allongés. Le petit édicule dont il est surmonté mérite de fixer l'attention. Cet ostensoir ou encensoir (comme on l'appelle) repose sur trois pieds formés de chimères ou dragons ailés. N° 3. Bâton de chantre en bois, plaqué en argent doré, et terminé Les pointes dont les anciens bâtons de chantre étaient ainsi armés servaient, au dire des auteurs qui ont écrit sur la liturgie et les usages religieux, à corriger les dormeurs et les hommes turbulents lorsqu'ils assistaient aux offices et ne s'y comportaient pas avec toute la retenue, toute la décence convenables. La partie supérieure de ce bâton de chantre (no 4), évidemment du xvr° siècle, est recouverte d'une feuille d'argent doré à fleurs repoussées, sur une hauteur de o",88. La pomme en cuivre, aussi dorée et à feuillages, est enrichie d'une pierre fine dans le haut. PLANCHE V. N° 1.-Croix en cuivre repoussé (hauteur, oTM,62). Cette croix date du xv° siècle; elle a des pommes à tous les angles de l'arbre et des bras. Le Christ est attaché avec trois clous seulement, et il porte un court jupon au lieu de ceinture. Des personnages bibliques tels que saint Jean, la sainte Vierge etc., ornent cette croix. Au revers on remarque le Christ-Docteur tenant un livre ouvert et bénissant, puis plus bas saint Pierre et saint Paul reconnaissables à leurs attributs, aux clefs et au glaive qu'ils tiennent à la main. N° 2. — Reliquaire en cuivre doré (hauteur, oTM,54). La forme de ce reliquaire, qui remonte au commencement du XVIe siècle, est on ne saurait plus gracieuse. Sur la corbeille de fleurs qui en occupe le centre se trouve un reste d'ornement autour duquel on lit ces mots : saint Florent. Plus haut paraît la sainte Vierge, dans un petit clocher surmonté du Christ en croix. N° 3. Autre reliquaire du xv siècle aussi en cuivre doré (hauteur, oTM,35). Sur un des écussons en losanges et émaillés qui décorent le pied, on lit ce mot : 1 ORA. Cette belle Vierge, en cuivre doré, qui doit probablement son surnom à l'instrument de musique dont elle joue, appartient évidemment au XIIe siècle. Elle est placée sous un dais supporté par quatre colonnes, flanqué de tourelles légères et surmonté d'une galerie crénelée. Cet édifice se termine par un dôme à baies ogivales, dont le toit à pans est enrichi de rinceaux. Le manteau et la robe de cette statue de la sainte Vierge sont drapés avec élégance. Deux pierres, en guise d'agrafes, retiennent le haut de la robe : la tête de la Vierge est d'une beauté remarquable. N° 2. Reliquaire de sainte Ursule et de sainte Cordule (hauteur, oTM,44). Le charmant reliquaire du xv° siècle, dont nous parlons, est aussi en cuivre doré. Il est porté par un pied à quatre pans, décoré de plusieurs bas-reliefs. Les uns représentent la Cène ; JésusChrist au Jardin des Oliviers; le Christ attaché à la colonne, etc. Les autres offrent le Fils de l'homme portant sa croix; le Crucifiement, etc. Parmi les restes d'inscriptions on distingue encore ceux-ci. RELIQUIE (sic). J. C. S. URSULE. J. C. S. CORDULE. Le reliquaire a des panneaux soutenus par des piliers butants, ornés d'épis à crochets. Au centre du toit, qui est en écailles, s'élève un petit clocher pyramidal, terminé par une boule surmontée d'une croix. 1 M. Bouvier a également cédé cette Vierge tout récemment. |