A On trouvera des exemplaires complets de cet ouvrage, dans les trois formals, chez ARTHUS BERTRAND, libraire, rce Hautefeuille, no. 23, à Paris. Ce volume est le vingt-septième de la collection complète, composée de trois parties : 1°. L'Art de vérifier les dates avant l'ère chrétienne; depuis l'ère chrétienne jusqu'en 1770; 3o. - depuis 1770 jusqu'à nos jours. Ces trois parties formeront en tout trente-six volumes in-8°. , neuf volumes in-fo. et sept volumes in-folio. DE VÉRIFIER LES DATES, DEPUIS L'ANNÉE 1770 JUSQU'À NOS JOURS; FORMANT LA CONTINUATION OU TROISIÈME PARTIE DE L'OUVRAGE DE LA CONGRÉGATION DE SAINT-MAUR. IMPRIMERIE MOREAU, RUE MONTMARTRE, No. 39, ? Découverte et conquête du Chili par les Espagnols. Hernando Magallanès, après avoir franchi, en 1520, le détroit qui porte son nom, a dû apercevoir une partie de la côte du Chili (1). Expédition de don Diego de Almagro en 1536. Après la réduction de Cuzco , et la mort d’Atahualpa , Pizarro voulant se défaire de Diego de Almagro , l'engagea à entreprendre la conquête du Chili (2), pays dont on vantait alors les richesses, et qui était situé à six cents lieues de la capitale du Pérou. Le roi d'Espagne , pour récompenser ce conquérant de ses services , lui avait donné un territoire de deux cents lieues , qui s'étendait depuis Las Chincas jusqu'au détroit de Magellan, et qu'il nomma Nouvelle-Tolède. Le Chili se trouva compris dans les limites. (1) Voyez l'article Magellanie. (2) Voyez l'arlicle Pérou. Almagro accepta la proposition de Pizarro , et fit les préparatifs nécessaires pour cette expédition. Il distribua à ses gens plus de cent quatre-vingts charges d'argent et vingt d'or, après en avoir déduit le quint du roi, pour les aider à se procurer des armes et des chevaux ; mais ils s'engagèrent à Tui en rembourser la valeur sur le produit des richesses du pays qu'ils allaient conquérir. A la demande d'Almagro l'Inca Manco, successeur de l'infortuné Atahualpa, consentit à lui fournir quinze mille Indiens, et à faire partir son frère Paullo Topa , et le grand-prêtre Viléhoma, accompagnés de trois Espagnols pour lui frayer le chemin. Ils eurent ordre de s'arrêter à deux cents lieues de Cuzco. Almagro enjoignit à Juan de Saavedra , natif de Séville, de les suivre avec tous les Espagnols qui voudraient se joindre à lui, et de former une colonie à cent cinquante lieues de distance. En conséquence de ces instructions, Saavedra jeta les fondements de la ville de Paria (1), en 1535, à cent trente lieues de Cuzco, et la peupla d'Espagnols qu'il tira de Collao et de Los Charcas , où se trouvaient les riches mines de Potosi, alors inconnues (2). Almagro, craignant d'être arrêté par Pizarro, manda aux capitaines Rui Diaz et Bénavides, à Lima , et à Rodrigo Orgonez , à Cuzco, de le suivre avec tous les Espagnols qui désireraient les accompagner , après quoi il se mit lui-même en route pour Paria (3). A son arrivée dans cette colonie, il commanda à Saavedra de s'avancer par le grand chemin des Incas jusqu'à Topisa (4), capitale de la province de Chichas , où l'attendaient l'Inca Paullo et Viléhoma. Trois des cinq Castillans qui avaient pénétré dans la province de Xuxuy (5), furent tués par les naturels du pays. L'Adélantado, continuant sa marche à travers le territoire des Canches, des Cañas et des Collas , arriva peu après à Topisa , où il reçut de l'Inca Paullo quatre-vingt-dix mille pésos d'or fin, apportés par des Indiens du Chili qui venaient (1) Herrera , décad. V, lib. VII, cap. 9. (2) Voyez l'article Pérou. (3) Gomara dit qu'il partit de Cuzco au mois d'avril 1535; et suivant Molina, ce serait vers la fin de cette année. (4) Selon Herrera ; Alcédo l’écrit Tupisa , et la place dans la province de Chichas y Tarija, au Pérou. (5) Ou Jujuy, ville de la province de Tucuman, au Pérou. |