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prouve l'élection de MM. Verhulst, Stas et Delvaux, en qualité de membres de la classe des sciences.

Une seconde lettre de M. le Ministre de l'intérieur annonce que la législation a bien voulu accueillir la proposition qu'il lui a faite de majorer de 5000 francs au budget de l'année courante, l'allocation en faveur de l'académie.

M. H. Fox Talbot adresse à l'académie quelques exemplaires de dessins obtenus par son procédé calotype et ses autres procédés photogéniques. L'auteur écrit que, si ces dessins peuvent intéresser l'académie, il se fera un plaisir de lui en adresser de nouveaux exemplaires. Le secrétaire est chargé de remercier M. Talbot pour les dessins qu'il a envoyés et pour ceux qu'il veut bien promettre en

core.

-L'académie d'agriculture, du commerce et des arts de Vérone, exprime le désir d'obtenir des échantillons en double des couches qui environnent la houille en Belgique, avec l'indication de l'élévation ou profondeur de la mine relativement au niveau des mers. Cette lettre sera renvoyée à M. Dumont.

Mme Belzoni, veuve du célèbre voyageur, communique une note manuscrite avec un dessin lithographié, relatif au tombeau de Pharaon Ousirei, et au tablier emblématique employé dans les mystères égyptiens.

M. Colnet envoie une note manuscrite sur un problème de géométrie. Commissaire : M. Dandelin.

- L'académie reçoit encore les ouvrages manuscrits sui

vants :

1° Mémoire sur la teinture, par M. Vloeberghs. Commissaires MM. Stas et Martens;

2o Doutes sur l'action de la lumière dans la végétation,

mémoire destiné au concours de 1842, et portant l'épigraphe :

Ego plane meis adjici posse multa confiteor: nec iis solis, sed et omnibus quæ edidi. (PLIN., Hist. nat. in præfatione.)

Commissaires MM. Morren, Dumortier et Martens; 3° Note sur l'intervention du courant électrique dans une pile voltaïque à éléments soudés sur toute leur surface, par M. Louyet. Commissaires: MM. de Hemptinne, Martens et Crahay.

RAPPORTS.

Sur la proposition de ses commissaires MM. Plateau et Crahay, l'académie ordonne l'impression dans ses mémoires, du Nouveau catalogue des principales apparitions des étoiles filantes, présenté par M. Quetelet, à la séance du 6 novembre dernier.

M. Quetelet met sous les yeux de l'académie, au sujet des phénomènes périodiques d'août et de novembre, qui ont tant occupé les physiciens dans ces derniers temps, un nouveau travail qu'il vient de recevoir de M. Walker de New-York, travail dans lequel l'auteur s'est principalement attaché à ramener le calcul des étoiles filantes périodiques aux mêmes méthodes de calcul employées pour les corps planétaires.

L'académie entend encore le rapport de MM. le baron De Reiffenberg et le chanoine De Ram sur les considérations de M. Herpain concernant la formation d'un langage nouveau.

Rapport de M. de Hemptinne sur un nouveau mode de dorage, présenté à l'académie par M. Louyet (1).

M. Louyet, professeur de chimie à l'école de commerce de Bruxelles, a soumis à l'examen de l'académie un nouveau procédé de dorage par la voie humide, destiné à rivaliser avec le dorage au feu, par le mercure, généralement encore employé aujourd'hui. Voici ce procédé :

On dissout du bi-sulfure d'or dans une solution concentrée de cyanure de potassium. On plonge dans cette liqueur l'objet à dorer que l'on a préalablement décapé avec soin. Puis, au moyen d'un courant galvanique, produit par une pile à la Wollaston, légèrement modifiée, à un ou plusieurs couples, suivant la grandeur de l'objet à dorer, et dont les réophores ramifiés sont mis en contact, les négatifs avec l'objet, les positifs avec la dissolution aurifère qui le baigne, on décompose le sulfure et l'or recouvre le métal électrisé.

Pour juger par moi-même des résultats de cette action galvanique, j'ai répété les expériences de l'auteur, et j'ai trouvé, comme lui, que cette dorure supporte bien le frottement et la mise en couleur.

On voit donc que ce procédé, applicable dans les arts, peut prendre place parmi les diverses tentatives faites, à différentes époques, par Baumé, entre autres, il y a un demi-siècle environ, et, dans ces dernières années, par MM. Bonnet, Elkington, De la Rive, De Ruolz, etc., dans le but de remplacer, par des opérations sans danger pour

(1) Voyez le Bulletin de la séance du 4 décembre où le mémoire de M. Louyet a été inséré.

la santé, le dorage au feu si insalubre encore pour les ouvriers qui le pratiquent, malgré les utiles travaux de MM. Gosse, Robert Guedin, de Genève, Mark Sauders, de Birmingham, d'Arcet, etc.

La dorure par la voie humide, indépendamment de cet avantage, a le mérite d'être économique pour certaines espèces de travaux, et de permettre d'appliquer facilement l'or sur des métaux fusibles à une basse température, tels que le plomb, l'étain et leurs alliages, ou avec lesquels le mercure, sans intermède, refuse de s'amalgamer, tels que le fer et l'acier.

Il est aussi permis d'espérer que ces procédés, combinés avec la galvano-plastique, pourront procurer aux arts chimiques des vases enduits seulement d'or ou de platine, et capables de résister aux acides les plus corrosifs.

De ce qui précède on pourrait croire que nous donnons entièrement la préférence à la dorure par la voie humide. Nous pensons, au contraire, que la dorure au feu est trèsavantageuse dans un grand nombre de cas, et que, tout en cherchant des moyens nouveaux de dorage, on ne doit pas négliger d'améliorer ceux actuellement employés.

En résumé, il me semble que cette question de science appliquée mérite de fixer l'attention de l'académie, surtout que le mémoire qui lui est présenté a pour objet de diminuer l'insalubrité d'un art qui occupe beaucoup d'ouvriers, et de faire faire un pas de plus à la science technologique. Je pense donc, comme mon honorable collègue, M. Martens, que la notice de M. Louyet présente assez d'intérêt pour être insérée au Bulletin.

J'ajouterai en finissant que ce jeune chimiste devant faire encore plusieurs expériences assez coûteuses pour rendre son procédé entièrement applicable dans les arts, il serait

à désirer que le Gouvernement lui accordât un léger subside pour lui permettre d'arriver à ce résultat.

COMMUNICATIONS ET LECTURES.

Observations sur la note de M. Plana, insérée dans le BULLETIN DE L'ACADÉMIE, tome VIII, no 8, page 68, par M. le Dr Michel Reiss de Francfort.

Dans le Mémoire sur les neuf angles que forment réciproquement deux systèmes d'axes rectangulaires, inséré à la pag. 119 du tome III, 3° série de la Correspondance mathématique, j'ai démontré que, contrairement à ce qu'on admet généralement, la valeur de ▲a'b''c"" — a′b"'"c" — a′′b'c'" + a′′b'"'c' + a""'b'c" — a'"b"c', pouvait être aussi bien égale à l'unité négative qu'à l'unité positive. Les quantités a', b', c', a', b′′, c'', a'""', b'"', c'", représentent ici les cosinus des angles XAx, YAx, ZAx, XAy, YAy, Zay, XAz, YAz, ZAz, formés respectivement par les trois axes secondaires Ax, Ay, Az, avec les trois axes primitifs AX, AY, AZ. Par axes il faut entendre les parties des droites respectives qui s'étendent de l'origine A dans le sens des coordonnées positives; de sorte que si l'un de ces axes, par exemple Ax, est remplacé par son prolongement au delà de A, les quantités correspondantes a', b', c', se changeront en leurs négatives-a', b',-c', tandis que les six autres quantités restent les mêmes. Cette remarque bien simple suffit pour démontrer mon assertion à la dernière évidence. Car, si dans l'expression de A on remplace a', b', c',

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