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N° 49

Vingt-unième année 5 décembre 1887

REVUE CRITIQUE

D'HISTOIRE ET DE LITTÉRATURE

RECUBIL HREBDOMADAIRE PUBLIÉ SOUS LA DIRECTION

OB MM. J. DARMESTETER, L. HAVET, G. MONOD, G. PARIS

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ERNEST LEROUX, ÉDITEUR

LIBRAIRE DE LA SOCIÉTÉ ASIATIQUE

DE L'ÉCOLE DES LANGUES ORIENTALES VIVANTES. " TC
28. RUE BONAPARTE. 28

Adresser les communications concernant la rédaction à M. A. CHUQUET Au bureau de la Revue: rue Bonaparte 28).

MM. les éditeurs de l'étranger sont priés d'envoyer directement, er non par commissionnaire, les livres dont ils désirent un compte-rendu.

ERNEST LEROUX, ÉDITEUR, RUE BONAPARTE, 28.

REVUE D'HISTOIRE DIPLOMATIQUE

Ire année, 1887....

20 fr.

Abonnement, 1888. 20 fr.

SOMMAIRE DU N° 4 (qui termine l'année) : Le droit naturel au xviie siècle, par Funck-Brentano. Lettres de Louis XV au comte de Coigny, par le duc de Broglie. - Négociations relatives à un projet d'établissement colonial français, en 1845, par le comte B. d'Harcourt. Jean de Bry et Joseph Bonaparte, par L. Pingaud. - Origines de la diplomatie. Les plus anciens traités dans l'antiquité grecque, par M. Geffroy. L'Allemagne au lendemain de la guerre de 1866, par M. Rothan. - Variétés, Chronique, etc.

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The Academy, no 811, 19 nov. 1887 Lieut. col. John DAVIS, The history of the second Queen's Royal Regiment, now the Queen's (Royal West Surrey) Regiment, vol. I, the English Occupation of Tangiers from 1661 to 1684 (Rob. Brown). HUTTON, Essays on some modern guides of English thought in matters of faith (W. Lewin).

BENSON, William Laud, sometime archbishop of Canterbury, a study (S. R. Gardiner : très peu satisfaisant; l'auteur n'a pas pris la peine de vouloir faire un bon livre). — Sophie BRYANT, Educational ends. — SHAND, Half a century, or changes in men and manners. — Classical school books (The Knights of Aristophanes, p. p. MERRY; The Eumenides of Aeschylus, p. p. SIDGWICK; Cicero, Catilinarian speeches, p. p. UPCOTT). M. F. S. Haydon (not. nécrol.). M. Maurice's « The revolutionary movement of 1848-1849 » (K. Blind). — Ingulfus redivivus (Round). - Pythagorean Hittites (Sayce). Dr South and a maxim of La Rochefoucauld (Evan Daniel). The Gospel according to saint Matthew in Anglo-Saxon, Northumbrian and old Mercian versions, a new édition, by W. SKEAT (Napier). - Dr. Sweets lectures on phonetics. The Hittites (Conder). The old Irish Glosses at Würzburg and Carlsruhe (Whitley Stokes). R. LowETT, Pictures from Holland, drawn with pen and pencil. Clepsydras in Egypt (Griffith).

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The Athenaeum, no 3134, 19 nov. 1887 Memorials of Coleorton, being letters from Coleridge, Wordsworth and his sister, Southey and Sir Walter Scott to Sir George and lady Beaumont, 1803-1834, p. p. W. KNIGHT, 2 vols. (publication fort intéressante et bien éditée.) — TERRIEN DE LACOUPERIE, The language of China before the Chinese, researches on the Chinese spoken by the pre-Chinese race of China Proper previously to the Chinese occupation (inestimable comme ouvrage à consulter sur la question la plus intéressante et la plus complexe de l'ethnologie de l'Asie du Sud-Est.) — Alumni Oxonienses, the members of the University of Oxford 1715-1886, vol. I; London Marriage Licences, 1521-1869, Durham Visitation pedigrees, 1575-1615, 1666; The Visitation of Middlesex 1663-1664, p. p. FOSTER - HUTTON, ESsays on some of the modern guides of England, thought in matters of faith. Our library_table (entre autres, DEVENDRA DAS, Sketches of Hindoo life.) The Boleyn family (M.W. Bullen.)- Domesday Book (W. de Gray Birch.) - Lady Hamilton and lord Nelson. (Jeaffreson.) -Titmarsh (C. P. Johnson.) The report of the Deputy Keeper. -The archaic sculpture of the Acropololis (H. Wallis.) Evang. M'CONNOR, An index to the works of Shakspere.

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Theologische Literaturzeitung, no 23, 19 nov. 1887: theolog. Jahresbericht, p. p. LIPSIUS VI, 1887. - WICKES, a treatise on the accentuation of the 21 socalled prose books of the Old Testament. (Kautzsch: très méritoire.) LE SAVOUREUX, Etudes historiques et exégétiques sur l'Ancien Testament, (Horst: recueil d'essais.) Fdr. ZIMMER, der Römerbrief, übersetzt und kurz erklärt. (Grate à ne recommander qu'avec de grandes réserves.) BRAMBACH, Psalterium, bibliograph. Versuch über die liturg. Bücher des christl. Abendlandes (Ranke.) von SCHERER, Handbuch des Kirchenrechts. I, 2. (K. Köhler: travail scientifique remarquable.) THOMASIUS, Christi Person und Werk, I. (W. Hermann.) Theolog. Arbeiten aus dem rhein. wissenschaftl. Predigerverein. (Fay.) SALTER, die Religion der Moral, übers. von GYZICKI. Hegels vollständige Ausgabe, XIX Band, Briefe von und an Hegel, hrsg. von K. HEGEL.

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D'HISTOIRE ET DE LITTÉRATURE

No 49

5 décembre

1887

Sommaire : 259. TAHMURAS, Le code social des parsis.

logue du Musée Central. torbéry, p, p. P. MEYER.

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261. Fragments d'une vie de saint Thomas de Can262. KOSER, Frédéric le Grand, prince royal; Ed. ZELLER, Frédéric le Grand, philosophe. — 263. STEIN, Archives pour l'histoire de la philosophie. Chronique. Académie des Inscriptions. Antiquaires de France.

Société des

259. A Compendium of the Social Code for the Parsis, 40 pages in-4, fac-simile, publié par Dastur TAHMURAS DINSHAWJI ANKLESARIA. Parsi Fort Printing Press, Bombay, 1887.

Il y a une quinzaine d'années, un jeune Mobed de Bombay, Tahmuras Dinshawji Anklesaria, travaillait à une traduction guzeratie du Dadistani Dinik (le livre récemment traduit par M. West, dans le second volume des Pahlavi Texts). Il la laissa dormir, les textes pehvis à sa disposition ne lui permettant pas d'éclaircir les obscurités de certains passages corrompus. Quelques années plus tard, passait à Bombay un de ces Mobeds de la Perse qui viennent de temps en temps chercher chez leurs frères plus instruits et plus riches de l'Inde des secours spirituels et matériels. Tahmuras lui demanda s'il y avait en Iran de vieux manus crits du Dadistan : le Mobed Irani lui demanda un fac-similé des premières et des dernières pages du texte pehvi et une description géné. rale et remporta le tout en Perse. Quelques années s'écoulèrent sans réponse, quand un beau jour arrive Khudabakhsh Firoz Abadan avec un vieux manuscrit contenant non seulement le Dadistan, mais les épitres de Minocih, Zad Siparam et ce qu'il y a de mieux, un Ravaet pehlvi unique et un Bundehesh contenant plus du double du Bundehesh connu jusqu'alors en Europe et en Inde.

Tahmuras, émerveillé, commença, à distance, une recherche systématique dans la Perse et il reçut bientôt un nouveau manuscrit contenant le même texte du Bundehesh et le Nirangistan.

En janvier dernier, M. Darmesteter, étant à Bombay et ayant été prié par les Parsis de faire une conférence sur les études zoroastriennes, profita de l'occasion pour proposer d'ouvrir une souscription pour la pu. blication de ces textes précieux, et d'une façon générale de toute la vieille littérature inédite du Zoroastrisme (d'abord la littérature pehlvie pour aller au plus pressé, puis la littérature guzeratie et persane)'. La 1. Parsiism its place à History, A lecture delivered at Bombay by Prof. James Darmesteter, Bombay, Printed at the « Voice of India » Printing Press, 32 p. in-8°, 1887.

Nouvelle série, XXIV.

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proposition fut adoptée, un comité fut nommé et bientôt 10,000 roupies (20,000 francs) furent souscrites, somme suffisante pour publier les tex tes les plus importants. Malheureusement, les choses semblent en être restées là jusqu'à présent; le comité, au lieu de publier simplement les textes les plus anciens tels quels, semble avoir été tenté par l'ambition louable, mais dangereuse, des éditions critiques; les questions de théories et de personnes se sont mises de la partie, et pour l'instant on se recueille sans agir, ce qui après tout vaut mieux que de mal agir.

Cependant M. Tahmuras, en fouillant dans les feuillets qui lui venaient un peu au hasard de l'Iran, faisait une nouvelle trouvaille : vingt feuillets de textes relatifs aux lois civiles (feuillets in-4°, 17 lignes à la page). Les Parsis du moyen âge avaient donc une littérature juridique, bien oubliée, puisqu'ils ont été obligés, il y a quelque trente ans, de se faire ou de se faire faire un code tout flambant neuf, œuvre d'une commission mixte de Parsis et d'Anglais. Or le vénérable Dastur Jamaspji a dans sa bibliothèque une copie toute moderne d'un texte analogue; copie incomplète et dont manquent les 19 premières pages et qui rejoint vers le milieu le texte de Tahmuras dont la première page est numérotée 74. L'origine de la copie du Dastur est encore inconnue : il y a des raisons de croire qu'elle reproduit un manuscrit de Téhéran qui arrivera bientôt à Bombay.

M. Tahmuras, en attendant qu'il publie ses textes pehlvis, soit en accord avec le comité, soit à ses frais, n'a pas perdu de temps et nous donne comme spécimen un fac-similé très clair et très net de ces vingt feuillets juridiques, avec la première page du texte de Jamaspji en imprimé (caractère irani).

L'importance de ces textes, qui devraient être étudiés par un Pehlvisant doublé d'un juriste, ressort à première vue des autorités qui y sont citées et qui sont celles de la littérature classique (les Gugoshasp et Afrag, du Vendidad, p. 31, 30; le Mobed des Mobeds Nîshapuhr, du Vendidad, de l'Arda Viraf, et des épîtres de Minochihr, pp. 14 et 34; Javán Jim, le père de Zâd Siparam, pp. 10 et 11; p. 10 il est appelé Vahisht Bahr, ce qui semblerait indiquer que le livre appartient à la génération immédiatement suivante, celle de Zâd Siparam même (Ixe siècle). Le droit enseigné est celui de l'époque sassanide («< on fait cela [dans la question d'adoption: satvari?] par ordre du Grand Roi: min farmáni malkân malkâ », p. 14). Les dernières pages sont précieuses pour l'histoire religieuse et politique des derniers Sassanides: p. 36, histoire d'un temple d'idole démoli par Kakâ et Atûrtôkhm, sous Khosro, fils de Kavât (Anoshirvan) : à la place est élevé un temple d'Atûrroghan histoire de ce temple et du droit d'hérédité sacerdotale. Page 39 est mentionné Mitro Narsî, le Vujurk farmâtâr du roi Behram Gor qui l'établit, semble-t-il, chef des prêtres du feu : ce Mitro Narsî est bien connu par Tabari et par Firdusi; c'est le grand vizir de

Behram, Mihir Narses, le Buzurgframadhâr' de Tabari (tr. Noeldeke, p. III): ceci confirme le témoignage de l'historien qui lui fait terminer sa vie dans la retraite et lui fait bâtir un temple de Mihr-Narsiyan: le premier de ses fils, Zervandâd, est nommé chef des Herbeds par Beh

ram 2.

Ces faits, glanés en passant et à une vue superficielle, montrent ce que donnera une étude plus approfondie du texte : nul n'est plus capable de le faire que M. Tahmuras, qui est sans conteste le premier Pehlvisant de la nouvelle génération de Bombay et qui, dans tout ce qu'il a laissé voir de lui, a montré l'union rare d'un esprit critique et solide avec toute cette science traditionelle dont l'on semble disposé à Bombay à faire trop peu de cas. Nous devons, en remerciant M. Tahmuras, l'encourager à continuer et lui souhaiter le succès et l'appui qu'il mérite à tant d'égards.

J. D.

260.

ΚΑΤΑΛΟΓΟΣ ΤΟΥ ΚΕΝΤΡΙΚΟΥ ΑΡΧΑΙΟΛΟΓΙΚΟΥ ΜΟΥΣΕΙΟΥ ὑπὸ Π. Καββαδία, γενικοῦ ἐφόρου τῶν ἀρχαιοτήτων. Τεῦχος α' καὶ β'. Ἐν Αθήναις, ἐκ τοῦ τυπογραφείου Βλάστου. 1886-1887, in-8, 160 p.

M. Cavvadias n'a pas perdu son temps depuis qu'il a été nommé, en 1885, à la place d'éphore général des antiquités de la Grèce, laissée vacante par la mort prématurée de Stamatakis. Non-seulement il a imprimé une vive impulsion aux explorations déjà commencées d'Épidaure, d'Éleusis, d'Érétrie, d'Orope, de l'Acropole d'Athènes, mais il a complètement réorganisé le musée de l'Acropole, le Musée Central de Patissia, et donné un commencement de satisfaction au vœu si souvent exprimé par les archéologues, de voir réunis et classés à Athènes les produits de fouilles récentes dispersés dans les petits musées des provin-ces. Grâce à la construction d'un musée à Olympie, due à la généreuse initiative d'un riche Athénien, M. Zingros, il n'a pas eu à s'occuper des trésors archéologiques découverts par la mission allemande; ces trésors vont être convenablement installés à Olympie même, et l'on n'aura pas à revenir sur la promesse faite aux habitants de Pyrgos par le roi de Grèce, de laisser à l'Élide les monuments glorieux de son passé. Mais les œuvres les plus importantes exhumées par l'École française d'Athènes à Délos et au sanctuaire d'Apollon Ptoos près d'Akraephiae ont été transportées au Musée Central de Patissia; il en a été de même des sculptures découvertes par M. C. à Épidaure, de celles qui ont été trouvées à Éleusis par la Société archéologique au cours des fouilles diri

1. Dans Gujastak Abalish, éd. Barthélemy, I, 21, pazend buzark frmáidár (glosé farmán-dar, qui donne des ordres).

2. Ses deux autres fils sont chef des Vastryos et chef des Arteshtar; on reconnaît la division des trois classes, auxquelles président les trois fils de Zoroastre.

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