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COMPTE RENDU SOMMAIRE

DES SÉANCES

PENDANT LE Deuxième TRIMESTRE DE 1856.

Séance du mardi 1er avril 1856.

Lecture et adoption du procès-verbal de la dernière séance.

Dépouillement de la correspondance imprimée. Parmi les pièces qui la composeut, on remarque une circulaire du Comice agricole de SaintQuentin, par laquelle ce Comice annonce à la Société que, dans sa séance du 10 mars dernier, il a émis le vœu que les marchés aux bestiaux servant aujourd'hui à l'approvisionnement de Paris fussent supprimés et remplacés par un marché central placé aussi près que possible du chemin de fer de ceinture, afin que ce marché soit à portée de toutes les voies de fer M. le Président du Comice de Saint-Quentin appelle, sur cette importante question, toute l'attention de la Société. Renvoi à la Commission d'Agriculture pour étudier les idées émises par le Comice de Saint-Quentin. Dépouillement de la correspondance manuscrite. - Lettre de M. Dugripp. membre correspondant, par laquelle il remercie la Société du patronage qu'elle a bien voulu accorder à ses travaux d'études sur la pomme de terre Chardon Hommage par le même, à la Société, de son mémoire sur cette pomme de terre. Lettre de M. Gaumé, professeur au Lycée du Mans,

par laquelle il sollicite son admission au titre de Membre correspondant. M. Gaumé appuie sa demande de titres re-ommandables, entre autres, d'un traité, dont il est l'auteur, sur la perspective. - Prise en considération de la demande de M. Gaumé. Renvoi à M. David, l'un des membres résidents de la Société, de l'examen des ouvrages produits par M. Gaumé. Adoption des articles 31 du règlement et suivan's, jusqu'au 58e inclusive

ment.

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Séance du mardi 22 avril 1856.

PRÉSIDENCE DE M. SURMONT, PRÉSIDENT.

Lecture et adoption du procès-verbal de la séance précédente. Dépouillement de la correspondance imprimée et de la correspondance manuscrite. M. Lambert-Adissart, propriétaire à la Ferté-Bernard, dans une lettre spéciale, prévient la Socié'é qu'il met à sa disposition une variété de pomme de terre qui, depuis 1850, a l'avantage de n'avoir reçu au

cune atteinte de maladie.

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La Société prie MM. Edouard et Frédéric Guéranger, deux de ses membres résidents, de vouloir bien expérimenter cette pomme de terre, pour faire leur rapport dans une séance ultérieure. Il est procédé au premier tour de scrutin sur les nominations de M. Charlot, de Tours, et de M. Gaumé, au titre de membres correspondants, et de M. Baillache au titre de membre résident. Le premier tour de scrutin est favorable aux candidats.-M. le Président, au nom de M. de Hennezel rapporteur de la Commission nommée à cet effet, lit le rapport de cette Commission sur la notice de M. Léveillé, alors membre résident, concernant l'emploi du bitume dans les travaux publics. - M. le Président, au nom de M. Verdier, lit le rapport de ce dernier sur le cours d'arithmétique fait par M. Léveillé, aux ouvriers de Brest, en 1836. Enfin, M. Edouard Guéranger fait un rapport sur le troisième travail de M. Léveillé, concernant le pavage des rues.

Séance du 6 mai 1856.

PRÉSIDENCE DE M. D'ESPAULARD, VICE-PRÉSIDENT.

Lecture et adoption du procès-verbal de la dernière séance. Dépouillement de la correspondance imprimée et de la correspondance. manuscrite. Lecture. par M. le Secrétaire, d'une notice de M Letronne, membre correspondant, sur une boisson économique, dont la base est l'orge et la fleur de houb!on. - Renvoi de cette notice à la Commission de rédac

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tion. Remer îments votés à l'auteur. La Société consacre le reste de la séance à des mesures réglementaires.

Séance du 20 mai 1856.

PRÉSIDENCE DE M. D'ESPAULARD, VICE-PRÉSIDENT.

Lecture et adoption du procès-verbal de la dernière séance.

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D'épouillement de la correspondance imprimée e de la correspondance manuscrite. Après les formalités voulues par le règlement remplies dans les séances précédentes, il est procédé aux nominations définitives de M. Baillache, comme membre résident; de MM Charlot et Gaumé. comme membres correspondants de la Société. La Société continue de s'occuper des mesures réglementaires par lesquelles la précédente séance s'était terminée.

Séance du mardi 3 juin 1856.

PRÉSIDENCE DE M. SURMONT, PRÉSIDENT.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

L'on dépouille la correspondance imprimée et la correspondance manus crite.-M. le Président fait connaître à la Société la mort de M. Dagonneau,

l'un de ses membres résidents, et fait appel aux membres présents pour que l'un d'eux veuille bien retracer dans une notice biographique la vie de cet honorable collègue. M. Boyer est désigné pour remplir cet office,

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comme étant un de ceux connaissant le mieux les circonstances de la vie de M Dagoneau, son ancien élève. - Premier tour de scrutin, favorable au candidat sur la demande d'admission au titre de membre correspondant de la Société, de M. Jourdier, rédacteur en chef du Moniteur des Comices et des Cultivateurs. Admission du nouveau règlement.

Seance du 17 juin 1856.

PRÉSIDENCE DE M. SURMONT, PRÉSIDENT.

Lecture et adoption du procès-verbal de la dernière séance.

Dépouillement de la correspondance imprimée et de la correspondance manuscrite. Nomination, après l'accomplissement des formalités voulues par le règlement, de M. Jourdier, comme membre correspondant. - M. Anjubault communique à la Société un mémoire de M. Bazin, membre correspondant de la Société impériale et centrale d'Agriculture; ce mémoire est relatif aux dommages causés à nos dernières récoltes par un insecte nommé par l'auteur la Cecydonnie du froment. M Anjubault se réserve de faire ultérieurement quelques observations sur le travail de M. Bazin. Remerciments votés à M. Bazin et à M. Anjubault. mission d'Agriculture du travail de M. Bazin. teur Lepelletier de sa Notice sur sa visite à la Colonie pénitentiaire de

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Renvoi à la Com

Lecture par M. le doc

Lecture par M. Lizé, Secrétaire, de la notice biographique de

M. Boyer sur M. Dagoneau.

Lecture par M. Bethuys de sa traduction

en vers de la 2e églogue de Virgile.

DU CHOIX A FAIRE

ENTRE LE SACRIFICE DE L'ENFANT

ET

L'OPÉRATION CÉSARIENNE

Dans les cas d'angustine pelvienne.

La question sur laquelle je me propose de revenir a exercé les meilleurs esprits depuis plus de trois ans, et nous savons qu'ils l'ont résolue en sens divers; les uns soutenant, avec l'ancienne doctrine française, qu'on doit défendre toujours et avant tout les intérêts de l'enfant intra-utérin, dont le médecin est l'avocat naturel et souvent le seul protecteur; les autres se ralliant à la doctrine anglaise, qui pose en principe que la vie de la mère doit surtout préoccuper l'accoucheur, et qu'il doit au besoin savoir lui sacrifier celle de l'enfant. Je dois de suite déclarer franchement qu'avant les publications de MM. Villeneuve de Marseille, Lebleu de Dunkerque, Liegard de Caen, qui ont, avec autant d'habileté que de zèle, fait valoir les droits imprescriptibles de l'enfant, je n'avais pas même songé qu'on pût sérieusement proposer l'opération césarienne toutes les fois que l'embryotomie était possible. En cela, je suivais, sans les contrôler, l'opinion et la pratique de mes maîtres, MM. Dubois, Velpcau, Chailly, Cazeaux, etc.; mais la lecture de quelques travaux écrits dans un autre ordre d'idées a quelque peu ébranlé mes convictions, sans pourtant les avoir changées en entier, car, en y réfléchissant mieux, j'ai pensé que la divergence entre les deux opinions était plus apparente que réelle. Il m'a paru aussi que les arguments invoqués de part et d'autre étaient parfois susceptibles de donner lieu à des interprétations contraires et qu'on ne devait les accepter qu'avec ménagement.

J'établirai d'abord que la religion et la jurisprudence ne

devraient point intervenir dans ce débat, qui est tout scientifique et qui devrait rester tel, par la raison très-simple que la science seule a ce cachet d'universalité, qui fait que ses arrêts s'imposent à toutes les communions et à toutes les législations. Les lois religieuses et sociales, au contraire, ne peuvent obliger que les individus appartenant à la même secte ou à la même province. Discuter une question scientifique au point de vue religieux et légal, c'est donc évidemment la restreindre, c'est se priver d'un certain nombre d'éléments qui peuvent être utiles à sa solution, c'est en introduire d'autres qui ne seront d'aucun poids pour beaucoup de personnes ; c'est, en un mot, voir au travers d'un voile et s'exposer à faire fausse route. Lorsque, sur une question mixte qui peut les intéresser toutes trois à la fois, la religion, la science et la loi donnent des conclusions différentes, on peut hardiment affirmer que l'une des trois et peut-être toutes les trois se trompent, car la vérité absolue ne peut se rencontrer que dans leur accord parfait. Ceci posé, je n'éprouve nul embarras à déclarer que, comme chrétien, j'admets sans réserves l'infaillibilité de l'Eglise catholique, et que si, dans l'espèce, cette Eglise improuvait les résultats auxquels conduit la science, c'est que la science aurait mal étudié, mal raisonné. Mais je ne ferai pas la même concession à la loi, parce que celle-ci est exclusivement l'œuvre des hommes et qu'elle est dès lors susceptible d'erreur; je ne veux pas dire pour cela que je dédaigne de l'interroger; sa réponse, quelle qu'elle soit, sera un critérium de plus.

Au point de vue scientifique, la question du foeticide médical se dédouble et doit être examinée sous deux faces: l'une philosophique et morale, l'autre purement médicale. Je commencerai par la dernière.

Élément médical. La question médicale se réduit à savoir si l'on sauve plus d'individus par la céphalotripsie et l'avortement provoqué que par l'hystérotomie; car la médecine, étant avant tout conservatrice, doit donner la préférence au

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