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tions, dans le cas où les personnages dénommés dans les inscriptions auraient eu une célébrité que nous n'aurions pas suffisamment appréciée.

Les nombreux monuments recueillis par M. de Girardot sont classés dans un ordre parfait, par catégories et par localités.

. En résumé, je propose de renvoyer à notre collègue son précieux recueil, et de le prier de faire faire des copies distinctes de toutes les inscriptions que j'ai indiquées, en y ajoutant les renseignements demandés par la circulaire. Il voudra bien ne nous transmettre ces copies qu'après qu'elles auront été collationnées sur les monuments originaux, afin qu'on arrive à une reproduction aussi exacte que possible. Nous désignons les inscriptions dont nous croyons utile d'avoir un estampage ou une représentation..

M. de Girardot a, en outre, communiqué la circulaire adressée par lui aux curés du diocèse de Nantes, avec l'agrément de l'évêque, pour les engager à lui transmettre des copies de toutes les inscriptions antérieures à 1789, qui peuvent exister dans leurs paroisses. Cet appel ne peut que produire d'excellents résultats. Il serait à désirer que des circulaires semblables fussent adressées à tous les curés de France.

Enfin, M. de Girardot a envoyé deux inscriptions qui n'existent plus depuis longtemps. L'une n'est qu'une épitaphe facétieuse en mémoire de quelque bon pantagruéliste qui buvait et mangeait à la façon de Gargantua; elle se trouvait, dit-on, dans une église d'Angers. L'autre se lisait dans la cathédrale de Langres, au-dessus d'un tombeau que la tradition désignait comme celui des trois jeunes Hébreux de la fournaise ardente. M. de Girardot a tiré ces inscriptions d'un manuscrit de Jacques Thiboust, conservé aux archives du Cher. Elles ne sont pas de nature à entrer dans le recueil, mais elles pourraient être publiées dans le Bulletin.

M. Ramé a envoyé un estampage, remarquablement exécuté, d'une longue et curieuse inscription qui accompagne le tableau gravé sur cuivre que possède aujourd'hui le musée de Bâle, et dont le calque a si vivement intéressé le comité 1. L'inscription rapporte tous les détails de la fondation faite, en 1433, par Isabelle de Portugal, duchesse de Bourgogne, pour l'entretien de

Voir ci-dessus, p. 23.

deux religieux en la chartreuse du Petit-Basle. Ces religieux devaient prier pour la fondatrice, pour son mari, Philippe le Bon, pour son fils Charles, pour ses père et mère, ainsi que pour ceux de son mari. Cette inscription devra être publiée avec le tableau qu'elle accompagne, et dont le comité a décidé la reproduction.

M. du Broc de Ségange a transmis un estampage, parfaitement exécuté, de la tombe de Guillaume d'Uriage, chanoine de Nevers, mort en 1382. Cet estampage est à mettre en réserve, et, en même temps, il faudrait demander au correspondant s'il pourrait fournir quelques renseignements sur Guillaume d'Uriage.

M. Bonnélye a envoyé une inscription énigmatique, en vers latins, provenant du château de Cazillac (Corrèze). Elle semble renfermer un jeu de mots sur le nom de la femme du personnage que concerne cette épitaphe; mais on ne saurait en comprendre le sens qu'autant que l'on connaîtrait les particularités de la vie de ce même personnage auxquelles il est fait allusion.

M. Bonnélye a aussi envoyé une inscription moderne, en l'honneur des vicomtes de Turenne, qui se lit sous le porche de la cathédrale de Tulle.

M. Henri Révoil a adressé des estampages faits avec soin d'inscriptions des XIII, XIV et xvr° siècles. Trois de ces inscriptions, des années 1286, 1322 et 1509 proviennent de la fameuse abbaye de Montmajour, et sont aujourd'hui conservées au château de Servanes. Elles y furent recueillies par les soins de M. Pierre Revoil qui a laissé, comme peintre et comme archéologue, une réputation bien méritée. On remarque dans ces inscriptions que les deux religieux, Bernard de Vaquières, mort en 1322, et Jacques Simonin, mort en 1509, portent le titre assez rare de conresarius, correspondant, suivant du Cange, à celui de cellerier.

La quatrième inscription, du xin siècle, se trouve dans une salle basse du château du Pont-Saint-Esprit, où elle est gravée, en grands et magnifiques caractères, sur une des assises. Elle est en patois du pays, et rapporte, sans détails, que Jean Batalhard, ménestrier de l'archevêque de Lyon, aurait payé cette pierre.

Comme l'envoi de M. Revoil est antérieur à la réception de la circulaire relative à la recherche des inscriptions, M. le rapporteur demande qu'en remerciant le correspondant pour cette intéressante communication, on l'invite à compléter les renseigne

ments qu'il a déjà donnés, et à fournir les divers détails réclamés par la circulaire.

M. de Baecker a envoyé l'épitaphe de l'amiral hollandais Gaalen, mort en 1654, et deux épitaphes du xin° siècle, autrefois placées dans les églises des frères prêcheurs, à Valenciennes, et de l'abbaye de Flines, près Douai. Aucune de ces inscriptions n'est de nature à entrer dans le recueil, la première, comme étrangère à la France, et les deux autres comme ayant été détruites.

Dépôt aux archives.

M. Doublet de Boisthibault a envoyé une notice sur le tombeau et l'épitaphe de saint Chaletric, évêque de Chartres au vi° siècle. Classer pour la section des inscriptions chrétiennes du ′′ au VIIIe siècle.

Le même correspondant a aussi envoyé des copies de diverses inscriptions du xvr° siècle, provenant de Chartres, de Nogent-leRotrou et de Châteaudun. Il faudrait le prier de transmettre un fac-simile de l'inscription de Jean de Beauce, architecte du clocher neuf de la cathédrale de Chartres.

M. Paul Pougin, élève de l'école des chartes, adresse l'estampage et la transcription d'une longue inscription encore conservée dans l'église de Poissy, qui contient le détail des fondations faites par Jean Isambert, curé et vicaire perpétuel de Poissy, mort en 1484. M. Pougin promet en même temps de faire quelques recherches au sujet du curé Isambert. En le remerciant, il faudra lui rappeler cette promesse, l'inviter à relever les autres inscriptions de l'église paroissiale de Poissy, qui en possède un certain nombre, et le prier de rechercher celles de l'ancienne abbaye de la même ville qui ont été dispersées.

M. l'abbé Marcel, curé d'Avenas, a adressé quelques notes sur le célèbre autel de son église paroissiale. Un estampage serait indispensable pour discuter le texte de l'inscription gravée sur une des parois de l'autel.

M. le rapporteur exprime en même temps le vœu que M. le ministre puisse seconder les bonnes intentions qu'aurait M. l'abbé Marcel de remettre en sa place primitive ce précieux autel aujourd'hui relégué dans un coin de l'église.

M. l'abbé Poquet a transmis la copie d'une inscription de l'église de Crespy-en-Valois. Cette inscription, par sa date (1693), appartient à la troisième série du recueil.

Même observation pour l'inscription de la cloche des ouvriers de l'arsenal, à Strasbourg, transmise par M. de Ring. Cette inscription fait connaître que la cloche a été fondue à Munich, en 1621.

Réserve, pour la deuxième section, du fac-simile en lithochromie, envoyé par M. Decamp, d'une inscription constatant que les chanoines de Soissons prirent possession de la cathédrale en 1312.

M. Pelet a adressé un estampage d'une inscription qui date du Xe siècle, et qui donne au défunt les titres de citoyen de Nîmes et d'homme catholique. L'estampage étant peu lisible, il y aurait lieu d'inviter M. Pelet à faire en sorte d'en transmettre une meilleure épreuve.

M. le rapporteur propose d'insérer dans le Bulletin une note que M. Allmer a fait parvenir sur une inscription hébraïque qui se trouve à Saint-Paul-Trois-Châteaux.

M. Charles de Malmain a envoyé de bonnes copies de trois inscriptions en rimes françaises qui se trouvent dans l'église d'Eu. Il faudrait, en le remerciant, l'inviter à envoyer les autres inscriptions de l'église, notamment celle qui est placée dans une chapelle du transept, et qui relate les fondations des comtes d'Eu.

A l'occasion de cette communication, M. de Guilhermy propose au comité de s'associer aux vœux de M. de Malmain, et de prier M. le ministre d'écrire à M. le ministre d'Etat, afin que des mesures soient prises pour assurer la conservation de l'église d'Eu, qui a besoin d'urgentes réparations.

La section adhère à cette proposition.

M. le marquis de Saint-Phalle a adressé les dessins réduits de pierres tumulaires du xí siècle, placées sur les tombes de trois de ses ancêtres, dans l'ancienne église priorale, aujourd'hui paroissiale de Cudot (Yonne). Ces pierres ont été récemment recouvertes d'un parquet qui en assure la conservation, mais qui permet cependant de les voir au besoin.

M. le rapporteur fait remarquer combien les dessins envoyés sont défectueux, et plutôt faits pour inspirer des doutes sur l'authenticité des monuments que pour en constater l'importance. Il est absolument nécessaire de demander à M. de Saint-Phalle des estampages en papier des pierres tumulaires elles-mêmes. On l'invitera aussi à compléter son envoi en y ajoutant les divers renseignements réclamés par la circulaire, et notamment quelques détails historiques sur les trois personnages représentés.

M. de Portalon a adressé le dessin gravé de la tombe de Bernard Guitard, abbé de Saint-Aphrodise-de-Béziers, en 1232. Le monument a été récemment caché par un revêtement de chapelle.

Le même correspondant a encore transmis: 1° le dessin et l'estampage du monument et de l'inscription en vers latins de Pierre Vesian, autre abbé de Saint-Aphrodise, mort en 1287, épitaphe remarquable par la beauté des caractères gravés; 2° l'estampage d'une curieuse inscription du xII° siècle, en lettres mêlées, gravée sur un pilier de la même église. Cette inscription, qui engage les fidèles à donner, en leur citant l'exemple de la punition du mauvais riche, était peut-être placée au-dessus d'un tronc destiné à recevoir des aumônes.

M. l'abbé Richard a envoyé le fac-simile d'une inscription gothique gravée autour d'une niche renfermant une statuette de la Vierge, dans la chapelle de Notre-Dame-du-Mont, près de la ville de Saint-Hippolyte sur le Doubs. La lecture de ce prétendu facsimile est impossible, et l'envoi d'un estampage devient absolument nécessaire.

M. Goze a transmis le fac-simile, exécuté d'après un calque, de l'inscription placée au bas de la grande fenêtre centrale de l'abside de la cathédrale d'Amiens, et fourni des détails intéressants sur la verrière et sur le donateur. Cette inscription est de nature à figurer dans la deuxième partie du recueil.

M. Jeannel fils a transmis un dessin, fait avec soin, de l'inscription gravée sur la porte de l'ancienne cathédrale de Maguelonne. Cette porte est datée de l'an 1178: le personnage qui l'a fait faire est Bernard de Tréviez, chanoine, à qui l'on attribue le roman de La belle Maguelonne.

M. le rapporteur s'associe aux regrets exprimés par M. Jeannel sur l'état misérable dans lequel se trouve cet intéressant édifice, aujourd'hui transformé en écurie. Il exprime le vœu qu'il soit écrit au ministre d'État pour appeler son attention sur ce monu

ment.

M. de Guilhermy propose ensuite de mettre en réserve la série d'estampages des inscriptions hébraïques de la tour d'Issoudun, communiquées par M. de la Villegille, et l'insertion textuelle, dans le Bulletin, de la note qui accompagne ces estampages.

Les diverses conclusions du rapport de M. de Guilhermy sont

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