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SCÈNES DE LA NATURE SOUS LES TROPIQUES, et de leur influence sur la poésie, suivies de Camoens et Jozé Indio; par Ferdinand DENis.

On ne saurait douter que le climat, la configuration du sol, la physionomie des végétaux, l'aspect d'une nature riante ou sauvage, n'influent sur le progrès des arts, et sur le style qui distingue leurs produc HUMBOLDT.

tions.

Un vol. in-8", chez Louis Janet, libraire, rue SaintJacques, no 59.

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PARIS, IMPRIMERIE DE DECOURCHANT,

rue d'Erfurth, n. 1, près l'Abbaye.

3082

DE L'HISTOIRE LITTÉRAIRE

DU

PORTUGAL,

1733

SUIVI DU

RÉSUMÉ DE L'HISTOIRE LITTÉRAIRE

DU BRÉSIL;

PAR FERDINAND DENIS.

B

PARIS,

LECOINTE ET DUREY, LIBRAIRES,

QUAI DES AUGUSTINS N° 49.

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1826

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PRÉLIMINAIRE.

REMPLIE d'une admiration exclusive pour ses grands écrivains, fière de l'influence qu'elle exerçait en Europe, la France a dédaigné pendant long-temps les littératures étrangères; on semblait même, vers le milieu du dix-huitième siècle, oublier complètement les obligations que nos premiers génies avaient aux peuples voisins. Telle était notre manière de voir, que nous soumettions aux formes françaises les divers auteurs dont on transmettait les cuvres dans notre langue; et il faut avouer que les autres nations aidaient puissamment à développer notre dédaigneuse prévention: comme elles adoptaient nos idées et nos systèmes, qu'elles suivaient l'impulsion que nous donnions, elles cessaient d'être originales,et nous étions toujours supérieurs,

a

parce que c'était nous que l'on imitait. Ons'est lassé de cette uniformitéennuyeuse qui se répandait sur les productions littéraires de tous les pays. Une nation, dont la littérature était naissante, l'Allemagne s'est livrée à ses propres impressions; des hommes de génie ont puisé dans leur cœur cette énergie, cette originalité qui illustre un siècle et qui fonde une littérature; les peuples, dont les idées s'étaient développées plus rapidement, ont cherché dans leurs anciens souvenirs, ils ont interrogé les temps de gloire, et ils ont senti qu'il fallait encore mieux imiter leurs vieux poètes, que de payer sans cesse un tribut d'admiration à une nation étrangère que son influence avait rendue peut-être trop exclusive.

Quand les peuples ont dit: Nous voulons être nous-mêmes; quand ils ont eu le sentiment de leur propre force, nous avons compris qu'ils pouvaient devenir de puissans rivaux, et nous avons voulu les connaître.

D'ailleurs, par la marche que nous suivions, nos idées devaient s'étendre; nos connaissances se sont développées; nous avons senti le mouvement général; soumis

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