criptions que portent des épées conservées au musée de SaintOmer.

Remis à l'examen de M. du Sommerard.

M. l'abbé Poquet fait hommage d'une notice imprimée sur Amblegny1, et transmet la copie des deux documents suivants : Ancien tarif, que le correspondant croit être de la fin du x siècle, réglant les honoraires ou rétributions accordés aux chanoines de la cathédrale de Soissons pour leur assistance à l'office;

Epitaphe de l'année 1693 recueillie dans l'église de Crespy-enValois (Oise).

Renvoi de la première pièce à M. Albert Lenoir, et de l'épitaphe à M. de Guilhermy.

M. de Ring envoie un dessin de la cloche des ouvriers de l'arsenal, à Strasbourg.

M. de Guilhermy se charge d'en prendre connaissance.

M. Aug. Pelet transmet le dessin d'une statue découverte récemment à Nîmes et représentant un enfant.

La section prie M. Mérimée d'examiner ce dessin.

M. Mathon fils adresse le dessin d'une épingle à cheveux de l'époque mérovingienne, en argent doré, trouvée à Marseille-lePetit (Oise).

Communication de ce dessin sera donnée à M. l'abbé Cochet. M. Decamp, secrétaire de la société archéologique de Soissons, fait hommage de plusieurs lithographies, savoir :

Inscription de la cathédrale de Soissons, donnant la date de la prise de possession de l'église par le chapitre, en 1212;

Médailles en plomb trouvées sous la pierre de consécration de l'autel d'une ancienne église de Soissons;

Plaque en cuivre émaillé, provenant du cimetière d'Osly (Aisne);

Plat d'argent avec dorure découvert sur l'emplacement de l'ancien château d'Albâtre;

Inscription de Nizy-le-Comte. M. Decamp ajoute que la pierre qui porte cette inscription a été achetée par la société archéologique de Soissons, et qu'ainsi la conservation s'en trouve assu

rée.

Voir aux ouvrages offerts, p. 402.

Bulletin. 111.

25

M. Duthilloul envoie le dessin lithographié d'un carreau trouvé aux Chartreux de Dreux et portant les armes et la devise des Montmorency. Il y joint la notice qu'il a publiée sur ce petit monument dans le Bulletin de la commission historique du département du Nord.

M. Calisti, inspecteur d'académie, signale l'existence d'un tableau sur bois, portant la date de 1515 et représentant le martyre de sainte Eugénie, qui se trouve dans l'église paroissiale de Varzy (Nièvre).

La section regrette qu'un dessin de ce tableau ne lui ait pas été envoyé, et elle désirerait que quelqu'un des correspondants que le comité a dans le département pût se charger de le fournir,

M. Ch. Aubertin, fondateur et conservateur du musée d'antiquités de Beaune, adresse la nomenclature de tous les monuments de l'époque celtique qui subsistent encore dans les environs de cette ville, et indique les divers objets dont s'est enrichi le musée confié à ses soins.

D

M. l'abbé Victor Chambeyron annonce qu'en faisant creuser les fondations d'une église, à Couzon-au-Mont-d'Or, il a trouvé « une espèce de mosaïque rouge et blanche, qui lui paraît remonter au delà du 1x siècle. Il a également rencontré dans le même endroit un assez grand nombre de pièces de monnaies des xv et xvi siècles. Ces pièces, en argent et en billon, sont françaises pour la plupart.

M. Samazeuilh écrit qu'il ne connaît pas, dans la partie du département de Lot-et-Garonne qu'il habite, d'autres inscriptions appartenant à la première partie du Recueil des inscriptions de la Gaule, que celles provenant des fouilles opérées à Nérac, en 1832, dans l'ancien parc du château des sires d'Albret. Il rappelle que cette découverte donna lieu à de nombreuses publications et à un procès intenté au sieur Chrétin, peintre, accusé d'avoir fabriqué les inscriptions. Le correspondant, qui a adressé un mémoire sur cette affaire, en 1842, demande s'il ne serait pas possible de retrouver le peintre Chrétin et d'obtenir de lui la vérité au sujet des fraudes qui lui ont été imputées.

M. Mérimée répond que le peintre Chrétin est mort sans avoir fait aucune révélation, et accusé, au contraire, de nouvelles fraudes du genre de celles qui lui avaient attiré des poursuites

à Nérac.

M. Alb. Lenoir croit pouvoir affirmer que le peintre Chrétin n'est point mort, et qu'il était même employé récemment aux travaux du Louvre, où il exécutait de la sculpture d'ornements."

M. Aymard envoie deux brochures qui contiennent vingt-trois inscriptions inédites ou peu connues de la Haute-Loire. Le correspondant indique en même temps les moyens qu'il a employés pour provoquer dans ce département la recherche et la conservation des monuments épigraphiques. En première ligne, figure une, collection de moulages de toutes les inscriptions dont le déplacement et le transport au musée du Puy auraient présenté quelque inconvénient.

La section pense que les collections du genre de celles dont M. Aymard a pris l'initiative sont, en effet, de nature à rendre des services réels aux études épigraphiques, et elle se féliciterait si cet exemple trouvait des imitateurs dans les autres départe

ments.

M. Aymard fait, en outre, hommage de diverses publications et appelle en particulier l'attention du comité sur son rapport au préfet de la Haute-Loire, relatif à la conservation des monu

ments.

M. Boucher de Perthes annonce que la société impériale d'émulation du département de la Somme a chargé une commission de la recherche des inscriptions prescrite par la circulaire du 15 avril, et fait publier dans les journaux du département les principales dispositions de cette circulaire.

M. Sirand, chargé par la société d'émulation de l'Ain de répondre à la même circulaire, indique, pour les inscriptions comprises dans l'étendue du département, deux ouvrages publiés par lui:

Courses archéologiques et historiques dans le département de l'Ain; 4 vol. in-8°, avec 31 planches;

Antiquités générales de l'Ain, avec une carte antique el moderne, 1 vol. in 8°.

Dépôt aux archives des communications qui précèdent, à l'exception du fac-simile de l'inscription de la cathédrale de Soissons', qui est renvoyé à M. de Guilhermy.

La section renvoie de même à M. Léon Renier diverses communications relatives à la première partie du recueil des inscriptions dela Gaule. Ces communications ont été faites par MM. Chau

druc de Crazannes, Steiner, Germain, Cherbonneau, Berbrugger, l'abbé André, l'abbé Magloire Giraud, Auguste Pelet, Allmer, Salmon et Pernot.

Une inscription comprise dans l'envoi de M. Auguste Pelet, et qui appartient à la seconde partie du recueil, ainsi qu'une inscription hébraïque, transmise par M. Allmer, sont renvoyées à M. de Guilhermy.

Le même rapporteur est également chargé d'examiner des envois de MM. Ch. de Malmain, de Girardot, de Saint-Phalle, de Portalon, l'abbé Richard, Goze et Doublet de Boisthibault, qui concernent les inscriptions des deux dernières séries. M. L. Renier remet, en outre, une inscription se rattachant à cette partie du travail, et qui était contenue dans la collection épigraphique adressée par M. Jeannel fils.

M. de Girardot ayant rappelé son ancien envoi de copies des inscriptions hébraïques de la Tour blanche d'Issoudun, et la lecture de ces copies ayant été signalée par M. de Saulcy comme of frant des difficultés1, M. de la Villegille dépose des estampages qu'il a pris de ces inscriptions, et les accompagne d'une note dans laquelle il fait connaître l'auteur et les circonstances de cette dé

couverte.

M. Dusevel communique l'empreinte d'un sceau en ivoire, qu'il se propose de publier, et sur la date duquel il n'est pas encore définitivement fixé.

Le même membre rappelle qu'il a envoyé, il y a quelques années, l'estampage d'une inscription du ve siècle, 'conservée à Amiens.

Cet estampage sera recherché et mis à la disposition de M. Re

nier.

Rapports.

M. Mérimée dépose la lettre de M. Léo Drouyn qui lui avait été communiquée, et dont l'objet a été rempli par le renvoi au ministre d'État.

M. Mérimée rend compte ensuite d'une communication de M. Revoil. Ce correspondant a adressé un rapport intéressant sur a découverte, faite à Nîmes, d'un tombeau renfermant une urne

1 Bulletin du comité, t. I. p. 434.

en verre avec des ossements, quelques vases et une médaille de Néron. Un des vases de verre est particulièrement remarquable par sa forme insolite. Ce doit être, dit M. Revoil, un vase à boire tel qu'on en voit dans plusieurs peintures antiques, et, notamment, dans la planche XX, 2° série (repas domestique), de l'ouvrage sur Pompéi et Herculanum, par Proux et Bouchet. Cette pièce rare est d'une patine superbe. »

Tous les objets renfermés dans cette sépulture ont été trèsexactement décrits par M. Revoil. Il serait à désirer qu'ils fussent déposés dans le musée de Nîmes.

M. de la Grange analyse une communication de M. J. G. Durand, relative au système particulier de défense adopté pour l'une des portes de l'ancienne enceinte murale de Cadillac (Gironde), dite Porte-Garonne. La tour qui surmontait cette entrée, et qui avait été construite en 1366, n'avait point été munie d'une herse, comme il était d'usage; mais il existait à l'intérieur une sorte de machicoulis soutenant un petit mur percé de meurtrières, for mant une double défense au-dessus de la seconde porte, dans le cas où la première serait tombée au pouvoir des assaillants.

M. de la Grange cite également avec éloge la Notice sur les ducs d'Epernon, leur château de Cadillac, etc., du même correspondant, à laquelle l'étude sur la Porte-Garonne sert de complément. Cette brochure renferme entre autres des détails intéressants sur la

cryple consacrée à la sépulture des ducs d'Épernon, et qui était située au-dessous de l'une des chapelles de l'église Saint-Blaise de Cadillac.

M. de la Grange est d'avis que la communication de M. J. G. Durand mérite une mention toute particulière et les remercîments du comité.

Adopté.

M. de la Grange entretient ensuite la section d'une réclamation adressée par M. de Ring à l'occasion d'un de ses précédents rapports'.

1 Bulletin du comité, t. II, p. 646 et 673, et ci-dessus, p. 276.