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juris civilis professorem, magnum nostre curie magistrum rationalem, vice prothonotarium regni Sicilie, consiliarium familiarem et fidelem nostrum, in absentia Bertrandi Rodulphi de Bredula militis, vice protonotarii predictis comitatibus, anno Domini mill. cccl primo, die xj februarii (1352) iiij indictionis, regnorum nostrorum anno nono.

(Extrait de l'acte de prestation d'hommage liye par le député de la ville de Toulon, acte daté du 28 mars 1351, mais de 1352, Raques étant du 17 avril.)

XXV.

Lettre de la reine Elisabeth au roi de Navarre.

(Communication de M. Léon Audé, correspondant, à Napoléon-Vendée 1.)

A Monsieur mon bon frère le Roi de Navarre.

Monsieur mon bon frère, La singulière prudence et racis jugement d'ont Dieu vous a rendu capable me donnent assurance que n'attribuerés à nonchaillance le peu de nouvelles que recevés de moy. Ains plustôt croyrés que pour couper chemin de soupçon et oster scrupules qui vous pourront nuyre m'ont retenu de vous représenter l'infinité de soing que j'ai tousiours gardé de vostre seurté et honneur. Oui 2, je vous jure n'avoir eu iamais quelque refroidissement et pour telle je vous suplie m'estimer. Le sieur Siguri m'a bien au longue discouru de sa charge, par où je voy que ce ne sera vostre faulte que les princes d'une foy ne s'accordent en mesme volunté de s'entregarder de retz qui se lisment 3 de jour à aultre pour surprendre les pieds des oiseaux innocents, voyre souvent avec un miroir leur faysant croyre que leur partye y est pour par là plustôt leur y convier. Vous estes asses sage à qui peu de mots souffiront. Il me plait extresmement que les princes d'Allemaigne entendront que mes présages ne furent sans raison

Cette lettre, qui fait partie de la correspondance de Duplessy-Mornay, signalée par M. Léon Audé (Bulletin du comité, t. II, p, 642), est tout entière de la main d'Élisabeth. Elle est écrite couramment, avec peu de soin, sans ponctuation et sans date. A côté de la suscription,on lit, d'une écriture un peu postérieure, mais étrangère : 1583. Pour la réunion des confessions évangéliques. »

2 Le mot est souligné dans l'original.

Il semble qu'il faudrait lire au lieu de : qui se liment, les mots suivants : qui se tissent. Il y aura eu erreur du copiste. (Note du rapporteur.)

qui leur ay souvent mandé le mesme qu'asteur vous faictes. Et leur responce fust telle que le sieur Pardellion vous dira qui me faict refréner de leur mander, ne voulant trop m'abaisser. On m'escripvis l'intention qu'aviés de m'honorer de vostre présence; je ne puis nyer que ce ne fuct chose qui me seroit la plus agréable que se pourroit imaginer, mais ceste joye euct esté si entremeslée, que ce n'euct esté du tout parfaicte, considérant les yeulx aigus de nos vigilantz ennemis qui eussent cuidé vostre abscence une large porte ouverte pour permettre libre passage à leur dessains à ruiner vos plus confidants en establissant vos malvuellans, voyr en surprenant plus en un mois que ne se pourroit acquérir en sept ans qui m'euct rendu misérable au lieu de me resiouir. Voilà toute la raison qui me cause à ne le regreter; et ne vous voulant fascher. D'une main [escraigtainante 1] je finiray ceste, en priant le Seigneur Dieu qui vous a guidé iusques maintenant par sa saincte main de ne la vous relascher ains vous soustenir à la confusion de vos ennemis. Avec mes cordielles recommandations à vos bonnes graces.

Vostre très assurée bonne sœur et cousine,

ÉLIZABETH.

XXVI.

Premières volntés de Louis XVI comme roi de France.

(Communication de M. le comte George de Soultrait, membre non-résidant, à Toury (Nièvre).

QUESTIONS À FAIRE AU ROY, QUE SA MAJESTÉ EST SUPPLIÉE DE RÉPONDRE

Oui.

EN MARGE.

1° Son intention est-elle que l'on se conforme à ce qui s'est pratiqué à la mort de Louis XIV par rapport aux cours souveraines, la ville de Paris, les gouverneurs de provinces, évêques et intendants, pour leur donner avis de la mort du feu roy et leur ordonner de continuer leurs fonctions?

NOTA. On ne donne qu'un simple avis aux évêques en les invitant à faire faire des prières pour le repos de l'âme du

feu roy.

Ce mot est entre parenthèse dans l'original. Signific-t-il épuisée, fatiguée? 2 L'original de cette pièce, avec les réponses autographes de Louis XVI et la

Apres que je les aurai vus.

Apres les 9 jours.

De mesme.

Quand je verrai les ministres.

Je crois que ma tante m'a fait demander sy je vouloit qu'elle les prit, et jai répondu oui.

(Ma tante les a pris) 3 mais s'il en restoit encore, oui, et il faut

mettre le scellé.

Je vas à Choisy.

Au petit château.

Louis

S'il y avoit quelque affaires importantes on m'enverroit les delibérations et jy repondrai.

l'on or

2o La volonté du Roy est-elle que donne aux évêques, commandants de provinces, et intendants, de se rendre chacun aux lieux de leur résidence?

3o Les ministres ayant vus (sic) le feu roy pendant sa maladie peuvent t'ils se présenter devant Sa Majesté avant les 40 jours?

Il paroîtroit nécessaire qu'en prenant les plus grandes précautions et après avoir changé de toute espèce de vêtement ils pussent approcher de la personne de Sa Majesté.

4° Tous les grands officiers et les chefs des corps de la maison du Roy étant dans le même cas pourront-ils recevoir les ordres de Sa Majesté, ou les leur fera t'elle passer?

5° Tous les ministres ayant vus le feu roy Sa Majesté assemblera t'elle le conseil ?

6° Sa Majesté m'ordonne t'elle de prendre les clefs des bureaux, cassettes et armoires qui sont dans l'intérieur de l'appartement du Roy, où il peut y avoir des papiers importants pour l'État et des effets précieux ?

7° La famille royale quittera t'elle Versailles? et en le cas où Sa Majesté juge t'elle à propos d'aller?

8° Mesdames ayant été chés le feu roy pendant toute sa maladie, iront elles dans le même endroit que Sa Majesté?

9° Les expéditions en commandement seront t'elles signées Louis seulement, ou Louis-Auguste?

10° Si Sa Majesté ne voit pas ses ministres, comme il y a lieu de le présumer, ne jugeroit t'elle pas a propos d'ordonner qu'ils s'assemblent en comité, soit pour les affaires du dehors, soit pour celles de l'intérieur du royaume. On cacheteroit ensuite les delibérations, qui seront remises entre les mains de Sa Majesté.

première signature donnée par ce prince comme roi de France, après la mort de son aïeul, se trouve au château d'Uxelles (Saône-et-Loire), dans les archives de M. le vicomte de la Chapelle. (Voir Bulletin du comité, t. II, p. 592 et 627.) 2 Louis XV, comme on sait, était mort de la petite 3 Les mots en italiques sont rayés dans l'original.

vérole.

XXVII.

Tombe du sire de Flavacourt 1.

(Communication de M. Mathon fils, correspondant, à Beauvais.)

Le sire de Flavacourt, représenté sur cette pierre, appartenait à une famille ancienne du Vexin français, qui contracta des alliances considérables au XIII° siècle avec les maisons de Crèvecœur, de Mailly, etc. Guillaume de Flavacourt, archevêque de Rouen, qui florissait de 1278 à 1306, et un second Guillaume de Flavacourt, d'abord évêque de Carcassonne, en 1322, qui fut transféré à l'archevêché d'Auch, puis à celui de Rouen, appartenaient à la même famille.

On trouve dans le dénombrement du comte de Clermont que la famille de Chantemerle portait d'azur à la bande d'argent chargée de trois coquilles de gueules. C'est bien l'écusson placé sur le sire de Flavacourt.

Cette pierre tumulaire provient de la chapelle du château de Flavacourt, d'où elle fut enlevée il y a environ six ans. Le château de Flavacourt, qui dominait le village du même nom situé à 26 kilomètres de Beauvais, près Gisors, a été entièrement détruit ; on n'y voit maintenant que des ruines entourées d'un fossé profond. La chapelle seule a été conservée.

1 Voir pl. IX. La pierre tumulaire que reproduit ce dessin a été acquise pour le musée de Cluny, et fait partie maintenant de cette riche collection.

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