nus fut six fois consulet une fois dictateur. VALÉRIUS-FLACCUS (C. Val. Fl. Setinus Balbus), poète latin, flor. sous le règne de Vespasien. Il naquit, selon l'opinion commune, à Séba, ville de Campanie. On a de lui un Poème héroïque du voyage des Argonautes, divisé en huit livres, qu'il adressa à Vespasien, Bologne, 1474, in-fol.; Utrecht, 1702, in-12; et Leyde, 1724, in-40. Il y en a aussi une édition de Ch. Harles, avec les notes de Burmann, Altenburgi, 1781, in-8°; on l'annexe aux Variorum. On estime aussi celle de M. J. A. Wagner, Gottinga, 1805, 2 vol. in-8°. Valérius m. vers l'an 93 ou 94 de J. C.

VALERIUS-FLACCUS, intime ami de Caton l'Ancien, avec lequel il fut consul. Il remporta, pendant son consulat, une victoire signalée sur les Gaulois, les Insubres et les Boïens près de Milan. 1 plaida la cause des dames romaines contre son collègue, et la gagna en faisant abroger la loi Oppia.

VALÉRIUS, archit, cél., né à Ostie, inventa la manière de couvrir les amphithéâtres lorsque Libon donna, pendant le tems de son édilité, des spectacles publics. VALÉRIUS (Cornélius), né à Utrecht en 1512, m. en 1578, prof. les b.-lettres dans sa patrie et à Louvain. On a de lui une Rhétorique, in-4°; une Grammaire; ane Philosophie, in-fol., etc.

VALÉSIO (François), médecin de Philippe II, roi d'Espagne, a écrit: Controversiarum medicarum et philosophicarum libri decem, Lyon, 1625, in-4°; de sacrá philosophid, sive, de iis quæ scripta sunt physicè in libris sacris; de methodo melendi, Louv., 1647, in-8°, Francf., 1608, in-8°; des Commen taires sur Hippocrate et Galien, in-f., etc.

VALETTE (Bernard DE NOGARET, seigneur de la), chev. des ordres du roi, gouvern. du Dauphiné et de Provence, amiral de France, mestre-de camp de la caval. légère, né en 1553. Après s'être signalé dans le Piémont en diverses occasions, fut pourvu du gouvernement de Dauphiné en 1583. Gouvern. de Provence en 1587, il remit l'année suivante, sous l'obéissance du roi, Valensole et Digne, qui tenaient alors pour la ligue. Il fit lever le siège de Barcelonette au duc de Savoie, battit son armée près d'Esparron en 1591, et l'obligea de repasser les Alpes. Valette fut tué au siége de Roquebrune près de Fréjus

II. VALETTE (Jean-Louis DE NOGABET de la), duc d'Épernon, pair et amiral

de France, marquis de la Valette, naq. en 1554 d'une maison illust. et ancienne de Toulouse; il porta d'abord les armes au siége de la Rochelle en 1573, et s'at tacha à Henri IV, alors roi de Navarre, qu'il quitta peu de tems après. S'étant signalé contre les Huguenots, Henri III le créa duc et pair en 1582, colonel-gén. de l'infanterie, et le nomma cinq an après amiral. Il se trouva à Saint-Cloud lors de l'assassinat de Henri III, et quitta Parmée de Henri IV, contre le sentiment

de ses amis. Dans la suite il fut lieuten.

général de l'armée contre les ligueurs, sur lesquels il prit plusieurs places. Il contribua beaucoup à la réduction du Béarn, qui s'était soulevé, et secourut le fort de l'île de Rhé contre les Anglais, en 1627. Ayant eu un grand démêlé avec l'archevêque de Bordeaux, il fut disgracié et eut ordre de se retirer à Loches où il m. en 1642. Girard, secrétaire du duc d'Epernon, a douné des mémoires pour la vie de son maître.

VALETTE (Bernard de la), fils du précéd., m. en 1661. Il dissipa dans la Guyenne la faction des Croquans, et obligeales Espagnols de vider cette province. Le card. de Richelieu ayant à se plaindre de lui, résolut de s'en venger, et le readit responsable de la levée du siège de Fontarabie en 1639. Ayant eu ordre de venir rendre compte de sa conduite, il se retira en Angleterre. On lui fit faire son procès par des commissaires ; il fat condamné à mort et exécuté en effigie: sentence qui fut cassée dès le commenc. du règne de Louis XIV.

VALETTE (Louis DE NOGARET de la), célèb. card., frère du précéd., devint abbé de St.-Victor de Marseille et archev. de Toulouse. Paul V l'honora de la pourpre en 1621. Il contribua à l'enlèvement de la reine Marie de Médicis du château de Blois; mais il abandonna ensuite son parti pour se livrer entièrement au cardinal de Richelieu, qui lui donna les premiers emplois de la guerre, le pourvut du gouvernement d'Anjou, de celui de Metz, et l'envoya commander en Allemagne avec le duc de Weimar, puis en Franche-Comté contre le gén. Galas, ensuite en Picardie et en Italie, où il mourut à Rivoli près de Turin, en 1639, à 47 ans. JacquesTalon, son secrétaire, a donné, à Paris, en 1772, des Mémoires intéressans sur la vie de ce cardinal.

VALETTE (Siméon), mathémat., né près de Montauban en 1719, m. s 1801, se rendit à Ferney, près de Vol

taire, qui profita de son séjour près de lui pour rafraîchir ses connaissances mathématiques. Il a donné : Trigonométrie sphérique, 1757, in-8°, et un petit Poëme sur l'Astronomie.

VIII.VALETTE-PARISOT (J. de la), grand maître de Malte, après Clande dé La Sangle, en 1559, donna tellement la chasse aux Turcs, qu'en moins de cinq ans il leur prit plus de cinquante vaisseaux. Soliman II, irrité de ses succès, entreprit de se rendre maître de Malte, et y envoya une armée de plus de 80,000 hommes, qui en formèrent le siége au mois de mai 1565; mais de la Valette leur résista pendant quatre mois avec tant de valeur, qu'ils furent obligés de se retirer après avoir perdu plus de 20,000 hommes. Il fit faire ensuite plus. forts, mit l'île de Malte à l'abri des entreprises des Turcs, refusa le chapeau de cardinal que Pie V lui offrit, et m. en 1578.

pape

VALGUARNERA (D. Mariano), nob. de Palerme, né dans le 17 s., mérita l'estime du Urbain VIII, des prem. sav. de son tems et de la cour. On a de. lui, en italien, Discours sur l'origine et l'ancienneté de Palerme et des premiers habitans de la Sicile et de l'Italie, Pálerme, 1614.

VALGULIO (Charles), nat. de Brescia en Italie, a publié une Trad. lat. du Traité de la Musique de Plutarque, Brescia, 1567, petit in-4°; en la même langue, l'ouvrage de Plutarque, des Opinions des philosophes, rec, avec d'autres morceaux du même auteur grec, ris, 1574.

1

Pa

VALIENTE (don Pedro PEREZ), sav. jurisc. espagnol, né à Grenade vers 1720. Ferdinand VI le nomma son conseill. d'état, et le décora de l'ordre de Calatavra. Fixé à Madrid, il a publié : Apparatus juris publici universalis, Hispanici elementa exponens, Madrid, 1751, 2 gros vol.

VALIN (René-Josué), Rochellois, avoc., procur. du roi de l'amirauté et de l'hôtel de ville, memb. de l'acad. de sa patrie, a laissé un Commentaire sur la Coutume de La Rochelle, La Rochelle, 1768, 3 vol. in-4°; l'Ordonnance de la Marine de 1681, 2 vol. in-4°, 1760; Traité des Prises, 1752, 2 vol. in-8°. Il m. en 1-765.

acad. de la Crusca, honoraire de l'acad. des sciences, et membre de l'acad. franç, en 1699, secrét.-gén. des commandemens du comte de Toulouse, et secrét. de la marine. Louis XIV l'avait nommé son historien à la place de Racine son ami. Il travailla avec Boileau à l'histoire de ce prince, qui ne fut jamais finie; l'incendie qui consuma sa maison de St... Cloud la nuit du 13 au 14 janvier 1725 fit périr les fragmens de cet ouvr., ainsi quc plus. autres manuscrits. On a de lui: Lettre à Mad. la marquise de.... sur la Princesse de Clèves, Paris, 1678, in-12; la Vie de François de Lorraine le Balafré, duc de Guise, 1681, in-12; des Observations critiques sur l'OEdipe de Sophocle, in-4°; des Traductions en vers de quelques Odes d'Horace, des Stances et plus. Contes.

VALLA (George), méd., né à Plaisance, prof. de belles-lett. à Venise, fut emprisonné pour la cause des Trivulces. Ayant été mis en liberté, il m. vers 1460. Il a écrit: De expetendis et fugiendis rebus, Ven., 1501, 2 v. in-fol.

VALLA ou VALLE (Laurent), né Plaisance en 1415, ou à Rome, selon Bayle, fut l'un de ceux qui contribuèrent le plus à renouveler la beauté de la langue latine, et à chasser la barbarie gothique. Il fut un critique très-rigoureux. Ayant hasardé des opinions libres relativement à la doctrine de l'église romaine, il fut condamné à être brûlé; mais il fut sauvé par Alphonse, roi de Naples. Valla fut alors confiné dans un monastère; mais le pape Nicolas V, qui. respectait ses talens, l'appela à Rome et lui donna une pension. If y m. en 1465, Il a publ. six livres des Elémens de la langue latine, Venise, 1471, in-fol. Paris, 1575, in-4°, et Cambridge, in-8° un Traité contre la fausse donation de Constantin: 'Histoire du règne de Ferdinand, roi d'Aragon, 1521, in-4°; des Trad. de Thucydide et d'Hérodote; des Notes sur le nouveau Testament, et plus. autres onvr. qui furent rec. à Bâle, 1640, in-fol. Il ne faut pas le confondre avee Nicolas DE VALLA, qui a traduit en latin PIliade d'Homère, Rome, 1474.

-

de

d'infanterie, memb. des acad. d'Amiens et de Nanci, né à Paris, m. en 1778, a cultivé la poésie; il est aut. de l'Amour de la Patrie, poëme, 1754, in-8°; Journal en vers de ce qui s'est passé au camp Richemond, 1755, in-40; Le Citoyen, poëme, 1759, in-8°; Odes sur les eaux de Barège et de Bagnères, avec un Essai sur la Guerre, et une Lettre en prose, 1762, in-8°; Epitre aux Grands et aux Kiches, qui a concouru pour le prix de F'académie francaise, 164, in-8°; le Triomphe de Flore, ballet, in-80; Eglé, comédie, 1765; Epure à la Nation française, sur l'établissement des Invalides, de l'Ecole Militaire, etc., 1768, in-8°; Eloge de Chevert.

VALLIÈRE (François de LA BAUME LE BLANC de la), chevalier de Malte, maître de camp général des Vénitiens, lieut.-gén. des armées du roi, etc., était fils de Laurent, seigneur de la Vallière et de Choisi, tué au siége d'Ostende. II se signala dans plusieurs siéges et combats, sur-tout à Lérida, où il reçut la m. en 1644. Il a écrit: Pratiques et Maximes de la Guerre; Le Général d'Armée.

VALLIÈRE (Gilles de LA BAUME LE BLANC de la), né au château de la Vallière en Touraine, en 1616, fut d'abord chan. de St-Martin de Tours, puis élevé à rév. de Nantes, dont il se démit en 1677. Il m. en 1709, a écrit: La Lumière du Chrétien, réimprimé à Nantes en 1693,❘ 2 vol. in-12.

III. VALLIERE (Louise-Françoise de LA BAUME LE BLANC, duchesse de Ja ), de la même maison que les précéd., fut élevée fille d'honneur de Henriette d'Anglet., première femme de Philippe, duc d'Orléans. Elle concut une si grande tendresse pour Louis XIV, qu'elle ne put la dissimuler. Le roi lui donna tout son amour, érigea en sa faveur, en 1667, la terre de Vaujour en duché-pairie sous le nom de La Vallière. La nouvelle duchesse n'abusa jamais de sa faveur, et ne s'en servit que pour faire du bien. Enfin, renonçant au monde et à la cour, elle se fit carmelite à Paris en 1675; elle y mena une vie exemplaire et très-pénitente. Lorsque le duc de Vermandois son fils, qu'elle avait eu du roi, mourut, elle dit:

Je pleure, la naissance de ce fils plus que sa mort. » Ses grandes austérités lui causèrent une maladie dont elle m. en 1710, à 66 ans, sous le nom de sœur Louise de la miséricorde. On a d'elle des Réflexions sur la miséricorde de Dieu, in-12. Madame de Genlis a publié un roman historique, intitulé La Duchesse de La Vallière.

VALLIÈRE (Joseph-Florent de), direct.-gén. de l'artillerie et associé libre de l'acad. des sciences, fils du préced. m. en 1776 à 59 ans. Au siége de Bergop-Zoom, il ruina les batteries ennemies, et il assura la victoire à Hastembeck.

VALLISNIERI (Antoine), babile méd., né en 1661 dans le château de Trésilico, près de Reggio, m. en 1730. Les acad. d'Italie et la société roy. de Londres se l'associèrent; et le duc de Modène le créa chevalier lui et tous ses descendans aînés à perpétuité. Son fils a recueilli ses ouvr. en 3 vol. in-fol., dont le premier parut à Venise en 1733. Les principaux sont: Dialogues sur l'origine de plusieurs Insectes, Venise, 1700, in-8°; Considérations et Expériences sur la génération des vers ordinaires dans le corps humain; un Traité sur l'origine des Fontaines; Histoire du Caméléon d'Afrique et de plusieurs animaux d'Italie; Histoire de la génération de l'homme et des animaux, Venise, 1721, in-4°; de' Corpi marini che si monti si trovano, Venise, 1728, in-4°. Tous ses ouvr. sont en italien.

VALLOT (Franc. - Ant.), mineur conventuel, et maître de chapelle à Padoue, né à Verceil en 1697, ni. en 1780. Quelques mois avant sa mort, Vallot avait publié en italien le premier vol. d'une Théorie et Pratique de la musique moderne, Padoue, 1779, un vol. in-4°.