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ture de nos départements de l'Ouest; mais son attention avait en même temps été appelée par M. le ministre sur les grands poëmes en langue française qu'il pourrait rencontrer, et sur les chants qui lui paraîtraient de nature à faire partie du recueil de poésies populaires dont s'occupe le comité.

M. de la Villemarqué signale comme inédit un fragment d'un poëme de Merlin appartenant au Musée britannique. Ce fragment, qui est le préambule du poëme, et qui se compose de 258 vers, est intitulé: Issi comence coment Merlyn Ambrosie fut née (sic) et de sa nessance (sic) et de sa mere.

Il a découvert à Cambridge un fragment du poëme de Tristan, plus intéressant encore, et qui était resté inconnu à M. Francisque Michel.

Enfin, il a trouvé à Oxford, dans la Bibliothèque bodléienne, une collection de vieilles chansons françaises ayant appartenu à sir Francis Douce, et plus anciennement à la famille normande de Gornay. Ces chansons, qui paraissent avoir été composées vers le milieu du xi° siècle, et qui concernent la Flandre, l'Artois, la Champagne et l'Anjou, sont au nombre de 245, parmi lesquelles on compte 57 pastourelles et 188 ballades. M. de la Villemarqué en cite plusieurs qui sont mises provisoirement en réserve pour le recueil, bien que la section ne reconnaisse pas à toutes le cachet propre aux chants populaires, tel qu'elle comprend ce genre de poésie.

La section se félicite d'apprendre que le rapport de M. de la Villemarqué sera imprimé dans un des prochains numéros des Archives des Missions.

La section saisit cette occasion pour prier M. le ministre de vouloir bien continuer de comprendre la recherche des chants. populaires dans les instructions qu'il donnera aux personnes chargées par lui de missions en France ou à l'étranger. .

Correspondance.

M. Amiel adresse deux nouveaux rapports sur les résultats des recherches relatives à la publication des poésies populaires qu'il a été chargé de faire dans les bibliothèques de Paris.

Renvoi à l'examen de M. P. Paris.

M. Désiré Monnier, correspondant, transmet la copie du préambule d'un terrier de la seigneurie de Bréry, en Franche-Comté,

dressé en 1607 par un notaire qui a cru devoir orner l'ouverture de son procès-verbal de la traduction de divers passages d'Homère.

La section prescrit le dépôt aux archives de cette pièce, après en avoir entendu la lecture, et remercie M. Monnier de cette communication.

Rapports sur des communications de poésies populaires.

M. Guessard termine les rapports qu'il avait été chargé de faire sur des envois de poésies populaires provenant des départements méridionaux. Il rend compte des envois des recteurs des anciennes académies de l'Hérault, des Hautes-Pyrénées, du Tarn, de Tarnet-Garonne et des Pyrénées-Orientales.

M. le recteur de l'académie de l'Hérault rappelle d'abord l'existence, à la bibliothèque de la Faculté de Montpellier, d'un manuscrit du XIVe siècle intitulé: Livre de chansons ancienes et romans, etc. Ce manuscrit, qui renferme des chansons latines et françaises avec la musique, se trouve décrit dans le premier volume du catalogue des manuscrits des départements. M. le recteur fait connaître ensuite les diverses personnes qui lui ont procuré les morceaux dont se compose son envoi. Celui-ci comprend trente-neuf chansons tant en patois provençal qu'en français. Sur ce nombre, M. Guessard propose seulement de mettre en réserve les huit suivantes :

Variante de l'Escrivaite.

Autre variante incomplète de la même chanson.

Variante du Chevalet, avec une note de M. Caylar, juge de paix à Montpellier, sur l'origine de la danse que cette chanson accompagne.

Je m'en vais à la fontaine, etc.,

variante d'une chanson déjà mise en réserve. Bergeiretla, pastorale; variante idem.

J'ai fait une maîtresse, etc.,

variante grossière de la jolie chanson :

Si malgré moi ma mère

Voulait me marier, etc..

Voulais m

populaire parmi les jeunes filles de l'arrondissement d'Aix, et qui fait partie de l'envoi de M. Martini1.

Dans Paris il y a une dame, etc.,

ronde qui offre de l'analogie avec des pièces du même genre précédemment envoyées au comité.

Romance béarnaise sur la Captivité de François I". Ce chant a été publié en français dans le Bulletin de la Société de l'Histoire de France.

La section réserve aussi deux couplets recueillis à Lodève, assez insignifiants par eux-mêmes, mais qui commencent de la même manière que la chanson de Jean de la Réoule, communiquée par M. Archu 2, et qui se chantent sur le même air.

Dans l'envoi de M. le recteur de l'académie des Hautes-Pyrénées, M. Guessard propose seulement de mettre en réserve la chanson

Le verdier et le pinçon, etc.,

dont le comité possède déjà plusieurs variantes.

La section ne réserve aucune chanson parmi celles qu'a adressées M. le recteur de l'académie du Tarn.

M. le recteur de l'académie de Tarn-et-Garonne a transmis quarante-deux chansons, la plupart en patois. M. le rapporteur n'en a trouvé que trois qui méritent d'être mises à part:

ronde;

Chez nous il y a un gentilhomme, etc.,

Ici nous soumes trois dragons, etc.,

variante d'une chanson déjà connue;

La Vieille et le jeune gars, variante assez différente d'un chant qui faisait partie de l'envoi de M. Martini.

Enfin, la section, sur la proposition de M. Guessard, met en réserve les deux pièces en langue catalane envoyées par M. le recteur de l'académie des Pyrénées-Orientales :

Montanyas regaladas;

Et Lo Rossinyol.

Bulletin du comité, t. II, p. 686.

• Bulletin du comité, t. I, p. 181 et 346.

Tous les autres chants compris dans les envois qui précèdent sont déposés aux archives.

La séance est levée à trois heures et demie.

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La séance est ouverte à midi et demi, sous la présidence de M. le marquis de Pastoret.

Le procès-verbal de la séance du 23 juillet est lu et adopté.

M. Chéruel fait hommage au comité de son ouvrage intitulé: Histoire de l'administration monarchique en France depuis l'avènement de Philippe-Auguste jusqu'à la mort de Louis XIV, 2 vol. in-8°. M. le président remercie M. Chéruel au nom du comité, et le félicite du talent avec lequel il a traité une matière aussi difficile.

Correspondance.

M. Guillaume Depping expose les difficultés qu'il éprouve au sujet de la table générale de la Correspondance administrative sous Louis XIV. L'obligation de faire entrer cette table dans le quatrième et dernier volume du recueil l'a mis dans la nécessité de se borner à marquer les noms de personnes et de choses avec un renvoi au tome et à la page, sans autre détail. Il en résulte que certains noms, qui apparaissent souvent, sont suivis d'une série de chiffres effrayante. On peut juger, d'un autre côté, de l'étendue qu'eût comportée une table analytique par le seul nom de Colbert, qui, se trouvant répété cinq cents fois en moyenne par volume, eût exigé environ deux mille cartes. Cependant, malgré l'absence de toute indication, la table se compose encore de plus de buit mille cartes, et il paraît difficile, dès lors, de la joindre au quatrième volume, qui a déjà cent onze feuilles. Dans cet état de

choses, M. Guillaume Depping croit qu'il est impossible de ne pas ajouter un appendice pour les tables.

M. Ravenel, commissaire chargé de la surveillance de cette publication, appuie la proposition. Les huit mille cartes dont parle M. G. Depping occuperaient une trentaine de feuilles, et ne rendraient aucun service réel. Il serait préférable d'ajouter un cinquième volume, qui renfermerait un certain nombre de pièces choisies parmi celles que les limites du recueil ont forcé d'écarter, et qui serait complété par une table suffisamment développée.

M. Charles Fortoul combat la proposition de publier de nouvelles pièces. Il est d'avis que les suppléments doivent être évités autant que possible, et qu'il importe, en règle générale, de maintenir les publications dans les limites du nombre de volumes qui leur avaient été primitivement assignées.

La section reconnaît l'insuffisance d'une table qui ne contiendrait que de simples renvois aux pages; mais elle ne croit pas, en même temps, qu'il y ait lieu de publier un supplément à la Correspondance administrative sous Louis XIV. En conséquence, M. G. Depping sera invité à faire paraître le quatrième volume dans le plus bref délai possible, et à s'occuper de dresser une table demi-analytique des matières contenues dans les quatre volumes. Cette table, qui devra comprendre les noms de personnes et de choses, comme l'avait fait M. G. Depping dans sa table sommaire, sera imprimée à part. La section estime qu'elle ne dépassera pas cinquante feuilles, si elle est exécutée dans une sobre mesure d'analyse et réduite aux aperçus principaux, bien qu'en fournissant néanmoins tous les moyens de recherches dont on peut avoir besoin. L'éditeur s'entendra, du reste, à cet égard, avec M. Ravenel.

M. Hiver (de Beauvoir), conseiller à la cour impériale de Bourges, appelle l'attention sur les papiers privés, lettres et correspondances de la famille Pot de Rhodes, qui se trouvaient autrefois conservés au château de Ménetou-Salon, et qui, lors de la Révolution, ont été apportés aux archives départementales du Cher, où ils se trouvent aujourd'hui. Il signale en particulier les papiers diplomatiques de Jean Pot, seigneur de Chemeaux, chargé de missions en Espagne, à Rome et près de Charles-Quint, de 1529 à 1549, sous François Ier et Henri II, et, enfin, ambassadeur en Angleterre en 1550. M. Hiver a pu reconstituer pour cha

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