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monumens antiques qu'il avait étudiés à Rome, il choisit pour sujet de ses tableaux des Ruines, des Bains, des Mausolées, des Arcs de triomphe, et ses ouvrages furent jugés dignes d'occuper le burin des plus habiles graveurs.

NIEUPOORT (Guillaume-Henri ), hab. prof. holland., vivait sur la fin du 17 s. et au commenc. da suivant. On a de lui: Abrégé des Antiquités romaines, en lat., 1712, souvent réimpr., dont la meill. édit, est celle d'Utrecht, 1774, gr. in-8°, trad. en fr.; Histoire de la république et de l'empire romain, en lat., Utr., 1723, 2 vol. in-8°.

NIEUWENTYT (Bernard de), né à Westgraafdyk, en Nort - Hollande, en 1654, se rendit très-habile dans la médec. et dans la philos., et devint conseill. et bourgmestre de la ville de Purmerende, où il se fit estimer par son intégrité et son savoir. Ce savant m. en 1718. Ses princip. ouvr sont : un Traité en holland., trad. en franc. par Noguez, sous ce titre: L'existence de Dieu démontrée par les merveilles de la nature, Paris, 1725, in -4°, reimpr. en 1740; une Refutation de Spinosa, en holland., in-4°; Analysis infinitorum, Amsterdam, 1698, in-4°; Considerationes secunde circa calculi differentialis principia, Amsterdam, 1696, in-4o.

prudence. Les légions romaines le saJuèrent empereur à Antioche, vers la fin d'avril 193, sur la nouvelle de la mort de Pertinax. Niger était doué de vertus éminentes, mais il ne jouit pas longtems de la puissance; il perdit plusieurs batailles contre Sévère, et enfin l'empire avec la vie dans les premiers mois de l'an 195 de J. C.

NIGER ou NIGRINI (Antoine), né à Breslau, après avoir enseigné l'histoire naturelle et la langue grecque à Marpurg, fut en 1536 à Padouc, où il prit le bonnet de doct. dans la faculté de médecine. De retour en Allemagne, la ville de Brunswick se l'attacha comme médecin ordinaire, il y m. en 1555. On a de lui: Consilium de tuenda valetudine, Lipsiæ, 1554, 1558, in-8°; Vitteberga, 1573, 1581, in-8°; De decem præcipuis erroribus et abusibus, propter quos apud nonnullas gentes præclara medicinæ ars mulierculis, judæis ac impostoribus veluti præda relicta, serèque infamata constuprataque jacet, Hamburgi, 1590, in-8°.

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NIGIDIUS-FIGULUS (Publius) habile philosophe, et grand astrologue, passa pour le plus savant des Romains après Varron. Ses talens lui procurèrent les charges de préteur et de sénateur. Il fut utile à Cicéron pour dissiper la conjuration de Catilina; mais ayant pris le parti de Pompée contre César, il fut exilé, et mourut dans son exil l'an 45. avant J. C.

NIEUWLAND (Pierre), grand mathémat., né dans un hameau près d'Amsterdam en 1764, quitta la Hollande après la mort de son épouse, et NIHUSIUS (Barthold), né l'an se rendit à Gotha en Saxe, où il em1589 à Wolpe, dans les états de Brunsploya ses loisirs à l'étude de l'astron. wick, d'une famille luthérienne, emNommé par l'amirauté d'Amsterdam brassa à Cologne la religion catholique membre de la commission qui devait vers 1622. Il eut d'abord la direction du déterminer les longitudes sur mer, il college des Prosélytes, il devint ensuite revint dans sa patrie pour remplir son abbe d'Ilfeld en 1629, puis suffragant emploi. Il fut professeur de physique, de l'archevêque de Mayence, sous le hautes mathématiques, hydraulique, titre d'évêque de Mysie. Il m. en 1655, astronomie, architecture civile et mi-, Il a donné Annotationes de commu-, litaire, de l'université de Leyde, qu'il nione Orientalium sub specie unicá, remplit avec distinétion jusqu'à sa mort, Cologne, 1648, in-4°; Tractatus choarrivée en 1794. Ses princip. ouvr. sont:rographicus de nonnullis Asia provin des Poésies hollandaises, Amsterdam, ciis ad Tigrim, Euphratem, 1658 1788. On distingue son poëme d'Orion, in-8°; et d'autres ouvr. de littér., De la Navigation, Amsterdam, 1793, théol., de controverse et d'hist. in-8°; Almanach nautique; Traité de la méthode de Douwes pour trouver la latitude, etc.

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NIGEL-WIRCKER, barde ou poète angl. du 12 sièc., a laissé un poëme intit. Speculum stultorum ou Bru nellus, dont plus. éditions.

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NIGER (C. Pescenniùs Justus), gouv. de Syrie, se signala par sa valeur et sa

de

NIL (saint), Nilus, disciple de saint Chrysostome, est cel. par sa piété et son savoir. Ilexerça la charge de préfet de la ville de Constantinople sous l'empire de Théodose le jeune, et embrassa dans la suite la vie solitaire sur le mont Sinaï, avec son fils Théodule, dans le même tems que sa femme et sa fille entrèrent dans un monastère de vierges. Il

m. vers 450. Parmi ses ouvr. on distingue ses Epitres et ses Exhortations à la vie spirituelle, dont on a une belle édition, avec la traduction latine du P. Poussine, Paris, 1657, in-4°. L'édition de ses (Euvres, donnée par Allatius et Suarès, en 2 vol. in-fol., Rome, 1673, est en grec et en latin. Nicolas Fontaine a trad. en franç. les Opuscules

de saint Nil. On les trouve à la suite des (Euvres de saint Clément d'Alexandrie, Paris, 1696, in-8°.

NIL, archev. de Thessalonique dans le 14e s., écrivit contre la primauté du pape. Barlaam, après avoir écrit en faveur du siége de Rome, adopta l'opinion de Nil, et la soutint dans un Traité semblable pour le fond à celui de ce schismatique. Ces deux Traités, réunis par Saumaise, ont été impr. en un vol. in-40 en 1645. L'édit. publiée en 1608, in-8°, est moins ample.

Nous remarquerons ici que l'histoire de
Ninus est fabul, ou incertaine.

NIOBÉ (mythol.), fille de Tantale, et femme d'Amphion, roi de Thèbes. Enorgueillie de se voir une puissante reine et mère de 14 enfans, elle osa se préférer à Latone qui n'en avait que deux. La déesse, irritée de l'orgueil de Niobe, implora le secours de ses enfans Apollon fait à leur mère, percèrent à coup de et Diane, qui, pour venger l'outrage flèches tous les enfans de Niobé, laquelle en conçut une douleur extreme, et fut métamorphosée en rocher.

NIPHUS (Augustin), né à Jopoli dans la Calabre, vers 1473, fit la plus. grande partie de ses études à Tropéa. De là étant allé à Naples, il entra chez un bourgeois de Sessa, pour être précepteur de ses enfans. I suivit ensuite ses disciples à Padoue, où il s'appliqua à la philosophie sous Nicolas Vernia. De NILES (Samuel), ministre de Brainretour à Sessa, il s'y maria. Quelque trée (Massachussetts), né en 1674. Il tems après on lui donna une chaire de passa de Kingston à Braintrée en 1710, où il prit les ordres, fut ministre de la philosophie à Naples. A peine y fut-il seconde église, et m. en 1762. Il a pu-tellectu et dæmonibus, dans lequel il arrivé, qu'il composa un Traité De inblié un Compte succint et affligeant de l'état présent des églises dans la Nouvelle-Angleterre, 1745; Défense de différens points de doctrine importans, 1752, in-8°; Doctrine de l'Ecriture sur le péché originel, 1757, in-8o,

NIMANNUS (Grégoire), cél. prof. d'anat. et de botan. à Wittemberg, sa patrie, où il m. en 1638, âgé de 43 ans, est aut. d'un Traité de l'apoplexie, en latin, Wittemberg, 1629 et 1670 in-4° et d'une Dissertation curieuse sur la Vie du foetus.

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NINIAS ou NINUS le Jeune, fils de Ninus et de Sémiramis, monta vers Pan 2108 av. J. G., sur le trône d'Assyrie, après sa mère, qui avait abdiqué l'empire; il ne fut pas plutôt affermi dans ses états, qu'il en abandonna le soin à ses ministres, et se renferma parmi ses femmes dans son palais, où il mena la vie la plus voluptueuse, se faisant voir que très-rarement en public. On lui donne 38 ans de règne. NINUS, premier roi des Assyriens, fils, dit-on de Bélus, subjugua plusieurs pays, depuis l'Egypte jusqu'à l'Inde, et la Bactriane; et à son retour il' bâtit Ninive, ville célèbre. Il vainquit Zoroastre, roi de la Bactriane; il épousa | Sémiramis, qui était d'Ascalon, et, après un règne de 52 ans, laissa en mourant le gouvernement de son royaume à Semiramis, vers l'an 2164, av. J. C.

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soutenait qu'il n'y a qu'un seul entendement. Cet écrit souleva aussitôt tous les religienx contre Niphus; il lui en aurait peut-être coûté la vie, si Pierre Borocci évêque de Padoue, n'cût détourné l'orage, en l'engageant à publier son Traité avec des corrections. Il parut en 1492, in-fol., avec les changemens demandés, et fut réimpr. en 1503 et en 1527. Les plus cél. univers. d'Italie lui offrirent des chaires avec des honoraires considérables. Le pape Léon X le créa comte palatin, lui permit de joindre à ses armes celles de la maison de Médicis,' lui donna le pouvoir de créer des maîtresès-arts, des bacheliers, des licenciés des docteurs en théologie et en droit civil et canonique, de légitimer des bâ tards, et d'anoblir trois personnes. Les lettres - patentes de ces priviléges singuliers sont du 15 juin 1521. Il m. vers l'an 1550. On a de lui: Commentaires

lat. sur Aristote et Averroès en 14 vol. in-fol; Opuscules de Morale et de Politique, Paris, 1645, in-4°; Epttres; Traité de l'immortalité de l'âme, contre Pomponace, etc., 1618, in-fol., etc. Tous ces ouvr. sont en latin.

NIPHUS (Fabio), petit-fils du précéd., enseigna la méd. à Padoue. Forcé de quitter cette ville, comme attaché à la religion des réformés, il se réfugia à Paris, où il fit un cours de mathémathiques. Il yoyagea ensuite en An

gleterre, puis en Hollande. Il composa à Leyde un ouv. intit.: Ophinum, sive de coelesti animorum progenie, publ. en 1617. se fixa en Flandre.

NIRAM, poète persan estimé, aut. de Fables et de Contes, qu'un éditeur anonyme a publié pour la première fois en 1802, Leipsick, petit in-fol. de 120 pages, avec une trad. latine des notes et un vocabulaire.

NISSOLE (Guillaume), né à Montpellier en 1647, s'y fit recevoir docteur en méd., passa trois ans à Paris, revint dans sa patrie, et s'y fit avantageusement connaitre par son application à l'étude de l'histoire natur. et de la bot. L'acad. de Montpellier conserve dans ses mém. beauç. de descriptions de plantes faites par ce sav, m. en 1735.

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NISUS (mythol.), roi de Mégare en Achaïe, avait parmi ses cheveux blancs, un cheveu de couleur de pourpre sur le haut de sa tête, d'où dépendait, selon l'oracle, la conservation de son royaume. Scylla, sa fille, ayant conçu de l'amour pour Minos, qui assiégeait Mégare, coupa pendant le sommeil de son père le cheveu fatal, et alla le porter à Minos, qui peu après se rendit maître de la ville. Nisus, en m, de déplaisir et fut changé en épervier. Scylla, se voyant méprisée de Minos, m, aussi de désespoir, et fut métamorphosée en alonette,

NITOCRIS, reine de Babylone, rompit le cours de l'Euphrate, et fit batir un pont sur ce fleuve. Elle fit mettre sur son tombeau une inscription, par laquelle elle promettait de grands biens à ceux qui l'ouvriraient. On dit que Darius le fit ouvrir, et qu'il n'y trouva que ces mots : « Si tu n'étais insatiable d'argent et dévoré par une basse avarice, tu n'aurais pas violé la sépulture des

morts >>.

de l'acad. franc., né à Paris en 1692 d'une famille riche, m. dans cette ville en 1754, s'est acquis de la célébrité par un nouveau genre de comédie qu'il a inventé, et que l'on a nommé le Comique larmoyant. Il a fait en ce genre: L'Ecole des Mères; Mélanide; Le Préjugé à la mode; La Gouvernante, pièce en 5 actes; Maximien, tragédie; l'Epitre à Clio, poëme didactique et ingénienx. Les OEuvres de théâtre de La Chaussée ont été publ. par Sablier en 1763, 5 vol. in-12.

NIVELLE (Gabriel-Nicolas), prêtre, prieur commandataire de Saint-Géréon, diocèse de Nantes, né à Paris, m. en 1761, âgé de 74 ans. Son opposition à la bulle Unigenitus le fit renfermer 4 mois à la Bastille en 1730. Il a publ. les Relations de ce qui s'est passé dans la faculté de théologie de Paris, au sujet de la constitution Unigenitus, 7 vol. in-12; Le cri de la foi, 1719, 3 vol. in-12; La Constitution Unigenitus déférée à l'Eglise universelle, ou Re cueil général des actes d'appel, 1757, 4 v. in-f.; un Catalogue m.ss. de tous les ouvr. faits sur le jansenisme et la constitution jusqu'en 1738.

NIVERNOIS (Louis-Jules MANCINI, duc de), min. d'état, memb. de l'acad. franç. et de celle des b.-lettres, né à Paris en 1716, était petit-fils du duc de Nevers Après avoir suivi quelque tems la carrière militaire, il fut nommé ambassadeur à Rome, puis à Berlin, enfin à Londres, où il négocia la paix de 1763. Par-tout il se conduisit en ministre éclairé, sage et prudent. De retour à Paris, il s'adonna uniquement aux lettres. Nivernois fut mis en prison, malgré son grand âge, sous le gouvernem. de Robespierre, y resta jusqu'au 9 thermidor 1796, et m. en 1798. Les ouvr. de cet aut. sont: Lettres sur l'usage de l'esprit dans la société, la solitude et les affaires; Quatre Dialogues des morts; Reflexions sur le génie d'Horace, de Despréaux et de Jean-Baptiste Rousseau, in-12; Traduction de l'Essai sur l'art des jardins modernes, par Horace Walpole, 1785, in-4°; Notice sur la Vie de l'abbé Barthélemi, 1705; Réflexions sur Alexandre et Charles XII; Traduction de la Vie d'Agricola, par Tacite; Autre, en vers, de l'Essai sur l'homme, de Pope; Portrait de l'ap-Frédéric-le-Grand, roi de Prusse

NIVELLE (Jean DE MONTMORENCY, seigneur de ), fils aîné de Jean de Montmorency, grand-chambellan de France sous Charles VII, embrassa, avec Louis son frère, le parti du comte de Charolais contre le roi Louis XI, dans la guerre du bien public. Son père, après l'avoir fait sommer, à son de trompe, trer dans son devoir, sans qu'il comparût, le traita de chien; d'où est venu ce proverbe, encore à la mode aujourd'hui : « Il ressemble au chien de Jean de Nivelle, il s'enfuit quand on pelle ». Il m. en 1477, à 55 ans.

de ren

II. NIVELLE DE LA CHAUSSÉE (Pierre-Claude), poëte comique, memb.

Adonis et Richardet, poëmes traduits en vers de l'ital., le premier d'après le cavalier Marini, et le second d'après

Fortiguerra; Recueil de fables et des chansons. On a publ. en l'an 4 (1796), à Paris, les OEuvres de Nivernois, 8 vol. in-8°. M. François (de Neufchâteau) a ajouté à cette collection deux nouveaux vol. sous le titre d'OEuvres posthumes du duc de Nivernois, contenant la correspondance diplomatique de l'aut. avec le duc de Choiseul, son théâtre de société, etc.

le consultaient dans les affaires les plus épineuses. Ses ambassades en Angleterre, et celles de son frère, ont été impr. à Paris en 1763, 3 vol. in-12.

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NOAILLES (Anne-Jules de ), duc et pair et maréchal de France, etc., fils d'Anne de Noailles. Anne, petit-fils d'Antoine, m. en 1678, après avoir bien mérité de la patrie. -Anne-Jules, né en 1650, premier capit. des gardes du corps, NIVERS (Gabriel), né à Paris, en survivance de son père, eut le commaître de musique et organiste de St.-mandement de la maison du roi en FlanSulpice et de la chapelle de Louis XIV. On a de lui: Traité de la composition de la musique, Paris, 1668, in-8°, reimpr. à Amsterdam, 1697; la Gamme du si; Dissertation sur le chant gré-1694, prit les villes de Palamos, de Gigorien, Paris, 1683, in-8°; Traité de la musique des enfans, et 15 Livres d'orgue. Cet organiste m. vers 1770, dans un âge fort avancé.

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NIZOLIUS (Marius), gramm. ital. de Bersello, dans le Modénois, tribua beaucoup à la renaissance des lettres dans le 16 s. par son esprit et par son érudition. If a laissé : De veris principiis et verá ratione philosophandi contra pseudo-philosophos libri quatuor, Parme, 1553, in-4°. Le cél. Leibnitz en donna une nouv. édit., Francfort, 1670, in-40; Thesaurus Ciceronianus, Venetiis, Aldus Manutius, 1570, in-fol., impr. chez les Aldes 1576 et 1591; idem, ex edit. Jac. Cellarii, Francofurti, 1613, in-fol., bonne édit. La première édit. qui parut sous le titre de: Observationes in M. Tullium Ciceronem, ex Prato Albuini (Brixiæ), 1535, 2 parties in-fol., est plus rare que recherchée. Cet auteur m. en 1566, à 78 ans.

NOAILLES (Antoine de), chev. de l'ordre du roi, gentilhomme ordinaire de sa chambre, gouvern. de Bordeaux, d'une illustre et ancienne maison du Limousin, naquit en 1504. Son mérite l'éleva aux places d'ambassad. d'Angl., de chambellan des enfans de France, et d'amiral de Guienne, puis de France en 1543. Il ménagea, pendant son ambassade d'Angleterre, la trève faite à Vaucelles entre Henri II et Philippe II, rois de France et d'Espagne. A son retour, il chassa les huguenots de Bordeaux, dont ils s'étaient emparés, et mourut en 1562.

NOAILLES (François de), frère du précéd., év. de Dax, et l'un des plus habiles négociateurs de son siècle, ambass. en Angl., à Rome, à Venise et à Constantinople, m. à Baïonne en 1585, à 66 ans. Henri III et Catherine de Médicis

dre, l'an 1680, commanda en chef dans le Roussillon et la Catalogne en 1689, et fut fait maréchal de France en 1693. Il gagna la bataille du Ther, le 27 mai

ronne, et m. à Versailles en 1708.

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NOAILLES (Adrien Maurice, duc de), fils du précéd., né en 1678, se trouva à tous les siéges que le duc son père fit dans la Catalogne, en 1693 et 1694. II se signala ensuite sous le duc de VenFlandre l'an 1696, et continua d'y mondôme dans la même province, passa en qualités le firent choisir en 1700 pour trer sa valeur et sa prudence. Ces deux accompagner le roi d'Espagne jusqu'à Madrid. Personne n'ignore les services qu'il rendit en Catalogne pendant la guerre de la succession d'Espagne. Général des armées du roi en Roussillon, il y remporta en 1708 et 1709, plusieurs avantages sur les ennemis. A la fin de 1710, et dans le milieu de l'hiver, il se rendit maître de Gironne, une des plus importantes places de la Catalogne, et força le reste de l'Arragon à se soumettre. Ce service signalé fut récompensé en 1611, par Philippe V, du titre de grand d'Espagne de la première classe. Louis XIV l'avait fait brigadier en 1702, maréchal-de-camp en 1704, lieut.-gén. en 1706, et il avait été reçu duc et pair en 1708. Le régent employa ses talens. Noailles fut nommé président du conseil des finances en 1715, et conseiller au conseil de régence en 1718. L'entrée du cardinal Dubois à ce conseil, en 1721 après sa nomination à la pourpre, occasionna une dispute qui fut pour Noailles la cause d'une disgrace passagère; il fut exilé. Dubois étant mort au mois d'août 1723, le duc d'Orléans rappela d'exil le duc de Noailles. En 1724, il fut nommé chevalier des ordres du roi, Dans la guerre de 1733, il servit au siége de Philipsbourg, pendant lequel il fut honoré du bâton de maréchal de France. Il eut le commandement des troupes pendant l'hiver de 1734, et obli

geales Allemands d'abandonner Worms dont ils s'étaient emparés. Nommé en 1735 général en chef des troupes francaises en Italie, il alla cueillir de nouveaux lauriers. Enfin, son grand âge ne lui permettant pas d'être à la tête d'une armée, il entra dans le ministère, et servit l'état de ses conseils. Il mourut à Paris en 1766. L'abbé Millot a publ. ses Mémoires en 1777, 6 vol. in-12. NOAILLES (Louis, vicomte de), grand-bailli d'épée et colonel des chasseurs d'Alsace, député de la noblesse du baillage de Nemours aux états-généraux en 1789, embrassa le parti de la révolution, et se déclara, dès l'ouverture des états-gén., pour la réunion des ordres. Ce fut lui qui, au 14 juillet 1789, annonça le soulèvement de Paris, la prise de la Bastille, et la mort de de Launay. Dans la nuit du 4 août il le provoqua premier le clergé et la noblesse à renoucer à leurs priviléges, et donna le signal de la suppression des droits féodaux. Le

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sept. suiv., il présenta un rapport sur l'organisation de l'armée. Le 19 juin 1790, il contribua à faire décréter la suppression des titres et qualités de la noblesse, ainsi que la livrée. Le 22 decembre, il fit decréter l'organisation de la gendarmerie nationale, et fut élu président le 26 fév. 1791. Le 28, il vota l'admission de tous les citoyens dans la garde nationale. Le 5 mai, il lut à l'assemblée un discours long et raisonné sur l'émission des assignats de cinq livres. Le 29, il fut envoyé à Colmar, à la tête de son régiment, pour y étouffer une insurrection. Arrivé à Paris le lendemain de la fuite de Louis XVI (21 juin 1791), il prêta de suite son serment de fidélité à la nation et à l'assemblée. A la fin de la session il se rendit aux armées. En mai 1792, il commanda la chaîne des avantpostes du camp de Valenciennes; mais il ne tarda pas à donner sa démission et à se retirer en pays étranger. Echappé aux orages révolutionnaires, il reprit du service dans les troupes françaises, passa en Amérique en qualité de général de brigade, et fut tué, en 1803.

NOAILLES (Louis - Antoine de), frère d'Anne-Jules, né en 1651, embrassa l'état ecclésiastique. Le roi le nomma à l'évêché de Cahors en 1679. Il fut transféré à Châlons-sur-Marne l'année d'après. Louis XIV le nomma à l'archev. de Paris en 1695. Il fut honoré de la pourpre en 1700. Il eut pour ennemis les jésuites, et éprouva beaucoup de contradictions et de désagrémens au sujet des réflexions

morales du P. Quesnel, et de la famense constitution Unigenitus. Son opposition à la bulle le fit exiler de Versailles, ainsi que les évêques qui étaient de son parti. Après la mort de Louis XIV, en 1715, le duc d'Orléans, régent du royaume, mit le card. de Noailles à la tête du conseil de conscience. Ce prélat étant bien accueilli à la cour du régent, tous les évêques opposés à la bulle appelèrent et réappelèrent à un futur concile. Noailles appela aussi en 1717; mais il ne voulait point d'éclat, et son appel fut imprimé malgré lui. Le régent détestait ces querelles; il ordonna le silence aux deux partis. On s'employa à réunir l'église de France. Le card.-archev. se prêta à tout; il rétracta son appel, et son mandement de rétractat. fut affiché le 21 août 1720. Noailles accepta purement et simplement la constitution Il m. en 1728.

NOBLE (Eustache le ), écuyer, sienr de Ténélière, né à Troyes en 1643, d'une famille distinguée, procureur-gén. du parlement de Metz, jouissait d'une réputation brillante, et d'une fortune assez considérable, lorsqu'il fut accusé d'avoir fait à son profit de faux actes; il fut jugé comme faussaire le 24 mars 1698, et condamné à faire une amende honorable dans la chambre du Châtelet, et à un bannissement de 9 ans. Malgré ce nouvel incident, il obtint la permission de revenir en France, à condition de ne point exercer de charge de judicature. Ses malheurs ne l'avaient point corrigé. Il fut dissipateur et déréglé toute sa vie, qu'il termina dans la misère à Paris en 1711. On a de lui un grand nombre d'ouvrages, recueillis en 19 v. in-12. Les principaux sont: l'Histoire de l'établissement de la république de Hollande, Paris, 1689 et 1690, 2 vol. in-12; Relation de l'état de Génes, Paris, 1685, in-12; Traité de la monnoie de Metz, in-12; Histoire secrète de la conjuration des Pazzi contre les Médicis ; l'Histoire du détrónement de Mahomet IV.

NOBLEVILLE, surnommé l'Ami des pauvres, né à Orléans en 1701, et m. sur la fin du 18e s., s'appliqua à la chimie, à la botanique, à l'anatomie et à la médec. On a de lui: Manuel des dames de la charité, 1 vol. in-12.

NOBODY (C.... ), né dans les environs de Beauvais en 1766, jeune poète à qui la funeste habitude de l'opium fit perdre la santé, l'imagination, la mémoire et le goût du travail, et qui finit par se tuer lui-même d'un coup de pistolet, en 1787, à Paris, a donné une

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