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M. Charles Fortoul donne une rapide analyse de cette communication et en signale les morceaux les plus intéressants. Il ajoute que M. Damase Arbaud annonce un prochain envoi de chants recueillis parmi le peuple même. Ces chants, au nombre de plus de cinquante, seront tous accompagnés des airs notés. Le correspondant joindra à cette seconde partie un rapport sur la mission dont il avait été chargé.

La section accueille avec un vif intérêt cette importante communication, qui est mise tout entière en réserve. La section prie, en outre, M. le ministre de vouloir bien transmettre ses remercîments à M. Damase Arbaud.

L'heure avancée ne permet pas au secrétaire d'exposer avec détails les résultats du classement, qu'il avait été chargé de faire, des chants populaires mis en réserve. Il se borne à indiquer la marche qu'il a suivie dans ce travail et le mode de classement qu'il a adopté. Un premier relevé a fait reconnaître environ 446 types de chants différents et, en y comprenant les variantes de quelques-uns de ces chants, 837 morceaux mis en réserve.

La riche collection que M. Rathery a mise à la disposition du comité se compose de 285 morceaux, dont 95 fournissent des variantes de chants provenant des autres sources.

Divers recueils particuliers, imprimés ou manuscrits, et les chants appartenant aux dialectes alsaciens, bas-bretons, basques, corses, flamands et languedociens, forment une catégorie à part, qui fournira de nouveaux matériaux pour la collection.

Enfin, il reste à examiner les envois de trente-trois correspondants, de neuf recteurs et de treize personnes étrangères au comité. M. de la Villegille propose à ce sujet un moyen d'abréger le travail d'examen. Ce moyen consisterait à le charger, pendant les vacances, de retirer de ces communications les chants qui ne sont que des variantes de ceux précédemment mis en réserve. La section n'aurait plus alors à s'occuper que des pièces qui offrent des types particuliers.

Cette proposition est accueillie par la section, qui invite, en outre, M. de la Villegille à rédiger son rapport, afin qu'elle puisse en entendre la lecture dans une séance extraordinaire qui serait tenue par elle à cet effet.

La séance est levée à cinq heures et demie.

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La séance est ouverte à trois heures moins un quart, sous la présidence de M. Monmerqué.

Le procès-verbal de la séance du 16 juin est lu et adopté.

Correspondance.

M. le directeur de l'Imprimerie impériale, conformément à la demande qui lui avait été adressée, fait connaître que les documents manuscrits destinés à compléter la publication des Papiers d'État du cardinal de Granvelle, donneront approximativement 3,626 pages d'impression, ou 5 volumes in-4°, de 85 à 90 feuilles chacun.

La section ajourne à la reprise des séances du comité la décision à prendre touchant le mode de publication qui devra être adopté pour l'achèvement des Papiers Granvelle.

Renvoi est fait à M. Chéruel d'une nouvelle partie du manuscrit de la Correspondance de Catherine de Médicis, qui a été remise par M. Busoni.

M. Sickel fait connaître le résultat de ses dernières recherches. Lors de son séjour à Milan, son attention avait été appelée par M. le ministre sur le Diario di Marin Sanuto, qui, d'après les indications données par M. Grimblot, devait se trouver dans la bibliothèque Trivulzienne. M. Sickel ne put découvrir aucun manuscrit de ce Diario à Milan; mais il apprit que le manuscrit autographe de Sanuto, l'exemplaire que celui-ci avait légué au Conseil des Dix, se trouvait aujourd'hui dans les archives d'État à Vienne, où il a obtenu la permission de l'examiner. Les Diarj di Marin Sanuto, dit M. Sickel, forment 58 volumes in-folio (chaque volume d'environ 500 feuillets) et embrassent une époque de trente-sept années, du 1er janvier 149 jusqu'en septembre 1533. C'est un journal dans

"

lequel Sanuto a inscrit de sa propre main tout ce qui arrivait dans son pays, tout ce qu'il apprenait de l'étranger. Pour ce travail, Sanuto recevait communication des nombreux rapports officiels qui arrivaient chaque jour à Venise, et pouvait les transcrire intégralement ou sommairement dans son journal. Il va sans dire que c'est la source la plus abondante pour l'histoire de l'époque, et, comme les guerres des rois de France en Italie sont le grand événement du temps, elles occupent la plus grande place dans ces Diarj. J'ai pu aussi me convaincre, par l'examen d'un des volumes, que ce journal mérite la plus grande foi. J'y ai trouvé des copies bien exactes de quelques pièces que j'ai copiées moimême d'après les originaux. M. Sickel termine en exprimant le désir qu'un historien français puisse dépouiller ce précieux ma

nuscrit.

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Des remercîments seront adressés à M. Sickel pour cette intéressante communication.

M. Huillard-Bréholles signale un volume qui fait partie des manuscrits de Gaignières, à la Bibliothèque impériale, et qui renferme un Journal ou Histoire de l'expédition de Charles VIII en Italie, par Marin Sanuto. Il serait utile de comparer ce manuscrit avec ceux de Vienne.

M. Taranne propose la publication dans le Bulletin, tant en son nom qu'en celui de M. Le Roux de Lincy, d'un opuscule inédit de l'an 1323, qui a pour titre: Tractatus de laudibus Parisius, et dont M. Le Roux de Lincy a donné un sommaire analytique dans son Guillebert de Metz ou Paris au xv siècle.

Le traité dont il s'agit fait partie d'un manuscrit de la Bibliothèque impériale, fonds Saint-Victor, dont il occupe les sept derniers feuillets. La copie en paraît de peu postérieure à la composition; mais le caractère fin, pâle et souvent effacé, en rendait la lecture et la transcription presque impossibles. Heureusement, il en existe une autre copie dans la Bibliothèque impériale de Vienne, et, à l'aide de ces deux manuscrits, MM. Taranne et Le Roux de Lincy sont parvenus à établir un texte dont la plupart des passages douteux ont pu être éclaircis par la collation que M. Sickel a eu l'obligeance de faire à Vienne.

M. Taranne donne ensuite lecture d'un avertissement qui fait connaître la nature, les motifs et les divisions principales du Tractatus de laudibus Parisius, et d'un sommaire analytique plus étendu

que celui publié par M. Le Roux de Lincy. Dans la pensée des éditeurs, ce sommaire et l'avertissement devraient être publiés en tête du document.

La section adhère à cette proposition et la soumettra à la sanction du comité.

M. Jacquemin adresse divers documents:

1° Une collection de pièces inédites et authentiques relatives à l'entrée solennelle à Arles, en 1614, de François-Paris de Lorraine, chevalier de Guise, et à la mort de ce prince aux Baux;

2o Extrait du procès-verbal de la séance du conseil de la ville d'Arles, tenu le 2 janvier 1481, à l'occasion de la réunion de la Provence à la France;

3o Deux lettres de Henri IV relatives à son mariage avec Marie de Médicis.

Renvoi de ces diverses pièces à M. Bellaguet, à l'exception des lettres de Henri IV, qui seront transmises à M. Berger de Xivrey.

M. Jacquemin offre, en outre, de communiquer au comité un certain nombre de lettres de rois de France conservées dans les archives de la ville d'Arles, et dont il possède les copies.

La section prie le correspondant de vouloir bien lui fournir quelques détails sur ces lettres, faire connaître si elles ont trait à des événements qui intéressent l'histoire, etc.

M. l'abbé Santerre adresse les copies de six lettres inédites de Louis Racine à Charles-Louis de la Fontaine, petit-fils du fabuliste; deux lettres du chevalier de Bauffremont au même personnage, et deux lettres écrites par M. Grosfey au marquis de Bonnac, ambassadeur de France en Pologne, en 1707.

M. Ravenel est prié de faire un rapport sur cette communication.

M. de la Fons de Mélicocq transmet les documents suivants qui sont renvoyés à M. J. Desnoyers, pour en rendre compte :

Lettres patentes (1517) «touchant les questes et aultres prescheurs de pardons particuliers, durant les temps de grands pardons; "

Documents faisant connaître le prix des bestiaux et de diverses denrées, de différents ustensiles de ménage, de vêtements, etc., aux XIV, xv et xvIe siècles;

Ordonnance sur les esgards (inspection?) du pain de Torcoing (1573);

Défense de jouer en public aux heures du service divin et d'exhiber au peuple des histoires de la Bible.

M. de Jussieu, archiviste du département de la Charente, envoie une concession du droit de pêche dans la rivière de Tourre accordée, en 1365, à l'évêque d'Angoulême, par Édouard, prince d'Aquitaine, fils aîné du roi d'Angleterre.

M. Édouard de Barthélemy adresse une charte inédite de saínt Bernard, abbé de Clairvaux.

Renvoi de ces deux communications à M. Huillard-Bréholles, ainsi que du document relatif à l'Histoire de la Ligue, remis par M. Dusevel à la dernière séance générale.

MM. Simon et Rouard, et M. le maire de la Réolle font des communications relatives au recueil des lettres de Mazarin. Renvoi à M. Chéruel.

M. Salmon adresse la copie d'une lettre écrite à Gilles Cornut, archevêque de Sens, par Marie, impératrice de Constantinople. Comme dame de Courtenay, l'impératrice Marie était au nombre des vassaux qui devaient porter l'archevêque le jour de son entrée solennelle. Elle s'excuse, sur une maladie, de ne pouvoir accomplir son service. Cette lettre, en langue vulgaire, est de l'année 1275.

Remercîments.

M. de Girardot donne l'indication d'une lettre écrite par Catherine de Médicis aux magistrats municipaux de Vienne.

Cette indication sera transmise à M. Chéruel.

M. de Baecker fait connaître qu'il existe à la bibliothèque communale de Bergues 25 volumes in-folio, contenant un grand nombre de mémoires manuscrits et autres, relatifs à l'ancien droit de la France. M. de Baecker en cite quelques-uns.

Le même correspondant donne également avis de l'existence aux archives de la ville d'Ypres (Belgique) d'une lettre de Louis XI qui avertit le prévôt de Paris, les baillis d'Amiens, de Tournai, etc., qu'il a assigné le duc de Bourgogne devant son bailliage d'Amiens pour se défendre contre une accusation d'abus d'autorité.

M. de Baecker signale encore l'ouvrage flamand intitulé: Tweede deel vanden derde Placcaet-Boeck, comme renfermant plusieurs ordonnances intéressant l'histoire de France. La lettre du correspondant mentionne ces diverses pièces, qui sont au nombre de

onze.

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