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19.

Des champs les bois tirant leur séve,
Les cèdres du Liban que leur hauteur élève
Même au-dessus des arbres les plus grands,
Tous plantés par vos mains puissantes;
Sous leurs épais rameaux, les ailés habitants
Construisent leurs maisons savantes;
L'espèce des hérons

Se distingue à leur tête;

Les cerfs gagnent les monts qui bravent les tempêtes, Et les creux des rochers cachent les hérissons. 20. La lune est votre ouvrage, elle marque les temps, Et le soleil connaît où finit sa carrière.

21. Vous avez fait la nuit pour reposer nos sens, Les bêtes des forêts sortent de leur tannière. 22. Alors nous entendons les lionceaux rugir, Impatients de recevoir leur proie,

Et demandant à Dieu qu'il leur envoie
Sur le champ de quoi les nourrir.
23. Mais dès que du soleil apparaît la lumière,
Se rassemble leur bande entière,

Et plus légers que le rapide trait,
Ils ont, par une prompte fuite,
Traversé l'épaisse forêt

Et regagné leur gîte.

24. L'homme sort et reprend gaiment ses durs travaux, Jusqu'au soir qui revient lui rendre un doux repos : 25. Que vos œuvres, Seigneur, ont de magnificence ! Votre sagesse éclate aux œuvres de vos mains, Et la terre avec abondance,

Est pleine de vos biens.

26. Je vois la vaste mer, immense en étendue : D'innombrables poissons circulent dans ses eaux ; 27. Des petits et des grands l'espèce est confondue, Au-dessus d'eux, sillonnent les vaisseaux. 28. Vous fites le dragon se jouer dans ses flots, Où, tous ces animaux, si divers de structure, De vos mains, en son temps, attendent leur pâture.

29. Dante te illis, colligent; aperiente te manum tuam, omnia implebuntur bonitate.

30. Avertente autem te faciem turbabuntur: auferes spiritum eorum, et deficient, et in pulverem suum revertentur.

51. Emittes spiritum tuum, et creabuntur, et renovabis faciem terræ.

52. Sit gloria Domini in seculum lætabitur Dominus in operibus suis.

35. Qui respicit terram et facit eam tremere ; qui tangit montes et fumigant.

54. Cantabo Domino in vita mea; psallam Deo meo quam

diu sum,

55. Jucundum sit ei eloquium meum

Domino.

ego vero delectabor in

56. Deficiant peccatores a terra et iniqui, ita ut non sint; benedic, anima mea, Domino.

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Ils recueillent vos dons,

Que leur donne en s'ouvrant votre main libérale;

Tous avec une joie égale,

Se voient comblés de vos profusions.

Mais détournez-vous votre face,

Le trouble les saisit: privés de votre grâce,
Ils tombent dans la mort

Et retournent dans leur poussière.
31. Leur rendez-vous l'esprit, votre divin trésor,
Ils ont repris bientôt l'existence première.
Et vous renouvelez la face de la terre.

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La gloire du Seigneur

S'étende donc dans tous les âges!

Il trouvera son suprême bonheur
A se complaire en ses ouvrages.
Un regard de ses yeux

A fait trembler la terre ;
S'il touche les monts sourcilleux,
Fondus par l'ardeur de ses feux,

Ils ne sont bientôt plus qu'une vapeur légère.
Oui, je veux vous chanter,

Seigneur, vous célébrer

Durant toute ma vie,

Puisque de vos bienfaits elle est toute remplie.

Que de mon cœur

Cette prière

Puisse vous plaire !

Ma joie et mon bonheur
Seront dans le Seigneur.

Qu'ils disparaissent de la terre,

Ces infâmes pécheurs !

Que de ces prévaricateurs

L'existence ne soit qu'un songe, une chimère!
Mon âme, à bénir le Seigneur,

Trouve toujours ta joie et ton bonheur !

COMPTE RENDU SOMMAIRE

DES SÉANCES.

(Extrait du Registre des Procès-Verbaux.)

Séance du 10 janvier 1854.

PRÉSIDENCE DE M. ÉD. GUÉRANGER D'ABORD, ENSUITE DE M. D'ESPAULART.

Lecture et adoption du procès-verbal de la dernière séance.

M. L'Eveillé, ingénieur en chef du département de la Sarthe, sollicite le titre de membre titulaire et fait hommage à la société de quatre brochures qu'il a publiées, intitulées 1o de la fabrication des pavés dans le Pas-deCalais, 2 De l'emploi des contreforts, 3o Des pentes et rampes sur les chemins de fer, 4° De la construction et de l'entretien des chaussées pavées.

Remerciments votés à M. L'Eveillé. Parmi les pièces de la correspondance imprimée, il est donné lecture d'une circulaire de M. de Caumont, par laquelle ce directeur zélé de l'Institut des Provinces, rappelle à la Société que la session de cet Institut ouvrira le 20 mars prochain à Paris, rue Bonaparte no 44; et la prie de se faire représenter à cette session. La Société s'empresse de se rendre à cette demande en décidant par forme de vote, qu'elle déléguera deux de ses membres pour la représenter à la prochaine session de l'Institut des Provinces.

M. Ed. Guéranger quitte le fauteuil de la présidence que vient occuper M. d'Espaulart. Tous deux engagent MM. les membres de la Société à lui donner une nouvelle activité par des travaux plus nombreux qu'ils n'en ont produits dans les années précédentes.

A l'occasion de la demande d'admission d'un nouveau concurrent pour les pommes de terre, M. Éd. Guéranger fait part des heureux résultats qu'il a obtenus dans sa propriété de Champ-Garreau, il vient de planter il y a peu de temps, dans un terrain argileux à 10 centimètres de profondeur, des pommes de terre qui malgré les froids rigoureux que nous avons éprouvés ont donné naissance à des pousses de 3 à 4 centimètres de long.

Séance du 24 janvier 1854.

PRÉSIDENCE DE M. D'ESPAULART, PRÉSIDENT.

Lecture et adoption du procès-verbal de la dernière séance.
Dépouillement de la correspondance manuscrite et imprimée.

Communication par le comice de Beaumont-sur-Sarthe de ses travaux en 1853, et avis donné par le même comice d'un concours de taureaux pour le mardi 10 mai prochain.

Nomination de MM. Éd. Guéranger, Bourdon-Durocher, Foulard, Leprince, Drouet, à l'effet de former une commission chargée de visiter les pommes de terre destinées au concours arrêté par la Société dans sa séance du 20 décembre dernier.

Lecture par M. Lepelletier d'un fragment de son ouvrage ayant pour titre Principes du système social, leurs applications pratiques à tous les individus et à toutes les conditions.

Séance du 7 février 1854.

PRÉSIDENCE DE M. D'ESPAULART, PRÉSIDENT.

Lecture et adoption du procès-verbal de la dernière séance.

Parmi les pièces de la correspondance, l'on remarque: 1o un arrêté de M. le ministre de l'agriculture et du commerce concernant l'institution d'un concours d'animaux de boucherie à Poissy en 1854.

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Invitation à M. le président de la Société, par M. de Courcy, président du comice agricole du Mans, d'assister à la prochaine séance de ce comice. M. Leprince, secrétaire du comice, fait hommage à la Société du procèsverbal du dernier concours de charrues et de labours. Demande par M. Vauquelin, médecin à Paris, d'être admis dans la Société comme membre correspondant. Hommage par le candidat, à l'appui de sa demande, d'une brochure sur l'application de la suture en chevilles dans l'opération de l'eutropion spasmodique; M. Mordret fils est chargé de faire un rapport sur le travail de M. Vauquelin. Communication par M. Dugripp, membre correspondant, de ses observations sur différentes plantations de pommes de terre qu'il a pratiquées dernièrement.

M. Richard pense qu'une plus grande publicité donnée aux travaux de la Société serait un moyen d'augmenter son activité.

Frappée des motifs que fait valoir M. Richard, la Société nomme une commission composée de MM. d'Espaulart, Richard, de Hennezel, Bedel, Lepelletier, chargée d'examiner l'efficacité des moyens proposés par M. Richard. Mise à l'ordre du jour d'un travail de M. Edouard Guéranger, intitulé: Revue retrospective sur les travaux de la Société d'Agriculture, concernant la navigation de la Sarthe. Continuation de la lecture par M. Lepelletier, de son ouvrage intitulé: Principes du système social, leurs applications à tous les individus et à toutes les conditions.

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