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Deutsche Literaturzeitung, n° 29, 16 juillet 1887 LIPSIUS, Die apokryphen Apostelgeschichten und Apostellegenden, ein Beitrag zur altchristlichen Litteraturgeschichte, Band II, Hälfte I. Braunschweig, Schwetschke u. Sohn. 1887, 472 p. 16 mark. (Holtzmann: il ne reste plus qu'un fascicule supplémentaire, et l'ouvrage sera terminé en son entier; on sait combien il est méritoire et qu'il sera longtemps définitif.) — Peter Schegg, Biblische Archäologie, nach seinem Tode herausgegeben von J. B. WIRTHMÜLLER, I. Land und Leute, Natur und Volksleben. Theologische Bibliothek, VIII, 1. Freiburg i. B., Herder. 1886. XXII et 388 p. 5 mark. (Himpel : donne un beau témoignage de l'infatigable ardeur et des connaissances étendues de l'auteur qui est mort le 9 juillet 1885.) FRITH, Life of Giordano Bruno, the Nolan, revised by Moritz CARRIERE, The english and foreign' Philosophical library, vol. XXXI. London, Trübner, 1887. x11 et 395 p. 14 sh. (Natorp: ouvrage destiné au grand public et qui résume les travaux récents de la science allemande et italienne, n'apporte rien de nouveau; quand aura-t-on un exposé scientifique et vraiment fidèle des œuvres de Bruno?) H. KERN, Grundriss der Pädagogik, Vierte Auflage. Berlin, Weidmann. 1887, XII et 326 p. 6 mark. (E. von Sallwürk a déjà eu depuis plusieurs années une bienfaisante influence; puisse la quatrième édition du livre exercer la même action salutaire!) - Hermann PAUL, Principien der Sprachgeschichte, Zweite Auflage. Halle, Niemeger. 1886, x et 368 p. 9 mark. (Rud. Meringer les changements de cette deuxième édition s'étendent surtout au domaine de la syntaxe et utilisent les fines et sagaces remarques de Schuchhardt.) - HÜBSCHMANN, Etymologie und Lautlehre der ossefischen Sprache. Sammlung indogermanischer Wörterbücher, Strassburg, Trübner. 1887. x et 151 p. 4 mark. (Justi travail très méritoire et qui complète les études de Wsewolod Miller; cp. Revue critique, 1887, n° 17, art. 90.) Hermanns Lehrbuch der griechischen Antiquitäten, unter Mitwirkung von H. Droysen, A. Müller, Th. Thalheim und V. Thumser neu herausgegeben von H. BLÜMNER und W. DITTENBERGER. III Band, II Abtheilung. Albert MÜLLER, Die griechischen Bühnenalterthümer, mit zwei undzwanzig Abbildungen. Freiburg. Mohr. xII et 432 p. 10 mark. (E. Fabricius de nombreuses répétitions dans tout le livre, parce qu'on n'a pas mis dans un chapitre spécial l'énumération des sources; des notes trop lourdement chargées et hors de proportion avec le texte; mais la tâche était difficile et compliquée; l'auteur a su s'en tirer grâce à une application extraordinaire et avec une habileté digne de tout éloge.) G. OEMICHEN, Griechischer Theaterbau, nach Vitruv und den Ueberresten, mit fünf Figuren. Berlin, Weidmann. (E. Fabricius : l'interprétation que donne l'auteur du passage de Vitruve, de même que l'interprétation peu différente de Müller, semble entièrement manquée au critique.) T. Macci Plauti Comoediae, recensuit, instrumento critico et prolegomenis auxit Fridericus Ritschelius sociis operae adsumptis Gustavo Loewe, Georgio Goetz, Friderico Schoell, tomi III, fasc. I. Captivas continens. Leipzig, Teubner. 1887. xxiv et 136 p. 4 mark. (P. Langen recension de Schoell; même arrangement que dans le Trinummus; mais, si les deux disciples de Ritschl, Goetz et Schoell, ont les mêmes principes de critiques, le premier est très réservé lorsqu'il s'agit de changer le texte, le second fait au contraire des conjectures hardies qui sont toujours pénétrantes et qui surprennent quelquefois par leur originalité.) A. HUTHER, Die verschiedenen Pläne im ersten Theile von Goethes Faust, Ueber Entstehung und Composition des Gedichtes, ein Versuch. Cottbus, Kittel. 1887, vi et

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Sommaire : 176. J. et Th. BAUNACK, Etudes sur le domaine du grec et des
langues ariennes. - 177. Chronique de Mayence, p. p. HEGEL.— 178. Bartsch,
Les minnesænger suisses. 179. Le mystère des Trois Doms, p. p. GIRAUD et
CHEVALIER. 180. Le Cid, Cinna, Nicomède, p. p. PETIT De Julleville.
CAYX DE SAINT-AYMOUR, La France en Ethiopie, 1634-1706. 182. FERRIERI,
Guide à l'étude critique de la littérature. 183. RICARD, Système de la quantité

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- 181.

syllabique et de l'articulation des sons graves et aigus.

Chronique.

176. — Studien auf dem Gebiete des Griechischen und der Arischen Sprachen, von Johannes BAUNACK und Theodor BAUNACK. I, 1 : epigraphischgrammatische Analekten von J. B.; Inschriften aus dem Asklepieion zu Epidauros von J. B. Leipzig, S. Hirzel, 1886. In-8, x-218 pp.

Bien que ce volume s'annonce comme le premier d'une série publiée en collaboration, il est dû exclusivement à la plume de l'un des auteurs. Tous deux sont assez honorablement connus du public savant pour que les prémices de leur collection soient accueillies avec faveur et la suite impatiemment attendue.

2

La première partie (pp. 1-76) du livre de M. J. Baunack est surtout un recueil d'étymologies grecques. L'épigraphie proprement dite n'y revendique guère que la restitution partielle de quelques fragments d'inscriptions crétoises trouvées en Carie et un intéressant supplément à la grammaire de la Table de Gortyne 1. Quant aux étymologies, toutes fort curieuses et témoignant d'un merveilleux esprit de recherche, toutes cependant ne sont pas convaincantes au même degré. Il y en a d'irréprochables, celle d' ἐνιαυτός, par exemple (ὁ ἐν ἴᾳ ** Ετῇ χρόνος, le mot * Ετ-ή présentant la forme réduite de la racine qu'on trouve à l'état normal dans Fét-os, p. 28), ou bien encore celle qui tire le mot Eicnavía de la locution εἰς Πανίαν πλεῦσαι, Πανία étant le nom donné anciennement, soit à une colonie, soit à la terre ferme en général (cf. arcad. яáoрat, posséder, Iláv, dieu des troupeaux, Ilavía, ancien nom de l'Arcadie, p. 73). La plupart sont très hasardées, sans qu'il y ait lieu d'en faire à l'auteur le moindre reproche : en science comme partout ailleurs il faut savoir risquer pour acquérir. Encore est-il pourtant que ces hardiesses ne vont point sans quelque danger, quand le profit à en retirer n'est pas en rapport avec l'effort qu'elles exigent et le risque qu'elles font courir. Tel est peut-être le cas pour l'étymologie conjecturale du mot Σançó (p. 56). Supposons un instant qu'il soit démontré que Σαπφώ οι Ψάπφω est la 1. Cf. Rev. crit. (nouv. sér.), XX, p. 294.

2. Plus exactement is.

Nouvelle série. XXIV.

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forme hypocoristique de *Yaλλe-piλa : qu'en revient-il à la science? l'étymologie d'un nom propre, et rien de plus; mais, d'autre part, quelles témérités ce précédent n'autoriserait-il pas chez les étymologistes trop disposés à croire que tout est dans tout, qui n'auraient pas, pour se prémunir contre le danger d'une imagination trop vive, la sévère méthode de notre auteur? Je lui soumets en passant cette simple réflexion, qui n'atténue en rien le rare mérite de son œuvre.

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En revanche, tout est à louer sans réserve dans la seconde partie (pp. 77-218), où M. B. étudie, au double point de vue de la langue et des restitutions, les inscriptions de l'Asclépiéion d'Epidaure dues aux recherches de M. Cavvadias pourquoi écrit-il. Kabbadias »? — en y joignant une longue inscription nouvellement découverte à Trézène en Argolide. Correction du texte, restitutions heureuses, emploi et critique sagaces des travaux antérieurs, index exact et complet, M. B. n'a rien épargné de ce qui constitue une publication définitive. Ils sont vraiment d'un intérêt encore actuel et méritaient l'honneur d'une pareille réédition, ces monuments authentiques du pouvoir suggestif des prêtres d'Esculape ou de la simplicité de ses fidèles. En lisant ces récits de guérisons miraculeuses, ces naïfs actes de foi qu'on peut prendre à volonté pour un hommage ou une réclame, on s'associe aux réflexions qu'ils inspirent à l'auteur (p. 145), et l'on répète, après M. S. Reinach, qui traduisait, peu après son apparition, la longue inscription de 126 lignes, véritable bréviaire de cette puérile thaumaturgie 1 : « Il y a quelque chose de presque humiliant à constater que la crédulité des hommes n'a pas fait un pas en arrière depuis deux mille ans. »

Parmi les trouvailles linguistiques auxquelles cette étude a conduit M. B., on doit mentionner les étymologies des trois mots Пlatáv, 'Añókλων et Ασκληπιός, données à propos du Péan d'Isyllos (p. 152). Παιάν, en particulier, serait le produit d'une corruption bien singulière : il viendrait de la formule liturgique επαιᾶν επαιᾶνα, comprise et coupée Ἰὴ Παιάν, tandis qu'elle procède de la locution t ̓ ἐπ ̓ Αἰᾶν, τ ̓ ἐπ ̓ Αἰᾶνα, c'est-à-dire le ni Alava (littéralement « va vers le Guérisseur »). * Aláv, dans cette hypothèse, équivaudrait à * alcá-Fov, et * alsa (guérison) contiendrait avec renforcement la racine is de láouat. Si compliqué que puisse paraître ce processus, il faut savoir gré à M. Baunack d'une conjecture qui explique, non seulement un nom propre jusqu'à présent mystérieux, mais encore plusieurs des particularités liturgiques du culte d'Apollon.

1. Chronique d'Orient de la Rev. Archéolog. 1884.

V. HENRY.

177. Scriptores rerum germanicarum in usum scolarum recusi. Chronicon Moguntinum edidit Carolus HEGEL. Hannoveræ, Hahn, 1886, xXI, 103 p. in-8.

Ce n'est pas un texte inédit que nous présente ici le savant historien d'Erlangen. Il avait déjà utilisé le texte découvert à la Bibliothèque royale de Munich (cod. lat. 24163) dans sa collection des Deutsche Staedtechroniken, au milieu desquelles il avait inséré par exception ce texte latin, au tome XVIII, renfermant les chroniques de Mayence. Mais une nouvelle et soigneuse collation du manuscrit, faite par M. Aug. Wyss, a permis à M. Hegel de nous donner un texte qui, dit-il, est << multis modis emendatior et nitidior » que celui de la collection des Chroniques. Une introduction détaillée nous oriente sur les origines de ce récit primitivement rédigé vers 1350 par un clerc mayençais et continué par d'autres jusque vers la fin de la première décade du xve siècle. La partie du Chronicon qui se rapporte à la seconde moitié du xiv siècle est un document historique de haute valeur (maximi momenti, dit M. Hegel). L'éditeur examine également quels sont les his toriens, anciens ou plus récents, qui, depuis l'époque de la Réforme, ont utilisé le manuscrit de Munich. Dans son précédent travail, il avait attribué la rédaction probable du Codex (qui renferme plusieurs autres fragments historiques, annales, catalogues d'évêques, etc.) à Frédé ric Nauséa, théologien mayençais et plus tard évêque de Vienne (Mainzer Chroniken, II, p. 135). Aujourd'hui M. Hegel revient sur cette opinion et, par suite d'une comparaison plus exacte des écritures de l'époque, il croit pouvoir attribuer la compilation du manuscrit, d'où est tiré le Chronicon Moguntinum, à Laurent Truchsess de Bomersfelden, doyen du chapitre de Mayence depuis 1513, mort à Würzbourg en 1543.

R.

178.

-

Die Schweizer Minnesænger, mit Einleitung und Anmerkungen herausgegeben von Karl BARTSCH. (Bibliothek ælterer Schriftwerke der deutschen Schweiz, herausgegeben von Jakob Bechtold und Ferd. Vetter. Sechster Band). Frauenfeld, Huber. In-8, ccxx et 474 p.

M. Bartsch a reproduit dans le sixième volume de sa << Bibliothèque des anciennes œuvres de la Suisse allemande » le texte des pièces de vers laissées par les Minnesänger suisses. Il compte trente-deux de ces minnesänger. Il retrace d'abord leur vie et, comme dans son édition des Deutsche Liederdichter, fait leur généalogie, mentionne tous les documents où paraît leur nom; ces biographies, consciencieusement faites et fournies de détails biographiques aussi abondamment que possible, sont suivies d'une appréciation du talent du minnesänger, des influences qu'il a subies, des mètres qu'il a maniés. On remarquera parmi ces étu.

des, dont quelques-unes comptent dix à vingt pages, celles sur Steinmar, sur le comte Wernher de Honberg, sur Hadloub. A la suite de cette copieuse introduction vient le texte des lieds (p. 1-402). Le volume se termine par un appendice qui renferme l'appareil critique. On pourrait reprocher à l'éminent érudit d'avoir été trop avare de notes explicatives dans une édition destinée au grand public, et plus d'un Suisse qui achètera le volume, souhaitera d'avoir la traduction en même temps que le texte. Mais cette légère critique ne diminue en aucune façon le mérite de ce beau et vaste recueil qui contient une partie à peu près le cinquième du Minnesang allemand. Il ne faut pas oublier en effet que le manuscrit de Paris que M. B. a eu entre les mains il y a trois ansa été composé en Suisse. Ajoutons que tous ces poètes que nous présente M. Bartsch n'ont pas été de remarquables génies et qu'ils sont bien au-dessous d'un Walther de la Vogelweide; mais ils marquent, dans une période de cent cinquante ans, les étapes du Minnesang; ils en représentent toutes les directions, ou à peu près; ils ont été aussi accessibles que les poètes d'Allemagne à l'influence française, et plusieurs d'entre eux appartiennent aux meilleurs des lyriques du xne et du XIIIe siècle.

A. CHUQUET.

179. Le mystère des Trois Boms joué à Romans en MDIX publié d'après le manuscrit original avec le compte de sa composition, mise en scène et représentation et des documents relatifs aux représentations théâtrales en Dauphiné du xiv au xvIe siècle, par feu Paul-Emile GIRAUD, ancien député, ancien correspondant du Ministère de l'instruction publique, et Ulysse CHEVALIER, chanoine honoraire, membre non résidant du Comité des travaux historiques. Lyon, Auguste Brun, 1887, in-4 de cXLVIII-928 p. Tiré à 200 exemplaires.

Le mystère des Trois Doms, c'est-à-dire des trois saints martyrs Séverin, Exupère et Félicien, ouvrage du chanoine Pra, fut représenté à Romans aux fêtes de Pentecôte, les 27, 28 et 29 mai 1509. Il en est fait mention plus ou moins précise dans les temps postérieurs, d'abord en mai 1521, où le ms. fut prêté à Ponson Baudin fils, de Romans, pour l'aider à composer l'histoire de la vie de saint Ignace, puis un peu plus tard, quand Aymar du Rivail écrivait ses neuf livres sur les Allobroges publiés par M. de Terrebasse en 1844, ensuite à la fin du XVIIIe siècle, dans les Affiches du Dauphiné (1787), etc. En 1848 - je résume la savante introduction des éditeurs parut un ouvrage qui, en l'absence de l'original du drame, renseigna sur bon nombre de questions intéressantes auxquelles il donnait lieu. C'était la Composition, mise en scène et représentation du mystère des Trois Doms, etc., d'après un manuscrit du temps, publié et annoté par M. Giraud. L'auteur donnait au public le texte d'un mémoire ou compte écrit dans le temps même, et où sont rapportés, jour par jour, les arrangements pris,

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