les mieux conçus, les mieux exécutés et les plus attachans de la littérature anglaise; et, sans parler des Essais sur les mœurs, du Citoyen du monde et du Théâtre, qui ne sont pas moins appréciés, les ouvrages historiques de notre auteur sont des modèles de précision, de clarté,de critique, d'ordonnance de faits, de sagesse, de réflexions, et de pureté de style. Son Histoire d'Angleterre porte surtout ces caractères, aussi rares que difficiles à réunir; et au mérite d'une narration impartiale est joint celui d'un intérêt qui d'après le jugement du célèbre Johnson, le La Harpe des Anglais, ressemble presque à la magie d'un conte persan, avec cette différence pourtant que l'historien d'Albion est toujours simple comme Hérodote, concis comme Thucydide, et varié comme Xénophon. Cette traduction aura six volumes, en y comprenant la continuation par M. Ch. Coote juqu'à nos jours. Les six volumes seront imprimés en caractères de Firmin Didot, sur papier superfin des Vosges satiné. Le prix de chaque volume est_de 6 fr. pour les souscripteurs. Le premier volume a paru le 20 mai; les autres paraîtront successivement de quarante jours en quarante jours. On souscrit chez Peytieux, et chez Dupont. ( Extrait du Prospectus.)

Imprimerie de MARCHAND DU Breuil, rue de la Harpe, no. 8ɔ.

DE LA

LITTÉRATURE DE FRANCE.

SEPTIÈME CAHIER, 1825.

Prix, pour 12 cahiers par an, 15 fr. franc de port.

Les doubles prix, séparés par un tiret cotés aux articles' annoncés dans ce journal, désignent le prix pour Paris, et celui franc de port par la poste, jusqu'aux frontières de la France. Ces prix doivent nécessairement augmenter dans l'étranger, vu les frais ultérieurs, en raison de la distance des lieux.

PREMIÈRE CLASSE.

HISTOIRE NATURELLE.

Histoire naturelle des lépidoptères, ou Papillons de France. Par J. B. Godard. in-8. Chez Crevot. Tome V. Nocturnes. Tome II. Livr. XIV. avec 2 pl. 3 fr.

Dictionnaire des sciences naturelles. Par plusieurs professeurs du Jardin du Roi. in-8 Chez Levrault. Tome XXXIV. (MYD -NIK.) 5 fr.

Ornithologie française. Par L. P. Vieillot. in-4. Chez Motte.

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Discours sur les révolutions de la

Journal général de la Littérature de France. 1825. N°. 7.

surface du globe, et sur les changemens qu'elles ont produits dans le règne animal. Par M. le baron G. Cuvier. Troisième édition française. in-8. avec 6 pl. Chez Dufour et d'Ocagne. 7 fr.

50 c.

Les fossiles d'animaux inconnus, restes d'habitans d'un monde submergé, au nombre desquels on ne trouve aucun fossile humain, gissent sur les couches primitives décrites par l'auteur; on les trouve une seconde fois, et toujours sans fossiles humains, dans les couches successives et les bancs de limon, de sable argileux, mêlés de cailloux roulés de loin, qui sont venus remplir le fonds de toutes les les cavernes, obstruer toutes fentes, etc., vrais résultats d'un diluvium; elles different de ces autres couches également meubles, sans cesse déposées par les torrens et les fleuves, et qui contiennent enfin les fossiles d'animaux connus, etc. Voilà des faits constans; il en résulte qu'un ou plusieurs déluges ont submergé la terre, ou partie de la terre, dans des temps plus ou moins reculés. Que ces déluges aient été universels, c'est ce que la forme de la terre et les notions de physique les plus simples ne semblent pas permettre de croire. Ce n'est pas dans ce sens, sans doute, que l'auteur s'est exprimé à la fin de la 130e page de son ouvrage, quand il parle de « dépôts de la dernière inondation universelle. >> Fautil nécessairement recourir à Moïse, pour fixer l'époque dece déluge? et les Indiens, les Egyptiens, qui furent les maîtres des Juifs, les Chinois, les Persans et les Grecs n'auraient-ils rien dit de raisonnable sur l'époque de cette crise de la nature? Nous nousbornerons aux documens de l'Inde, d'après l'ouvrage de M. l'abbé Dubois, imprimé sous les auspices du gouvernement, et nous les comparerons à ceux que

nous ont laissé les Juifs. S'il faut en croire les uns et les autres sur parole, on doit ajouter foi à ceux qui paraissent les plus raisonnables, et surtout à ceux dont le culte et les traditions ont été imités par les autres. Les Indiens ne font entrer que sept personnes dans l'arche, ou le navire dont Dieu lui-même nomma le pilote; et à quelle époque? à celle où commença pour l'Inde une ère de malhear. En comptant depuis cette époque, par jour, par semaine, par mois, par année et cycle de soixante ans, l'année 1825 de l'ère chrétienne se trouve la 4926 depuis le déluge. Le premier des peuples civilisés, constant, stationnaire, dont les prêtres et les brahmes ont toujours recueilli les faits essentiels dans leurs écrits, et qu'ils ont transmis par une tradition non interrompue; ce peuple qui dans ses relations publiques et privées a toujours compté du commencement du déluge; dont « les monumens les plus anciens et les plus authentiques» ont conservé cette chronologie, doit obtenir quelque préférence sur ceux qui les ont évidemment copiés, qui sont venus après eux, et dont les livres présentent jusqu'à 900 ans de différence dans le temps qu'ils disent s'être écoulé depuis le déluge. Que l'on assigne 15,000 ans à cette désastreuse époque, ou 5,000, ou 4,926, toujours est-il certain, que tous les peuples civilisés ont eu connaissance du déluge, et que la vérité du fait est aujourd'hui physiquement démontrée, grâces aux savans géologues, à la tête desquels l'Europe a placé l'illustre auteur de ce discours. Il a posé les principes, il y a appliqué les faits incontestables; se refusera-t-il à en faire jaillir les conséquences? Il est à craindre, que des occupations dont le genre s'oppose à l'investigation de ces hautes conséquences ne le forcent à nous laisser dans le vague qu'il était sur le point d'éclairer, enarrachant le dernier voile qui tient la vérité cachée, et que le

seul résultat de son beau discours ne se borne qu'à la démonstration qu'an on plusieurs déluges ont bouleversé la terre; mais ces déluges ont-ils pu submerger le globe tout entier ontils été partiels? sont-ils plus anciens que l'homme, comme semble le démontrer l'absence de fossiles humains dans les couches positives? et pourquoi n'en existe-t-il aucun mêlé à ceux des animaux inconnus? Il est bien d'autres questions qui découlent de la théorie de l'auteur, et qui resteront encore long-temps indécises.

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l'Auteur, rue des Tournelles, no 39. Tome III. Liyr. III. avec 50 pl. 30 fr.

'Voyage de MM. Humboldt et Bonpland. Partie botanique. in-fol. Chez Gide fils. Livr.xxxIV. 100 fr.; planches en couleur ; 180 fr.; grand-colombier, 200 fr.; in-4., 36 fr.

Il ne reste plus que deux livraisons à paraître pour terminer le 7e et dernier volume.

Manuel de l'herboriste, ou Description succinte des plantes usuelles indigènes, de leurs vertus, de leurs usages, etc. Par Lebeaul. in-12. Chez Eymery.

Histoire des plantes usuelles des Brasiliens. Par Aug. de SaintHilaire. in-4. Chez Grimbert. Livr. VII. avec 5 pl. 5 fr.

Flore du Département de la HauteLoire. Par J. Arnaud. in-8. Au Puy, chez Pasquet.

MÉDECINE. CHIRURGIE."

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