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et le départ des oiseaux, etc., et les résultats obtenus dans l'État de New-York sont publiés annuellement dans les rapports des régents de l'université de cet État. Ces phénomènes, quelque curieux et intéressants qu'ils soient sous plusieurs rapports, paraîtront probablement de peu d'importance dans leurs relations avec les aurores boréales et les étoiles filantes.

» Vous aurez probablement pris connaissance par les journaux d'un tremblement de terre épouvantable, qui a eu lieu dans l'Amérique centrale, à 6 heures du matin, le 2 septembre 1841. On ne l'a pas ressenti dans ces contrées, pour autant que j'ai pu le savoir. Une pareille convulsion ne doit-elle pas avoir quelqu'effet sur l'aiguille magnétique (1) ?

» La lumière zodiacale, comme d'habitude dans cette saison, a été très-remarquable pendant nos soirées; elle s'est élevée de manière à embrasser presque toute la constellation du Belier.

» Des observations d'étoiles filantes ont été faites ici le 13 novembre 1841, et vers cette époque; leurs résultats

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(1) A la suite de mon Nouveau catalogue des principales apparitions des étoiles filantes, qui vient d'être imprimé dans le tom. XV des Mémoires de l'académie, je présente le résumé de toutes les perturbations magnétiques, aurores boréales, tremblements de terre, averses d'étoiles filantes, etc., observées depuis trois années pour montrer les relations qui existent entre ces phénomènes. Voici ce qu'on lit pour la date indiquée « Septembre 1, 2, perturbations à Milan; 1, à Bruxelles. 29 août, tremblement de terre et aurore boréale dans l'Oural. 2 sept., destruction de Carthagène, en Amérique, par un tremblement de terre et l'éruption d'un volcan. — 5, violents orages en France. » Pour ce qui concerne le 18 novembre, dont il est parlé plus haut, voici ce que contient le même journal « 18, 19, perturbations magnétiques à Bruxelles et à Milan. 18, aurore boréale à Bruxelles, et tremblement de terre dans le royaume de Naples. 18 au 19, tempête à Angers. - 19 au 20, étoiles filantes à Parme; tempête et tremblement de'terre aux Pyrénées. - 20 et 21, tremblement de terre à Messine. - 15 et 18, aurore boréale en Amérique.

(A. Q.)

ont été, du moins d'après mon opinion, qu'il n'y a pas eu d'apparition extraordinaire à cette époque les observations qui suivent sont extraites de mon journal.

» 1841. Le 12 novembre, matin, ciel couvert.

» Le 13 novembre, j'ai observé seul, depuis 4 h. 5 m. jusqu'à 4 h. 35 m. du matin, époque à laquelle le ciel s'est fortement couvert de nuages. J'ai vu huit météores; quatre rayonnaient d'un point de la constellation du Lion; mouvements très-rapides, durée moyenne de la course environ un tiers de seconde; je regardai surtout à l'est. Lumière zodiacale remarquable, s'étendant distinctement jusqu'à Régulus, et par des lueurs indirectes environ 10 degrés plus haut. Le ciel s'étant éclairci, je recommençai à observer, seul, à 4 h. 45 m.; depuis cet instant, jusqu'à 5 h. 20 m., je vis treize météores; six rayonnaient d'un point; trois avaient de courtes traînées; l'une très-brillante fut aperçue indirectement du côté du NO.

> Le 13 novembre, soir, M. Francis Beadley observa seul depuis 10 h. 10 m. jusqu'à 10 h. 40 m., dans la direction du SSO. Quoique l'espace comprît environ le huitième du ciel, il ne vit que huit météores se dirigeant généralement vers le SO.

» Le 14 novembre, matin, ciel clair. Vers 4 h., j'observai environ pendant cinq minutes, et je vis trois météores partant tous du Lion.

» Le 16 novembre, à 5 h., j'ai vu trois météores pendant l'espace de dix minutes.

> Les observations faites ici, vers le 7 décembre 1841, n'ont pas manifesté le retour de la pluie météorique du 6-8 décembre 1838.

» Je n'ai pas fait d'observations satisfaisantes le 2 janvier 1842, et je n'ai rien appris à ce sujet.

» Dans L'Ecko du monde savant, Paris, 6 octobre 1844, n° 670, p. 8, il y a une erreur étrange concernant mes observations faites le 13 novembre et le 6 décembre 1840, et le 2 janvier et le 20 avril 1841. Le passage ferait croire que je n'ai point vu de chose remarquable à aucune de ces dates. A la dernière époque (le 20 avril 1841), le professeur Forshey a vu un nombre extraordinaire d'étoiles filantes. Le récit en a été communiqué à la société philosophique américaine, et paraîtra dans le Journal américain de Silliman. Dans le dernier numéro du journal de Silliman (janvier 1842), vous trouverez plusieurs notices sur les étoiles filantes du 16 juin environ, pendant différentes années; je pense qu'elles vous intéresseront. »

-Il est encore donné communication de la lettre suivante de M. Plantamour, directeur de l'observatoire de Genève, concernant un abaissement remarquable de l'hygromètre qui a été observé en décembre dernier, et de quelques autres phénomènes de la physique du globe.

« Le 1er décembre, à 9 h. du matin, le thermomètre extérieur marquant +7°7 C.; l'hygromètre à cheveu indiquait 92o,0; à midi, le thermomètre était monté à 16°,8, et l'hygromètre était descendu à 58°,5; je fis faire des observations multipliées de l'hygromètre, qui descendit jusqu'à 34° et qui oscilla entre 34o et 41° jusqu'à 8 h. 3⁄4 ; le maximum de température s'éleva à +19°,7.

» A 8 h. le thermomètre marquait encore 15o,8 et l'hygromètre 39o,0.

» A 9 h. le thermomètre s'était abaissé à 10°,5, et l'hygromètre avait monté à 68°,0.

» Il est à remarquer que le sol était probablement humide par suite des pluies récentes; le baromètre s'est maintenu

tout le jour entre 720 et 721mm; le ciel était clair ou seulement parsemé de légers nuages; l'air était assez calme; il y avait eu le matin une très-légère bise du nord, qui avait passé depuis midi au SO.

» Le lendemain, 2 décembre, le ciel était couvert et il a plu presque toute la journée par un temps calme; l'électroscope indiquait de l'électricité atmosphérique; il donnait même à midi une étincelle sensible; le soir, par un temps très-calme, on a ressenti trois secousses de tremblement de terre, à 7 h. 53 m.; ces trois secousses dirigées à peu près du SO au NE, ont eu lieu dans un intervalle de temps de 4 à 5 secondes.

› A 7 h. le baromètre marquait 721mm,73, le thermomètre extérieur +5°,7, l'hygromètre 100°.

» A 8 h. le baromètre marquait 721mm, 40, le thermomètre +4°,8, l'hygromètre 100°.

» Je ne sais pas jusqu'à quel point on peut établir un rapprochement entre le tremblement de terre, l'excessive sécheresse et la chaleur inusitée, pour la saison, du jour précédent, et si des effets analogues ont été observés dans d'autres tremblements de terre.

» Nous avons eu aussi, le 21 du mois passé, une véritable trombe de pluie et de neige; la quantité totale d'eau recueillie dans le neigeomètre à l'état de pluie ou de neige, du 20 à 9 h. du matin au 21 à la même heure, s'élève à 176mm; la hauteur de la neige n'était que de 18 pouces, mais il était tombé beaucoup de pluie alternativement et simultanément avec la neige.

> Nous sommes poursuivis sans relâche par le mauvais temps de cet hiver; depuis plusieurs mois nous n'avons pu avoir que très-peu de jours isolés favorables aux observations, aussi avons-nous manqué les occultations des Pléiades et l'éclipse de lune de ce mois. »

-M. Timmermans, membre de l'académie, présente un mémoire manuscrit de sa composition, sur les solutions singulières des équations différentielles. (Commissaires : MM. Pagani et Dandelin.)

PHYSIQUE.

Notice sur la théorie de la pile voltaïque, par M. Martens, membre de l'académie.

A l'occasion d'un travail sur les procédés de dorage par courants électriques, récemment présenté à l'institut de France, M. Becquerel a émis quelques considérations générales sur l'origine de l'électricité voltaïque, qui se rapportent au sujet que j'ai traité dans ma dernière notice Sur la passivité des métaux et la théorie de la pile de Volta, insérée dans le Bulletin de l'académie du 6 nov. 1841. D'après le physicien français, la théorie du contact métallique serait en contradiction avec une foule de faits, découverts depuis quelque temps, qui tous viendraient déposer en faveur de la théorie chimique. Il est bien extraordinaire que M. Becquerel se soit borné à une assertion aussi générale, et n'ait point cité les fails inconciliables, suivant lui, avec la théorie du contact, lorsqu'on songe que les physiciens les plus distingués de l'Allemagne, Pfaff, Poggendorff, Jacobi, etc., sont loin de partager son opinion à ce sujet. Moi-même, je crois avoir montré qu'en modifiant légèrement la théorie du contact métallique d'après les faits récemment découverts relativement à la passivité des métaux, cette théorie satisfait bien mieux à l'explication des phénomènes offerts par les couples voltaïques, que la théorie chimique, que j'ai constatée être

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