Œuvres, Volume 12Giguet et Michaud, 1805 |
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Adam affreux ailes airs âme anges astres autans bataillons beau beauté bientôt bocage bonheur brillant brûlant céleste chant chaos char charme chère Chère Ève chérubins ciel cieux coeur combats consolante coup courroux crime d'Adam d'Ève délices Dieu discours divin douce douleur doux éclat Éden encens Énée enfers enfin enflammé époux équateur éternelle Ève fatal féconde feux fils fleurs flots foudre front fruit fruit défendu fureur gloire goût heureux immense j'ai JACQUES DELILLE jour l'air l'amour l'ange l'aurore l'Éternel l'homme l'onde l'univers lieux loin lois lui-même main maître malheurs maux Michel milices célestes Milton moi-même monde mort myrrhe nature nectar nuit orbes orgueil peint père peuple plaisir plaisirs poëme poète porte d'orient prodigue race rage Raphaël rebelle regard répond saint Satan séjour séraphins serpent seul soleil sombre sommeil sort soudain sublime terre tonnerre torrents trépas Très-haut triomphe trône vengeance vengeur Virgile voeux vois voix voûte yeux zéphyr
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Pagina 119 - Son panache flottant , son aigrette royale ; Son plumage doré descend en longs cheveux; L'orgueil est dans son port , l'éclair est dans ses yeux ; Sa voix est un clairon ; son organe sonore Marque l'heure des nuits, et réveille l'aurore ; C'est le chant du matin, c'est l'annonce du jour, L'accent de la victoire , et le cri de l'amour ; Lui seul réunit tout , force , beauté , courage. De la création le plus brillant ouvrage , Après lui vient le paon de lui-même ébloui; Son plumage superbe...
Pagina 150 - ... S'évapore au soleil par ses rayons séchée : Je regarde, je vois ce ciel brillant et pur, Ce vaste firmament, cette voûte d'azur. De mon lit de gazon tout à coup je m'élance, Et sur son double appui mon corps droit se balance. De là mes yeux charmés embrassent à la fois Les coteaux, les vallons, et les prés et les bois : Tout m'étonne et me plaît. Bientôt d'une onde pure Arrive jusqu'à moi l'agréable murmure ; Sur ses bords se jouaient mille animaux divers ; Les uns foulent les...
Pagina 308 - Qui tiendra vous verser des eaux rafraîchissantes ? » Hélas ! chaque matin je courais vous revoir , » Je vous soignais le jour, vous visitais le soir ; . » Des eaux du paradis j'entretenais vos charmes, » Et mes yeux maintenant vous arrosent de larmes ! » Adieu donc pour toujours ! vous n'aurez plus ailleurs » Ni les mêmes parfums, ni les mêmes couleurs! » Et toi, que je parais des plus riches guirlandes , » Lit où l'hymen reçut de si douces offrandes , >» II faut donc te quitter!...
Pagina 109 - ... Plonge sa masse inerte et sa grossière lie ; Attirant , attiré, l'être à l'être s'allie: L'un écoute sa haine , et l'autre son amour; Et comme ses penchans, chacun a son séjour. Le feu vole , l'air monte , et dans l'air élancée, La terre , par son poids , y demeure fixée. Alors l'Éternel dit au néant qui conçut: Que la lumière soit ! et la lumière fut; La lumière, de l'air l'essence la plus pure , L'enfant le premier né de toute la nature , Dont Dieu même est la source, et qui,...
Pagina 150 - J'interroge mes sens, ma voix cherche une route ; » J'écoulais les oiseaux , moi-même je m'écoute, » Et ma langue étonnée articule des sons , » A tout ce que je vois elle donne des noms. » O soleil , m'écriai-je, ô bienfaiteur du monde ! » Toi , qu'échauffent ses feux , que sa lumière inonde , « Terre, séjour riant dont l'aspect enchanté » Réunit la fraîcheur , la grâce et la beauté ! » Vous, épaisses forêts ! vous, superbes montagnes! » Et toi , fleuve pompeux ! et vous,...
Pagina 158 - Les habitants du ciel avaient formé ses traits. » Je la vis; de ses yeux part un rayon de flamme ; » Des plaisirs tout nouveaux ont inondé mon âme ; » Un monde tout nouveau vient s'offrir à mes yeux ; v» Le ciel devient plus pur , l'air plus délicieux.
Pagina 109 - Mais de ce vaste amas, sombre et silencieux , La nuit couvrait encor la matière inféconde : L'esprit de Dieu s'étend sur les gouffres de l'onde, Les couve sous son aile, et verse dans leur sein Son âme créatrice et son souffle divin. Au feu vivifiant de sa chaleur puissante Le chaos se féconde, et la nature enfante. Tout se range à sa place , et chaque germe impur...
Pagina 100 - Dans ce temps malheureux, dans ce siècle de haine, J'irai, je charmerai la discorde inhumaine, Ma triste cécité, les cris de mes rivaux, Et le toit solitaire où se cachent mes maux. Que dis-je? suis-je seul? ah! divine Uranie!
Pagina 107 - Suivent le char brûlant, sur leurs axes de feu. Il avance : à l'aspect des célestes cohortes, Des cieux sur leurs gonds d'or s'ouvrent les vastes portes, Et rendent, en s'ouvrant, des sons harmonieux : Les célestes concerts sont moins mélodieux. La gloire suit ses pas; dans sa pleine puissance, A des mondes nouveaux il porte la naissance ; S'arrête au bord du ciel, et du gouffre profond...
Pagina 279 - II dit, et se détourne. Eve alors fond en larmes. Ses beaux cheveux épars ajoutent à ses charmes ; Elle tombe à ses pieds , embrasse ses genoux, Et de l'air le plus humble et du ton le plus doux : « Cher Adam, prends pitié de ma douleur extrême. J'en atteste le ciel, qui sait combien je t'aime, Et pour toi quel respect est gravé dans mon cœur, Ma faute fut bien moins un crime qu'une erreur : L'imprudence la fit, que le remords l'efface. Vois mes larmes couler sur tes pieds, que j'embrasse....