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Literarisches Centralblat, n° 32, 6 août 1887 W. GASS, Geschichte der christlichen Ethik, II Band, I Abtheilung, XVI und XVII Jahrhundert. Die vorherrschend kirchliche Ethik. Berlin, Reimer. 1886. xvi et 372 p. 6 mark. HARMS, Logik, aus dem handschriftlichen Nachlasse des Ver. fassers hrsg. von H. WIESE. Leipzig, Grieben. xii et 308 p. 6 mark. — Jul. WEISE, Italien und die Langobarden herrscher von 568 bis 628. Halle, Niemeyer. I et 287 p. 6 mark. (Beaucoup de remarques de détail à faire, mais elles ne diminuent pas la valeur de l'ensemble, et si l'auteur sait se dépouiller de ses défauts, il pourra produire des œuvres remarquables.) Fr. STEPHAN, Verfassungsgeschichte der Reichsstadt Mühlhausen in Thüringen. I Theil, bis 1350. Sondershausen. Eupel. ш et III p. 2 mark. (Recherches menées avec beaucoup d'application.) — KLAPKA, Aus meinen Erinnerungen, aus dem Ungarischen übersetzt vom Verfasser. Zürich, Verlagsmagazin. xII et 474 p. 6 mark 50. (L'auteur, un des plus honorables et des plus habiles chefs de la révolution hongroise, raconte ses souvenirs sans fard et avec impartialité; il n'apporte pas beaucoup de nouveau.) - TAMAMCHEF, der Kampf um Konstantinopel in seiner Vergangenheit, Gegenwart und Zukunft, ein historisch-politischer Beitrag. Wien, Huber et Lahme. 1887. vi et 448 p. 8 mark. (On ne peut guère imaginer un « sinnloseres Geschreibsel ». CHAVANNE, Reisen und Forschungen im alten und neuen Kongostaate in den Jahren 1884 und 1885. Iena, Costenoble. 1887. x et 508 p. 24 mark. - Thorold ROGERS, The first nine years of the bank of England, an enquiry into a weekly record of the price of bank stock from august 17, 1694 do september 17, 1703, Oxford, Clarendon press. XXXI et 183 p. -Rich. SCHNEIDER, Bodleiana. Leipzig, Teubner. 52 p. I mark 60. 1. Additamenta ad volumen alterum anecdotorum Oxoniensium Crameri. II. De Arcadii qui fertur codice Bodleiano disputatio. III. Excerpta e libris Bodleianis. Joh. KREYBER, L. Annaeus Seneca und seine Beziehungen zum Urchristenthum. Berlin, Gaertner. 1887. viii et 198 p. 5 mark. (L'auteur manque de méthode et n'a pas de connaissances sûres sur la littérature et les institutions romaines; il n'a pas prouvé ce qu'il avait entrepris de prouver; mais, comme explication savante et instructive d'un sujet intéressant, son livre est estimable et digne d'éloges.) Alb. HARNISCH, Die altprovenzalische Präsens und Imperfectbildung mit Ausschluss der A Conjugation, nach den Reimen der Trobadors; Marburg, Elwert. 313 p. 8 mark. (Fait avec grand soin et, en somme, excellent.) BOHNSACK, Die Via Appia von Rom bis Albano, eine Schilderung ihrer Entstehung, ihres Laufes und ihrer näheren Ungebungen, nebst einem Anhang, enthaltend das Verzeichniss der vornehmsten Bauwerke an der Via Appia nebst Situationsplan. Wolfenbüttel, Zwissler. 116 p. 1 mark 50. (Intéressant, coloré, mais l'auteur n'est pas assez au courant.) - SCHNORR VON CAROLSFELD, Briefe aus Italien, geschrieben in den Jahren 18171827, ein Beitrag zur Geschichte seines Lebens und der Kunstbestrebungen seiner Zeit. Gotha, Perthes. 1886. 555 p. 10 mark. - SPITTA, Die Passionen nach den vier Evangelien von Heinr. Schütz, ein Beitrag zur Feier des dreihundertjährigen Schütz-Jubiläums. Leipzig, Breitkopf und Härtel. v et 65 p. 1 mark 50.- LANGHANS, Geschichte der Musik des XVII, XVIII u. XIX Jahrhunderts, in chronologischem Anschlusse an die Musikgeschichte von A. W. Ambros. 2 vols. Leipzig, Leuckart. iv et 560 p. 10 mark.

Wochenschrift für klassische Philologie, 20 juillet 1887, nos 29 et 30: E. HESSELMEYER, Die Ursprünge der Stadt Pergamos (Fabricius: résultats principaux bons, mais beaucoup d'erreurs de détail). Dialectorum

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D'HISTOIRE ET DE LITTÉRATURE

N° 40

3 octobre

1887

211.

Sommaire : 207. FROTHINGHAM, Etienne Bar Sudaili. 208. BRUNS et MoмMSEN, Sources du droit romain, 5o édit. 209. WEIGEL, Catalogue des travaux juridiques allemands. — 210. HAMY, Notice sur une mappemonde portugaise. LACOMBE, Bibliographie parisienne. 212. Et. CHARAVAY, La science des auto- 213. LECLERC, Les peuplades de Madagascar. 214. PERSSON, Etudes étymologiques. - Chronique.

graphes.

207.

Stephen Bar Sudalli the syrian mystic and The Book of Hierotheos by A. L. FROTHINGHAM. Leyde, Brill, 1886, in-8, p. v et 111.

La renaissance du mysticisme panthéiste qui se manifesta en Syrie à la fin du ve siècle, engendra plusieurs œuvres apocryphes que leurs auteurs placèrent sous l'autorité des Pères de l'Église du premier siècle en les signant de leur nom. On possède de cette époque tout un corps de traités attribués à Denys l'Aréopagite, le converti de saint Paul, et un livre intitulé : Le livre d'Hiérothée, comme s'il était l'œuvre d'Hiérothée, le disciple de saint Paul et le maître de Denys. On comprend que les panthéistes se soient réclamés de saint Paul en s'appuyant sur le verset: « Afin que Dieu soit tout en tous » (1 Cor., xv, 28). Les critiques voient généralement dans l'auteur du pseudo-Denys un disciple de Proclus. Quant au livre d'Hiérothée, la question est plus douteuse, car le texte syriaque qui nous est parvenu, est donné comme une traduction d'un original grec, or Barhebræus, auteur du xe siècle, attribue la paternité de l'œuvre à un hérésiarque syrien du ve siècle, Etienne Bar Sudaili. Les critiques considéraient que l'attribution de Barhebræus était de trop basse époque pour mériter quelque crédit, mais les recherches auxquelles M. Frothingham s'est livré sur cette question, l'ont amené à soutenir la même thèse. Cette thèse, il l'appuie par des arguments intrinsèques tirés de la conformité de la doctrine du livre d'Hiérothée et de celle de Bar Sudaili, telle que des documents contemporains nous la font connaître. Il montre, en second lieu, que l'attribution du livre d'Hiérothée à Bar Sudaili n'est par une simple conjecture de Barhebræus, mais qu'elle est conforme à la tradition; en effet, p. 65-66, il cite: 1o un passage de Cyriaque, patriarche d'Antioche (793-817), que Barhebræus nous a transmis et qui est ainsi conçu : « Le livre qui porte le nom d'Hiérothée n'est pas de lui, mais probablement de l'hérétique Etienne Bar Sudaili; 2° un passage de Jean, évêque de Dara (VIII-IX s.), qui, après avoir mentionné le livre d'Hiérothée, ajoute: Il n'est pas en réalité de lui, mais il fut composé par un autre en son nom, c'est-à-dire, par Etienne Bar Sudaili. » A la vérité, ces passages ne sont pas aussi affir

Nouvelle série, XXIV.

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matifs que M. F. le pense. Cyriaque dit seulement : « Le livre soi-disant d'Hiérothée n'est pas de lui, mais il semble (dômyô) qu'il soit d'Étienne Bar Sudaili, l'hérétique. » Quant à la phrase de Jean de Dara, M. F. lui donne un sens qu'elle ne comporte pas, elle signifie à la lettre : « La même voie fut suivie par le livre qui est attribué à Hiérothée et qui n'est pas de lui en réalité, mais qui a été composé par un autre sous son nom; et par celui (le livre) d'Étienne Bar Sudaili. »

Quant aux preuves intrinsèques tirées des documents, M. F. estime avec raison que les critiques, pour se former un jugement, doivent avoir ces documents sous les yeux. Il se propose donc de publier ceux qui sont encore inédits. Le livre dont nous rendons compte, renferme le texte syriaque avec une traduction anglaise d'une lettre de Jacques de Saroug à Bar Sudaili et d'une lettre de Philoxène de Mabbog contre l'hérésie de Bar Sudaili, adressée à Abraham et à Orestes, prêtres d'Edesse. Ces lettres ne nous étaient connues que par l'analyse qu'Assemani en avait donnée dans sa Bibliotheca orientalis. La lettre de Jacques de Saroug réfute la première hérésie de Bar Sudaili qui niait l'éternité des châtiments de l'enfer. Elle paraît antérieure à la divulgation des théories panthéistes de Bar Sudaili. La lettre de Philoxène, au contraire, s'attaque au principe fondamental de la doctrine, à savoir: la confusion finale de tous les êtres, bons et mauvais, dans la divinité ou plutôt le chaos éternel. Au moment où elle fut écrite, Bar Sudaili cherchait à se créer des adeptes et à propager ses idées, sans oser cependant les publier au grand jour. Cette lettre est donc un document de première valeur. M. F. espère nous donner bientôt le texte complet du livre d'Hiérothée et plusieurs fragments arabes et éthiopiens relatifs à la doctrine de Bar Sudaili. Le livre d'Hiérothée se trouve dans un manuscrit syriaque du British Museum, accompagné d'un commentaire de Théodose, patriarche d'Antioche (887-896). Ce manuscrit est justement l'exemplaire dont se servit Barhebræus pour le résumé qu'il fit du livre, et qu'il n'avait pu se procurer qu'avec difficulté. Théodose d'Antioche avait dû également faire plusieurs démarches avant d'acquérir le manuscrit qu'il commenta, tellement cette œuvre tenue secrète circulait peu. Le manuscrit du British Museum, a été décrit inexactement dans le catalogue de Rosen et Forshal. M. F. nous informe que, après une introduction de Théodose, vient une courte préface ou plutôt une dédicace adressée par l'auteur de la traduction du grec en syriaque à un certain Philios (ou Philéas), à la requête duquel avait été entreprise cette traduction. A la fin du livre une clausule de la même main mentionne que la traduction achevée sera envoyée avec une lettre à celui qui l'avait sollicitée. Si Bar Sudaili est l'auteur du livre, celui-ci a été écrit en syriaque et la dédicace et la clausule sont une supercherie de Bar Sudaili qui, voulant mettre son œuvre sous l'autorité du nom d'Hiérothée, devait faire croire qu'il avait été écrit en grec, puis traduit en syriaque. Telle est la conclusion à laquelle arrive M. F. qui a lu le manuscrit et qui n'a rien

trouvé qui trahisse un original grec. La publication du texte confirmera, nous l'espérons, cette conclusion.

La recherche de la paternité du livre d'Hiérothée a conduit M. F. a étudier le système philosophique de Bar Sudaili et à le mettre en parallèle avec les théories prêtées à Hiérothée, tant dans le livre qui porte son nom, que dans les œuvres apocryphes de Denys l'Aréopagite. Il y a partout une concordance parfaite qui autorise à considérer Bar Sudaili comme l'auteur ou l'inspirateur de ces théories, et les écrits du Pseudo-Denys comme postérieurs au livre d'Hiérothée.

M. F. a fait de Bar Sudaili une biographie aussi complète que le permettent le peu de renseignements qu'il a pu recueillir sur cet hérésiarque; et il termine par une analyse sommaire du livre qu'il croit être l'œuvre de celui-ci.

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Les textes syriaques sont corrects et généralement bien traduits. Pour la lettre de Jacques de Saroug, M. F. aurait sans doute mieux fait de ne pas reproduire servilement le ms. A, mais de choisir pour le texte les leçons des autres manuscrits, quand elles étaient meilleures, au lieu de les laisser dans les notes, comme 14 0, 18 h ety, 20 m. Voici quelques corrections qui nous paraissent mériter d'être signalées: 10. 12, traduire : « C'est l'ombre du soir qui a hâte de passer et de laisser passer la clarté du jour. 12 penult. : « Des richesses que l'on ne peut posséder d'une manière durable », cf. Kal. et Damn., ed. Bickell, 67 antep. et penult., et ed. Wright, 194. 5, 379. 728. 4. le mot sefîrâ signifie simplement « docte, instruit », même ligne, lire weômar. 39. 9, traduire : « ce qui a été dit (dans les Evangiles) serait superflu et ne devrait pas être approfondi. » — 39. 19 « qu'ils (tous les hommes) seront en Dieu et avec lui en une union qui en fera un tout, et cela résulte, ainsi qu'il le dit au sujet du mystère du dimanche, de ce que dans ce jour... 32. 13 « et qu'il n'a pas consulté les docteurs... » v. le même verbe avec le même sens, 46. 3, 10, 12 34. I « qui se complaît avec ceux qui se complaisent avec lui. »- 34. 3 « Le créateur et les créatures qui sont entièrement distincts», hônô Kulleh signifie « entièrement. » -34. 10, «< il a exclu les autres (jours) », lire (h)rinê. - 36. 14, lire I'meqtlok 38. 23 rômez - 42. 14, lire hwô et traduire : « il fut son propre maître. 42. 18 dantareç. - 42 penult. hôzayô ne signifie pas moines mais témoins oculaires. 44. 11 n'qabbel habrôtô signifie «< qu'il reçoive des blessures et non « become compagnion. > - 44. 20, traduire : « lui qui jusqu'à présent ne sut pas être un disciple », c'est-à-dire, ne sut pas étudier les docteurs, cf. 32. 13; Philoxène ne pouvait pas dire qu'il ne lui connaissait pas un disciple, puisque, quatre lignes plus bas, il nomme un de ses disciples.

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Nous souhaitons que la publication du livre d'Hiérothée, si vivement attendue, confirme les importantes conclusions de M. F. et les rende définitives. Dès maintenant, M. Frothingham a fait faire un grand pas aux questions qu'il a reprises et examinées à nouveau et son livre sera

accueilli avec reconnaissance, non seulement par les syrologues, mais par les savants qui s'occupent de l'histoire du monophysisme panthéiste en Syrie.

Rubens DUVAL.

208.

Fontes juris romani antiqul edidit Cur. Georg. Bruns, editio quinta cura Theodori Mommseni. Friburgi in Brisgavia, in libraria... Mohrii, 1887, I vol. in-8 de xvI-422 pages.

Consacré par un succès parfaitement mérité, cet excellent recueil de textes juridiques, empruntés à des sources très diverses, presque' toujours autres que le Corpus, se présente une cinquième fois au public, enrichi de plusieurs documents nouveaux et revu avec soin les deux noms de Bruns et de Mommsen sont d'ailleurs, à eux seuls, des garanties du premier ordre et on serait presque tenté de louer ce recueil, les yeux fermés et sans aucune vérification. On ne se trompera jamais, en en disant un grand bien et en le recommandant à tous les travailleurs. Qu'on ne s'imagine pas cependant que l'œuvre soit parfaite. Elle me paraît, à certains points de vue, très éloignée de la perfection. Quelques textes d'une grande importance sont omis: je citerai avant tout la Lex regia, cette loi fondamentale de l'empire romain que M. Mispoulet a rééditée avec soin et traduite, en 1882, en l'accompagnant d'un excellent commentaire. Je citerai encore un passage précieux de Servius (III, 30) sur les cités libres, fédérées et stipendiariæ (omission d'autant plus singulière que les extraits de Servius occupent 5 pages dans le recueil); un fragment très utile de Nonius Marcellus sur l'abdicatio (liv. VII, édit. Quicherat, p. 522. Les Extraits de Nonius Marcellus occupent dans l'ouvrage que nous analysons près de 4 pages); les décrets de la colonie de Pise, textes très célèbres, que M. Lupi a de nouveau édités et parfaitement commentés, en 1879. Mais que sont ces oublis, en regard de l'omission incroyable de la Lex regia ou mieux de la Lex de imperio? Au point de vue bibliographique, l'ouvrage est très inégal: le petit préambule bibliographique mis en note pour chaque document publié est quelquefois excellent, assez souvent très incomplet et très défectueux. Exemples P. 16, note 1, Leges XII Tabularum. M. M. cite seulement Schoell et Dirksen. Pas un mot du grand ouvrage de Voigt d'une si haute valeur, Die zwölf Tafeln, Leipzig, 1883, 2 vol. 8. - P. 177, note 1, S. C. Claudianum (oratio Claudii) de jure honorum Gallis dando. On est surpris de ne pas voir citée la Monographie de la table de Claude par Montfalcon, 1853, 1 vol. in-fol. - P. 228, note 1,

1. Je suis obligé à cette restriction presque à cause de l'Edictum perpetuum prætoris qui est reproduit pp. 188-213 d'après la restitution de Lenel; mais si le Digeste est ici le point de départ nécessaire, il faut ajouter que le travail d'agencement et de restitution donne aux textes une valeur toute nouvelle.

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