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Léographie, ou des divers systèmes d'écriture usités chez les anciens peuples; 6o. de la glyptique, ou de l'étude des pierres gravées; 7o. de la numismatique en général, et, en particulier, du système monétaire des Romaius, des médailles consulaires et impériales.

Le second volume complète la partie numismatique, en donnant des notions assez étendues sur les médailles des peuples et des rois, sur les inscriptions, leur utilité et leur classification; sur la céramique des anciens. Enfin, M. Vermiglioli termine son traité six leçons sur les antiquités chrétiennes. C.

par

23. DICTIONNAIRE CLASSIQUE DE L'ANTIQUITÉ SACRÉE ET PRofane. Gros vol. gr. in-8. d'env. 1200 p. sur 2 colon. Paris; Lesage.

Cet ouvrage contient l'explication de tous les noms mythologiques, historiques, géographiques; celle des usages des Hébreux, des Grecs et des Romains; des tables chronologiques universelles, les fastes consulaires, les calendriers juif, grec et romain; suivi de tableaux synoptiques des chiffres, des poids, monnaies et mesures de toute espèce, usités chez les anciens. L'auteur est M. N. Bouillet, professeur de philosophie au collége de Sainte-Barbe.

24. HISTOIRE DE L'ART par les monumens, depuis sa décadence au IVe siècle, jusqu'à son renouvellement au XV1a.; par M. SEROUX D'AGINCOURT. 6 vol. in-fol., avec 325 pl.Prix, 720 fr. Paris; imprimerie de Didot l'aîné.

Les travaux des Winckelmann, des Heyne et des Visconti ont éclairci l'histoire de l'origine des progrès et du perfectionnement de l'art; mais on n'avait point encore tenté de réunir dans un même corps d'ouvrage les productions les plus remarquables de l'architecture, de la sculpture et de la peinture pendant les douze siècles dont se compose la longue période du moyen âge. M. d'Agincourt s'est proposé de remplir cette immense lacune dans les annales des beaux-arts. C'est véritablement l'histoire de l'art pendant le moyen dge que renferme l'important ouvrage que nous annonçons.

<< Je l'ai commencé, dit l'auteur dans sa préface, par un TABLEAU HISTORIQUE de l'état civil et politique de la Grèce et de l'Italie, depuis la première époque de la décadence de l'art, jusqu'à celle de son renouvellement complet. Cette esquisse rapide des événemens les plus importans qu'offrent les douze siècles qui G. TOME I.

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séparent Constantin de Léon X, a spécialement pour objet de
faire ressortir l'influence des causes générales, qui, dans tous les
temps comme dans tous les lieux, doivent décider du sort des
beaux-arts; qui les font tour à tour naître et fleurir, décroître et

disparaître, puis renaître et fleurir encore.

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Après ce tableau général du moyen âge, j'entre en matière,

et, parcourant mon sujet dans ses trois grandes divisions, j'of-

fre sucessivement l'histoire de l'ARCHITECTURE, celle de la SCULp-

TURE, et celle de la PEINTUre.

>>> Le titre même de mon ouvrage, Histoire de l'Art par les

MONUMENS, indique assez clairement le but que je me suis pro-

posé d'atteindre, pour faire prévaloir la marche que j'ai suivie.

Ce
que les historiens des beaux-arts se sont contentés de dire, je

voulais le montrer dans mon livre : ici, c'étaient surtout les mo-

numens qui devaient parler.... Trente années des études les plus

assidues, des recherches les plus actives, et les secours abondans

que j'ai reçus dé toutes parts, ont à peine suffi pour rassembler

ces immenses matériaux, et pour les ordonner convenablement

entre eux sur les PLANCHES de mon ouvrage. Celles-ci sont au

nombre de trois cent vingt-cinq, dont soixante-treize appar-

tiennent à l'ARCHITECTURE, quarante-huit à la SCULPTURE, et

deux cent quatre à la PEINTURE. Les monumens dont elles of-

frent une représentation, soit entière, soit partielle, excèdent le

nombre de quatorze cents, et plus de sept cents sont inédits :

gravées sous mes yeux par les plus habiles artistes, elles sont

exécutées avec une fidélité dont il
y a peu d'exemples.

» Il était indispensable de les accompagner d'une notice dé-

taillée de tous les objets qu'elles présentent : c'est ce que j'ai fait,

en rédigeant, avec l'attention la plus scrupuleuse, une TABLE

ANALYTIQUE DES PLANCHES, qui contient, outre l'indication pré-

cise de tout ce qu'il importe de savoir sur chaque monument,

une foule de documens précieux qui ne pouvaient entrer dans le

tissu des DISCOURS HISTORIQUES.... Cet inventaire détaillé des plus

intéressantes productions de l'art pendant douze siècles, forme

à lui seul plus d'un tiers du texte de l'ouvrage; et j'ose penser

qu'il offre, sur le sujet que j'ai traité, la collection de faits la

plus nombreuse et la plus soigneusement vérifiée qui existe en

aucune langue.

» J'arrive enfin à ce que je puis appeler la partie ESTHÉTIQUE

de mon livre, à celle dans laquelle l'histoire des monumens doit

pour ainsi dire se transformer en histoire de l'art.... Tel est, en effet, l'objet de mes DISCOURS HISTORIQUES, qui sont au nombre de trois, un pour l'architecture, un pour la sculpture, un pour la peinture. Chacun de ces discours offre quatre divisions principales une introduction y prend l'art à sa naissance, et en suit rapidement l'histoire chez les peuples anciens qui l'ont cultivé, jusqu'à l'époque de sa perfection. Bientôt le déclin commence, la décadence le suit, et celle-ci conduit promptement à la barbarie ce tableau se déroule sous les yeux du lecteur dans une première partie qui embrasse environ dix siècles. Après de longues ténèbres, la lumière commence enfin à reparaître : j'appelle RENAISSANCE cette époque si intéressante à étudier, et je lui consacre la seconde partie de chaque discours. La troisième et dernière partie est destinée à retracer l'époque si généralement connue sous le nom de RENOUVELLEMENT, celle où, après de longs tâtonnemens, la marche de l'art s'est enfin affermie, où il est ramené à ses véritables principes et semble retrouver son noble caractère. Le seizième siècle prépare ses chefs-d'œuvre ma tâche est finie.

» En exposant l'histoire générale des beaux-arts pendant la longue période du moyen âge, j'ai été conduit à traiter une foule de sujets particuliers, qui tiennent soit aux matières et aux procédés employés par ces arts, soit aux divers usages auxquels ils ont été eux-mêmes consacrés.

» Parmi ces parties accessoires de mon ouvrage, je citerai ici : dans l'ARCHITECTURE, une description des plus célèbres catacombes païennes et chrétiennes, et un tableau des principaux baptistères élevés près des anciennes basiliques; des recherches très-étendues sur l'origine et le caractère de l'architecture appelée gothique, etc., etc.; dans la SCULPTURE, des documens multipliés sur les dyptiques grecs et latins, sur la fonte en bronze la ciselure, la damasquinerie, l'art de graver le cristal, etc., etc.; dans la PEINTURE enfin, des recherches sur les mosaïques anciennes et modernes, sur la peinture en émail, sur l'invention de la gravure, et sur celle de l'imprimerie, et principalement un essai historique sur la peinture en miniature, accompagné de soixante-trois planches qui offrent l'histoire de ce genre de peinture, depuis le IV. siècle jusqu'au XVIe., extraite de LXXX manuscrits de la bibliothèque du Vatican. »

Ce bel ouvrage, publié par livraisons successives au nombre

de 24, est aujourd'hui entièrement terminé, et se trouve chez MM. Treuttel et Würtz, libraires-éditeurs.

25. VOYAGE A MÉROÉ, au fleuve Blanc, au delà de Fazogl, dans le midi du royaume de Sennâr, à Syouah, et dans cinq autres Oasis; par M. Fréd. CailliAUD, de Nantes. Ire. et 2o. livr. Paris; 1823; Rignoux. (Voy. le Bull. 1823; t. 3, no. 739.)

Il ne sera question, dans la présente section du Bulletin, que des faits seuls qui, dans l'important voyage de M. Cailliaud, intéressent directement les différentes branches des études archéologiques.

La publication successive des voyages de M. Denon, des dessins recueillis par la commission d'Égypte, et celle des relations de MM. Hamilton et Belzoni, ont donne à l'Europe savante une idée très-exacte de l'état ancien des arts, chez ce peuple qui habita jadis les rives du Nil, depuis Syène jusqu'aux embouchures du fleuve dans la Méditerranée; mais nous sommes bien loin de penser que ces documens, et les déductions qu'on a tirées des faits consignés dans ces divers écrits, suffisent, comme on a cru pouvoir le dire récemment, pour nous faire connaître à fond, l'Égypte antique et l'état social de sa population primitive. Il est positif, au contraire, que l'histoire ancienne de l'Égypte, ses mœurs, usages, son culte et ses doctrines religieuses, sont pour nous encore enveloppés de ténèbres épaisses que n'ont pu dissiper, ni les notions éparses dans les vieux auteurs grecs et latins, ni les recherches des voyageurs modernes sur ce sol antique, ni des commentaires plus ou moins ingénieux sur les monumens dont ils ont publié les plans et les dessins.

ses

L'histoire de l'Egypte, sous la domination des Grecs et des Romains, a déjà retiré d'importantes lumières des inscriptions grecques et latines copiées dans cette contrée; elles établissent que plusieurs des grands monumens égyptiens ont été construits et couverts de sculptures accompagnées d'inscriptions hiéroglyphiques, sous le règne des rois Lagides et des empereurs. La découverte récente de l'alphabet des hiéroglyphes phonétiques a pleinement confirmé ces résultats en faisant lire, sur les diverses parties de ces mêmes constructions, les noms hiéroglyphiques des princes mentionnés dans les inscriptions grecques. Ce même alphabet a confirmé en même temps les distinctions d'époques établies sur l'inspection même des monumens par deux habiles

architectes, MM. Huyot et Gau, qui, en parcourant l'Égypte, ont reconnu que les temples, les palais et les tombeaux de style égyptien, appartenaient à trois périodes de l'art, essentiellement distinctes.

L'histoire nationale de l'Égypte, c'est-à-dire celle de ce pays se gouvernant par ses propres lois sous les Pharaons, ou rois de race égyptienne, ne sera connue que par l'interprétation seule des innombrables inscriptions hiéroglyphiques qui couvrent toutes les parties des grands monumens du premier style. Et déjà l'alphabet des hiéroglyphes phonétiques, appliqué à ces textes sacrés, vient de conduire à dés résultats d'un haut intérêt pour l'histoire, résultats dont nous annoncerons la publication dans le prochain n°. du Bulletin. L'un des plus remarquables sans doute est la certitude acquise que les Pharaons, qui ont fait construire les plus anciens monumens de Thèbes et de l'Égypte, ont aussi fait exécuter la plupart des temples de la Nubie, monumens dont nous devons l'exacte connaissance aux travaux de Burckhardt, de MM. Belzoni, Huyot, et Gau qui en publie les dessins et les vues pittoresques.

Ainsi la civilisation égyptienne répandit ses bienfaits bien au delà de la première cataracte où finit l'Égypte proprement dite; il était réservé à M. Cailliaud de découvrir les preuves matérielles qu'une civilisation analogue s'étendit bien plus loin encore vers le midi, puisqu'il a trouvé des monumens d'un style semblable à ceux de l'Égypte et de la Nubie, dans le cœur même de l'Éthiopie, contrées qu'aucun Européen n'avait visitées avant lui.

Le bel ouvrage de M. Gau, sur les antiquités de la Nubie, se termine à Ouadi-Halfa, et c'est là le point ou commencent les investigations de M. Cailliaud. Le nombre des monumens décrits ou indiqués par ce courageux voyageur est très-considérable; parmi les plus importans sont les temples de Naga, d'Assour et de Barkal, dont la première et la seconde livraisons contiennent des vues et des détails, pl. XI, XIV, XV, XVII, XIX, XLV, et LIII.

La planche XI donne la topographie d'une ville antique, située dans la presqu'île de Méroé, près du Gebel-Ardan, et à six lieues de distance du Nil, dans le désert: ces ruines, connues dans le pays sous le nom de Naga, consistent en quatre temples plus ou moins bien conservés et en de nombreux débris d'autres constructions antiques.

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