Pagina-afbeeldingen
PDF
ePub

piliers sont des colonnes qui soutiennent les arcades de séparation de la nef médiane avec les collatéraux.)

7. Ces piliers sont-ils carrés ou ronds?

8. Sont-ils divisés en colonnettes?

9. Quelle est la forme des chapiteaux et quels sont leurs ornements? (Le chapiteau est le couronnement du fût ou tige de la colonne. Comme pour donner une description écrite d'un chapiteau, une certaine connaissance des formes architectoniques et des termes techniques est nécessaire, on peut se borner à un dessin, fùt-il mal exécuté, en ayant soin d'indiquer avec exactitude les dimensions de la corbeille et du tailloir. Dire si la corbeille et le tailloir sont ronds, carrés ou polygonaux, et décrire le genre de leurs ornements. Le tailloir est ordinairement décoré de moulures, et la corbeille de feuillages, d'entrelacs, de personnages, d'animaux, etc.)

10. La partie supérieure de votre église est-elle voûtée et a-t-elle des nervures? Les nervures sont-elles rondes ou prismatiques? (Les nervures sont les cordons de pierre taillés en relief, qui, partant du sommet des piliers ou des colonnes, suivent les arêtes dessinées à la voûte par l'intersection des courbes. Il faut dire si la section perpendiculaire à l'axe de la nervure donne un cercle, une ellipse, un polygone ou toute autre figure, comme par exemple, figure à courbes convexes ou à courbes concaves.)

une

11. Votre église a-t-elle un transeps et une abside? (On appelle transeps les deux bras qui forment la croix dans le plan d'une église. On nomme abside la partie la plus reculée du chœur. Cette partie est ou arrondie ou polygonale.)

12. Le chœur est-il d'une construction différente de la nef. En quoi consiste cette dissemblance? Y a-t-il une

crypte sous le choeur? (La crypte est ou un temple réduit, ou une chapelle souterraine: elle est toujours placée sous le chœur.)

13. De quelle forme sont les fenêtres de votre église? Donnez-en le dessin. Sont-elles ornées de verres peints représentant des sujets religieux ou historiques? Décrivez-les.

14. Votre église est-elle soutenue extérieurement par des contreforts? Sont-ils engagés dans les murs ou en sontils séparés?

15. A-t-elle un clocher? est-il placé à l'entrée, au chevet ou sur l'un des côtés de l'édifice? Dire la hauteur et la forme de ce clocher; indiquer son genre de toiture et celui de ses fenêtres.

16. Votre église a-t-elle un portail? Donner des détails sur sa forme et ses ornements.

17. A-t-elle dans l'intérieur des objets d'art ou des monuments funéraires dignes d'intérêt?

18. Quelles sont ses décorations intérieures et extérieures? Vos autels sont-ils anciens, ont-ils été exécutés en pierre, en marbre ou en bois ?

19. Votre église a-t-elle été fortifiée? y voit-on des machicoulis ou des meurtrières ? Le clocher était-il destiné en cas de guerre, à être habité et à servir de donjon? Renfermet-il une cheminée?

20. Votre église a-t-elle à son chevet une ouverture circulaire ou en forme de trèfle, prenant jour sur le cimetière?

21. Existe-t-il dans votre cimetière une lanterne en maçonnerie ou quelques monuments remarquables sous les rapports religieux, historiques ou artistiques?

Vous êtes prié d'adresser vos réponses le plus tôt possible à M. le Président de l'Académie royale de Metz, par l'intermédiaire de M. le Sous-Préfet de votre arrondissement.

J'ai l'honneur, Monsieur, de vous offrir l'expression de mes sentiments distingués.

Metz, février 1846.

Le Président de l'Académie,

VICTOR SIMON.

NOTA. A ce questionnaire étaient jointes des figures explicatives ayant pour but d'en faciliter l'intelligence aux personnes peu versées dans la connaissance des termes techniques qu'on a dû nécessairement employer.

HISTOIRE.-LITTÉRATURE.

RAPPORT

SUR L'OUVRAGE DE M. BEAUPRÉ, INTITULÉ:

Commencements et Progrès de l'Imprimerie en Lorraine, jusqu'à la fin du dix-septième siècle,

ET BUR

Les titres de cet auteur à la qualité de membre correspondant,

PAR M. GERSON - LÉVY.

MESSIEURS,

En me chargeant de vous présenter un rapport sur les titres de M. Beaupré, à la qualité de membre correspondant, vous m'avez exposé à l'embarras de vous parler d'un mérite connu. Qui d'entre vous, Messieurs, ignore les nombreux et consciencieux travaux du savant qui occupe un rang si distingué dans la littérature lorraine ? En vous proposant son admission, je serai sobre d'éloges.

Comme titre à vos honorables suffrages, M. Beaupré

vous a présenté son dernier ouvrage intitulé: Recherches historiques et bibliographiques sur les commencements de l'Imprimerie en Lorraine, et sur ses progrès, jusqu'à la fin du dix-septième siècle.

La bibliographie est l'œil de l'histoire littéraire ; remonter au berceau de la typographie, c'est remonter à la source des progrès de l'esprit humain et de la civilisation. M. Beaupré soulève le voile qui couvre les débuts de l'imprimerie en Lorraine; détermine avec précision l'époque où elle y est venue prêter sa puissance à la propagation des sciences et des arts, adoucir les mœurs et polir les habitudes d'un peuple agricole et guerrier.

Il divise son ouvrage en cinq époques :

Dans la première, de 1503 à 1521, il discute la question de priorité entre les différentes villes de la Lorraine, et répand un grand jour sur des traces qui ne se montrent que faiblement empreintes.

Dans la deuxième époque, de 1522 à 1550, nous voyons déjà la presse succomber sous les obstacles qui se réunissent pour en arrêter l'essor.

Dans la troisième, de 1551 à 1599, elle sort de son tombeau pour reparaître timide dans quelques villes du duché.

Dans la quatrième, de 1600 à 1634, elle se propage dans le pays entier.

Enfin dans la cinquième époque, de 1635 à 1699, les calamités de la guerre, de la peste et de la famine font suspendre les travaux de l'imprimerie qui ne paraissent que de loin en loin, à Pont-à-Mousson, à Nancy et à Verdun. La typographie touloise reprend seule une certaine vigueur en 1660, qu'elle soutient jusqu'à la fin du dix-septième siècle.

M. Beaupré démontre, contre l'opinion de Henriquez, Bexon et Chévrier, que le duché de Lorraine n'a rien

« VorigeDoorgaan »