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tard si une exception pourrait être apportée à cette règle en faveur du Code diplomatique de l'île de Chio, et de la Chronique de Cérigo, qui paraissent offrir un intérêt particulier.

On écarterait encore les documents concernant les îles de Rhodes et de Chypre, bien que l'histoire et les monuments de ces deux îles se rattachent plus directement à l'histoire de France. La publication de ces documents, qui prendrait d'ailleurs trop de développement, pourrait devenir ultérieurement l'objet d'un autre recueil. Il paraîtrait plus convenable de réserver la publication de M. Hopf aux monuments spécialement relatifs aux États ou principautés formés en Orient à la suite de la conquête de Constantinople, en 1204, et qui ont rélevé féodalement, soit de l'empire même, soit de la principauté de Morée.

L'ensemble du recueil demandé à M. Hopf pourrait former un volume in-4° de 6 à 700 pages, pareil à ceux de la collection de documents inédits concernant l'histoire de France, publiée sous les auspices de M. le ministre de l'instruction publique.

Si M. Hopf était disposé à se charger de cette publication dans les premières conditions générales qu'il a paru suffisant pour le moment d'indiquer, il y aurait lieu de s'entendre plus tard avec lui sur le plan définitif du recueil, sur le choix des documents qui devraient y entrer et le mode de leur publication.

La section adopte toutes les conclusions du rapport de M. de Mas-Latrie, et les soumettra à la sanction du comité. La séance est levée à deux heures et demie.

3 SECTION.

XVII.

ARCHÉOLOGIE.

Séance du 28 janvier 1856.

Présidence de M. le marquis DE LA Grange.

La séance est ouverte à trois heures moins un quart, sous la présidence de M. le marquis de la Grange.

M. Rossignol signale un inventaire déposé aux archives de la Côte-d'Or, dans la pensée que cette indication pourra être utile à M. de Laborde, pour la publication dont il est chargé1. Cet

1 Inventaire des meubles et joyaux de Charles V et de Charles VI.

inventaire, qui fut commencé le 31 janvier 1420 et continué jusqu'au 6 du mois suivant, forme un cahier de 42 feuillets, papier grand in-4°. Il porte en tête : « Cest le recolement de l'inventoire des joyaulx et vaisselle d'or et d'argent et autres garnis de pierreries et autrement, appartenans au roy nostre sire, lesquelx, par l'ordonnance dudit seigneur avoient été baillez en garde, au mois de septembre м. CCCXVIII, à Jehan de Puligny, escuier, conseiller dudit sire, etc... » Ce cahier est précédé d'une lettre du roi à son conseiller Michel de Laillier, dans laquelle on voit que ces joyaux avaient été volés.

Renvoi à M. de Laborde.

M. Hucher fait hommage de la deuxième livraison des Calques des vitraux peints de la cathédrale du Mans, ouvrage qui a obtenu une médaille de 2o classe à l'Exposition universelle.

Le second spécimen de la belle et utile publication entreprise par M. Hucher est l'objet des mêmes éloges qui avaient déjà été donnés par le comité à la première livraison'. Mais la section persiste à regretter de ne pas trouver sur ces calques une différence de teinte entre les traits du dessin et ceux qui figurent la monture en plomb des vitraux.

Le même correspondant adresse une réclamation au sujet d'une critique à laquelle a donné lieu, de la part de M. l'abbé Renon2, le compte rendu sommaire, inséré dans le Bulletin, d'une communication sur un bas-relief de l'église de Saulges 3. M. Hucher repousse cette critique comme peu fondée. En ce qui concerne la transcription de l'inscription, il fait remarquer que les reproches d'inexactitude de M. l'abbé Renon ne portent que sur de légères corrections dans l'orthographe de quelques mots, corrections faites en vue de rendre l'inscription plus intelligible, et il signale une erreur bien plus grave, commise par le docte bénédictin, qui lit, au cinquième vers:

au lieu de

Ont ceste chapelle faitte,

Ont ceste chapelle fait fere.

A l'égard de l'explication des armes de la ville de Bâle, donnée

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par

.

M. Hucher et contestée par M. l'abbé Renon, ce correspondant reconnaît aujourd'hui que c'est ce genre de crosse (celui de la crosse de saint Julien qui figure dans le bas-relief de Saulges) qui, supposé muni d'un étui, a donné l'origine aux armes de Bâle. L'insuffisance de la reproduction du dessin de M. Hucher dans le Bulletin a seule été cause du dissentiment.

M. Hucher persiste aussi à voir un saint Gilles et non un saint Jean-Baptiste dans l'un des personnages qui accompagnentle Christ. Enfin, il fait observer que de ce que l'église actuelle de Saulges n'a aujourd'hui qu'un vocable, ce ne serait pas un motif pour qu'au XIV siècle elle n'en eùt. pas eu plusieurs. Il cite divers exemples à l'appui de cette observation.

Le secrétaire met sous les yeux de la section le dessin du bas-relief de Saulges anciennement envoyé par M. Hucher, et fait remarquer qu'en effet le sudarium ou linge interposé entre la main et le bâton de la crosse portée par saint Julien s'y trouve rendu d'une manière très-nette. Il pense que, en dehors de la question d'explication d'armoiries soulevée par M. Hucher, il y aurait intérêt à reproduire les détails de cette crosse dans le Bulletin.

La section adopte cette proposition, et décide qu'un dessin sur bois de la crosse de saint Julien sera joint à cette partie du procès-verbal.

M. Mathieu, à qui il avait été écrit pour lui réclamer un plan auquel renvoie sa notice sur les anciennes murailles de Constantinople, répond qu'il enverra ce plan prochainement, avec une description, aussi complète que possible, des anciens monuments de la même ville qui n'ont pas disparu sans laisser de traces, comme l'affirment des écrivains modernes. Il joint à sa lettre des notes sur les anciennes églises de Constantinople, transformées en mosquées.

Renvoi à M. Albert Lenoir.

M. Ramé écrit qu'il fera de nouvelles recherches dans le but de compléter les notes provisoires qu'il a jointes au tableau gravé sur

cuivre du musée de Bâle 1, et qu'il adressera très-prochainement le calque qu'on lui a demandé de l'inscription. Quant au désir exprimé par le comité d'avoir le grand dessin fac-simile rehaussé de ses couleurs, le correspondant oppose son inexpérience dans ce genre de travaux.

La section pense que M. Ramé s'est mépris sur l'objet de sa demande, puisqu'il s'agissait uniquement d'indiquer la couleur des émaux, ce qui pouvait être fait à la rigueur au moyen de lettres, et n'exigeait aucune pratique de l'art du coloriste. Le vœu de la section sera de nouveau transmis à M. Ramé, avec les explications qui précèdent.

M. Conny, bibliothécaire de la ville de Moulins, adresse l'estampage qu'il avait été invité à envoyer 2, de l'inscription de la cloche de Souvigny (Allier).

Renvoi à M. de Guilhermy, sur la proposition duquel cet estampage avait été demandé.

M. J. Chevrier, conformément au désir exprimé par le comité, transmet les estampages de trois inscriptions antiques qui se trouvent à Bourbon-Lancy. Il rend compte, en même temps, des mesures qui ont été prises pour assurer la conservation de la tombe de DIOGENES ALBINUS, mesures dont le comité a déjà été informé par le préfet de Saône-et-Loire 3.

Renvoi à M. L. Renier.

M. Audé a chargé M. Amédée Thierry d'informer le comité, qui, sur sa proposition, avait recommandé l'église de Vouvant (Vendée) à M. le ministre d'État, que M. Joly-Leterme est venu visiter cette église; qu'il en a pris des dessins, en a levé le plan, et a dressé le devis des réparations dont elle avait besoin.

Le même M. Audé a fait remettre l'empreinte d'une inscription gravée sur un vase, dont il avait envoyé précédemment un dessin 4.

La section serait disposée à faire reproduire cette inscription au moyen de la gravure sur bois; mais elle aurait besoin, au préalable, d'être renseignée d'une manière plus précise sur la nature du vase, les circonstances de sa découverte, etc. Le premier dessin

1 Voir ci-dessus, p. 24.

2 Bulletin du comité, t. II, p. 731.

› Voir ci-dessus, p. 18.

* Bulletin du comité, t. II, p. 650.

qu'avait envoyé M. Audé ayant été remis à M. Amédée Thierry, le correspondant sera invité à en fournir un nouveau, et à transmettre directement à M. le ministre les renseignements qu'on lui demande.

M. l'abbé André adresse un complément à sa notice sur l'église de Vaucluse.

Renvoi à M. Albert Lenoir, chargé de rendre compte de la première notice envoyée par le correspondant.

M. Dumoutet envoie deux dessins, moitié de grandeur d'exécution, de la châsse de la chapelle de Bois-l'Abbé, propriété particulière, dans la commune de Vic-Exemplet, près la Châtre (Indre). Une notice sur la châsse et sur la chapelle de Bois-l'Abbé est jointe à ces dessins.

Renvoi, comme de la précédente communication, à l'examen de M. Albert Lenoir.

M. Schnéegans adresse une notice, accompagnée de dessins, sur les anciennes cloches de Traenheim et de Wittisheim (BasRhin), ainsi qu'une notice sur le cercueil primitif de l'impératrice sainte Richarde à l'église d'Andlau (arrondissement de Schelestadt).

M. de Guilhermy est prié de rendre compte de cette communication.

M. de Wismes adresse le dessin d'une inscription romaine inédite trouvée à Craon (Mayenne), et y joint une dissertation sur l'inscription elle-même, qui se recommande, à double titre, comme étant la première inscription antique découverte dans cette localité, et aussi en raison du nom ou surnom de Martimulianus qu'elle renferme.

Renvoyé à l'examen de M. Léon Renier.

Le même M. de Wismes exprime le regret de voir graver un nombre de dessins si peu considérable. Il voudrait que le comité pût publier chaque année un volume ou au moins un demi-volume de mélanges dans le genre de ceux de Willemin et du comte de Viel-Castel, avec les progrès de reproduction accomplis par l'art contemporain.

M. Maurice Ardant entretient le comité de divers objets ayant appartenu à saint François de Sales et qui sont conservés dans la sacristie du couvent des dames de la Visitation, à Limoges il cite la chasuble du saint, en taffetas violet, dont la croix est mar

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