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Deutsche Litteraturzeitung, no 30, 23 juillet 1887 : Andreas Poachs handschriftliche Sammlung ungedruckter Predigten Dr. Martin Luthers aus den Jahren 1528-1546, aus dem Originale zum ersten Male von G. BUCHWALD. III Band. Predigten aus den Jahren 1537 und 1538. I Hälfte. Leipzig, Grunow. 1885. 272 p. 6 mark et G. BUCHWALD, Die Lutherfunde der neueren Zeit, insbesondere in der Zwickauer Ratsschulbibliothek, Vortrag auf der Meissener Kirchen-und Pastoralconferenz am 30 juin 1886 gehalten. Zwickau, Thost. 1886. 18 p. 50 pf. (Brieger.) L. RABUS, Grundriss der Geschichte der Philosophie, ein Leitfaden zum Studium der Geschichte der Philosophie und zur Recapitulation. Erlangen, Deichert. 1887. xvi et 224 p. 4 mark. (Hensel.) M. E. ENGEL, Grundsätze der Erziehung und des Unterrichts nach Herbart-Ziller und A. Diet terweg. Berlin, Weidmann. 1887. vi et 176 p. 2 m. 40. (Andreae.) W. A. CLOUSTON, Popular tales and fictions, their migrations and transformations, 2 vols. Edinbourg et Londres, Blackwood. 1887. xvIII et 485 p.; viii et 515 p. (Laitner : le livre ne tient pas ce qu'il promet; mais comme introduction « populaire » à un sujet dont l'importance pour l'histoire de l'esprit humain n'a pas encore été appréciée suffisamment, il rendra de bons services et, à cause de maint détail, trouvera également bon accueil auprès du spécialiste.)LAUTENSACH, Verbalflexion der attischen Inschriften. Gymn. progr. Gotha. 1887. 26 p. (Max Hecht travail fait avec grand soin, mais qui, en somme, n'a qu'un résultat négatif et ne produit rien de nouveau.) Karl KRUMBACHER, Ein irrationaler Spirant im Griechischen. Sep. Abdr. aus den Sitzungsberichten der phil. u. hist. Klasse der baierischen Akademie der Wissenschaften, p. 359-444. 1886. Munich. (W. Meyer recherches méthodiques et riches en conséquences, qui prendront une place remarquable, quoiqu'on ne puisse approuver tous les résultats.) J. E. WACKERNELL, Die ältesten Passionsspiele in Tirol. 1887. iv et 167 p. 5 mark (J. Boltz : contribution de grande valeur à l'histoire du théâtre du moyen-âge en Allemagne). — Alfred ODIN, Halle, Niemeyer. 1886. vm et 166 p. 4 mark. Phonologie des patois du canton de Vaud. (H. Morf: travail fait avec grand soin et beaucoup de conscience, mais l'auteur n'est pas encore assez instruit.)- B. W. HEAD, Historia numorum, a manual of Greek numismatics. Oxford, Clarendon Press. (R. Weil: travail très remarquable qui remanie les quatre premiers livres de la Doctrina d'Eckhel; comp. Revue critique, 1887, art 58, page 201). M. PERLBACH, Preussisch-polnische Studien zur Geschichte des Mittelalters. 2 Hefte. Halle, Niemeyer, 1886, vi et 150; vi et 128 p. 10 mark. (Caro: travail très important, à l'argumentation claire, sûre et convaincainte, aux conclusions qui s'impoErich JOACHIM, die Entwicklung des Rheinbundes vom Jahre 1658, acht Jahre reichsständischer Politik, 1651-1658. Leipzig, Veit. 1886. vin et 515 p. 13 mark 25. (A. Köcher : étude où les matériaux dépassent par leur abondance les matériaux déjà recueillis dans les travaux précédents; tout point contestable est soumis à un soigneux examen; le travail se fait remarquer par son exactitude et sa solidité critique.) - Politische Uebersichtskarte von Ostafrika nach den neuesten Vorträgen und Besitzergreifungen. Berlin, Reimer. 1887. 2 mark. 4. HOLTZINGER, Kunsthistorische Studien. Tübingen, Fues. 75 p. 2 mark 40. (Kraus consacré surtout à la basilique chrétienne.) P. HINSCHIUS, das Kirchenrecht der Katholiken und Protestanten in Deutschland. IV Band, I Abtheilung. System des Kathol. Kirchenrechts mit besond. Rücksicht auf Deutschland. Fortsetzung. Berlin, Guttentag. 1886. vi et 490 p. 15 mark. (Sachsse: on connaît la grande va

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D'HISTOIRE ET DE LITTÉRATURE

No 36

5 septembre

1887

Sommaire: 184. GASTÉ, Les serments de Strasbourg.

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185. Seifried Helbling,

p. p. SEEMÜLler. 186. De MURALT, Histoire des Suisses. 187. ROMBALDI, Sampiero Corso. 188. BOUQUET, Documents concernant l'histoire de Neufchâtel-en-Bray et des environs. 189. HANOTAUX, Etudes historiques sur le xvie et le xvIIe siècle en France. 190. EGUILAZ, Glossaire des mots hispaniques dérivés des langues orientales. 191. An. LEROY-BEAULIEU, Les catholiques libéraux, l'Eglise et le libéralisme de 1830 à nos jours.

Chronique.

184. Les Serments de Strasbourg, étude historique, critique et philologique, par Armand GASTÉ, professeur à la Faculté des Lettres de Caen. Tours, 1887. In-8 de 35 pages.

Les Serments de Strasbourg ont été étudiés à bien des reprises et à des points de vue bien différents, mais ils n'avaient pas encore été l'objet d'une publication courte, tout en étant complète, élémentaire, mais précise, qui résumât ces travaux et permît de se faire une idée exacte de l'état actuel de la question : c'est cette publication qu'a entreprise M. A. Gasté, et on ne saurait trop l'en remercier, dans la brochure dont on vient de lire le titre.

Après avoir refait l'historique des Serments et décrit le manuscrit qui nous les a conservés, le savant professeur donne ce texte précieux sous sa double forme paléographique et complétée; puis, après avoir passé en revue les auteurs qui s'en sont occupés, il en aborde à son tour l'étude philologique et grammaticale. C'est là naturellement la partie la plus importante de son travail. M. G. n'y apparaît point comme novateur sans doute; il s'est même borné à résumer ce qui a été dit avant lui sur le sujet, et je suis loin de l'en blâmer: le texte du Serment a été tellement scruté, approfondi, commenté, qu'il reste bien peu à ajouter ou à changer aux explications qui ont été données des formes anomales ou incertaines que présente ce texte. Seulement je crois qu'il aurait fallu ne mentionner que les explications proposées par les maîtres incontestés de la science philologique, comme Diez, MM. G. Paris, P. Meyer, A. Darmesteter, Suchier, Cornu, Foerster, Koschwitz, Lücking, Stengel et quelques autres; agir autrement, c'était se mettre dans l'impossibilité de ne choisir que le vrai, par suite s'exposer à rappeler des hypothèses évidemment fausses ou sans fondement. C'es ce qui est arrivé à M. G., en particulier, au sujet de « in quant Deus savir et podir me dunat »; il n'admet pas, avec grand raison, qu'il puisse y avoir là de proposition infinitive; mais alors pourquoi mentionner cette explication qui ne soutient pas l'examen?

Nouvelle série, XXIV.

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Si M. G. avait suivi la règle dont je parle, il n'aurait rien donné non plus du commentaire de M. de Mourcin, commentaire où d'ailleurs tout est inexact et faux, pour ne pas dire davantage : par exemple ce qu'on y lit sur l'e final de fradre, - chose même qui n'a aucun sens, l'étymologie du mot cadhuna, à propos de laquelle on trouve des remarques si étranges sur le changement de o en a, ou encore l'origine des noms Ludher et Lodhowigs, dans lesquels M. de Mourcin voit un composé du germanique leut peuple, bien que ces mots aient pour premier élément hlud « célèbre » - lat. (in)clutus, gr. xkotós, comme le montrent les formes primitives Hlodhari, Hludwig', etc. Il va de soi aussi que quand on mentionne une explication, il faut l'attribuer à l'auteur qui le premier l'a proposée; M. G. ne l'a pas toujours fait; ainsi on est surpris de voir citer d'après une publication toute récente l'explication si ancienne de puis (possum).

A ces observations générales, j'en ajouterai seulement deux ou trois particulières; il ne vient pas de ille, comme il est dit p. 27, mais de illic; ille n'aurait pu donner que el, comme illa a donné elle. - P. 24, on lit « Posse de la bonne latinité s'est successivement changé en potere, podere, podir; de là le français podir, poïr. Enfin on a eu pooir, povoir, pouvoir ». Tout cela est bien peu exact; à posse s'est substitué potêre, lequel est devenu podér, écrit podir dans les Serments, puis podeir, poueir, et dans les dialectes du centre et de l'est pouoir (plus tard pouvoir). De même sapere est devenu savér – écrit ici savir — saveir et savoir; pourquoi paraître tirer savir de savirum, ce qui ne fait que reculer la difficulté? P. 26, M. G. a examiné longuement et avec raison, mais toutefois sans arriver à une conclusion, les différentes hypothèses que l'on a faites pour rendre raison de l'f de dift, dérivé suivant toute vraisemblance de debet. A l'époque des Serments le b, précédé de la tonique, n'était pas encore tombé; il s'était seulement affaibli en v; mais, devant t, cette sonore v est devenue nécessairement sourde, de là déft, pour dév't, et, par suite d'une transcription particulière au scribe des Serments, dift.

Mais c'est trop insister sur ces points de détail; j'aime mieux en terminant féliciter M. Gasté d'avoir eu l'idée de publier avec ce luxe de commentaires le plus ancien monument de notre langue; les élèves auxquels son travail est destiné y puiseront un véritable respect pour ce document vénérable, et ils y apprendront comment une critique habile

1. Quant au second élément wig de Ludhowig, il signifie « combat » et non « citadelle. »

2. Au cours de cet examen et à propos de la forme dist=decet, proposée par M. Storm et repoussée par M. P. Meyer, parce qu'elle ne peut se construire avec om sujet, M. G. fait l'objection : « Mais si om était un cas oblique? On pourrait alors construire sic quomodo hominem... decet. » A l'époque des Serments cette confusion de cas est inadmissible et hominum, on le sait, n'a pu donner que homme.

et patiente peut éclairer les textes les plus obscurs et rendre raison des formes les plus controversées.

Ch. J.

185.

Selfried Helbling, herausgegeben und erklært von Joseph SEEMÜLLER. Halle, Buchhandlung des Waisenhauses, 1886. In-8, vii, cx et 392 p. 8 mark. (10 francs).

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Cette édition du poème connu sous le nom de Seifrid Helbling est la bienvenue et sera désormais consultée, au lieu de celle qu'avait donnée Karajan dans le quatrième tome de la Zeitschrift für deutsches Alterthum. Elle comprend deux parties: l'introduction et le texte. Dans l'introduction, M. Seemüller retrace ce qu'il sait et c'est tout ce qu'on peut savoir du poète, de sa culture d'esprit, de ses sentiments. Il fixe la chronologie des morceaux qui composent le recueil et il adopte le même ordre que M. E. Martin. Il recherche les influences littéraires qui ont agi sur le prétendu Seifrid Helbling et montre que le poète connaissait Wolfram, Walther, Thomasin, Freidank, Steinmar, le poème de Meier Helmbrecht, Stricker, mais que le Jüngling de son compatriote Conrad de Haslau est l'œuvre principale qu'il imita. M. S. traite ensuite du style, de la métrique, des fragments du manuscrit A, du manuscrit complet du poème (b) qui serait, selon toute vraisemblance, une copie d'un manuscrit consulté par Strein. Il démontre que les poèmes qui constituent le Lucidarius ont d'abord paru séparément, puis ont été rattachés et réunis. Cette introduction, faite avec un fort grand soin et une méthode très rigoureuse, est suivie du texte. M. S. publie les morceaux selon l'ordre chronologique, mais en ayant soin de mettre en tête de chacun le chiffre de son rang dans le manuscrit et dans l'édition de Karajan. Au bas des pages il met variantes, corrections, lectures de Karajan, conjectures de cet érudit et de tous ceux qui se sont occupés de la critique de Helbling. Après le texte viennent les remarques qui sont à la fois nombreuses et utiles, car le texte du Lucidarius est un des plus difficiles du moyen âge allemand, et même après l'édition si distinguée de M. S., il offre encore plus d'une difficulté non résolue. Dans ces remarques, M. S. justifie ses lectures nouvelles et commente une foule de passages, soit en donnant le sens, soit en rappelant les évènements, les usages, les lois de l'époque (voir, par exemple, pour la pièce II tous les renseignements qu'il donne sur tous ceux dont se plaint le pauvre pays d'Autriche, sur l'abbé Henri d'Admont, etc.). M. Seemüller a déployé là beaucoup de savoir et de sagacité; il a su deviner bien des allusions, dissiper bien des obscurités, établir la certitude sur bien des points. On ne saurait trop le remercier de cette excellente édition du satirique autrichien.

A. CHUQUET.

186.

Schweizergeschichte mit durchgængigen Angaben und in genauer Zeitfolge, oder urkundliche Jahrbücher der Schweiz, von D' E. von MURALT, Lieferung I-VI. Schaffhausen, Mann, 1877. Bern, Wyss, 1885, LII, 392 p. in-8.

Les livraisons 1-vi de l'ouvrage de M. de Muralt, seules parues jusqu'ici, forment un ouvrage à part qui pourrait s'appeler aussi Histoire primitive de la Confédération suisse. C'est, nous dit M. de M., le fruit de vingt-sept ans de travail, mais d'un travail dont l'auteur ne semble pas toujours avoir été guidé par des principes de saine critique. En effet, nous rencontrons, dès les premières pages, des affirmations comme celle-ci : « Les Autrichiens et les Allemands, pour se venger de la défaite de leurs princes, essaient de faire évaporer en nuées mythologiques les héros du xive siècle 1. » Si l'auteur en est encore à vouloir défendre la personnalité de Gessler et de Guillaume Tell, nous ne voyons pas trop ce que la science pourra gagner à ses élucubrations futures et nous sommes tout naturellement mis en défiance pour les époques antérieures. En général, nous ne comprenons pas très bien le caractère d'un ouvrage qui veut être purement documentaire (rein urkundlich) et qui, d'autre part, annonce qu'il accordera une importance particulière à la légende et à la tradition poétique (Sage und Lied). Le groupement des sources dans l'introduction (p. xII-XXVIII) nous paraît également un peu confus, pour un travail scientifique.

Ce premier volume va des temps préhistoriques jusqu'à la mort de Rodolphe de Habsbourg (1291). Un premier chapitre comprend l'âge de pierre et de bronze; il nous donne le dépouillement scrupuleux de toutes les fouilles et trouvailles faites soit sur la terre ferme, soit dans les habitations lacustres. Un second chapitre traite de l'époque romaine. La période allemande est divisée, à son tour, en trois chapitres, dont l'un nous mène jusqu'à la déposition de Charles le Gros, le second jusqu'à l'empereur Frédéric II, le troisième enfin jusqu'en 1291. Il est assez difficile de donner une idée nette et claire du travail de l'auteur. Ce n'est pas une histoire de la Suisse, car M. de M. ne nous offre aucun récit suivi; il a fait un relevé minutieux de tous les faits qu'il a pu trouver dans les cartulaires, les chroniques nationales et étrangères, les obituaires des couvents, etc., relativement à n'importe quel détail de l'histoire générale ou locale du territoire helvétique. Ces mille faits divers sont rangés par M. de M. dans l'ordre chronologique, de sorte qu'on rencontre sur la même page la mention d'un fait de guerre, d'un échange de terrain, de l'investiture d'un évêque, etc. L'auteur a ainsi accumulé une foule de détails qui pourront être très utiles aux historiens spécialistes et qu'on ne saurait trouver dans les histoires générales de la Suisse. Seulement il faudrait, pour s'orienter dans cet immense fouillis, une table des matières très bien faite et très

1. Muralt, p. IV.

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