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de messager céleste. Cette classe de représentations se distingue, à mon avis, de celles qui nous montrent l'ascension du héros au ciel, son mariage avec Hébé ou avec Athéné, et son introduction dans le thiase bachique. On ne saurait méconnaître toutefois, qu'elles n'aient des rapports plus ou moins éloignés avec son apothéose, et l'on pourrait même aller jusqu'à prétendre que c'est une manière particulière par laquelle les artistes ont voulu y faire allusion.

Pour en revenir à notre peinture, la présence de Jupiter au couronnement d'Hercule s'explique par le vif intérêt que son cœur paternel a pris aux travaux du héros, bien que son impartialité comme maître des dieux, ne lui ait pas permis de le protéger ouvertement. C'est son intervention maintenant qui va le placer au rang des dieux, et le réconcilier avec Junon. La comparaison de notre vase avec l'un de ceux qu'a publiés le baron de Stackelberg (1), semble devoir nous aider à déterminer un des personnages de celui-ci. On y voit Hercule vêtu d'une tunique et de la dépouille du lion, portant d'une main sa massue, et de l'autre une branche de laurier; devant lui se trouve un vieillard vêtu de l'himation, n'ayant pour tout attribut qu'un sceptre ce sera Eurysthée, ou plus probablement Jupiter. La colonne dorique qu'Hercule a atteint fait allusion à la méta du stade, la vie-terrestre du fils d'Alemène étant ainsi comparée à une course dans les jeux publics. D'un autre côté, cette colonne, placée comme terme de sa carrière, éveille indirectement le souvenir de celles qu'il érigea lui-même dans le cours de ses exploits (2).

(1) Grabdenkmaler der Hellenen, Taf. XLII.

(2) Sur les colonnes d'Hercule et sur leur situation, voy. Strab. III,

Le côté opposé de notre amphore, que l'on peut même regarder comme le principal, nous montre le retour de Cora (1). La fille de Cérès monte un quadrige qu'elle conduit elle-même. Un diadème, attaché par derrière avec une bandelette, ceint sa tête, et un péplus et une tunique talaire à larges manches composent son costume. Apollon, vêtu de la stola, marche à côté du char. De la main gauche, il joue de lá cithare, tandis que de la droite, il offre à la déesse une coupe à libations. Une biche, symbole de la lumière, vient au-devant des chevaux.

Le tableau du retour de Cora des enfers et de son introduction dans l'Olympe forme un pendant convenable à celui d'Hercule arrivé au terme glorieux de ses travaux et sur le point d'être admis lui-même dans le séjour des dieux. La fille de Cérès reçoit une libation, le héros une couronne; deux offrandes dont l'identité, quant au sens, est mise hors de doute par les monuments cités plus haut. L'une deviendra la fiancée de Bacchus, l'autre l'époux d'Hébé. Considéré sous le point de vue astronomique, que la présence de la biche semble rappeler particulièrement, le mythe du retour de Cora aux régions supérieures contient une allusion au renouvellement du printemps et de la fécondité de la terre. De l'autre part, Hercule, qui a accompli victo

p. 170 sq. Eustath. ad. Dionys. Perieg., 64, avec la note de Bernhardy, p. 603 sq. Hesych. voc. otýλas diotóμov;, t. II, p. 1267. Marc. Heracleot., p. 36, 37. Cf. Schwartz. Diss. de columnis Herculis. Altorf. 1741, 4. Gosselin, Recherches sur la géographie systématique des anciens, t. IV, p. 1, svv. Ukert, Geographie der Griechen und Römer, Th. II. Abth. I, S. 248, fgg.

(1) Cette peinture est publiée dans Gerhard's, Ausserlesene Griech. Vasenbilder, t. I, taf. LXXVI, s. 201. L'auteur la donne, par méprise, comme revers d'un vase représentant Triptolème.

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