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The Athenaeum, no 3117, 23 juillet 1887 Laurence OLIPHANT, Episodes in a life of adventure. Blackvood. Sir Horace RUMBOLD, The Great Silver River, notes of a residence in Buenos Ayres in 1880 and r881 Muray. Paton J. GLOAG, Introduction to the Catholic Epistles. Edinburgh, Clark. - Cyril RANSOME, A short history of England from the earliest times to the present day. Rivingtons; Arab. B. BUCKLEY, A history of England for beginners Macmillan. V. CASAGRANDI, Storia e archeologia romana, Studi critici e polemici, Genoa. (Réimpression de dissertations sur des sujets relatifs à l'ancienne histoire de l'Italie.) Henri GAIDOZ, La rage et saint Hubert. Paris, Picard. (Si le livre est peut-être «< occasional par son origine, en ce temps où il n'est question que de la rage et de M. Pasteur, il est d'une réelle et durable valeur, et on y trouve toutes les qualités connues de l'auteur, un de ceux qui écrivent avec le plus de sagacité et de science sur la mythologie; cet ouvrage est entièrement digne de sa réputation.) - Antiquarian literature (entre autres The political state of Scotland in 1788, edited by sir Charles Elphinstone ADAM). Philological books: TACCHELLA, Practical etymology for students of the German language. Nutt (entièrement sans valeur). Fragments d'une Vie de saint Thomas de Cantorbéry en vers accouplés, p. p. Paul MEYER. Didot.-Alphita, a medico-botanical glossary from the Bodleian ms. Selden B 35, edited by J. L. G. MoWAT. Oxford, Clarendon press. W. H. Lowe, Hebrew grammar (pour les commençants). D. S. EVANS, Dictionary of the Welsh language, p. p. SPURRELL (première partie renfermant toute la lettre A d'un ouvrage fait avec soin et patience). - Kwong's educational series, in English and Chinese, the first, the second conversation book, the first reading book, manual of correspondence and social usages, by KWONG KI-CHIU. Trübner. BAUMANN, Londinismen, Slang und Cant. Berlin, Langenscheidt. (Supplément aux dictionnaires anglais-allemands; sera utile à tous ceux qui étudient l'anglais et aux auteurs et collaborateurs du futur « English Dialect Dictionary »). Our library table: Lay of the Nibelung, translated from the German by FOSTER-BARHAM; Comte de FRANQUEVILLE, Le gouvernement et le parlement britanniques (troisième et dernier volume qui est si bien fait qu'il y a peu à en dire; pas d'erreurs). « Once a week » (W. Besant). The unpublished letters of Thackeray.-The Tabard and its landlord John Mabb, temp. Elizabeth. -T. G. JACKSON, Dalmatia, the Quarnero and Istria, 3 vols. Oxford, Clarendon Press. (Très instructif et intéressant.) Sir A. H. LAYARD, Handbook of Painting, the Italian schools, based on the handbook of Kugler, fifth edition, 2 parts, illustrated. Discoveries in Thasos, II., 3. The Temple of Apollo at Alki (J. Theodore Bent). Cleopatra's needles (de Goeje). Emil NAUMANN, The history of music, translated by F. PRAEGER, edited by Sir F. A. Gore OUSELEY, 2 vols. Cassell. — Drama, recent publications. The Reader Shakspeare's. Walter Smith. -The best plays of the old dramatists, Thomas Middleton, edited by Havelock ELLIS, with an introduction by Alg. Ch. SWINBURNE, Vizetelly. Miscellanea, Upriste (J. Dixon).

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Berliner Philologische Wochenschriït, 11 juin 1887, no 24: SOPHOCLIS tragoediae recensuit explanavit E. WUNDER. Vol. II, sect. 1, éd. IV cur. N. WECKLEIN (H. Müller). — A. JAHN, Des h. Eustathius Beurteilung des Origenes (H. Rönsch: excellent). P. VERGILI MARONIS Georgicon libri III, IV. Edited by A. SIDGWICK (W. Gebhardi : intéressante introduction.) C. SALLUSTI CRISPI opera erkl. von R. JACOBS, 9te Auflage von H. WIRZ. (A. Eussner: bon dans l'ensemble.) C. SALLUSTI CRISPI de bello Jugurthino, p. p. P. THOMAS. 2° éd. (A. Eussner: sera

D'HISTOIRE ET DE LITTÉRATURE

No 34

22 août

1887

Sommaire : 170. Post, Introduction à l'étude de la jurisprudence ethnologique; KOHLER, Le droit dans la civilisation; LEIST, Histoire du droit gréco-italien. 171. JOEL, Du développement intellectuel et des motifs littéraires de Platon. 172. Geering, Le commerce et l'industrie de la ville de Bâle. 173, Corneille, le Menteur, p. p. LAVIGNE; Racine, Esther, p. p. LANSON. 174. DELBŒUF et RERSCH, Eléments de grammaire française à l'usage de l'enseignement moyen. — 175. KREK, Introduction à l'étude de l'histoire de la littérature slave. Chronique.

170. Einleitung in das Studium der ethnologischen Jurisprudenz, von Alb. Hermann POST. Oldenburg, Schwartz, 1886, 53 pages, in-8.

Das Recht als Kulturerscheinung, Einleitung in die vergleichende Rechtswissenschaft, von Dr. Jos. KOHLER, 1885, 29 pages in-8.

Græco-Italische Rechtsgeschichte, von Dr. W. LEIST, Iena, Fischer, 1884, vol. in-8 de xvIII-769 pp.

Les deux essais et l'ouvrage considérable que je voudrais en peu de mots faire connaître à nos lecteurs, sont consacrés aux études sociologiques.

- M. Post, dans son Einleitung, entreprend de défendre et de justifier la science à laquelle il a déjà consacré de si importants travaux : la << jurisprudence ethnologique » ou, comme nous dirions, la sociologie juridique s'édifie, écrit M. Post, suivant une méthode d'induction : elle procède donc du particulier au général et le domaine qu'elle cherche à reconnaître et à conquérir, c'est l'ensemble des idées et des notions juridiques de tous les peuples du monde : elle n'a rien de commun avec les philosophies du droit qui opèrent par voie de déduction. Ces larges préoccupations et ces féconds procédés d'études ouvrent aux chercheurs des voies nouvelles : tandis qu'on s'était jusqu'à présent préoccupé du droit des peuples les plus avancés en civilisation, la «< jurisprudence ethnologique » s'attache, au contraire, de préférence aux peuples primitifs, à ceux qui n'ont pas marqué dans l'histoire du monde, parce que c'est là surtout qu'elle a chance de rencontrer les idées premières, le germe même des notions juridiques et des institutions sociales.

J'ajouterai que ces comparaisons se peuvent et se doivent poursuivre bien en deçà des périodes primitives: la croissance, le développement, la maturité, puis la caducité des sociétés humaines se ressemblent souvent en des pays très différents et se signalent par les mêmes symptômes.

Le Dr Kohler nous communique, de son côté, quelques vues d'en

Nouvelle série, XXIV.

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semble qui se relient d'elles-mêmes à ce qui précède le droit d'un peuple, affirme avec raison le Dr Kohler, est l'expression de son état de civilisation; certaines phases du droit qui se retrouvent sur les points les plus divers correspondent aux phases successives de la culture générale le Dr Kohler passe ici rapidement en revue les étapes principales de l'histoire de la famille et du droit des obligations; il termine par quelques lignes vraiment éloquentes sur le progrès et sur la marche en avant de l'humanité : nul effort, à ses yeux, n'est perdu et l'on sent d'une extrémité de l'histoire à l'autre l'étroite solidarité qui unit tous les hommes.

— Les Grecs et les Romains des premiers temps font l'objet du livre du Dr Leist. Le Dr Leist appartient à la vieille école des jurisconsultes et historiens du droit; mais cette vieille école s'ouvre libéralement aux méthodes nouvelles. Que dis-je ? Elle compte dans ses rangs des initiateurs et de hardis novateurs. Chose singulière : je ne vois pas que l'esprit nouveau qui pénètre nos études ait rencontré dans le monde des jurisconsultes autant d'obstacles ni soulevé autant d'objections que dans le monde des humanistes et des lettrés ; c'est un fait que je ne prévoyais pas, il y a quinze ou dix-huit ans et qui, pendant quelque temps, m'a beaucoup surpris; il s'explique, si je ne me trompe, très simplement par la nature même des travaux auxquels se livrent les jurisconsultes : alors même que leur éducation historique consisterait tout simplement dans l'étude du droit de Justinien et du droit civil moderne brutalement rattachés l'un à l'autre (c'était là tout, en fait d'histoire, il n'y a pas fort longtemps), ce rapprochement grossier pourrait déjà produire sur l'esprit de l'écolier une impression générale assez heureuse, en lui montrant dès le début un droit qui évolue, un droit qui se meut. Il y a plus si l'étudiant s'exerce à des discussions juridiques, s'il plaide, s'il argumente, il joue, je le reconnais, un jeu dangereux pour l'esprit et dont l'abus est terrible, mais il peut arriver aussi qu'il acquière par là, presque à son insu, un sentiment vrai de la malléabilité du droit, sentiment qui manque trop souvent aux lettrés et aux philosophes; il se débarrassera ainsi de toute tendance exagérée vers l'abstraction, vers l'absolu et, plus tard, si les circonstances le favorisent, il comprendra facilement les transformations et les métamorphoses du droit.

Ces réflexions viennent tout naturellement à l'esprit, à l'occasion des trois ouvrages dont nous nous occupons. Le premier est dû à un jurisconsulte, le second à un magistrat : l'un et l'autre se sont fait un nom dans les études sociologiques dont ils tiennent peut-être la tête en Allemagne. Le troisième a été écrit, lui aussi, par un jurisconsulte de profession, M. Leist, et ce livre est, si je ne me trompe, le premier que M. Leist ait consacré à la sociologie: c'est une œuvre d'une grande importance et d'une haute valeur historique. M. Leist, après avoir rappelé l'origine commune des Grecs et des populations italiotes, étudie chez les deux races l'histoire et l'organisation de la famille, décrit la patria

potestas en Italie et en Grèce, passe ensuite à l'étude des phratries et des phylé, des tribus et des curies. Telle est la matière du livre Ier. Dans les livres II et III, l'auteur étudie et compare, chez les deux peuples, le droit sacré, le droit criminel, le droit public et le droit international. La vaste étendue d'un tel ouvrage m'empêche de suivre pas à pas l'é. minent historien et de rendre compte de son œuvre, comme je voudrais pouvoir le faire.

L'impression générale qui se dégage de cette lecture est extrêmement favorable à l'auteur qui fait preuve de beaucoup de science et de beaucoup de critique; j'éprouve cependant, en le lisant, je ne sais quelle inquiétude M. L. me paraît tout ensemble trop précis et trop abondant. Comment donc en sait-il tant? Douter, s'abstenir est souvent le fait d'un grand artiste; ignorer, le cas d'un vrai savant.

Je crois apercevoir chez le Dr Leist une tendance quelque peu exagérée à différencier les Romains et les Grecs; est-il bien sûr, par exemple, que le procédé employé pour rompre les liens de la puissance paternelle ait pris de tout temps à Rome et ait pris exclusivement l'aspect formaliste si connu et si familier à tous de l'émancipation? Les Romains n'avaient-ils point pratiqué aussi, tout comme les Grecs, un système beaucoup plus simple et vraisemblablement plus primitif qui consistait à renier et à expulser sans grande formalité le fils dont on était mécontent et qu'on voulait exhéréder? Je fais allusion à l'abdicatio qui correspond parfaitement à l'ἀποκήρυξις des Grecs 1.

J'imagine que l'anoxýpustę grecque et l'abdicatio romaine pouvaient procéder, à la rigueur, de l'initiative du fils aussi bien que de celle du père 2, du moins dans les temps primitifs, alors que la famille entière vivait, groupée autour de son chef. Il y a bien des circonstances où ce droit semble le contrepoids nécessaire des pouvoirs du chef. Si cette observation était exacte, il deviendrait légitime de songer, comme terme de comparaison, à la renonciation de la famille, pratiquée par les Germains 3. Ces problèmes sociologiques et juridiques sont nouveaux, j'en conviens, et n'ont été encore ni abordés, ni, que je sache, signalés; mais ils naissent des textes eux-mêmes les réflexions du Dr Leist, si ces questions capitales s'étaient posées à son esprit, nous eussent été, je n'en doute point, fort utiles.

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Les peuples autres que les Grecs et les Romains ne sont pas négligés dans cet ouvrage, mais des rapprochements plus fréquents eussent pu jeter heureusement çà et là quelque lumière. Je crains que ce qui est dit des Chinois à la p. 64 ne soit tout ensemble et trop précis et quelque peu inexact : l'auteur assure que les branches d'une même fa

1. Voyez ici une thèse fort remarquable présentée à la Faculté de droit de Paris par M. Planteau du Maroussem, Essai de théorie sur la nature de l'émancipation en droit romain, Paris, 1887. Il ne faut pas que la loi 6 au Code (VIII, XLVII) donne le change sur cette institution.

2. Voyez Euripide, Alceste, vers 750-754; Servius, Ad Æn, II, 156. 3. Loi salique, LX, De eum qui se de parentilla tollere vult.

mille ne peuvent se séparer, sans l'assentiment du chef de la commu. nauté (Stammoberhaupt) et ce chef paraît, dans l'exposé du Dr Leist, se perpétuer indéfiniment, par ordre de primogéniture. Si je ne me trompe, le droit d'exiger le partage, droit dont on fait fort rarement usage, appartient aux héritiers, à la mort du père ou du grand-père, s'il existe; ce droit ne peut être exercé que le dernier jour du 27o mois qui suit le décès. Toujours précis, M. Leist enseigne qu'en Chine l'aîné est héritier à titre universel, tandis que les cadets, bien que leur part soit égale à celle du frère aîné, ne doivent être considérés que comme des légataires je me défie singulièrement de ces expressions empruntées à nos conceptions et à nos procédés juridiques.

A la p. 69, à propos de la majorité chez les Romains, il y avait autre chose à dire on aurait pu rappeler les symptômes d'une majorité de douze ans 2, signaler la capacité de l'enfant romain impubère sorti de l'infantia, rapprocher ces divers traits du droit de plusieurs peuples germains ou, plus généralement, de plusieurs peuples jeunes.

Mais ces observations suffisent; je me contenterai d'ajouter qu'il manque à cet important ouvrage une table alphabétique : elle était indispensable.

Paul VIOLLET.

171. Karl JOEI.. Zur Erkentniss der geistigen Entwicklung und der Schrifstellerischen Motive Platos (Contribution à l'éclaircissement du développement intellectuel et des motifs littéraires de Platon). Berlin, Heyfelder, 1887. In-8, 90 p.

M. Joël distingue, d'après Schleiermacher, trois questions capitales dans la critique platonicienne :

1o La pensée de Platon a-t-elle subi une évolution qu'on puisse retracer dans ses dialogues?

2o Pourquoi Platon s'est-il servi de la forme dialoguée ?

3° Quel fut le but de Platon en publiant ses écrits?

Voyons brièvement comment M. J. résout ces trois questions.

1° Evolution intellectuelle de Platon. M. J. se prononce résolûment en faveur de la thèse évolutive. Outre diverses allusions semées à travers les dialogues, les circonstances connues de la vie si mouvementée de Platon, l'analogie fournie par l'histoire de plusieurs grands philosophes modernes, il se fonde surtout sur un passage bien connu du Phédon (96 a-100 b) où Socrate raconte l'histoire de ses idées. Ce passage, d'après beaucoup de critiques, parmi lesquels se range M. J., se réfèrerait en

1. Kohler, Aus dem chinesischen Civilrecht, p. 380, et renseignements fournis par un Chinois.

2. Voyez Polybe, III, 20, 3, et quelques observations dans mon Précis, p. 428 et suiv.

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