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née près de Delft en 1630, et m. à Eutdam à l'âge de 63 ans, s'acquit un nom célèbre dans la peinture. Ses tableaux furent achetés par Louis XIV, l'empereur Léopold, et Guillaume III, roi d'Ângle terre; elle peignait les fleurs avec beaucoup d'agrément.

OPHIONÉE (mythol.), chef des mauvais génies qui se révoltèrent contre Jupiter.

OPHNI et PHINÉES, enfans du grand-prêtre Héli, si impies et si méchans, que l'Ecriture leur a donné le nom de fils de Bélial, périrent en combattant contre les Philistins.

OPITIUS (Henri), luthérien, né à Altenbourg en Misnie l'an 1642, fut professeur en langues orientales et en théol. à Kiel, où il m. en 1712. On ne recherche de lui que sa Biblia hebraica, Kiel, 1719, 2 vol. in-4°.

OPITZ (Martin), en latin Opitius, de Boberfeld, poète de Silésie, né Buntslow en 1597, s'établit à Dantzick, où il termina son ouvrage sur les anciens Daces, et m. en 1639. On a de lui deux livres de Sylves, un livre d'Epigrammes, un poëme allemand sur le Vésuve; une Traduction, en vers allemands, de l'Argenis de Barclay; une Traduction allemande du Traité de Grotius, de la vérité de la religion chrétienne; Opera poëtica, prosodie allemande; les Psaumes de David en vers allemands.

OPMÉER (Pierre), zélé cathol., né à Amsterdam en 1525, m. à Delft en 1595, a donné un Traité de la messe, 1570, in-8°; Histoire des martyrs de Gorcum et de Hollande, Leyde, 2 vol. in-8°; une Chronique depuis le commencement du monde jusqu'en 1569, 2 fol. in-fol., avec fig.

OPPEDE (Jean Meynier), premier président au parlement d'Aix, sa patrie, joignit à sa charge la lieutenance générale de Provence, le commandement militaire en l'absence du comte de Grignan. Ce magistrat guerrier et fanatique se signala par un zèle cruel contre les Vaudois, et se rendit coupable de tous les crimes et de toutes les horreurs que peut inspirer un fanatisme outré. Le récit des atrocités qu'il commit fait frémir. Ce magistrat Bourreau m. en 1558. On a de lui une Traduction française de six triomphes de Pétrarque.

OPPENORT (Gilles-Marie), architecte, m. à Paris en 1730, posséda à un degré éminent le genre de dessin con

directeur gén. de ses bâtimens et de ses jardins. Oppenort a laissé des dessins dont Huquier a gravé une suite considérable.

OPPIEN, poète grec, fils d'Agésilaüs, né à Anazarbe, ville de Cilicie, flor. dans le 2° s., sous le règne de l'emp. Caracalla. Nous avons de lui cinq livres de la Pêche, et quatre de la Chasse. Ce poëte fut moissonné par la peste dans sa patrie, au commenc. du 3 s., à l'âge de 30 ans. Les meilleures éditions de ses poemes imprimés à Florence dès 1478, in-40 sont celles de Venise, 1513 et 1517, in-8°; de Paris, 1549, et de Leyde, 1597, in-80, en grec et en latin, avec des notes de Rittershuys. La meilleure traduction franç. du poème de la Chasse est celle de Belin de Ballu, Strasbourg, 1787, in-80. Antoine M. Salvini a traduit en italien, et en vers, les poëmes de la Chasse et de la Pêche, Florence, 1728, in-8°.

selon quel

OPPIUS (Caïus), auteur, ques-uns, des Comment. sur les guerres d'Alexandre, d'Afrique et d'Espagne, attribués à Hirtius. On croit aussi qu'il a fait un Traité des hommes illustrés.

OPS (mythol.), fille du Ciel et de Vesta, soeur et femme de Saturne, est la même que Rhée et Cybèle.

OPSOPAEUS (Vincent), écriv. allemand du 16o s. dont nous avons en latin un poëme, De arte bibendi, Franfort, 1578, in-8°.

OPSTRAET (Jean), théolog., né à Beringhen, dans le pays de Liége, en 1651, fut fait principal du collège de Faucon, et m. dans cet emploi en 1720. On a de lui: Instructions théologiques pour les jeunes théologiens; Le bon pasteur; Theologus christianus, mis en français, Paris, 1723, sous ce titre : Le directeur d'un jeune theologien, in-12 ; Instructions théologiques sur les actes humains, 3 vol. in-12; Théologie dogmatique, morale, pratique et scolastique, 3 vol. in-12; De locis theologicis dissertationes decem, Lille, 1737, 3 vol. in-12, etc.

OPTAT, év. de Milève, ville de Numidie en Afrique, au 4* s. m. en 384, sous l'empire de Valentinien et de Valens, est aut. des sept livres du Schisme des donatistes, contre Parménien, évêque de cette secte. La meilleure édition est celle du docteur du Pin, Paris, 1700, in-fol.

ORANGE Philibert de Châlons

venable à son art. Le duc d'Orléans, ré-prince d'), né en 1502, quitta le sergent du royaume, Ini donna la place de vice de François Ier en 1520, et passa à

celui de l'empereur. Il fit ses premières armes à la reprise de Tournay sur les Français, en 1521, et commanda toute l'infanterie espagnole au siége de Fontarabie en 1522. Ayant été fait prisonnier par André Doria, en 1524, il fut envoyé à la tour de Bourges, où il resta. jusqu'au traité de Madrid, après la bataille de Pavie. Il fut général de l'armée impériale en 1527, prit Rome, qu'il saccagea après la mort du connétable de Bourbon. Il m. en 1530, dans un combat en Toscane.

ORANGE (le prince Frédéric d'), second fils du stathouder, commanda en 1793 et 1794, sous son frère le prince héréditaire, contre les Français, et déploya beaucoup de bravoure', d'activité et d'intelligence. Ayant passé, en 1796, au service d'Autriche en qualité de général - major, il continua à se signaler contre les Français, sur lesquels il remde gr. avantages en 1797 et 1798; porta il passa ensuite en Italie, et y m. presque subitement au commencement de la campagne de 1799.

ORANTES (François), cordelier espagnol, m. en 1584, fut confesseur de don Juan d'Autriche, puis év. d'Oviédo en 1581, a écrit, en latin, un Livre contre les institutions de Calvin, etc.

ORBESSAN (Anne-Marie d'Aignan d'), né à Toulouse en 1709, présid. à mortier au parlement, m. sur la fin du 18e siècle, a trad. de l'anglais de Middleton le Traité du sénat romain, Montauban, 1755, in-12. On a de lui: Me Langes historiques et critiques de phy sique, de littérature et de poésie, Paris, 4 vol. in-8°, et Variétés littéraires, Paris, 1781, 2 vol. in-8°.

ORBIANA (Barbia), impérat. romaine, 3e femme d'Alexandre-Sévère. ORCIDÈS (mythol.), capit. hébrycien, combattit contre les Argonautes descendant sur le rivage de sa patrie, et tua de sa main Talaüs.

ORCUS (mythol. ), dieu des enfers, le même que Pluton, ainsi appelé du nom grec Opæos, tombeau ou sépulcre.

OREGIUS (Augustin), philosophe et théologien, né à Florence, card. en 1634, et archev. de Bénévent, où il m. en 1635, à 58 ans, a publié, en 1631, Aristotelis vera de rationalis anima immortalite sententia, in-4°; de Deo, de Trinitate, de Angelis, de Opere sex dierum, et d'autres ouvrages, Rome, 1537 et 1642, in-fol.

ORELLANA (François), le premier

Européen, à ce que l'on croit, qui a reconnu la rivière des Amazones, s'embarqua en 1539, et périt deux ans après. La rencontre qu'il fit, en la descendant, de quelques femmes armées, la fit nommer rivière des Amazones.

ORELLE (Rigaud d'), ou d'OURELLE OU D'AUREILLE, maître d'hôtel du roi Louis XI, gouvern. et sénéchal d'Agénois et de Gascogne, etc., né à Villeneuve-de-l'Ambron en Auvergne, fut employé dans des négociations importantes par Louis XI, Charles VIII, Louis XII et François Ier: m. au château de Villeneuve en Auvergne.

ORÉSIÉSIS ou ORIÉSIUS, solitaire d'Egypte, qui vivait dans le 4a s., composa Regula de institutione monachorum, qui se trouve dans la Bibliothèque des Pères.

ORESME (Nicolas), grand-maître fut précepteur de Charles V, qui Ini du college de Navarre, natif de Caen donna, en 1377, l'évêché de Lisieux; m. en 1382. Ses ouvrages sont: un Discours contre les déréglemens de la cour de Rome; De communicatione idiomatum; un Discours contre le changement de la monnaie; De Antichristo, et quelques Traductions.

ORESTE (mythol.), roi de Mycènes, fils d'Agamemnon et de Clytemnestre, l'ami inséparable de Pylade, tua Clytemnestre, sa mère, et Egiste, qui avait tué Agamemnon son père, poignarda en Epire Pyrrhus, qui allait épouser Hermione, eut cette princesse dont il gouverna les états: m. vers l'an 144 av. J. C.

ORFANEL (Hyacinthe), dominicain espagnol, né à Valence en 1578, brûlé vif dans sa mission du Japon, en 1622, a écrit: Histoire de la prédication de l'Evangile au Japon, depuis 1602 jusqu'en 1621, Madrid, 1633, in-4°.

ORGEMONT (Pierre d'), de Lagnysur-Marne, chancel. de France en 1373, exerça cette charge jusqu'au mois d'oct. 1380, et m. à Paris en 1389, avec une grande réputation d'intégrité.

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ORIGNY (Pierre), écuyer, sicur de Sainte-Marie, vivait sous François 1er. On a de lui: Le Temple de Mars tout puissant et le Héros de la Noblesse française, imprimés à Reims, l'un en 1559 et l'autre en 1578.

ORIGNY (Pierre-Adam d'), m. en 1774 à Reims sa patrie, produisit l'Egypte ancienne et la Chronologie des Egyptiens, l'une en 1762, l'autre en 1765, chacune en 2 vol. in-12.

ORIOL (Pierre), cordelier, natif de Verberie-sur-Oise en Picardie, surn. le Docteur éloquent, devint provincial dans son ordre, puis archev. d'Aix en 1321; il vivait encore en 1345. Il a laisse : Des Commentaires sur le Maître des sentences, Rome, 1595 et 1605, 2 vol. in-fol. ; et Breviarium Bibliorum, Paris, 1508 et 1685, in-8°.

ORIOLLE (Pierre d'), chancelier de France et seigneur de Loire en Aunis, fut employé dans les affaires les plus importantes depuis 1472 jusqu'en 1483. II m. en 1485, regardé comme un homme intègre et intelligent.

ORION (mythol. ), fils de Neptune et de la nymphe Euryale. On le connaît au ciel pour une constellation qui excite des tempêtes à son lever et à son coucher. Orion fut chez les Parthes le nom du dieu de la guerre.

ORIGÈNE, né à Alexandrie l'an 185 de J. C., fut élevé dans la religion chrétienne. A 18 ans, il se trouva chargé du soin d'instruire les fidèles à Alexandrie. Les hommes et les femmes accouraient en foule à son école. La calomnie l'attaqua; il crut lui fermer la bouche en se faisant eunuque. Après la mort de Septime-Sévère, Origène alla à Rome, et s'y fit des admirateurs et des amis. De retour à Alexandrie, il y reprit ses lecons. L'Achaïe se trouvant livrée à diverses hérésies, il y fut appelé peu de tems après. En passant à Césarée de Pa- ORITHYE (mythol.), fille d'Ereclestine, il fut ordonné prêtre par les évéthée, et reine des Amazones, enlevée ques qui s'y rencontrèrent. Ce fut là le Commencement des persécutions qui empoisonnèrent sa vie, et celui des troubles de l'Egypte et des disputes qui déchirérent si longtems l'Eglise. Dèce ayant, l'an 249, allumé une nouvelle persécu tion, Origène fut mis en prison; épuisé par les tourmens et les austérités, il m. à Tyr, l'an 254, dans sa 6ge année. Ses Ouvrages sont : une Exhortation au martyre, composée pour animer ceux qui etaient dans les fers avec lui; des Commentaires sur l'Ecriture Sainte, etc. On a une édition complète des OEuvres d'Origène, en 4 vol. in-folio.

ORIGÈNE, dit l'Impur, né en Egypte, enseigna, vers l'an 290, que le Mariage était de l'invention du démon; qu'il etait permis de suivre tout ce que la passion pouvait suggérer, afin qu'on empêchât la génération par telle voie qu'on pourrait inventer. Il eut des sectateurs qui se perpetuèrent jusqu'au 5o s.

ORIGENE, philos. platonicien, avait fait un panegyrique de l'emper. Gallien: nous ne l'avons plus.

par Borée, eut de lui Zéthès et Calaïs. - Il y eut une autre ORITHYE, reine des Amazones, célèbre par sa valeur et par sa vertu, qui voulut venger ses soeurs insultées par Hercule et par Thésée; mais le succès ne répondit pas courage.

à son

ORKAN, fils d'Ottoman, emper. des Turcs, s'empara du trône en 1326, après

s'etre défait de ses frères aînés. Il ouvrit l'Europe à ses successeurs, par la prise de Gallipoli et de plusieurs villes sur les Grecs, et par l'alliance qu'il fit avec l'empereur Jean Cantacuzène, qui lui douna sa fille Théodora en mariage. Son règne fut long et cruel. Il m. du chagrin que lui causa en 1360 la m. de Soliman son fils aîné.

ORLANDI (Pellegrin-Antoine), m. vers 1730, a publie: Une Notice de l'origine et des progrès de l'imprimerie depuis l'an 1457 jusqu'en 1500, en ital., Bologne, 1722, in-4°; une Histoire des écrivains de Bologne, Bologue, 1714, in-4°; Abecedario pittorico, Venise, 1753, in-4°. C'est un abrégé de la vie

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ORLANDI (César), de Sienne, m. de misère vers le milieu du 16e siècle, a écrit: De urbis Senæ ejusque episcopatus antiquitate.

ORLANDI (Jérôme), de Palerme, imprim. et libraire dans le 17 s.; on lui doit des corrections et des augment. à l'Instruction sur l'artill. d'Aniello, chef de l'école royale de Palerme.

ORLANDINI (Nicolas), jés., né à Florence en 1556, rect. du coll. de Nole, m. à Rome en 1606, a composé en latin, l'Histoire de la Compagnie de Jésus, Cologne, 1615, la Rochelle, 1620, á vol. in-fol.

ORLANDO (Matthieu), Sicilien, général de l'ordre de Ste.-Marie du mont Carmel, fut employé par la cour de Rome dans des négociations import., et m. en 1695. Il a donné: Cursus theologicus, in 3 part., D. Thomæ ad methodum scholast. ordinat.

ORLEANS (Louis de France, duc d'), comte de Valois, d'Ast, de Blois, etc., fils du roi Charles V, né en 1371, cut beaucoup de part au gouv. pendant le règne de Charles VI son frère. Jean, duc de Bourgogne, oncle du roi, jaloux de l'autorité du duc d'Orléans, le fit assassiner dans la rue Barbette, au Marais, à Paris, en 1407. Ce meurtre fut l'orig. de la fameuse division, si fatale à la France, entre les maisons d'Orléans et de Bourgogne.

ORLEANS (Charles, duc d'), fils du précéd. et de Valentine de Milan, se trouva en 1415 à la bat. d'Azincourt, où il fut fait prisonnier. De retour en Fr., il entreprit la conquête du duché de Milan, qui lui appartenait du chef de sa mère mais il ne put se rendre maître que du comté d'Ast. Ce prince aima les lettres et les cultiva avec succès. On a de lui un recueil de Poésies, qui a été imprimé pour la première fois à Grenoble, 1803, 1 vol. in-12. Orléans m. à Am

boise en

1465, laissant un fils, Charles, dac d'Angoulême, qui épousa Louise de Savoie, mère de François Ier, depuis roi de France.

ORLEANS (Louis, duc d'), prem. prince du sang, né à Versailles en 1703, de Philippe, depuis régent du royaume, m. en 1752. Sa jeunesse fut assez dissipée; mais après la mort de son père et celle de son épouse, il prit un appartenient à l'abbaye de Sainte-Geneviève, et s'y établit en 1742. Il ne sortait de sa retraite que pour faire de bonnes œuvres.

Il cultiva toutes les sciences, et a laissé un gr. nombre d'ouvrages m.ss.

ORLÉANS (autres princes et princesses de la maison d'). Voy. ANTOINETTE, DUNOIS, VALENTINE, et au mot PHILIPPE.

ORLÉANS (Lonis) ou plutôt DorLÉANS, avocat à Paris, se signala par son fanatisme. La Ligue le choisit pour son avocat-général, et le députa aux états. De retour à Paris, il écrivit et déclama contre Henri IV. Apprenant la conversion du roi, il composa une autre satire contre lui, qui le fit chasser de la capi, tale, il n'y revint qu'après un exil de neuf années. Ses discours séditieux le firent arrêter et mettre à la Conciergerie. Henri IV , par un excès de bonté, lui donna la liberté. Dorléans fit impr. en 1604 un Remerciement au roi, conten. autant d'éloges qu'il lui avait donné de malédictions. Ce fanatique m. à Paris en 1627 à 87 ans. Il a laissé : Apologie ou défense des catholiques unis contre les impostures des catholiques associés aux réformés, 1586, in-8°; Premier et deuxième avertissemens des catho

liques anglais aux Français catholiques, Lyon, 1590, in-8°; Banque et aprèsdiné du comte d'Arète, où il est traité de la dissimulation du roi de Navarre, et des mœurs de ses partisans, Paris, 1594, in-8°; Discours sur les ouvertures du parlement; de mauvais Commentaires sur Tacite et Sénèque.

ORLÉANS (Pierre-Joseph d'), jés., né à Bourges en 1641, m. à Paris en 1698, a publ.: Hist. des Révol. d'Angl., Paris, 1693, 3 vol. in-4o, ou 4 vol. in-12; Histoire des Révolutions d'Espagne, Paris, 1734, 3 vol. in-4°, et 5 vol. in-12, avec la continuation par les PP. Rouillé et Brumoy; Histoire curieuse de deux conquérans tartares, Chunchi et Can-hi, qui ont subjugué la Chine, 1 vol. in-8°; La Vie du père Cotton jés., in-12, et celles de quelques autres jésuites; La Vie de Constance, prem. ministre du roi de Siam, in-12, et 2 vol. de Sermons.

ORLÉANS DE LA MOTTE (LouisFrançois-Gabriel d'), né à Carpentras l'an 1683, fut nommé en 1733 évêque d'Amiens. Il ne se considérait que comme dépositaire de ses revenus, et les pauvres les usufruitiers. Il m. en 1774. On lui doit des Lettres spirituelles, Paris, 1777, 1 vol: in-12. L'abbé Proyart a publié sa Vie en 1788, in-12.

ORLERS (Jean), a laissé en hollandais une Description de laville de Leyde,

dont il était magistrat, Leyde, 1614 et 1641, 2 vol. in-4°; Généalogie des comtes de Nassau, trad. en fr., Leyde, 1615, in-fol., et une Description historique des victoires de terre et de mer remportées par Maurice de Nassau, en holland., Leyde, 1610, in-fol.

ORLOW (Grégoire), seigneur russe, amant de Catherine II. On sait qu'il fut l'ame de la révolution de 1762, et qu'il conduisit la conjuration où Pierre perdit la vie, et qui mit le sceptre aux mains de Catherine Il réunit la plupart des pouvoirs et des honneurs qu'on a vu depuis décorer Potemkin, et surcharger Subow. Catherine eut de lui un fils avoué, Basile Bobrinsky. Il m. en démence.

ORLOW (Alexis), frère du précéd., contribua puissamment à la révolution de 1762, et fut, avec Pesseck et Baratinsky, l'un des meurtriers de Pierre III. Il se rendit célèbre depuis par ses expéditions dans l'Archipel, et sur-tout par la bat. de Tchesme, dont il reçut le surnom de Tchesminsky. Il m. en 1801.

ORME (Robert), fils d'un chirurgien, né à Bombay en 1728, m. en 1781, passa aux Indes en qualité de secrét. de la compagnie anglaise. En 1759, il retourna en Angleterre, où il s'occupa de son Histoire militaire des transactions de la GrandeBretagne dans les Indes. Le rer vol. de eet ouv. parut en 1763, et le second en 1779, peu de tems après le 3e vol. qui complète son ouv. Il a aussi publié les Fragmens histor. de l'empire du Mogol sous le règne d'Aurengzeb.

ORMEA (le marqnis FERRERI d'),

de Mondovi, intendant de Suze, et ensuite gén. des finances du roi de Sardaigne, Victor-Amédée. Envoyé à Rome,

il termina les anciennes contestations du saint-siége avec la cour de Turin. Lorsque le roi Victor eut abdiqué la couronne, Charles-Emmanuel lui confia le ministère des affaires étrangères, et le fit, en 1742, chancelier de robe et d'épée.

ORMESSON (Olivier LE FEVRE d'), fils d'André Le Fevre d'Ormesson, m. en 1665, fut regardé comme le magistrat le plus intègre de la cour de Louis XIV. Il résista avec fermeté aux ministres qui voulaient faire périr le surintendant Foucquet, dont il était chargé de rapporter le procès. d'Ormesson mourut en 1686.

ORMESSON (André LE FÈVRE d'), fils du précéd., né en 1644, fut successivement avocat du roi au châtelet, conseiller au grand-conseil, maître des re

quêtes, et intend. de Lyon. Il mourut en 1684.

ORMESSON (Henri-François-dePaule LE FEVRE d'), fils du précéd., né en 1681, fut successivement membre du conseil de régence, plénipotentiaire du roi pour régler les limites de la Lorraine, intendant des finances, et conseiller au conseil souverain des finances.

Il mourut en 1756.

ORMESSON (Louis-François-dePaule LE FEVRE d'), fils du précéd., né en 1712, successivement avoc.-gen, du roi au châtelet en 1738, avocat-gén. an grand-conseil en 1741, avoc.-gén. du parl. présid. à mortier, et enfin premier président. Il ne jouit pas longtems de cette place, et m. en 1789. Ce magistrat, aussi intègre que laborieux et éclairé, fut plus d'une fois le médiateur entre la cour et le parlem.

ORMESSON (Anne-Louis-Franç.de Paule LE FEVRE d'), connu sous le nom du président de Noiseau, né en 1753, fut reçu conseiller au parlement, et en survivance de la charge de présid. à mortier de son père le 15 mars 1779 ; il était en exercice en 1788, lorsque son père fut nommé premier président. Dans le même tems M. de Noiseau fut nommé bibliothécaire du roi. Député aux étatsgénéraux en 1789, il y montra l'esprit de la moderation, et fut décapité à Paris le 20 avril 1794, par jugement du tribunal révolutionnaire.

ORMESSON (Marie - François - dePaule LE FEVRE d'), neveu du premier présid., né en 1751, fut d'abord conseill. au parl., maître des requêtes, intend. des finances, conseill. ord. en 1774, congénéral en 1783. Sous son administ., il seiller d'état en 1778, et enfin contrôleur y eut des retards aux paiemens de la caisse d'escompte, et on se trouva dans d'autres embarras qui obligèrent M. d'Ormesson à donner sa démission la même année. Il s'opposa toujours aux achats dispendieux que conseillaient au roi d'avides courtisans. Nommé maire de Paris le 19 nov. 1792, il refusa d'accepter cette place orageuse, et m. en 1807.

ORNANO (Alfonse d'), maréchal de France, colonel-général des Corses qui servaient en France, et Corse lui-même, fut envoyé à Lyon après le massacre du duc de Guise, pour se saisir du duc de Mayenne; mais au moment qu'il y en trait par une porte, le duc s'enfuit par une autre. C'est ce général qui disposa en 1594, Grenoble, Valence, et les autres villes du Dauphiné, à secouer le

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