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M. le docteur Long envoie l'estampage d'un fragment d'inscription trouvé dans un ruisseau aux environs de Die (Drôme). Cette inscription est remarquable, en ce qu'elle renferme le nom du dernier consul d'Occident, Theodorus Paulinus junior.

M. l'abbé Magl. Giraud adresse des copies de deux inscriptions romaines. L'une d'elles, trouvée sur le territoire de la commune de Briançonnet (Var), a été encastrée dans le mur de façade de l'église paroissiale. La seconde, découverte il y a quelques années à Fréjus, est restée déposée dans le jardin où on l'a rencontrée.

M. Chaudruc de Crazannes envoie une notice manuscrite sur une inscription gallo-romaine inédite, provenant du lieu de Quarante, près de Béziers. Il espère que ce petit monument épigraphique sera jugé assez important par le comité, pour motiver l'insertion dans le Bulletin de la notice qui le fait connaître.

M. L. Renier est prié par la section de lui rendre compte des communications de MM. Germer-Durand, Boudard, docteur Long, l'abbé Giraud et le baron Chaudruc de Crazannes, ainsi que d'un envoi fait par M. Mathon fils, de deux estampages d'inscriptions provenant d'une collection particulière, de l'empreinte d'un fragment de pierre qui se trouvait dans un mur de l'abbaye de SaintLucien, et enfin de trois estampages de l'inscription qui appartient à M. Lefebvre, curé d'Attichy.

M. Mathon fils a aussi envoyé le calque d'une mitre du xin siècle, garnie à l'intérieur de taffetas rouge groseille formant en même temps bordure extérieure autour de l'ouverture. Du parchemin se trouve entre cette soie et le tissu extérieur pour former les pointes. Des fleurs de lis, parsemées sur une bande de soie violette dont la couleur est assez bien conservée, sont faites avec du fil d'or, et bordées elles-mêmes de soie jaune. L'étoffe damassée, formant les deux côtés de cette bande, est jaunie par le temps, mais elle était originairement blanche, et possède encore l'aspect soyeux des damas anciens.

Une note qui accompagne cette mitre, et qui est datée de l'année 1800, indique qu'elle était autrefois clouée dans l'une des armoires de la sacristie de la cathédrale de Beauvais, et que son peu de valeur la préserva de la destruction en 1792. L'auteur de la note infère des bandelettes fleurdelisées, dont la mitre est décorée, qu'elle a dû faire partie des ornements légués à l'église Saint-Pierre de Beauvais, par Philippe de Dreux, petit-fils de

Louis le Gros, qui occupa le siége de Beauvais de l'an 1175 à l'an 1217.

La section remercie M. Mathon pour la communication de ce dessin, dont elle prescrit le dépôt dans ses archives. Elle constate en même temps l'analogie frappante qui existe entre la mitre de Thomas Becket, conservée dans le trésor de la cathédrale de Sens, et celle dont M. Mathon lui communique le calque.

Enfin, M. Mathon transmet une empreinte en cire d'un sceau du chapitre de l'abbaye Saint-Quentin de Beauvais, dont la matrice est en sa possession. Il adresse, en même temps, des dessins de deux statues provenant du portail de cette église qui sont aujourd'hui déposées au musée de Beauvais.

Remercîments et dépôt aux archives; mais il faudrait prier M. Mathon de procurer au comité des photographies des deux statues qu'il indique, les dessins qu'il a adressés étant insuffisants pour les bien faire connaître.

M. Anatole Dauvergne envoie une note sur trois épitaphes du xır siècle qui se lisaient autrefois sur des tombes de chevaliers de l'ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, dans l'église de Montferrand (Puy-de-Dôme).

Réservée pour être communiqué ultérieurement à M. de Guilhermy.

M. Ramé (Alfred) adresse le fac-simile d'une lame en cuivre gravé et émaillé provenant de l'église des Chartreux du Petit-Bâle, conservée aujourd'hui au musée de la ville de Bâle. Malgré son origine étrangère, ce tableau de fondation intéresse notre histoire nationale, car c'est à la France qu'appartiennent les personnages qui y sont représentés. On y voit, en effet, toute la famille du duc de Bourgogne, Philippe le Bon, agenouillée des deux côtés d'une vierge tenant le Christ mort sur ses genoux. Une longue inscription gothique, en latin, fait connaître la teneur de cette fondation, et fixe l'exécution du tableau à l'année 1434 envi

ron.

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• Tous les détails de ce beau tableau, dont la hauteur totale est de 1,22 et la largeur de 1,02, sont exécutés avec une grande finesse, dit M. Ramé. Le trait niellé se détache avec la précision d'une gravure sur le cuivre poli. Le groupe central des saints personnages, etc., les anges qui accompagnent la croix, ne sont pas autrement dessinés: l'éclat des couleurs et des émaux est réservé

pour les personnages et les ornements terrestres du tableau. Les vêtements des princes de la famille ducale, les écussons, l'étoffe du fond, ont été champ-levés, et le creux du métal rempli par les couleurs héraldiques du blason des personnages. Mais cette partie de la décoration a beaucoup souffert, et elle a presque partout disparu, en laissant, au fond de sillons plus ou moins profonds, de faibles traces de sa splendeur passée. » M. Ramé termine en offrant d'adresser également un fac-simile de l'inscription.

La section accepte volontiers l'offre de son correspondant, l'inscription dont il s'agit étant du nombre de celles qui rentrent dans le plan du recueil que prépare M. de Guilhermy. La section désirerait ensuite que M. Ramé voulût bien mettre en couleur le fac-simile du tableau de fondation de Philippe le Bon. Il y aurait lieu, à cet effet, de lui renvoyer ce fac-simile, en le priant d'y joindre quelques nouveaux éclaircissements, et quand le dessin sera revenu au ministère, la section demande qu'on en publie une réduction au trait dans le Bulletin.

M. Marchegay envoie le fac-simile d'une annotation musicale placée en regard d'une hymne dans un manuscrit qui paraît appartenir au dernier quart du xır° siècle, et qui contient la Vie de saint Lezin, par Marbode, alors diacre de l'église d'Angers et depuis évêque de Rennes.

Renvoi à l'examen de M. Vincent.

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M. l'abbé Barrère adresse le dessin d'une mosaïque qui a été découverte récemment à Theus, commune de Mézin (Lot-etGaronne). Cette mosaïque, la plus belle de celles que l'on connaît jusqu'à présent dans le département, rappelle la partie de la mosaïque de Jurançon qui touche à l'atriam. « Elle se développe, dit M. l'abbé Barrère, sur un plan hexagone, dont le plus grand côté, que l'on peut considérer comme la base, a environ 4,50, sur une hauteur de 3,25. Ses parois étaient revêtues de marbre blanc, dont il reste encore quelques fragments. Le polygone est entouré d'une élégante bordure composée de divers filets rouges, blancs et noirs, et de deux torsades aux mêmes couleurs, où le bleu, toutefois, alterne avec le rouge. Entre ces deux torsades se déroule une guirlande de feuillages trilobés aux couleurs riches et variées.

« Cette bordure, encadrée par des figures losangées et rhomboïdales, encadre elle-même une nappe d'eau où se jouent des pois

sons divers imités avec le plus grand art. L'artiste a ménagé des ondulations de verres bleus et verts qui donnent à ce bassin une transparence de cristal..

Remercîments et dépôt aux archives.

Mêmes conclusions à l'égard de la notice historique et archéologique sur l'île d'Elbe, adressée par M. André Durand, et extraite de l'album intitulé: L'lle d'Elbe, souvenirs historiques et vues pittoresques, etc., qu'il a exécuté pour le prince Anatole de Demidoff. A cette notice, sont joints quatre dessins représentant des spécimens d'architecture de monuments religieux de la même contrée.

Rapports.

M. L. Renier entretient la section de deux fragments de couvercles de sarcophages appartenant aux premiers temps du christianisme, qui ont été découverts à Nesle (Somme), en opérant des fouilles. Ces couvercles, qui présentent une décoration en arcade dans le genre de celle des sarcophages d'Arles, sont abandonnés et exposés à être détruits. M. Renier demande que la section prie M. le ministre de vouloir bien écrire au préfet pour l'inviter à prendre des mesures afin d'assurer la conservation de ces fragments de tombe.

La section adhère à cette proposition; elle pense que le meilleur moyen de préserver ces monuments de tout accident serait de les encastrer debout dans un des murs de l'église ou de la crypte.

M. Alb. Lenoir rend compte d'une excursion qu'il a faite à l'ancienne abbaye de Gercy, avec MM. de Nieuwerkerke et du Sommerard. Après y avoir examiné de nouveau la tête de la statue de la fondatrice Jeanne de Toulouse, femme d'Alphonse, frère de saint Louis, et les belles pierres tumulaires mentionnées dans un précédent rapport de M. Lenoir1, ils ont fait ouvrir devant eux un cercueil en plomb trouvé sous le sol de l'église, mais qui ne portait aucune inscription. Ce cercueil renfermait le squelette d'une religieuse, encore revêtu d'une robe de deux couleurs; les débris d'un chapelet placé auprès des ossements ont pu seuls fournir quelque indice, sinon sur le personnage, du moins sur l'époque de l'inhumation. Celle-ci, autant qu'on en peut juger par la forme

1 Bulletin du comité, t. II,
p. 577.

des grains du chapelet, paraît devoir remonter à la fin du XVIe siècle ou au commencement du XVII.

M. du Sommerard ajoute qu'il a pris des arrangements pour le transport au musée de Cluny des autres objets intéressants qui existent à Gercy.

M. Alb. Lenoir, chargé d'examiner un travail de M. Mathieu sur les vieilles murailles de Constantinople, en parle avec éloge, mais regrette de ne pas avoir le plan que l'auteur avait annoncé, et auquel il renvoie dans le cours de son mémoire.

Il sera écrit à M. Mathieu pour le prier d'adresser ce plan, qu'il n'avait pas joint à son envoi.

La séance est levée à trois heures moins un quart.

IV.

RÉUNION GÉNÉRALE DU COMITÉ.

Séance du 3 décembre 1855.

Présidence de M. le marquis de PAStoret.

La séance est ouverte à deux heures et demie, sous la présidence de M. le marquis de Pastoret.

Le procès-verbal de la séance du 6 août est lu et adopté.

M. le président annonce la mort de M. Romieu, et se fait l'interprète des regrets du comité.

M. de Pastoret entretient ensuite le comité du nouveau volume I dont vient de s'enrichir la collection des documents inédits. Les actes qui consacrent les Priviléges accordés à la couronne de France par le saint-siége, et dont les originaux sont conservés aux archives de l'Empire et à la Bibliothèque impériale, ont été réunis par ordre de M. le ministre, et forment un recueil du plus grand intérêt pour l'histoire des relations de la France avec Rome.

Le secrétaire fait connaître la situation des impressions. Il résulte de ce relevé que, sur treize ouvrages en voie d'impression, sept ont plus ou moins avancé durant les vacances, et six sont demeurés au même état où ils se trouvaient le 1er août dernier.

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