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<«< Ainsi fait et arrêté en Conseil général, le premier fructidor avant midy. - Signé au registre - Sanegon, maire, Gauthier, officier, Asselin, agent, Delille, Taquet, Gentil, boucher, notables. - et Delille, greffier, le tout avec et sans paraphe.

copie conforme : signé Sanegon, maire, Delille, greffier.

Pour

« Le comité [de surveillance] a trouvé prudent et sage la con<< duite du Conseil général pour maintenir le bon ordre, la paix, << la tranquillité, la sûreté de chaque individu,

<< Et donne son adhésion,

croyant néanmoins devoir y ajou

ter, par amendement, que toutes personnes des deux sexes qui se permettra soit en public, soit dans les rues (!) s'échapper ou «< comme par un esprit de parti, de dire quelques paroles injurieuses contre la liberté des droits des gens, et quand bien << même il ne citeroit personne, seront punis des mêmes peines « de l'article second. Ainsi les parents tenus de la responsabilité << de leurs enfants pour les contenir de pareils propos de licence.

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« Fait et arrêté les jour et an que dessus signé : Caron, prési<dent, Auger, Delille, Hobbe, Hénocque, secrétaire. >>

Le 23 fructidor suivant (mardi 9 septembre 1794) séance, dans laquelle signent: Vigneron, élu président, et Barré, secrétaire.

Et le 14 vendémiaire an III (cinq octobre 1794) dernière séance, dans laquelle le comité constate qu'il se trouve supprimé par la loi du 7 fructidor (dimanche 24 août 1794), d'où suit qu'il avait ccssé d'exister avant ses dernières séances...

L'agent national du district écrivit à l'ex-comité de Foucarmont que les registres et papiers devaient être transmis au district. Barré fut chargé de les lui remettre.

Mentionnons encore quelques faits dont les annales du bourg de Foucarmont ne font pas mention Sur mandat signé de Pierre-François-Alexandre Lecointe, juge au Tribunal civil de Neufchâtel, Thomas Whilley, John Melcan, Isaac Carr et William Hutton, tous les quatre prisonniers de guerre anglais, évadés : les trois premiers du dépôt de Dangu et le 4o du dépôt d'Heudicourt, près Gisors, «< actuellement déposés à la maison d'arrêt de Neufchâtel, sur l'attestation qui en a été faite par la garde nationale de Foucarmont, prévenus de fabrication de fausse monnaie à l'empreinte du << tyran » d'Espagne »>, furent écroués à Neufchâtel le 15 pluviôse an III (3 février 1795). Mais le 2 floréal an III

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(21 avril 1795) on jugea qu'il n'y avait pas lieu, et qu'ils seraient reconduits sous escorte dans les maisons où ils étaient détenus avant leur évasion.

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Bongars resta juge de paix et officier de police, même après la Révolution et malgré les notes défavorables sur ses aptitudes. Il l'était encore vers la fin de 1799 : c'est lui qui, le 16 fructidor an VII (2 septembre 1799), décernait un mandat de conduire et « arrêter le nommé Noël Ducorps, ayant été arrêté en la com«mune d'Auvilliers, et portant un passeport délivré à Orléans, «< périmé et non visé, du 16 octobre 1798. Ducorps avait été reconnu chez Martin d'Auvilliers où on le faisait passer pour jardinier. Ce fut là un des petits incidents préliminaires de l'affaire Cadoudal, éclose seulement en 1804.

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Lors de la célébration du centenaire de 1789, le conseil municipal, dans sa séance publique du 5 mai 1889, déclare qu'« il

s'associe avec empressement aux manifestations patriotiques « qui vont se produire aujourd'hui par toute la France, et prin«cipalement à Versailles où a eu lieu la première réunion des « États-Généraux du 5 mai 1789. Il est heureux et fier de fêter cet anniversaire qui rappelle à tous les Français les services << immenses rendus par cette Assemblée, qui a fixé les bases du « droit public... >>

Et le procès-verbal est signé : Desjonquères, maire, Duthil, adjoint, de Brontelles. Barré, Leblond, Bourdon, Patté, Delahaye et Prudhomme. Quelques-uns de ces noms rappellent ceux des gens de 1790-1795, qui jouèrent un rôle plus ou moins marquant dans les scènes révolutionnaires.

Mais, en 1889, il en était peu à qui eussent été transmises des notions leur permettant de se faire une opinion sur l'ensemble des événements révolutionnaires de Foucarmont.

Le procès-verbal du centenaire n'est signé que par le maire. l'adjoint et les conseillers municipaux. La présence du curé n'y est point mentionnée. Cependant nous connaissons les procèsverbaux de trois des 760 communes du département constatant la présence du desservant : ce sont ceux des paroisses du Mesnil

Esnard, Torcy-le-Petit et Saint-Étienne de Fécamp: MM. Hecquet, Fossey et Massif. Ce dernier signa même le procès-verbal spécial de la séance.

A cet anniversaire national, où l'on entendit des cloches, on accorda peut-être un souvenir aux deux cloches des églises de Foucarmont, enlevées en 1790; et au banquet public, par souscription, à l'hôtel Cahon, l'attention fut peut-être aussi rappelée par quelques initiés, sur certains autres détails de la Révolution et de la fin de l'Abbaye. Il y avait alors quelques habitants du bourg qui s'intéressaient vivement à son passé : deux nous étaient connus. L'un d'eux notait les faits contemporains, l'autre s'intéressait très vivement au passé, surtout aux comtes d'Eu. Nous ne connaissons leurs travaux que par ouï dire.

A Foucarmont, comme presque partout ailleurs, évoquer le souvenir de 1789-1795, c'est rappeler une époque qui modifia profondément l'aspect du pays, enrichit les uns par des transformations qui appauvrirent les autres. Et, dans ces parages, comme dans la région brayonne, les gens du crû savent toujours nous signaler les familles dont la prospérité a sa source dans les bouleversements et les spéculations de la fin du XVIIe siècle, et d'autres dont la déchéance et la ruine proviennent des confiscations et des persécutions révolutionnaires...

Mais il est à noter que la plupart des spéculateurs ruraux de 1789-1800 ne faisaient que commencer leurs fortunes. Nous pourrions citer un de leurs rejetons mort vers... 1900, dont le patrimoine atteignait à cette date environ 1.400.000 francs, ce qui est un assez joli chiffre pour ceux qui ne spéculèrent que jusque vers 1800, et s'arrondirent ensuite surtout en cultivant eux-mêmes leurs immeubles, et en s'appliquant à économiser leurs revenus par un travail incessant.

Félix CLÉREMBRAY.

DISTINCTIONS HONORIFIQUES

La Revue catholique de Normandie a toujours considéré comme un devoir de signaler les distinctions ou les récompenses dont sont honorés ses collaborateurs. En premier lieu voici un article du Bulletin Religieux de Rouen :

« La Société de Géographie de Paris vient d'attribuer le grand « prix Fournier (médaille d'un grand modèle, d'une valeur de 200 fr. et 1.300 fr. en espèces) à M. l'abbé Anthiaume, pour << son dernier ouvrage sur les Voyages de découvertes chez les Nor« mands de 1500 à 1650. Déjà honoré d'une souscription du « Ministre de l'Instruction Publique, du Ministre de la Marine, de la ville du Havre et de plusieurs sociétés savantes, tant françaises qu'étrangères, ce remarquable travail en deux beaux << volumes in-8° a valu à son auteur les éloges les plus flatteurs. << Tout dernièrement encore la Revue de la Marine marchande << vantait la grande valeur historique et scientifique de cet ouvrage <«< appelé à faire autorité en la matière et où l'on trouve tant « d'érudition et tant de science. Cette œuvre, d'ailleurs, fait suite << à plusieurs autres travaux du même auteur qui ont été cou«ronnés par l'Institut.

« Ce nouveau et magnifique succès honore grandement le clergé « diocésain, toujours si fier de ses écrivains et de ses érudits et le « Lycée du Havre, dont M. l'abbé Anthiaume est depuis 25 ans « passés le très dévoué et très sympathique aumônier. »

Les Séminaires Normands du XVIe au XVIIIe siècle de M. l'abbé Bonnenfant, ouvrage couronné par l'Académie des Sciences morales et politiques, prix de 1.000 francs sur la fondation Audiffred, honore grandement aussi le diocèse d'Evreux. De nombreux comptes-rendus l'ont déjà fait connaître, tels que ceux du chanoine Porée, de M. R. N. Sauvage, du R. P. Dudon, de la Revue

du Clergé Français, etc., nous en reparlerons dans notre numéro de Novembre.

Deux autres de nos fidèles collaborateurs ont été également à l'honneur: M. l'abbé Le Måle nommé chanoine honoraire de la cathédrale de Bayeux et M. l'abbé Couppey chanoine titulaire de la cathédrale de Coutances.

Enfin l'Histoire de l'Abbaye de Lyre de M. l'abbé Ch. Guéry, aumônier du Lycée d'Evreux, recevait une partie du prix Bordin décerné par l'Institut en 1918, et le 29 août 1919 la rosette d'officier de l'Instruction Publique récompensait l'auteur de ses nombreux travaux historiques, ainsi que de son long ministère au Lycée d'Evreux, où lui sont acquises de très nombreuses sympathies.

Cette promotion avait été precédée d'un arrêté de M. le Ministre de l'Instruction Publique, en date du 15 juillet dernier, nommant M. l'abbé Guéry correspondant du Ministère de l'Instruction Publique pour les travaux historiques.

Par le même arrêté, M. le Chanoine Porée, curé de Bournainville, déjà correspondant, a été nommé membre non résidant du Comité des travaux historiques et scientifiques.

NOTE DE L'ADMINISTRATION

Voici la liste des abonnements versés du 15 Juillet au 15 Septembre 1919:

M. le comte de Gibon, 10 fr.; M. l'abbé Boudier, 10 fr.; M. Pierre Lefèvre, 2e versement, 10 fr.; M. l'abbé Duprez, 10 fr.; M. Lecœur, 10 fr.; M. Sauvage, 10 fr.; M. Jean d'Hugleville, 10 fr.; M. Aymer des Guerrots, 10 fr.; M. Couppey, 15 fr.

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