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Par M la princesse Constance de Salm. in-18. avec fig. Chez A. Bertrand.

Monsieur le Préfet. 4 vol. in-12. Chez Ladvocat. 12 fr.

Zaybé, ou l'Arabe de la tribu des Hahouytats en Egypte. Par Duvat d'Epremesnil. 2 v. in-12. Chez Ladvocat.

Marthe, ou la Soeur hospitalière. 3 vol. in-12. avec fig. Chez Locard et Davi. 7 fr. 50 c. Albano, ou les Horreurs de l'abîme. Par Me Guénard. 4 vol. in-12. Chez Pigor eau. 10 fr. Les deux Propriétaires d'un vieux château dans les Hautes-Alpes, ou les Intrigans punis. Par M de Bournon Malarme. 4 vol. in-12. Chez Pigoreau. 12 fr.

Coligny, histoire française. Par
P. Dufey. 4 vol. in-12. Chez
Boulland. 10 fr.

Théodore, ou le Jeune croisé.
Par miss Cl..... in-18. avec fig.
Chez L. Janet. 4 fr.

Le Provincial à Paris; esquisses des mœurs parisiennes. Par L. Montigny. in 12. Chez Lad

vocat.

Ludovic, ou l'Homme de quarante ans. 3 vol. in-12. Chez Hesse. 7 fr. 50 c.

Eléonor, ou l'Epouse coupable. Par Me Vanhove. 3 vol. in-12. avec fig. Chez Lerouge.7 fr. 50 c. L'illustre Portugais, ou les Amans conspirateurs. Par Aug. Itur

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Catherine, ou la Fille du marin ; vaudeville. Par MM. Sewrin et Dumersan. in-8. Quoy. 1 fr. 50 c. (Th. du Vaudeville.) Werther, ou les Egaremens d'un cœur sensible; drame historique. Par MM. G. Duval et Rochefort. Nouvelle édition augmentée. in-8. Barba. in-8. 1 fr. 50 c. (Th, des Variétés.) Le Sacrifice interrompu, opéra en trois actes et en vers. Paroles de MM. De Saur et de SaintGeniès, musique de Winter. in-8. Barba. 3 fr. (Th. de l'Odéon.)

Fiesque, tragédie en cinq actes et
en vers. Par Ancelot. in-8. Au-
din. 4 fr. (Th. de l'Odéon.)
Une Journée au Champs-Elysées;
vaudeville. Par MM. Menissier,
Saint-George, etc. in-8. Quoy..
(Th. de la Gaîté. )

Le Retour à la ferme; vaudeville;
Par MM. Dartois et Brisset.
in-8. Pollet. fr. 50 c. (Th du
Vaudeville.)

f

Les Mariages par circonstance ; comédie. Par Melchior B***. in-8. Barba. 1 fr. (Th. de l'Ambigu-Comique.)

Les trois Rivaux, ou la Fille romanesque; comédie en cinq actes, sans l'unité de lieu, imitée de Sheridan. Par Châteauneuf. in-8. Rue Neuve-SaintAugustin, no 6.

Mes derniers Vingt sols; vaudev. · Par MM. Théaulon et Ramond. in-8. Martinet. 1 fr. 50 c. (Th. de Madame.)

La Croix d'honneur, ou le vieux Soldat; vaudev. Par MM. Brazier, Carmouche, etc. in-8. Barba. 1 fr. 50 c. (Th. des Variétés.)

Les Habits d'emprunt; vaudeville. Par MM. Duvert et Nicole. in-8. Barba. i fr. 50 c. (Th. du Vaudeville.)

Le Diamant; mélodrame. Par Victor Ducange. in-8. Pollet. (Th. de l'Ambigu-Comique.)

L'Insouciant, ou la Rencontre au port; vaudeville. Par MM. Saint-Hilaire et Paulin. in-8. Barba. (Th. du Vaudeville.)

Pinson, père de famille; vaudev. Par Désaugiers. in-8. Barba. 1 fr. 50 c. (Th. des Variétés.)

LITTÉRATURE CLASSIQUE

Etudes grecques sur Virgile, ou Recueil de tous les passages des poètes grecs imités dans les Bucoliques, les Géorgiques et l'Enéïde, avec le texte latin et des rapprochemens littéraires. Par F. G. Eichhoff. in-8. Chez A. Delalain, et chez Treuttel et Würtz. 6 fr.

Il faut, en vérité, savoir braver le ridicule avec une rare abnégation, pour oser vanter encore le passé aux dépens du présent. A quelle autre époque que la nôtre aurait-on rencontré, dans un pensionnat, où l'on allait faire ses académies, un répétiteur, helléniste familier avec tous les auteurs de l'antiquité, parlant la langue de Virgile comme Ci

céron, critique judicieux et profond, écrivain pur et élégant? L'on entend répéter chaque jour que tout a été dit et écrit ; comment se fait-il donc que l'on ne cesse d'écrire? tout ce qu'on dit denos jours n'est donc que répétition ? le livre que nous analysons, et qui se compose d'Homère, et de Virgile comparés, est cependant un ouvrage neuf et très-neuf. L'on disait jusqu'ici, avec plus de confiance que de certitude, Virgile a copié Homère; le Tasse, Virgile; Voltaire, tous les poètes, etc. M. Eichhoff est le seul qui ait réuni en un volume les passages du père de l'Epopée que Virgile a imités, et, grâces à lui, ceux qui jugeaient in verba magistri, pourront au moins citer les passages de ces grands poètes qui ont le plus de rapport entre eux. Enthousiastes de Virgile, nous convenons avec l'auteur que les 2o, 4o, 7e et 8e chants de l'Enéide sont d'une grande beauté; mais nous ne pouvons consentir à l'exclusion qu'il a donnée au 6. Ecoutez ces vers :

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Nimium vobis romana propago, Visa potens, superi, propria hæc sidona fuissent.

Qu'il nous soit encore permis, en convenant de la justesse des raisonnemens de l'auteur et de la sûreté de son jugement, de n'être pas de son avis relativement à la Henriade, que nous plaçons au nombre des plus belles épopées, en lui appliquant les règles mêmes qu'il a invoquées. En prenant, comme lui, l'Iliade et l'Odyssée pour exemples, ces monumens impérissables qui sont encore, après vingt siècles, l'objet de l'admiration des peuples, comme le modèle le plus parfait de l'art, » la Henriade ne manque ni de richesse, « ni de variété mais ce sont celles du siècle de Henri. Voltaire ne pouvoit plus disposer de cette théogonie brillante qui embellissait tout de son charme séduc teur. « Mais comment accuser Voltaire d'avoir manqué à la vérité des mœurs et

à la fidélité dans ses peintures locales?» C'est au contraire cette vérité dans les caractères et cette fidélité dans l'ensemble et les moindres détails, qui se font le plus admirer dans la Henriade; et ces tableaux étaient d'autant plus difficiles à tracer, que les personnages et les faits étaient plus rapprochés du

temps, et que Voltaire ne pouvait employer la fiction qu'avec la plus grande discrétion. Quant au Télémaque, il ne fut jamais une épopée, puisqu'il n'est point un poëme. Ce livre sera apprécié par les nombreux amis de la belle littérature, et nous lui prédisons beaucoup de succès.

CINQUIÈME CLASSE.

MÉLANGES.

Les Études littéraires et poétiques d'un vieillard, ou Recueil de divers écrits en vers et en prose. Par M. le C de Boissy-d'Anglas. 6 v. in-12. pap. vélin, avec portr. Chez Kleffer. 25 fr.

Cet ouvrage unit tout le feu de la jeunesse à la maturité de l'expérience. L'on ne pouvait attendre moins du président impassible qui, entouré, outragé, menacé par les assassins de Férand, calme comme son âme, imposant comme la vertu, sut commander à l'anarchie, et l'écarter d'un geste, d'un regard. Fidèle à la cause de la liberté, il ordonne aujourd'hui à la contre-révolution de s'arrêter, et oppose à ses fureurs et aux hommes sans mémoire la sainteté de notre pacte social.

Le premier volume des Etudes littéraires de M Boissy d'Anglas contient le poëme de Bougival. Le philosophe nous fait soupirer les charmes de la vie champêtre, nous parcourons avec lui ces beaux sites des environs de la capitale, auxquels il a su rattacher mille souvenirs historiques. On est charmé de l'élégante simplicité de ses vers, et l'on s'instruit en lisant ses savantes recherches. Ce poëme, dans le genre de SaintLambert, accompagné de notes très

intéressantes, est terminé par une notice curieuse sur les Montgolfier. Nous citerions quelques-uns de ces vers pleins de naturel et de sensibilité, mais la forme de notre journal s'y oppose.

Le deuxième volume offre un autre poëme en deux chants, la Bienfaisance. L'auteur a écrit sous l'inspiration de son cœur ; il rappelle des noms chers à l'humanité, et présente de grands éxemples; mais tout le monde ne sera pas satisfait. Il dit la scandaleuse opposition, qui a été assez téméraire et assez puissante pour neutraliser une institution qui devait tant contribuer à consoler la triste humanité: Ce poëme, dans lequel l'auteur est clair, précis et toujours éloquent, est suivi d'une réclamation contre les maisons de jeu, vox clamentis in deserto, voix sans force auprès d'hommes toujours en contradiction avec de fastueuses prétentions à la morale, qu'ils poussent aujourd'hui jusqu'au mysticisme. Ce volume est terminé par deux notices biographiques fort bien faites sur Bailly et Duclos.

Le troisième volume, composé de plusieurs articles biographiques, est terminé par un discours prononcé par l'auteur aux funérailles de M. de Ste--Croix. Presque toutes ces notices se trouvent dans la Galerie française, et ont mérité le succès qu'obtient toujours l'honnête homme qui laisse parler sa conscience. Nous ne pouvons résister au désir de

faire connaître comment M. Boissy d'Anglas rapporte la sainte colère du héros de la charité chrétienne. Le clergé et les bigots ne pouvaient concevoir que Vincent-de-Paul voulût instituer un ordre, dans lequel on ne prononcerait pas de vœux éternels, des religieuses sans clôture, faisant autre chose que de prier, et vivant en quelque sorte au milieu du monde, avec la faculté d'y rentrer quand elles le voudraient. » Il en fut indigné, et pour la première fois de sa vie, peut-être, il ressentit une vive colère... «Ils ne me comprennent pas, disait-il, ce n'est pas pour prier seulement qu'elles seront instituées ; il y en a, Dieu merci, bien assez qui le font ce sera pour secourir ceux qui souffrent; elles ne pourraient le faire en suivant la règle des autres..., pourtant il n'y a rien de perdu pour cela, et ceux qui me blâment peuvent être tranquilles : elles auront pour monastère la demeure des malades, pour cellules de pauvres chambres, pour chapelle l'église paroissiale, pour cloître les rues qu'habitent les malheureux, pour règle l'obéissance et la charité, pour grilles la crainte de Dieu, et pour voile la modestie. Il ne fallut pas moins que le grand ascendant de ses belles actions et ses vertus, pour triompher de tous les obstacles que lui opposait la fausse piété d'alors, etc. »

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En parlant de Massillon, le noble -pair, pénétré de la dignité que la main du créateur a imprimé sur le front de Tous les hommes, sans exception, et de leurs droits imprescriptibles,rapporte un passage dn discours sur la légitimité que ce prélat a prononcé devant l'Eternel et les rois, « Sire, c'est le choix de la nation qui mit le sceptre dans les mains de vos ancêtres; c'est elle qui les éleva sur le bouclier militaire, et qui les proclama souverains, le royaume devint ensuite l'héritage de leurs successeurs; mais ils le dûrent originairement au consentement libre des sujets. Leur naissance eule les mit ensuite en possession du trône; mais ce furent les suffrages pu

blics qui attachèrent d'abord ce droit et cette prérogative à leur naissance. En un mot, comme la première source de leur autorité vient de nous, les rois n'en doivent faire usage que pour nous. Ce n'est donc pas le souverain, c'est la loi qui doit régner sur le peuple; vous n'en êtes que le ministre et le premier dépositaire; c'est elle qui doit régler l'usage de l'autorité, et c'est par elle que l'autorité n'est plus un joug pour les sujets, mais une règle qui les conduit, un secours qui les protège, une vigilance paternelle qui ne s'assure leur soumission que parce qu'elle a leur tendresse. Les hommes croient être libres, quand ils ne sont gouvernés que par les lois; leur soumission fait alors tout leur bonheur, parce qu'elle fait toute leur tranquillité et toute leur confiance; les passions, les volontés injustes, les désirs excessifs et ambitieux que les princes mêlent à l'usage de l'autorité, loin de l'étendre, l'affaiblissent ; ils deviennent moins puissans, dès qu'ils veulent être plus que la loi; ils perdent en croyant gagner: tout ce qui rend l'autorité injuste et odieuse, l'énerve et la diminue. »

Cette doctrine est puisée dans la nature, confirmée par les faits, consacrée par la religion! le vœu général et la prospérité nationale, ne céderont pas aujourd'hui devant d'antiques préjugés en faveur d'une cause perdue, et qui nous est tout au moins étrangère. Il suffirait de cette citation pour donner une idée d'un des plus beaux caractères du grand siècle. Lisez cependant l'article tracé par M. Boissy d'Anglas : l'orateur chrétien était digne du biographe, et l'auteur est digne de Massillon.

Fr. de la Rochefoucauld est d'une resseinblance parfaite; mais ce qui paraît étrange, c'est que l'homme, qui a passé sa vie à scruter le cœur humain, s'est abusé au point de « croire à la reconnaissance de la reine, à laquelle il avait tout sacrifié, jusqu'à l'espérance. de sa fortune, jusqu'à sa sûreté personnelle. >>

J. de la Bruyère. Ce qui lui fera tou

jours le plus d'honneur, « c'est d'avoir été comparé, de son temps, à l'auteur du Tartuffe et du Misanthrope. »

Rabaud St.-Etienne. On trouve de ses traits dans ceux de Massillon; mais ce dernier fut souvent écarté de l'assemblée du clergé ; il n'eut jamais d'influence dans cette réunion de ministres de l'évangile qui formait un ordre à part, un état dans l'état, qui traitait avec les souverains par ses représentans,qui jouissait seule du gouvernement représentatif, au milieu de l'asservissement généTal. Rabaud St.-Etienne, au contraire, fut appelé à discuter les intérêts de la nation, il contribua puissamment à fonder son indépendance, et nous l'honorons comme un glorieux martyr de la liberté.

Fontenelle, « qui croyait tout possible, et que tout le monde peut avoir raison, » qui a vécu cent ans, et qui, avec cette maxime, serait encore aujourd'hui un excellent secrétaire perpétuel de l'Académie ; La Harpe, qui n'a pas assez vécu pour voir les nombreux imitateurs de sa conversion; -Saint Lambert et Florian, ces preux chevaliers qui courtisaient les muses et la gloire ;-Servan, l'émule de Beccaria et de Dupaty; · Desprémesnil, magistrat fougueux, embrassant la cause du peuple, qu'il veut soustraire au despotisme de la cour pour le livrer à celui de l'aristocratie;

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Barou du Soleil, tombé comme tant d'autres, victime dévouée à la cause du peuple, dont les fureurs augmentent à raison des résistances, et qui, tant de fois trompé, finit par ne plus voir que des ennemis qui conspirent pour le remettre aux fers; Beaumarchais, enfin, qui forma Figaro de sa propre substance. Tous ces portraits, de main de maître, intéresseront le présent en instruisant l'avenir.

Le quatrième volume contient des fragmens d'histoire de la littérature française au 18e siècle. Pourquoi l'histoire de tous les peuples n'est-elle pas burinée avec cette vigueur et cette vérité?« Louis XIV n'était plus, les or

gies du Palais-Royal avaient succédé sans intervalle aux pieuses retraites de Saint-Cyr, et les courtisans qui, la veille même de la mort de Louis XIV, étaient absorbés dans les pratiques de la plus minutieuse dévotion, se livrent dès le lendemain, sans pudeur et sans retenue, à ce qu'ont de plus dégoûtant le libertinage et la débauche. Le nom sacré de la religion était à peine prononcé, ou ne l'était que par des impies, et dans un langage dérisoire; ses préceptes étaient méconnus, ses cérémonies délaissées, sa morale était violée ouvertement, et saus les ridicules querelles du jansenisme et de la bulle, sans le fanatisme des prêtres, la persécution des protestans, les mandemens séditieux et l'exil de quelques évêques, et les cersures toujours funestes du Vatican, on eut pu croire que la France avait cessé d'être catholique. »> Ce beau temps était cependant celui de l'apogée dé la puissance des pères tout-à-tout.

Nous ne suivrons pas l'auteur, comparant avec une grande sagacité le style de Buffon et de Bossuet à celui de l'admirable auteur de Julie et de l'Emile. Il prononce sur ces ouvrages avec l'indépendance et la hardiesse donnent que la conscience du talent et du goût.

Dans le cinquième volume, M. de Boissy d'Anglas prétend qu'au lieu de questions de morale usées et rebattues, l'académie a atteint un plus noble but, en proposant pour sujet de ses prix l'éloge des hommes illustres. Il se livre à l'examen des ouvrages de Thomas, qui entra le premier dans la carrière de l'éloge. Le panégyriste était déjà célèbre comme poète, et avait annoncé une noble indépendance dans son ode au temps, dont l'auteur donne une citation. Il fait ressortir ensuite les plus belles pages de Thomas par d'aussi belles pages, et cite à la 124e de ce volume le passage: « lorsque Constantin adopta la religion chrétienne, elle n'était plus, à la vérité, la religion de Jésus, etc; >> et la 144, où dans l'éloge de Jovien il fait parler l'orateur Thémiste: « Pren

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