sait autour de lui en essayant d'imiter sa voix en criant: Yhan ! Yhan ! Et l'on terminait la cérémonie par le chant suivant: Natus est, ratus est, hodie Dominus Qui mundi diluit facinus Quem Pater factor omnium In hoc misit exilium, Ut factorum redimeret Et paradiso redderet Nec, me, me, minuit quod erat In virginia potatio, o, A fratre reptet secula, a, Quando flos iste nascitur, Diabolus confunditur Et moritura mor, et moritur mors, et moritur mors, Te Deum laudamus. On peut remarquer que tous les jeux de théâtre de ce temps, la plupart des miracles que l'on représentait, se terminaient aussi par le Te Deum. Enfin pour mettre le complément à cette pieuse folie, la bande joyeuse se rendait sur un théâtre dressé pour la circonstance devant l'église, et en présence du peuple on y exécutait les scènes les plus indécentes, et l'on terminait par deux seaux d'eau que l'on versait à profusion sur la tête du préchantre et sur plusieurs hommes qui trouvaient à cela un passe-temps agréable. Maurice, évêque de Paris, dans les dernières années du XIIe siècle, fit d'inutiles efforts pour détruire de pareilles fêtes, ́ Odon, évêque de Sens, fit des efforts qui eurent quelque succès; mais la suppression complète n'eut lieu que vers la fiñ du XVIe siècle. ROBIN. LISTE DES PUBLICATIONS REÇUES PENDANT LE MOIS DE DÉCEMBRE 1872. Journal de la Société centrale d'horticulture de France. Novembre 1872. Archives de l'Agriculture du Nord de la France. Octobre et novembre 1872. Mémoires de la Société nationale d'Agriculture, Sciences et Arts d'Angers. Tome quinzième 1872, no 2. Le Cultivateur agenais. 1er janvier 1873. L'Art dentaire. 16e année, no 12, et 17e année, no 1. Répertoire des Travaux de la Société de Statistique de Marseille, Tome vingt-huitième. Bulletin mensuel de la Société d'Acclimatatio Septembre, octobre et novembre 1872. Bulletin de la Société de Statistique, Sciences et Arts du département des Deux-Sèvres. Juin et juillet 1872. Catalogue de l'Établissement horticole de M. Bruant. 1873. Mémoires de la Société d' Emulation de Cambrai. Tome XXXI. 2e partie et 3e partie. Société d'Agriculture de Melun. Expériences sur l'emploi comparatif du fumier et des engrais industriels. Annales de la Société d'Agriculture de l'Indre, no 72. Revue des Sociétés savantes des départements. Mars, avril 1872. Société industrielle de Saint-Quentin et de l'Aisne. Octobre 1872. Annales de la Société d'horticulturé de Maine-et-Loire. 3e tri_ mestre 1872. Revue agricole et horticole de la Société d'agriculture du Gers. Novembre 1872. Société française de la Gravure. Année 1870-1871. Le Musée. Décembre 1872. L'Agronome praticien. Décembre 1872. Annales de la Société d'Horticulture de l'Hérault. Juillet et août 1872. Poitiers. - Typographie QUdin. BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE D'AGRICULTURE BELLES-LETTRES, SCIENCES ET ARTS DE POITIERS. No 176. TABLE DES MATIÈRES DU BULLETIN DE FÉVRIER 1873. Sommaire de la séance du 5 février 1873, page 21. Compte rendu du Concours du Comice agricole de Mirebeau. M. Roblin, page 22. Carte météorologiqué 1871-1872. Légende. M. de Touchimbert, page 26.- Liste des publications reçues pendant le mois de janvier 1873, page 46. SOMMAIRE DE LA SÉANCE DU 5 FÉVRIER 1873. 31 membres sont présents. En l'absence de M. Orillard, M. Aubrun préside la séance. Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté. M. le Président dépouille la correspondance imprimée; il donne ensuite lecture d'une lettre de M. le Ministre de l'Instruction publique nous informant que la réunion annuelle des délégués des Sociétés savantes des départements aura lieu à la Sorbonne, au mois d'avril prochain; que des billets à des prix réduits, valables du 7 au 23, leur seront délivrés par les compagnies de chemins de fer, mais que la liste de ces membres doit lui être transmise au plus tard à la fin du mois de mars. Février 1873. 8 La Société procède à des élections sont admis membres titulaires résidants: Messieurs Grassin-Delyle, ancien notaire; Plasse, médecin-vétérinaire; Béjon, directeur de l'école com- ' munale primaire supérieure. M. Roblin lit un rapport sur le concours du comice agricole de Mirebeau. M. de Touchimbert donne lecture d'un important travail dans lequel il signale les nombreuses observations et comparaisons qu'offre l'étude de la carte météorologique 1871-1872. La séance est levée. Le Secrétaire, M. AUDOYNAUD. COMPTE RENDU DU CONCOURS DU COMICE AGRICOLE DE MIREBEAU. MESSIEURS, Notre honorable président a bien youlu nous déléguer, M. Théodore Gaillard et moi, pour vous représenter au concours du comice agricole de Mirebeau. Nous venons vous rendre compte de notre mission et remercier la Société de l'honneur qu'elle nous a fait. Le comice agricole de Mirebeau est l'un des plus anciens de la contrée. Il a été organisé en 1831 par MM. de Fouquet et Rousseau-Laspois. On se rendrait difficilement compte, à cette heure, des obstacles qu'ils ont eu à surmonter pour faire adopter les instruments aratoires perfectionnés. On ne connaissait alors que l'araire, vulgairement appelé arau. Pour faire remplacer cet instrument primitif par la charrue, il fallait s'attaquer à deux puissances, l'intérêt et la routine. Ce n'est que par des efforts soutenus de patience, de courage et d'intelligence qu'ils ont pu vulgariser les nouvelles méthodes. Grâces en soient rendues à ces deux hommes courageux, car à la place de la gêne ils ont sú multiplier chez nous l'aisance et même, peu à peu, la richesse. Le 22 septembre, avait donc lieu sur le territoire de la commune de Chouppes, à quelques kilomètres de Mirebeau, la réunion annuelle du Comice agricole; favorisée par un beau temps, cette fête champêtre offrait dès les premières heures du jour un coup d'oeil attrayant. Attelages nombreux, bêtes de choix amenées de tous les points environnants, produits de l'industrie locale, rien ne manquait pour faire bien augurer du succès de la journée. A huit heures précises, M. Amiet, président du Comice, dont nous ne pouvons assez louer le zèle, assignait à chacun son rang et donnait aux laboureurs le signal du départ. Aussitôt plus de 60 attelages entraient en lice, rivalisant d'ardeur et d'adresse pour creuser le meilleur sillon et certes les efforts de la plupart furent si bien employés, que les commissaires chargés du classement hésitèrent longtemps sur le choix à faire pour la prime d'honneur. L'exposition des animaux offrait, d'autre part, un vif intérêt. La race chevaline surtout avait de nombreux représentants: étalons, juments poulinières, poulaius et pouliches, tous de belle venue et appartenant à des propriétaires ou fermiers du pays. Nous avons néanmoins éprouvé une déception : c'est de n'avoir rencontré, aux lieux mêmes où la race asine comptait autrefois les plus beaux produits, de n'avoir rencontré, disje, qu'un seul spécimen de l'espèce. Le jury s'est empressé de lui décerner un prix, comme un hommage rendu au dernier rejeton d'une race qui a tant contribué à la réputation du pays. De belles mules tenaient la place de leurs glorieux ancêtres, et pas une n'était indigne de figurer à l'exposition. Plusieurs taureaux et quelques génisses représentaient la race bovine, et nous ne pouvons nous empêcher d'accorder ici une mention spéciale aux magnifiques paires de bœufs qui concouraient aux épreuves du labourage. Plusieurs jolis lots de moutons et de brebis avaient été également amenés; la plupart étaient de la race poitevine. Quant aux instruments agricoles, ils sortaient des ateliers |