meschef, mesconseiller, mécompte, médire, etc. Il en est de même de la syllabe ma ou mau, témoin le mot maraude, quoi qu'on en dise avec ménage. 463 Predons, prud'homme. Dans Joinville le roi Philippe-le-Hardi distingue le preux homme du prud'homme. Quand il sut que le comte Jean de Châlons avait eu un fils : « Dieu, dit-il, veuille le faire preuomme et preudomme. » Du Cange, qui dans ses notes sur Joinville confond ici le roi Philippe avec Saint-Louis, tire le mot de preu et de preuhomme de probus, qui, dans les auteurs du moyen âge, signifie un homme vaillant une ancienne épitaphe rapportée dans les Antiquités de Besançon de Chifflet, offre ce vers : Hic, Renaude, jacet, vir amabilis et PROBE miles. Du mot probitas pour vaillance nous avons formé prouesse, les Espagnols prozza et les Italiens prodezza. Joinville, dans la Collection des mémoires de 1785, II, 105 et 231. 464 Muchies, cachés; mot que le wallon a conservé. 465 Lors a dit doucement li hermites prisiés : Hélias, li hermites, les enfans regarda, Or sont li vij enfans par dedens l'iermitage Or lairay des enfants que Dieux garde de hontage, 490 Qui lonctemps demora hors de son hieretage, 477 Hoirs, héritiers, enfants; gouvrena, par transposition de lettres. 479-80 Herbéga, eslonga, voy. vers 229, 231. 483 Noriche, nourrice. 487 Fuelles, le manuscrit fuellege. TOM. I. 488 Vers trop long ; lisez gard au lieu de garde. 492 Ses, manuscrit : ces; destruist, détruisit; Une chèvre les allaite. Fol. 8 ro. Succès d'Oriant à la guerre. Il revient dans ses états. Nouvelles perfidies de Fol. 8 yo. Matabrune lui ot envoyet maint mésage De la francque royne qui estoit en siervage; Tant qu'il fu rapairiés à son riche barnage. eux. 495 Si fait langage, on n'osait lui tenir un langage pareil, si capable de l'offenser. 496 Rapairies, revenus; barnage, baronnage, les hommes, les sujets d'un souverain et, par suite, ses états. Adenez donne à Pépin même le titre de ber, page 62 du roman de Berte, et Charlemagne le porte aussi dans les romans carolingiens. 497 Manage, du latin manere. 498 Chiere obscure et ombrage, mine triste et sombre. 501 A qui Dieux ottroit rage! autre formule de malédiction. On en trouve d'analogues dans Berte aus grans piés : P. 17. Dame-Dieu la confonde, l'orde serve pullente! 304-314 Matabrune, etc. Ces vers sont transcrits dans l'introduction au second volume de Ph. Mouskes, page XLVIII. 510 Mes corps: ne faudrait-il pas mes cuer? 312 Diere pour dire, forme flamande. Voyez vers 435 et 446. 513 Espargant, épargnant. 515 Soit de bien ou de mal, qui voist de moy touchant, Et vous iestes ma mère, se n'iray plus avant. » « Biaus filz, dist Matabrune, j'ai moult le cuer dolant, Je cuiday qu'éuissiés engendrés j enfant ; Je fui au délivrer, par Dieu le tout-poissant, 525 Et ceste fame-chy que véés apparant, Les reschut en ses mains, foy que doy saint Vincent. >> Adont a respondut hautement en oyant : 530 « Où est, dist-il, ma femme, dont chy m'alés parlant? » De hontes n'ose issir ne venir plus avant. A tous jours vous reny, se ne l'alés jugant A ardoir en ung feu sur ung pret verdoiant 535 Ne se jamais alés à se char habitant, Là ù chiens a géut et fait tout son commant. >> Désespoir et irrésolution d'Oriant. Fol. 9 ro. Béatrix est instruite des calomnies dont elle est l'objet. 540 « Amis, ce dist ly roys, véchi grant diablerie, Et dist li chevaliers : « Monseigneur, je vous prie, << Et comment, dist ly roys, que feray de m'amie? Li bons roys Orians en plorant s'endormy. |