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une aube, un calice auec sa patene dargent et les autres ornemens nécessaires qui sont conserués dans deux coffres. Sur lautel dicelle est une pierre sacrée mobile, deux nappes auec un tapis au dessoubs dicelles, quatre chandeliers, un deuant dautel, un tableau de notre Seigneur en croix, avec un petit cadre, ou il y a escript: Viue l'agriculture, un surciel, et au bas dicelluy est un marchepied de plastre qui a esté trouué indécent.

Visita la chapelle ste Ruffine, autrefois de s' Martial, qui est proche la porte du chapitre, en laquelle est instituée la confrerie des potiers, lesquels font dire la messe une fois le mois, et pour cet effet ont des ornemens particuliers qui sont conserués dans une caisse de bois noir, parmy lesquels ont esté trouués un purificatoire et un corporal travaillés en soie; lautel est garni dune pierre sacrée mobile, de deux nappes, quatre chandeliers de terre peinte auec deux piliers de mesme matiere, un tableau de notre Seigneur en croix, nayant point de marchepied.

Visita finalement la chapelle qui est derrière le grand autel, sous l'invocation de st Pierre ad vincula, lautel est consacré, garni de trois nappes, d'un crucifix, chandeliers et autres choses necessaires. Ceste chapelle sert de tombeau aux sieurs abbés. A costé dicelle est une piscine, laquelle est decouuerte et en mauvais

estat.......

Parmi les ornements et meubles énumérés dans l'inventaire présenté à l'évêque, le 30 du même mois, on remarque:

...Dix-huict grands pièces de tapisserie de Flandres tendues au cœur;

Deux grands tapis de Flandres se rapportant a ladite tapisserie tendus aussy au cœur;

Un petit tapis a ramages, vieux, tendu sur la porte du cœur. . Après la visite de la sacristie il [l'évêque] poursuiuit celle du cœur, de la nef, du cimetiere, de la maistrise et du clocher.

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Au milieu du cœur est le poulpitre et lettrier, garni de cinq bourdons dargent faitz depuis peu de temps qui seruent pour regir ledit cœur, et en iceluy sont tous les liures de l'office, qui sont en nombre de quinze, scauoir: antiphonaires, martirologes, rituelz et autres necessaires pour le diuin seruice, lesquels ont été trouuez en très bon estat, horsmis le caier particulier de loffice de s' Affrodise qui na iamais esté approuvé.

A costé gauche dicelluy est un grand tableau représentant s' Af

frodise auec sa teste en la main, au dessoubz duquel sont dépeints les consuls de Besiers, qui, du temps de la peste arriuée en lad. ville l'an 1630, firent vœu de donner à lad. eglise une lampe dargent et un ciboire, duquel ils se sont acquittez et faict peindre en memoire ledit tableau.

Monseigneur a interrogé les sieurs Combes, Brun et Bertuel, chanoines, qui estoient presens a tout ce dessus, si lon enterroit dans le cœur dautres personnes que des ecclesiastiques, quel droit ils tiroient de la sepulture, et a quoy largent estoit emploié.

Ont repondu quil y auoit plusieurs particuliers qui y auoient leur tombeau, et quon y enterroit confusement et sans distinction les laïcs et ecclesiastiques, et que lorsque le chapitre y assistoit lon païoit quinze liures, cinq desquelles estoient pour lœuvre, et les dix autres distribuez aux ecclésiastiques pour leur présence.

Dans la nef il y a un tronc ou lon met les aumosnes pour la chasse de s' Affrodise, dont la clef est tenue par le chapitre. Il y a aussy deux eaubenistiers, lun proche la porte qui va au cloistre, et lautre proche la grand porte, lesquels sont tenus assez nettement, et pour les degrez de lad. grand porte, ils sont usez et rompus.

Tout la charpenterie du couuert de lad. nef se fait de neuf, et lon continue a y travailler tous les iours depuis quatre ou cinq mois. Il ny a point en icelle de chaire pour le predicateur qui doibt prescher en lad. eglise le iour des Rois et le dimanche des Rameaux.

Le cimetiere est proche la grand porte de leglise, a main droitte, fermé tout a lentour de murailles, dont celles qui sont proche la porte du jardin de M. de Carlimas sont ruinées. Il ny a point de croix ny deaubenistier en icelle, et accause de la porte susd. et dune autre voisine qui ne ferment iamais, led. cimetiere sert de passage.

Le curé a esté interrogé sil faisoit l'absolution des mors et sil scauoit quil y eust des usuriers, concubinaires publics et excommuniez enterrez en icelle.

A dit que tous les lundy il faisoit lad. absolution des morts, et que ceux qui y ont esté enterrez nauoient pas la reputation destre usuriers, concubinaires ny excommuniez. La maistrise, qui est au bout du cloistre, a esté réparée depuis peu de temps, neantmoins toutes les reparations nestant pas acheuées, elle a esté baillée nou

uellement après faict. En icelle autrefois il y auoit quatre enfans de cœur, maintenant il ny en a que deux auec le maistre de musique que le chapitre entretient.

Il y a cinq cloches benistes dans le clocher, dont celle qui sappelle le tertiat est soustenue dune bastarde qui est toute pourie, le reste est en assez bon estat, horsmis quelques pierres qui manquent au degré au milieu duquel est une chambre qui nest pas habitée.

Sur quoy Monseigneur, a la reqt de son procureur fiscal a ordonné que l'office par de st Affrodise sera enuoié au plustot a Rome pour estre approuué par la congregation de Ritibus, et deffenses ont esté faites au chapitre de permettre qu'a laduenir aucun soit enterré dans le cœur, si non les ecclesiastiques et ceux quils ne pourront pas empescher de droit ou de coustume, séparants les ecclésiastiques dauec les lais. Que largent qui sera tiré par M" du chapistre du tronc qui est proche la porte, mis pour la chasse de s' Affrodise ne sera pas diuerty, mais emploié ausdites fins, suiuant l'intention de ceux qui donnent.

Que leau qui est dans les benistiers proche les deux portes de leglise sera renouuellée de huict en huict iours et les vases nettoïez. Que les degrez qui sont à la grand porte seront tirés et quil en sera fait d'autres de pierre neufve.

Quil sera fait une chaire de bois pour le predicateur, laquelle sera mise dans la nef, garnie dun tapis et au hault dun surciel. Que les deux portes qui respondent au cimetiere seront murées a pierre et chaus; que la muraille qui est proche dicelles sera continuée de la mesme haulteur que le reste; quil sera mis une croix de bois ou pierre au milieu auec un vaze plein deau beniste qui sera renouuellé tous les lundis, et qu'il sera posé une petite croix de fer au dessus de la porte qui va de leglise aud. cimetiere.

Que lon mettra une bastarde neufue au lieu de celle qui soutient la cloche appelée le tertial; que les scapouliers sonneront l'Ave Maria trois fois par iour, scavoir: le matin, a midy et au soir, et ce par neuf coups de cloches donnés dinstinctement, et quil y aie linterualle dun Aue Maria entre les trois coups auec deffenses de sonner aucune cloche depuis le Gloria in excelsis du Jeudy sainct iusques au samedy et après que celles de leglise cathédrale auront sonné et non plustot.

Du premier jour du mois daoust.

Apres quoy Monseigneur sortant de leglise visita la maison abbatialle qui est ioingnante icelle, composée dune basse cour, dun membre bas et de trois appartemens qui sont en hault, le tout en assez bon estat, horsmis la muraille maistresse du costé de la rue qui est chancrée et creuassée en plusieurs endroictz. Mr Anthoine Roussel

Fust deputé par mondit seigneur pour visiter les 4 maisons affectées aux chanoines de M" le succenteur, le sacristain Bertuel et Girard.

XLV.

Bannissement au x111' siècle.

(Communication de M. Ch. Gomart, correspondant, à Saint-Quentin1.)

Lettre du prévôt, des jurés et des échevins de Valenciennes aux maïeur et jurés de Saint-Quentin.

A sages homes, vallans et honnestes, le maieur et les jures de Saint-Quentin, li provost, li jures, et li eskievins de Valenchienes, salus et bone amour. Segneur, vos nos mandastes par vos lettres que vos nos envoisames les nons de ciaux que nos aviemes novie lement banis de no vile, et locoison pour quoi il sont bannit. Pour quoi nos vos faisons savoir que Tarte et Jxabiaus samie en sont bannit pour hourrie, et li feme Gillot de Douy pour cou quelle vole se baron dener i crapaut a mengie, et Margos li Rousse, li feme Adin le Putier, et Juliane Pemele li amie Gillot Gaufier, et Marions Robé et sa mere pour cou qu'elle maine sa fille f....., et Jakemins, le Lombars de Tournay, et Anecons samie, Jehanet de Waurin et Marotte Dansaing samie, et Jakemins de Hosdaing et Emmelos samie, et Colins Dangiel et Clarisse samie, et Jehanot de Samion et Marote Mascarde sa mie, et Mahius Plumiels et Margot sa mie, et Sansonet et samie, et Gillot Boucine et Pieronne samie, et Marote Bourete et Marote de Solesmes pour maais ostel, et Tombiele et se femme et ses 1 1 sereurs pour otel cas, et FloVoir ci-dessus, p. 9, 223 et 606.

rekins demie Escaut et se feme, et si Basciete la Rousse pour tel cas et Adins le Putier et samie, et Trop Kie et sa mie, et Baudes Roupie pour conbon de larons, et Rumele li hokeleres, et Sohier a Lescace li quingneleres et Jehane Blondiaux de Canbray et Jehanes de Condet pour conbon de larons et Jehan Wibelins pour otel et Lambert le Cat de Doai et Lucasins de Cambray, et Liepins de Saint-Quentin et tout hourie et toutes hourieres et tous ribaut qui nont 11 faudrees de draps.

Archives de l'hôtel de ville de Saint-Quentin. Liasse 3o, dossier A, pièce 4 bis. - Écriture de 1250 à 1300.

XLVI.

Bâtons de procession dans l'église de Cravan (Yonne)'.

(Communication de M. Émile Amé, correspondant, à Avallon.)

Ces deux bâtons de procession se trouvent dans l'église de Cravan, ancien bourg fortifié qui, après avoir brillé d'un assez vif éclat pendant les guerres de religion, alors qu'il était défendu par les comtes de Chastellux, subit actuellement la loi commune à toutes les petites villes et tend sans cesse à s'annihiler.

Lorsque nous fîmes la rencontre de ces deux objets, nous devrions dire la trouvaille, ils étaient cachés derrière la table d'un autel de la renaissance, et mêlés à une grande quantité de débris de sculpture. Nous fîmes aussitôt une démarche auprès du curé de cette petite ville, M. l'abbé Nicolle, et nous l'engageâmes à ne point laisser ces objets dans un endroit où ils couraient le risque d'être brisés ou plutôt volés par cette bande rapace de marchands d'antiquités qui s'est abattue sur nos campagnes. Nos désirs furent aussitôt exaucés. Maintenant ces bâtons de procession sont déposés sur les gradins d'un autel, dans une des chapelles absidales.

Ces deux objets sont assez remarquables; ils ont été travaillés avec beaucoup de soin. On yoit que l'artiste qui les a composés et que l'ouvrier qui les a mis en œuvre ont parfaitement compris

1 Voir Bulletin du comité, t. II,
p. 674.

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