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3o Des chants populaires des xv et xvi° siècles, dont les airs se trouvent adaptés à des chansons flamandes dans des recueils imprimés aux xvi et xvII° siècles.

Il est inutile de faire remarquer, dit M. de Coussemaker, que les chansons des deux premières catégories et une grande partie de la troisième sont des chansons qui ont été véritablement populaires. Il est même à croire que leurs mélodies avaient, pour l'époque, un certain cachet d'originalité, puisqu'elles ont été prises pour thèmes de composition, non-seulement par les musiciens français, mais encore par les artistes des autres nations. On remarque même que quelques-uns de ces airs ont été choisis par plusieurs compositeurs de la même époque. Il serait donc intéressant de retrouver les textes de ces chansons..... Je pense, ajoute M. de Coussemaker, que l'indication des chants populaires antérieurs au XVIIe siècle pourrait trouver place dans un appendice du recueil projeté. »

D

La section remercie M. de Coussemaker de cette communication, qu'elle met en réserve jusqu'au moment où, la préparation du recueil étant plus avancée, il sera possible d'y donner suite utile

ment.

M. Magnin indique aussi, comme offrant un catalogue d'anciennes chansons, une farce du xv siècle, dans laquelle un mari répond à toutes les demandes de sa femme en lui citant des commencements de chansons. Cette farce, qui a pour titre Le Savetier Calbain, a été publiée par M. Violet-Leduc, dans le tome II de l'Ancien théâtre françois. M. Magnin cite également une autre pièce plus ancienne, probablement du xiv° siècle, intitulée Salus d'Amors, où chaque strophe monorime se termine par un refrain d'ancienne chanson, soit populaire, soit, au moins, fort répandue. Cette pièce a été publiée par M. Jubinal 1.

M. Guigniaut fait le rapport dont il s'était chargé sur une communication relative aux traditions mythologiques de l'Allemagne2. Une revue, intitulée : Zeitschrift für deutsche Mythologie und Sittenkunde, etc., spécialement consacrée à ce genre de recherches, avait été entreprise par le docteur J. W. Wolff, disciple de Jacob Grimm, qui s'était imposé la tâche de compléter les travaux du

1 Nouveau recueil de contes, dits, fabliaux, etc., des x111 ̊, xIv® et xv′ siècles, t. JI, p. 234.

Voir ci-dessus, p. 210.

savant philosophe allemand. M. Wilhem Mannhardt, qui a continué cette publication, en adresse huit cahiers et demande au ministre de provoquer en France des recherches analogues à celles qui s'exécutent en Allemagne. Le but que se propose M. Mannhardt est de reconstituer la mythologie païenne de toutes les races du nord de l'Europe. Il a pensé que les investigations auxquelles il se livre pouvaient se rattacher à celles qui ont pour objet, en France, la préparation du recueil des poésies populaires, et, en conséquence, il prie M. le ministre de faire comprendre dans ce recueil tous les genres de petites rimes et les chansons que l'on trouve dans la bouche des enfants; d'y faire entrer aussi les traditions populaires, les mythes, contes, fables, légendes qui sont récités en prose; enfin, les usages et coutumes qui, en sortant des stricts besoins de la vie usuelle, révèlent par là une origine symbolique, religieuse ou mythologique, ou, tout au moins, une façon poétique d'envisager la vie. »

M. Guigniaut est d'avis que les recherches recommandées par M. Mannhardt ne rentrent pas dans le plan du recueil des poésies populaires, et que la proposition ne saurait être prise en considération au point de vue de cette publication.

M. Ch. Fortoul pense que les idées émises par M. Mannhardt pourraient devenir l'objet de recommandations générales, qui seraient adressées aux correspondants du comité. Toutefois, les différences si tranchées qui existent entre l'Allemagne et la France, sous le rapport des traditions mythologiques, commandent d'apporter une extrême réserve dans les instructions qu'il sera nécessaire de préparer à ce sujet.

La section attendra, pour donner suite à cette proposition, que M. Guigniaut ait pu se livrer à une étude plus approfondie des publications qui contiennent les développements de l'idée de M. Mannhardt; mais elle prend note, toutefois, des diverses indications intéressantes, pour le recueil des poésies populaires, que renferme le Journal de mythologie allemande. La section prie en outre M. le ministre de vouloir bien transmettre ses remer cîments à M. Mannhardt, auquel il convient de tenir compte, dès à présent, de son zèle et de ses intéressants travaux.

M. Guigniaut avait également à examiner une proposition de M. Chabaille tendante à joindre quelques dessins au texte du livre du Trésor de Brunetto Latini. M. le rapporteur s'est convaincu

de l'utilité qu'il y aurait, en effet, pour la parfaite intelligence de ce texte, à reproduire une dizaine de figures géographiques, astronomiques et astrologiques. Ces dessins, qui consistent en un simple trait, pourront être gravés sur bois.

Ces conclusions sont adoptées.

M. Francis Wey lit un rapport sur un traité de grammaire du XVI° siècle, dont une copie a été transmise par M. Boyer, correspondant à Bourges. Ce traité, composé par Jean Salomon, a déjà été publié; mais, comme il l'a été incomplétement, M. le rappor teur propose de le réimprimer dans le Bulletin.

La section ne juge pas que cette réimpression puisse être utile. Il lui paraît suffisant d'intercaler les passages inédits dans le rapport de M. F. Wey, et de publier textuellement ce rapport. La section soumettra cette proposition au comité.

Rapports sur des envois de chants populaires.

M. Francis Wey rend compte de six chansons qui avaient été envoyées par M. Boyer. Sur ses conclusions conformes, la section met en réserve :

Une variante de chanson pour le jour des Rois, et les trois rondes:

Jeanne, ma jolie Jeanne;

C'était un petit homme

Qui s'appelait Simon, etc.;

A la Saint-Jean, je m'accueillis

Je m'accueillis six francs tout ronds, etc.

Cette dernière ronde offre un cachet très rustique et jouit d'une grande popularité dans les campagnes du centre et de l'est de la France.

M. Jourdain propose de nommer une commission qui s'occuperait, pendant les vacances, de la révision des pièces admises provisoirement comme pouvant faire partie du recueil des poésies populaires, et qui préparerait un plan pour la mise en œuvre de ces matériaux.

La section, avant de prendre aucune décision, croit devoir attendre le rapport qui lui sera fait par le secrétaire, à la première séance, sur l'ensemble des pièces qui ont été réservées jusqu'ici.

M. de la Villegille continue ses rapports sur des communica

tions relatives au recueil des poésies populaires, et rend compte des envois faits par les recteurs d'académie des départements des Ardennes (fin), du Calvados et de la Seine-Inférieure.

Conformément aux propositions du rapporteur, la section met seulement en réserve:

Ardennes,

La Ronde de Stenay :

Lon, lon, lon, laissez-les passer,

Les Français, dans la Lorraine, etc.

Calvados, arrondissement de Falaise; 3° envoi de M. Saint-Ange Plet,

Trois variantes des chansons qui suivent:
Le Conjurateur et le loup (avec la musique).
La Mort du maréchal de Biron;

Sur le pont d'Avignon,

J'ai oui chanté la belle, etc.

Seine-Inférieure, arrondissement du Havre,
Cantique des marins à Notre-Dame-de-la-Garde.
La séance est levée à cinq heures un quart.

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La séance est ouverte à trois heures, sous la présidence de M. le marquis de Pastoret.

Le procès-verbal de la séance du 19 mai est lu et adopté.

M. J. Desnoyers annonce que M. Moutié lui a communiqué l'original de la charte de fondation des Célestins de Limay, et qu'il s'occupe en ce moment de la collation de la copie. M. le duc de. Luynes a, de son côté, réalisé l'offre qu'il avait bien voulu faire, en envoyant la planche photographique qui reproduit les premières lignes de la charte, et qu'il met à la disposition du co

Correspondance.

M. Ch. Hopf expose les motifs du retard apporté par lui à l'envoi de la copie des documents qu'il destine à former le complément des Chroniques de Sanudo et de Robert de Clari. Il demande, en même temps, si le comité ne jugerait pas utile de joindre au recueil de documents concernant la domination française en Orient, de nouvelles généalogies des dynastes français et vénitiens, vassaux des princes de la Morée, telles qu'il les a extraites de beaucoup de manuscrits généalogiques de l'Italie et corrigées d'après les documents.

La section pense que ces généalogies pourraient être comprises dans l'introduction qui devra précéder les documents.

M. Lejeune, près duquel on s'était informé si la bibliothèque de la ville de Chartres était toujours disposée à faire l'échange, qu'elle avait autrefois proposé, du manuscrit contenant des lettres de Mazarin1, répond que le conseil d'administration de cet établissement ne se croit pas autorisé à donner suite à ce projet d'échange.

M. de Lagrèze transmet la copie, qui lui avait été demandée2, du compromis entre le seigneur de Castedlobon et la communauté de l'Extrême.

Réserve est faite de cette pièce.

M. l'abbé Gatin signale l'existence, dans les archives de la ville de Gray, de quatre-vingt-seize lettres de Louvois, adressées de 1674 à 1691 au comte de Montcault. Il indique en même temps la date précise de chaque lettre et son objet principal.

M. Beauchet-Filleau adresse les copies de deux pièces : l'une, de l'année 1438, se rapporte à l'établissement, par Charles VII, dans la ville de Poitiers, d'un parlement, démembrement de celui de Paris, et l'autre a trait à la convocation des francs-archers, etc., de la province de Poitou, pour s'opposer à l'attaque que les Anglais projetaient contre la Rochelle en 1462.

Renvoi des deux communications précédentes à l'examen de M. Monmerqué.

M. Berger de Xivrey rappelle, à l'occasion de la circulaire re

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