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les I y offrent la forme de la lettre L, ce qui semble indiquer que l'ouvrier qui l'a gravée ne savait pas lire.

M. A. Allmer, auquel on devait un précédent envoi de cinquantesix inscriptions, en a encore fait parvenir vingt-quatre, recueillies dans les départements de la Drôme et de l'Isère. Parmi ces inscriptions, il s'en rencontre beaucoup d'inédites et de très-importantes. Le correspondant mérite, en outre, des éloges pour le soin et l'exactitude qu'il a apportés dans ses transcriptions. M. Renier demande que le comité accepte l'offre faite par M. Allmer, et prie celui-ci de transmettre des fac-simile de deux inscriptions provenant toutes deux de Rome et qui se trouvent aujourd'hui à Saint-Aubin, près de Saint-Marcellin (Isère); ces inscriptions ont été reproduites d'une manière incorrecte par les auteurs du Voyage littéraire, etc.

M. L. Renier mentionne aussi, avec éloges, la série de rapports que M. Cherbonneau a adressés et qui ne renferment pas moins de cent huit inscriptions, dont un grand nombre offrent beaucoup d'intérêt. M. Renier signale d'une manière spéciale le rapport sur une excursion archéologique dans la montagne du Chettâba, près de Constantine. Le but que se proposait le correspondant était de visiter une grotte, située au sommet de cette montagne et dont les parois sont tapissées d'inscriptions latines considérées jusqu'ici comme ayant été tracées par les premiers chrétiens. M. Cherbonneau a constaté la fausseté de cette opinion et reconnu que toutes les inscriptions de la prétendue grotte des martyrs étaient païennes. M. Renier cite, à cette occasion, une grotte analogue qu'il a luimême visitée dans une autre partie de l'Algérie. De même que celle des environs de Constantine, elle renferme de nombreuses ins. criptions remontant au m° siècle et appartenant toutes au paganisme.

Enfin, M. Renier signale la découverte faite par M. Cherbonneau au village de Kroubs, à 13 ou 14 kilomètres au sud de Constantine, d'une colonne en marbre qui servait autrefois de borne milliaire. Ce monumeut permettra de déterminer l'emplacement de l'ancienne cité de Sila, mentionnée dans l'Africa christiana, mais dont la position est restée ignorée.

M. Deloye a fourni des copies et des estampages d'inscriptions antiques faisant partie de la collection épigraphique du musée Calvet, à Avignon. Les notes de M. Deloye sont très-nettes, très

précises, et fournissent tous les renseignements dont le comité demande aux correspondants d'accompagner les estampages d'inscriptions qu'ils envoient.

Le recueil d'inscriptions de Beaumesnil, que M. Ardant a eu l'obligeance de communiquer, ne saurait être d'aucune utilité. Beaumesnil n'a point relevé par lui-même les inscriptions qu'il a rassemblées. Il s'est borné à les copier dans divers ouvrages : quant aux monuments dans lesquels il les a encadrés, ils n'ont aucun rapport avec ces inscriptions, et sont le produit de l'imagination du dessinateur.

M. Renier avait pareillement été chargé d'examiner un mémoire dans lequel M. l'abbé Cochet s'attache à déniontrer que Caudebec-les-Elbeuf s'élève sur l'emplacement de l'ancienne Uggade, citée dans l'itinéraire d'Antonin. M. le rapporteur pense que l'identité n'est peut-être pas encore établie d'une manière tout à fait incontestable; mais comme le mémoire est très-intéressant, que la description des fouilles offre de curieux détails, et que d'ailleurs les découvertes de monuments romains ont surtout de l'importance dans le nord de la France, où ces sortes de monuments se rencontrent moins souvent, M. Renier propose l'insertion dans le Bulletin du mémoire de M. l'abbé Cochet. Il sera nécessaire d'y joindre une planche indiquant quelques-uns des objets trouvés dans les fouilles.

Les conclusions du rapport de M. L. Renier sont adoptées et seront soumises à le ratification du comité.

M. Alb. Lenoir lit un rapport dont il avait été chargé sur un envoi, fait par M. d'Arbois de Jubainville, de pièces relatives à la cathédrale de Troyes. M. le rapporteur est d'avis qu'il serait difficile de trouver un ensemble de documents plus complets pour l'étude d'un édifice, et fournissant plus d'indications pour la terminologie du moyen âge. En conséquence, et conformément, d'ailleurs, au désir exprimé par le correspondant, M. Alb. Lenoir propose de renvoyer cette collection de pièces à la commission des Mélanges.

Ces conclusions sont adoptées par la section, qui proposera, en outre, au comité d'insérer dans le Bulletin le rapport dont elle vient d'entendre la lecture 1.

Voir ci-après, p. 359.

M. Vincent avait été chargé d'examiner des envois relatifs à la musique ancienne faits par MM. Henry et Marchegay.

Le premier, dit M. le rapporteur, a adressé les copies de quatre morceaux notés en neumes, tirés d'un manuscrit du commencement du XII° siècle, provenant de l'abbaye de Saint-Martin-duCanigou. Ce sont une prose de saint Genais; une hymne à saint Thomas, archevêque de Cantorbéry, contemporaine de la mort de ce martyr; une prose de sainte Catherine et un morceau de musique sans paroles, tracé sur la marge d'un des feuillets du manuscrit. Ce dernier fragment et la prose de saint Genais ne présentent aucune trace de lignes, soit de couleur, soit à la pointe sèche.

M. Marchegay a fait parvenir le fac-simile d'une annotation musicale copiée sur un manuscrit de la fin du xir siècle.

M. Vincent propose de remercier les correspondants pour ces communications et de mentionner dans le Bulletin les documents qu'ils ont transmis, afin d'en signaler l'existence aux savants qui s'occupent de travaux relatifs à la liturgie.

Adopté.

La séance est levée à cinq heures et demie.

XLVI.

RÉUNION GÉNÉRALE DU COMITÉ.

Séance générale du 2 juin 1856.

Présidence de M. le marquis DE Pastoret.

La séance est ouverte à deux heures et demie, sous la présidence de M. le marquis de Pastoret.

Le procès-verbal de la séance générale du 5 mai est lu et adopté.

Il est ensuite donné connaissance au comité des hommages qui lui ont été faits depuis la dernière séance générale.

M. Guigniaut rend compte des travaux de la section de philologie. La section, après avoir entendu un rapport de M. Ravaisson

a été d'avis d'admettre en principe la publication d'un volume des œuvres inédites de Jean Scot Érigène, et elle soumet cette décision à la ratification du comité.

Le comité, après avoir entendu le résumé sommaire des développements présentés par M. Ravaisson à l'appui de sa proposition, adhère aux conclusions de la section de philologie.

M. de la Villegille fait ensuite l'exposé des principaux objets dont s'est occupée la section d'histoire dans sa séance du 19 mai. La section propose l'insertion dans le Bulletin :

De lettres de rémission de l'an 1402, communiquées par M. Damase Arbaud;

De la charte de fondation, par Charles V, du monastère des Célestins de Limay, près Mantes, dont une copie a été envoyée par M. Moutié; un fac-simile de la lettre initiale de cette charte serait à joindre au document;

De deux chartes envoyées par M. Deschamps de Pas, et extraites par le correspondant du cartulaire de Saint-Bertin. Ces chartes offrent de l'intérêt par les détails qu'elles fournissent sur les formes usitées au xш° siècle pour les ventes faites aux établissements religieux.

L'impression dans le Bulletin est encore proposée à l'égard du rapport de M. J. Desnoyers sur la charte de Charles V, et d'un autre rapport du même membre sur des extraits d'un registre plumitif des plaids de la vicomté de Roncheville (communication de M. Chastel).

Semblable proposition est encore faite pour un rapport dont M. Chéruel a donné lecture sur les envois de lettres de Catinat faits par M. Maurice Ardant, et pour un rapport de M. Taranne sur une communication de M. Damase Arbaud, relative à la recherche d'un cartulaire de Manosque cité par du Cange.

Le comité donne son adhésion à ces diverses propositions. M. J. Desnoyers communique au comité des extraits de deux lettres relatives à la charte de la fondation de l'abbaye des Célestins de Limay dont il vient d'être question.

La première lettre est de M. le duc de Luynes, qui, informé du désir exprimé par la section d'histoire d'insérer dans le Bulletin le fac-simile de la lettre initiale de cette charte, s'empresse de mettre à la disposition du comité la planche photographique qu'il a fait exécuter de cette même lettre.

M. le président exprime la reconnaissance du comité pour l'offre bienveillante de M. le duc de Luynes.

M. J. Desnoyers ajoute que M. le duc de Luynes annonce aussi dans sa lettre que MM. Moutié et Merlet continuent la publication du cartulaire de l'abbaye de Vaux de Cernay, à défaut de M. Borel d'Hauterive, qui renonce à son travail.

M. J. Desnoyers rappelle que les frais de cet ouvrage, qui formera deux volumes in-4°, accompagnés d'un très-grand nombre de planches de sceaux, seront dus à l'impulsion et à la générosité habituelle de M. le duc de Luynes.

La seconde lettre dont M. J. Desnoyers donne connaissance au comité est de M. Moutié, qui, ayant reçu de M. de Luynes la planche photographique dont il vient d'être fait mention, se propose de l'apporter lui-même au ministère, afin que, suivant l'autorisation donnée par l'honorable possesseur, le comité en fasse tirer le nombre d'exemplaires dont il aura besoin. M. Moutié dit encore qu'il remettra l'original de la charte de Charles V à M. J. Desnoyers, afin afin que celui-ci puisse faire lui-même la collation qu'il jugeait nécessaire.

M. le marquis de la Grange donne l'indication des diverses propositions pour lesquelles la section d'archéologie réclame la sanction du comité.

La section demande au comité de se joindre à elle pour prier M. le ministre d'écrire à M. le préfet du Cher, afin de faire placer au musée de Bourges divers fragments d'architecture qui sont déposés près d'une porte le long du mur du jardin de l'archevêché (aujourd'hui promenade publique de la ville).

La section propose le renvoi à la commission des Mélanges, sur le rapport de M. Albert Lenoir, d'une série de pièces relatives à la cathédrale de Troyes. Ces documents, recueillis par M. d'Arbois de Jubainville, ont été présentés par M. le rapporteur comme l'ensemble le plus complet qui puisse se rencontrer pour l'étude d'un édifice au moyen âge.

Le comité adopte ces diverses conclusions,

MM. de Pastoret, Chabouillet, Rathery et du Sommerard lisent les rapports qu'ils avaient été chargés de faire sur des travaux insérés dans divers mémoires publiés par des sociétés sa

vantes.

M. le président désigne ensuite, pour faire de semblables rap

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